Napoléon Bonaparte

Duchesse de Montebello a écrit:

Et la famille, ça ne compte pas ? Pourquoi ?

Si, ça compte, si vous voulez...
Nous avons une opinion différente ; bon, cela n’a pas d’importance.

Mais je ne sais pas, elles sont toutes dans l’ombre, pour ne pas dire sous le joug, de l’empereur !!
Je ne sais plus pourquoi, nous évoquions, à propos du XVIIIème, le siècle dit...des femmes, et comparions leurs (libres) influences ou mises en lumières, avec celles du règne de Napoléon (pour en revenir au titre de ce fil).
Ah oui, il y avait une remarque sur la misogynie de l’empereur, voilà.
Et si vous voulez parler des autres femmes du XIXème, ouvrons un autre sujet.

baron de batz a écrit:

Pour moi un des buts et conséquences de la Révolution fut précisément pour les hommes de reprendre le pouvoir et de-féminiser la société. La liberté est surtout perçu par le sexe masculin. Même la mode reflète cette tendance avec les tenues des femmes qui couvrent tout le corps à la fin de la siècle. Et les hommes , style Louis Philippe, avec leurs barbes, moustaches et pattes....siècle guerrier et macho.

Les tenues des femmes sous l'Empire sont des plus ... hum... osées, ce me semble. Mais bon, on a des opinions différentes sans doute. C'est juste que tout le monde affirme que le XVIIIe siècle était si féminin par rapport aux siècles suivants, que Napoléon était un affreux misogyne (par rapport à Louis XVI sans doute...) comme si c'était un fait. Mais je n'ai jamais vu de preuves de ces assertions, qui en demeurent, en ce qui me concerne, au stade du lieu commun. J'imagine que tout est affaire d'interprétation.

J’insère ici un mémo, rappel du Code dit Napoléon, au sujet des femmes et de leurs droits (absence de droits) : http://www.tarrano-bonicardo.com/personnages/codcivil.htm

On pourrait comparer ces règles avec celles, d’usage ou de droit, en cours au XVIIIème siècle ; encore faut-il le faire au regard des différentes catégories sociales, et selon les cas...
Mais de l’espoir nait au moment de la Révolution, il ne reste donc plus grand chose ; voire même un recul, selon les thèmes, et cette fois clairement légalisé et commun à toutes.

Et puisque nous évoquions Napoléon et Mme de Staël, je cite ici la claque qu’il lui envoie en trois phrases.
Nous sommes chez Talleyrand, fin 1797, à l’occasion d’un bal organisé en l’honneur de Joséphine que Mme de Staël connait bien.
Voici le dialogue tel qu’il a été rapporté (avec différentes versions) :

- Général, quelle est la femme que vous aimeriez le plus ?
- La mienne.
- C’est tout simple, mais quelle est celle que vous estimeriez le plus ?
- Celle qui sait le mieux s’occuper de son ménage.
- Je le conçois encore. Mais enfin, quelle serait pour vous la première des femmes ?
- Celle qui fait le plus d’enfants, madame.

Là dessus, il lui tourne le dos.

....... glups !

Citation :

....... glups !  

Quoi ? Le code de 1804 ou la l’échange entre Napo et Mme de Staël ?  

Pour le dialogue : Baaahh ! elle le cherche, et bien maladroitement pour une femme dite d’esprit.

Citation :

Citation :

....... glups !  

Quoi ? Le code de 1804 ou la l’échange entre Napo et Mme de Staël ?  

Le dialogue est un peu pauvre, mais le Code, monstrueux de mépris, atteint des sommets  !!!
Je l'ignorais jusqu'à ce que tu nous le postes, ce matin .  Merci ! C'est édifiant !  
La femme est vraiment une sous-m... ! Elle n'a droit à aucune existence propre . Napo lui dénie celui de penser .
Elle est l'esclave génitrice .  

Ce qui ne manque pas de sel :
Les époux se doivent fidélité mais pas au même degré .
.....  tu vois ! toujours des histoires de curseur !

J'aime beaucoup aussi :
Contrôle du mari sur sa correspondance et ses relations .
Eh bien, encore heureux !  ......   C'est qu'elle aurait tôt fait de transgresser et d'en prendre à son aise, cette gourgandine !!!
Parce que, la femme c'est le diable !  

Il faudrait carrément réecrire le code civil .
Sus à Portalis et Napoléon Bonaparte pour avoir autant avili la femme !

...... avilies, nous ?        Nous n'en sommes que plus combatives !!!    

Madame de Chimay a écrit:

Il faudrait carrément réecrire le code civil .
Sus à Portalis et Napoléon Bonaparte pour avoir autant avili la femme !

Bonjour

Et dire que nous devons tout cela à notre incomparable Joséphine.

Cordialement

On comprends que certains hommes soient nostalgiques de cette époque. C'était nettement plus confortable pour eux. Pas de questions à se poser, domination assurée...

Hein ! t'as vu ça ? Comme disait Fernand Raynaud : heu-reux !

Ouais, ben, maintenant, on est dans la vraie vie.

