Louis XIV

Louis XIV, un Roi qui luttait contre les injustices fiscales :

Le Roi Louis XIV avait horreur des abus qui se commettaient en son nom. Et notamment dans le domaine de la levée des impôts royaux. Voici un extrait du Journal du Marquis de Dangeau où l'on voit un Roi épris de justice qui prend l'initiative de réparer les torts faits à ses sujets et châtier ceux qui les abusent :


Jeudi 8 mai 1687, à Versailles - Nous apprîmes que le Roi voulait envoyer des conseillers d'Etat dans les provinces, avec des maîtres des requêtes, pour s'informer des abus qui se commettent dans la levée des droits du Roi, surtout en ce qui regarde les aides et les gabelles, et pour recevoir les plaintes des communautés et des particuliers à qui les commis des fermiers auraient fait des injustices; quand ils seront de retour, le Roi pourra donner des ordres pour la réparation des injustices particulières, et faire des règlements généraux.

Bravo, Sire !

Yann-Hubert de St Hermine a écrit:

où l'on voit un Roi épris de justice qui prend l'initiative de réparer les torts faits à ses sujets et châtier ceux qui les abusent :

mouais, c'est bien de sa part de vouloir redresser un peu ce système fiscal aberrant des fermiers généraux, mais le but ne serait il pas aussi d'améliorer les recettes de l'Etat, tout aussi mises à mal par les fermiers généraux que la population ?!

Louis XIV était plutôt stoïque dans la maladie ou face à la douleur.

Ainsi, même fortement enrhumé, il n'aurait jamais manqué, sous aucun prétexte, sa promenade journalière jusque très tard dans ses jardins. Même pris de fièvre, il se levait à son heure habituelle, et, malgré un fort mal de tête, ne changeait rien au cérémonial de son lever, puis présidait le Conseil.

Bref, le Roi-Soleil était réellement une force de la nature.

Yann-Hubert de St Hermine a écrit:

Louis XIV était plutôt stoïque dans la maladie ou face à la douleur.

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Je frémis encore au souvenir des instruments de torture dont s'est servi son chirurgien pour opérer sa fistule annale, sans anesthésie à l'époque !!!  
( vus dans l'émission de S. Bern )  

Ce portrait est particulièrement beau !  

Citation :

Je frémis encore au souvenir des instruments de torture dont s'est servi son chirurgien pour opérer sa fistule annale, sans anesthésie à l'époque !!!  
( vus dans l'émission de S. Bern ).

Oui mais je pense tout de même qu'on a du lui faire prendre une drogue quelconque pour atténuer la douleur. Bien sur, personne n'en parle nulle part mais on ne peut pas tailler à vif dans les chairs de quelqu'un sans qu'il se mette à hurler !   On a beau être Roi, on en est pas moins homme... ou alors Louis XIV a du laisser l'empreinte de ses dents dans son traversin.  

Je pense que l'on s'est servi de laudanum pour anesthésier le Roi. Peut-être que le Chevalier pourra nous donner les explications nécessaires? Est-ce que le laudanum endort comme l’éther, (bonsoir Simone), ou atténue la douleur comme la morphine par exemple. Quoiqu'il en soit il a dû souffrir atrocement.

Autre chose : on a souvent accusé Louis XIV de détester Paris, suite aux mouvements d'agitation liés à la Fronde.

Je crois que cette affirmation est à nuancer aujourd'hui. Si les événements de la Fronde ont effectivement impacté son esprit de jeune adolescent au moment des faits, ils ont surtout développé en lui une horreur de la foule et des mouvements de foule, davantage qu'une détestation de Paris.

Si Paris avait tant obsédé le Roi, ne croyez-vous pas qu'il lui aurait rendu la monnaie de sa pièce ? Or jamais une ville ne fut autant embellie par un monarque français que Paris.

En outre, si Versailles était une ville royale, Paris est toujours restée capitale du royaume de France.

C'est à Paris que Louis XIV fera réaliser les plus grandes créations de son règne : l'hôpital général, les Invalides, les Gobelins, les académies, l'Observatoire, le jardin royal des Plantes (véritablement recréé par Louis XIV), à cela il faut ajouter la cour carrée et les colonnades du Louvre, la porte Saint-Denis, celle de Saint-Martin et la place Vendôme.
Jamais autant d'efforts ne furent faits pour améliorer la sécurité, la propreté et l'urbanisme de Paris que sous Louis XIV qui en fit pour ainsi dire la capitale intellectuelle de toute l'Europe.

Tout cela démontre bien que Louis XIV n'a jamais gardé aucune rancoeur ni rancune contre Paris ni même contre les Parisiens.

Louis XIV était un Roi qui éprouvait un grand besoin de grand air et d'espace, chose qu'il ne trouvait pas ou très peu à Paris.

Exposition à venir sur Louis XIV aux Ecuries du Domaine de Sceaux:

http://domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net/les-expositions/les-expositions-a-venir/salon-de-1704-et-dessiner-a-lacademie-royale-copie-1/

Je viens de lire La Duchesse de Fontanges: favorite de Louis XIV de Henri Pigaillem. C'est un des rares ouvrages sur cette femme, peu connue et pourtant importante dans la vie du roi. Elle fut mêlée, mais en tant que victime, à l'affaire des poisons.
Un destin qui relève des contes de fées éphémères mais sa fin fut tragique. Elle mourut à 20 ans.

Angélique de Fontanges est l'héroïne du roman Angélique , Marquise des Anges...et des films qui en découlent...

Bien à vous.

Citation :

Elle fut mêlée, mais en tant que victime, à l'affaire des poisons.
Elle mourut à 20 ans.

