Jacques-Louis David

David a un talent indéniable et je rejoins mes amis pour le classer dans les plus grands peintres français.

Mais... Si on occulte son action politique pourrie qui pourrait déjà amplement justifier le dégoût qu'on peut en avoir, il est incontestable que ses oeuvres sont froides. J'ai fait le Louvre il y a deux jours, je peux donc fraîchement en témoigner. Passer des oeuvres charmantes du XVIIIème siècle au style néo-classique fait un choc esthétique. Et les thèmes ! Sacrifice des fils pour la patrie...   Tout un programme !

Je préfère nettement Ingres !

Je n'aime pas trop l'esquisse de Marie-Antoinette. Si l'attitude digne est bien rendue, la lèvre Habsbourg me semble exagérée et le nez raté.

diphildor a écrit:

Et pourtant... Quel document! C'est la touche finale...Les traits rapides et secs du Destin...Le commencement de tout...

La fin de tout, vous voulez dire ?

Pareil, je trouve que le nez est trop pointu. Mais l'artiste possède beaucoup de talent en tout cas.

Elise

Cette esquisse est une caricature.

Rien de rien !

Les GDC parlent d'un portrait de Louis XVI acceptant la constitution par David, aujourd'hui disparu. C'est bien dommage car on ne peut nier ses talents de portraitiste.

L'anecdote ressemble bien à ce lamentable personnage !

Il y a bien ces esquisses, de David, qui représenteraient Louis XVI désignant la nouvelle constitution à son fils.
Enfin, c’est ce qu’on lit sur le net.
Le Louvre, qui conserve ces croquis depuis des carnets de David, préfère titrer : Jeune enfant devant une table, près de laquelle un homme est assis
La couronne...ils s’en moquent !

Très curieux ! On le croirait en slip kangourou . C'est vrai, une couronne est posée sur la table .
Vraiment curieux ! Merci, cher ami ...

Oui, je crois bien que tu as raison, je me rappelle maintenant que d'après les GDC, c'est Louis XVI présentant la constitution à son fils. A ma décharge, je n'ai pas mes GDC avec moi.

En tout cas, un grand merci pour ta trouvaille !

Nous avons même droit à Louis XVI tout nu !!! Quel corps de rêve !

olivia a écrit:

Quel corps de rêve !

Comme Mirabeau quelques pages plus haut

olivia a écrit:

Nous avons même droit à Louis XVI tout nu !!! Quel corps de rêve !

Je me demande bien pourquoi David le flatte ainsi ?

1) C’est une esquisse, il ne fait pas encore dans le détail, mais campe les sujets.
2) Ce n’est pas Louis XVI qui présente la nouvelle constitution à son fils, mais une autre figure symbolique...
3) Il ne s’agit ni de Louis XVI, ni de son fils...

Car enfin bref, de tous les dessins de ces carnets, ces deux là sont encore les plus vilains ; Et si l’on accepte les thèmes comme tels, une fois encore, David serait bien mal inspiré avec la famille royale !  

David est un grand, soyons sérieux !   

Pour preuve, une statue à son effigie orne une niche d'une des façades de l'hôtel de ville de Paris:

Si l'on n'aime que le néo-classicisme, oui peut être.

Autre annecdote sur ce "charmant" personnage, in Madame Elisabeth de Monique de Huertas p. 373:

La scène se passe dans la chambre de Louis XVI au Temple, lorsqu'on y amène Madame Elisabeth pour la confronter à Louis XVII au sujet de ses "révélations" sur ses "rapports" avec sa mère et sa tante....

Elisabeth non plus n'était jamais revenue dans la chambre de son frère, et les larmes lui montent aux yeux. Elle aperçoit David, venu en curieux, qu'elle a rencontré à Versailles autrefois. Il tient une tabatière.

- Monsieur David, voudriez vous me donner une prise de tabac ? Je suis bien enrhumée du cerveau.

-Apprenez que vous n'êtes pas faites pour mettre vos doigt dans ma tabatière.
[...]
Il prend quand même une pincée de tabac qu'il pose sur le creux de son pousse et le tend à Elisabeth qui n'hésite pas à lui tourner le dos.

L'interrogatoire commence.
....

Vengeance mesquine d'un ancien serviteur devenu un maître!... la caque sent toujours le hareng, comme disait l'autre!!!

Vengeance misérable conviendrait mieux à cette scène sordide, finalement !!!

Je ne connaissait pas cette anecdote.
Fleurdelys

Citation :

Elisabeth non plus n'était jamais revenu dans la chambre de son frère, et les larmes lui montent aux yeux. Elle aperçoit David, venu en curieux, qu'elle a rencontré à Versailles autrefois. Il tient une tabatière.

- Monsieur David, voudriez vous me donner une prise de tabac ? Je suis bien enrhumée du cerveau.

-Apprenez que vous n'êtes pas faites pour mettre vos doigt dans ma tabatière.

Beuh ! Suis pas convaincu par la réalité de ce surprenant dialogue...
L’auteur cite ses sources ?

Peut être le fait elle plus haut dans son récit, mais dans les pages même où sont rapportées l'annecdote, il n'y a pas de sources.

C'est bien ce que je reproche à Monique de Huertas. Je n'ai lu que son Madame Royale, amplement suffisant tant j'ai été ahurie qu'il n'y ait aucune note.  

Elle cite des sources assez nombreuses pour des citations particulières, et pour le récit général je crois qu'elle doit le dire lorsqu'elle en change, et après elle continue.