Le code civil est très dur, et il est exact qu'au cours du XIXe siècle, on a appliqué très durement certaines dispositions. Mais il y avait aussi certains avantages, qui, heureusement, ne subsistent pas aujourd'hui. Dans la jurisprudence, on peut citer notamment le vitriolage. Sachez le mesdames, si vous vitrioliez un homme qui vous avait quittée (et préalablement, déshonorée), vous étiez alors passibles tout au plus de quelques jours de prison, voir d'un acquittement ! Le viol entre époux n'existe pas, certes, mais il y aurait beaucoup à dire sur le conception du viol au XVIIIe siècle quasi inexistante. On doit au moins au droit du XIXe siècle d'avoir consacré son existence dans la jurisprudence, bien que cela protégeât alors plus la demi-mondaine que la femme mariée. C'est tout de même un progrès. Puis on peut parler aussi de toute la période du romantisme juridique, la veuve Ménard en 1878, j'en passe... tout ça pour dire que le statut de "sexe faible" est à double tranchant. D'une manière générale, il faut aussi remarquer que nombre des dispositions ne font que consacrer ce qui était admis dans la pratique, notamment par les préceptes catholiques. C'est donc peu éclairant si ce n'est exploité de manière comparative à mon avis.

J'aime beaucoup votre nouvel avatar, chère Duchesse !

Citation :

J'aime beaucoup votre nouvel avatar, chère Duchesse !  

C'est la collection printemps-été !  

Duchesse de Montebello a écrit:

Sachez le mesdames, si vous vitrioliez un homme qui vous avait quittée (et préalablement, déshonorée), vous étiez alors passibles tout au plus de quelques jours de prison, voir d'un acquittement !

Nous vitriolions les inconstants ???!!!! ..... Gaaaaasp ! Rassurez-moi, cela n'arrivait pas tous les jours ?

Citation :

J’insère ici un mémo, rappel du Code dit Napoléon, au sujet des femmes et de leurs droits (absence de droits) : http://www.tarrano-bonicardo.com/personnages/codcivil.htm

Eh bien dites donc !

jJ comprends pourquoi napoléon n'a pas beaucoup d'admiratrices !

Ah mon dieu!!! C'est horrible!!! Il n'a vraiment aucun respect pour les femmes!
Désolée de répondre aussi abruptement, mais ça me choque beaucoup!!!

L'époque n'était hélas pas au progrès pour les femmes !

Et Napoléon non plus !

Evidemment, pour Napoléon, les femmes ne sont que des pantins

Et la pauvre Joséphine qui a vécu avec lui! Parfois, il l'attristait même encore plus au lieu de la consoler!

Duchesse de Montebello a écrit:

Chou d'amour a écrit:

olivia a écrit:

Je suis loin d'être fan de Napoléon mais je lui reconnais au moins une intelligence supérieure à la moyenne. Ses jugements sont souvent très pertinents. Sauf en ce qui concerne les femmes.

Je lui reconnais aussi un génie militaire assez impressionnant. Il ne se contentait pas d'arriver plus nombreux que l'adversaire, il anticipait les généraux adverses, il modernisa la guerre avec de nouvelles unités et de nouvelles manières de combattre, il optimisait des manœuvres datant de plusieurs siècles, de sorte qu'il gagna des batailles avec moitié moins d'hommes que le camp d'en face.
Il faut aussi rappeler qu'il est parti de rien et donc il s'est fait tout seul.

En politique intérieure aussi il a été bon, car rapide et soucieux de ne pas perdre du temps.
Cependant, outre sa misogynie, j'apprécie moins chez lui la manière qu'il a eu de recréer une noblesse héréditaire, et la nomination de plusieurs de ses frères comme rois dans d'autres royaumes conquis. Disons qu'il a eu la folie des grandeurs et il a oublié certains préceptes de la Révolution de 1789.
ça a passé alors qu'il gagnait des batailles, mais ça a été plus rude une fois les défaites au devant de la scène.

En revanche, je ne suis pas d'accord en ce qui concerne le rôle que vous lui attribuez dans l'optimisation de l'armement. Car il me semble que c'est le contraire qui est vrai. Il a refusé la modernisation de l'armement, notamment des fusils, qui tiraient moins vite que ceux de l'armée prussienne. Il a adopté face à l'amélioration des techniques une attitude obstinément rétrograde.

Attention vous m'avez mal lu
Oui vous avez raison Napoléon n'a en rien modernisé les armes et il n'a fait qu'utiliser celles qui existaient alors, seulement j'ai bien parlé d'optimisation des manoeuvres et non de l'armement ce qui est tout autre chose
Car en ce qui concerne les manoeuvres il est le premier à avoir mené des armées capables d'agir vite, très vite. Il a aussi largement optimiser le rôle des canoniers qui, avec lui, n'avaient jamais été aussi près des lignes ennemies. Il a optimisé la cavalerie aussi, avec des unités plus rapides capables de percer le front adverse et de diviser les forces opposées. Je crois d'ailleurs que la plus grosse charge de cavalerie jamais vue dans toute l'histoire a été faite sous Napoélon contre les Russes.
Bref en effet sans créer de nouvelles armes, il a véritablement optimisé les manières de les utiliser pour gagner en efficacité.

Napoléon n'a fait qu'utiliser la marine créée par Louis XVI...

Et bien mal ! quand on voit le résultat....

Oui et non car si Nelson l'a bien gêné par moment voire battu en Egypte, Napoléon a été loin d'être ridicule sur les mers.
Mais il est vrai que son style était plus terrestre

Justement , je vais en savoir plus. J'attends un livre qui doit arriver à ce sujet sur la marine impériale...