À l'époque où Marie-Angélique de Fontanges décède, nous sommes en pleine Affaire des poisons. On évoque alors un empoisonnement pour expliquer la mort précoce de la jeune duchesse. Les ennemis de la Montespan, de plus en plus nombreux, répandent le bruit que la marquise a fait assassiner Angélique en faisant verser du poison dans son breuvage. La Palatine précise : « La Montespan était un diable incarné; mais la Fontanges était bonne et simple, toutes deux étaient fort belles. La dernière est morte, dit-on, parce que la première l'a empoisonnée dans du lait; je ne sais si c'est vrai, mais ce que je sais bien, c'est que deux des gens de la Fontanges moururent, et on disait publiquement qu'ils avaient été empoisonnés »

Aujourd'hui, bon nombre d'historiens pensent que la Fontanges serait morte de complications dues à un fragment de placenta resté dans l'utérus.

Citation :

Aujourd'hui, bon nombre d'historiens pensent que la Fontanges serait morte de complications dues à un fragment de placenta resté dans l'utérus.

Ce genre de décès qui ne se verrait aujourd'hui dans la plupart des pays sous-développés.  

Entre ça et le duc du Maine qui meurt en 1736 d'un chancre mal soigné qui lui ronge toute la moitié du visage suite à une dent arrachée, on peut se demander à quoi servaient les médecins de ce temps-là ?  

Yann-Hubert de St Hermine a écrit:

on peut se demander à quoi servaient les médecins de ce temps-là ?

A envoyer leur patients ad patres dans les plus atroces souffrances, cela va sans dire, non ?!

En fait, ce sont les infections qu'ils soignent très mal. Pour ce qui est des fractures, des plaies ... ils se débrouillent mieux.

La malheureuse a dû périr exsangue ...

Pourtant , ils connaissaient les simples et certains sont connus pour leurs propriétés antiseptiques !

Madame de Chimay a écrit:

Pourtant , ils connaissaient les simples et certains sont connus pour leurs propriétés antiseptiques !

D'où la différence que je perçois, à cette époque, entre les apothicaires et les médecins.

Il me semble que les médecins étaient plus "théoriques" dans leur savoir. Les apothicaires étaient beaucoup plus "pratiques".

Yann-Hubert de St Hermine a écrit:

Il me semble que les médecins étaient plus "théoriques" dans leur savoir.

Le savoir des médecins était empirique . Ils observaient la machine humaine, ils ignoraient " comment ça marche " ( dirait Michel Chevalet )

Apparemment la malheureuse Angélique de Fontanges aurait eu besoin d'une révision utérine . Je ne sais d'ailleurs même pas si les médecins la pratiquaient, à l'époque .
Angélique aurait évité la terrible hémorragie de la délivrance ( due à la rétention d'un morceau de placenta dans l'utérus ), première cause de mortalité des femmes lors de l'enfantement .

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Molière d'ailleurs pensait que tous les médecins étaient des charlatants et les a mis en ridiculeusement en scène dans Le malade imaginaire.

Pourtant , c'est sous Louis XIV que la chirurgie a progressé !

Citation :

Molière d'ailleurs pensait que tous les médecins étaient des charlatants et les a mis en ridiculeusement en scène dans Le malade imaginaire.

Ou Le Médecin Malgré-Lui.

C'est clair que la lecture des pièces de Molière ne m'a jamais incité à prendre les médecins du XVIIe siècle vraiment au sérieux.

Si j'avais vécu à cette époque, pour me soigner, je me serais rendu chez l'apothicaire ou l'herboriste du coin. Voire le rebouteux si j'avais été à la campagne.  

Tout de même, le XVIIIe siècle est marqué par la naissance de l'épidémiologie, promue par des économistes comme Gottfried Achenwall, c'est à dire l'étude des facteurs influant sur la santé et les maladies de populations, discipline qui se rapporte à la répartition, à la fréquence et à la gravité des états pathologiques.
L'étude de la répartition et des déterminants des évènements de santé sert de fondement à la logique des interventions faites dans l'intérêt de la santé publique et de la médecine préventive.
C'est le début des politiques de santé publique : en France, Félix Vicq d'Azyr ( dont nous n'avons pas oublié le fameux faisceau mamillo-thalamique, qui nous avait tellement fait rire ) Félix Vicq d'Azyr, donc, met en place un réseau de surveillance de l'état sanitaire de la population.

De 1700 à 1714, Bernardino Ramazzini écrit le premier livre sur les maladies professionnelles qui restera la référence pendant deux siècles. En 1721, Lady Mary Wortley Montagu importe en Angleterre la technique de la variolisation utilisée à Constantinople par Giacomo Pylarini depuis 1701. Cette prévention consistait à inoculer à des sujets sains du pus provenant d’un malade de la variole. En 1736, Claudius Amyand réalise la première appendicectomie. En 1768, William Heberden donne la première description clinique de l'angine de poitrine. Le 14 mai 1796, le médecin anglais Edward Jenner parvient à immuniser le petit James Phipps de la variole en lui inoculant du pus prélevé sur une paysanne infectée par la variole.

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Dans son livre , On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps,Patrick Pelloux affirme que Louis XIV souffrait de diabète...C'est la première fois que j'entends (enfin que je lis en l'occurrence) parler de cela...

Bien à vous.

... Et il a l'air sûr de son fait ...  Je vous présente le  dernier v.r.p.  de l'histoire ! Où a t-il été cherché tout cela ? Il est prétentieux et bien trop sûr de lui. Il fait bien trop de choses pour être honnête.

Pourquoi pas...
Mais où je trouve cela présomptueux, c'est sur quelles bases s'appuyer. A moins de lire le journal de ses médecins et que les descriprions qui y sont rapportées ne laisdsent aucun doute aux médecins modernes. Mais bon, sans analyses sanguines, je trouve le diagnostic un peu fort.