Jacques-Louis David

olivia a écrit:

C'est bien ce que je reproche à Monique de Huertas. Je n'ai lu que son Madame Royale, amplement suffisant tant j'ai été ahurie qu'il n'y ait aucune note.

Je déteste ce livre!

Pourquoi ?

Je ne crois pas un mot de son histoire de substitution d'identité.

diphildor a écrit:

olivia a écrit:

C'est bien ce que je reproche à Monique de Huertas. Je n'ai lu que son Madame Royale, amplement suffisant tant j'ai été ahurie qu'il n'y ait aucune note.

Je déteste ce livre!

Je ne vous dis pas dans quel état est le mien ! Jamais je n'écris dans mes livres. C'est le seul et unique, avec des notes du genre : "Source ?", " Ah bon, et comment je vous prie ?", SOURCE !!!!!

olivia a écrit:

diphildor a écrit:

olivia a écrit:

C'est bien ce que je reproche à Monique de Huertas. Je n'ai lu que son Madame Royale, amplement suffisant tant j'ai été ahurie qu'il n'y ait aucune note.

Je déteste ce livre!

Je ne vous dis pas dans quel état est le mien ! Jamais je n'écris dans mes livres. C'est le seul et unique, avec des notes du genre : "Source ?", " Ah bon, et comment je vous prie ?", SOURCE !!!!!

Je n'ai pas gardé mon exemplaire! ...

C'est vrai que c'est important de citer ses sources ...

J’sais pas...imaginez-vous Mme Royale, à un pareil moment, demander du tabac à priser à David ? Et lui de lui répondre ça ?
Je ne la sens pas cette histoire...

En l'occurrence, il s'agissait de madame Elisabeth!

Désolé, je me suis embrouillé les pinceaux...
Mme Elisabeth, bien sûr.

Hé ho, les amis ! 

Le sujet sur la Comtesse des Ténèbres se trouve ailleurs. 
https://maria-antonia.forumactif.com/t153-madame-royale-et-la-comtesse-des-tenebres

J'avais été assez surpris aussi de la désinvolture de Madame Elisabeth. Mais la référence au rhume pourrait elle faire penser qu'elle y voyait un médicament (ce qui était considéré comme tel à l'époque, non ?) ?

Source :
Histoire générale et impartiale des erreurs, des Fautes et des crimes commis pendant la Révolution Française.Louis Marie Prudhomme. 1797.
Volume 5. Page 214.

515 pages.

Madame Elisabeth connaissait David ; il tenait à sa main sa tabatière; elle lui dit : « Monsieur David , voulez-vous me donrner une prise de tabac ? je suis bien enrhumée du cerveau ; et de suite avance ses doigts pour en prendre. Mais David lui dit « Vous n'êtes pas faite pour mettre vos doigts dans ma tabatière ; et en conséquence , le ci-devant peintre du Roi Versa sur le creux que forme le pouce , du tabac , qu'il offrit à la soeur de Louis XVI Ce qu'il y a de plus original , c'est que David s'est Vanté de cette action comme d'une preuve de son républicanisme...

diphildor a écrit:

Source :
Histoire générale et impartiale des erreurs, des Fautes et des crimes commis pendant la Révolution Française.Louis Marie Prudhomme. 1797.
Volume 5. Page 214.

515 pages.

Madame Elisabeth connaissait David ; il tenait à sa main sa tabatière; elle lui dit : « Monsieur David , voulez-vous me donrner une prise de tabac ? je suis bien enrhumée du cerveau ; et de suite avance ses doigts pour en prendre. Mais David lui dit « Vous n'êtes pas faite pour mettre vos doigts dans ma tabatière ; et en conséquence , le ci-devant peintre du Roi Versa sur le creux que forme le pouce , du tabac , qu'il offrit à la soeur de Louis XVI Ce qu'il y a de plus original , c'est que David s'est Vanté de cette action comme d'une preuve de son républicanisme...

Diphil, extraordinaire documentaliste du Boudoir !!
Bravo pour la recherche de la source, même si je n’y crois toujours pas...

En complément : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Marie_Prudhomme

j'ai lu que David il avait une blessure d’épée sur son visage et en puis une malformation aussi . ça lui causait des difficultes à parler et aussi à manger.
Vous avez des autres informations?Vous savez ou il etait dans l'année 1770?
En plus je voudrais savoir, à propos des artistes, si Fragonard amait Boucher ( qui va mourir dans le 1770)
Merci bien pour votre attention!

princesse a écrit:

j'ai lu que David il avait une blessure d’épée    sur son visage et en puis une malformation aussi . ça lui causait des difficultes à parler et aussi à manger.

Réponse au début de ce sujet.

princesse a écrit:

Vous savez  ou il etait dans l'année 1770?

Paris.

princesse a écrit:

En plus je voudrais savoir, à propos des artistes, si Fragonard amait Boucher ( qui va mourir dans le 1770)

Ah, ça, je l’ignore. Il fut son élève tout de même...

merci!

à propos de Boucher, il est mort pour veillesse ou quoi? :cyclops:

J'ignorais que David avait fini sa vie à Bruxelles.


« Son trépas fut, pour Bruxelles, une perte générale. Comme les héros victorieux, David fut exposé, embaumé, dans sa maison. Les Bruxellois, défilant devant son lit, purent apercevoir, au-dessus de la couche, son œuvre Passage du Mont Saint-Bernard. » (Bruxelles, notre capitale, Louis Quiévreux, p. 102).

Cet article donne tous les détails possibles et imaginables:
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html

David a habité dans des endroits aujourd'hui disparus. Mais les rues et les quartiers existent encore.

Au lendemain de la défaite de Waterloo (18 juin 1815), David se réfugia temporairement en Suisse, avant de regagner la France au mois d’août. Une loi votée le 12 janvier 1816 proscrivit du royaume de France les « régicides » et, malgré une intervention visant à lui permettre de s’y soustraire, David choisit, au contraire, de s’y soumettre. Il espérait ainsi, dans un premier temps, trouver asile auprès de Rome qui le lui refusa. Aussi prit-il finalement la route de Bruxelles où il arriva le 27-28 janvier 1816. Il prit ses quartiers à l’Hôtel d’Angleterre qui se situait sur l’actuelle place de l’Albertine (anciennement : Section 8, 405 ; aujourd’hui : rue de la Madeleine, 81-83).
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html



vue ancienne de la rue de la Madeleine
http://quevivelaguindaille.be/rue_des_sols_quartier/index.html



actuelle place de l'Albertine - © Eszter Sára Kóspál - 08/2009



http://humoeurs-bruxelloises-et-belges.blogspot.be/2014/04/les-legendes-bruxelloises-14-lestaminet.html

A noter toutefois que David et sa famille se cachèrent aussi momentanément chez un certain M. Demeur qui habitait la Petite rue de l’Ecuyer (anciennement Section 7, n°221), une artère aujourd’hui disparue, qui était proche de la cathédrale et dont le tracé correspondait à l’actuelle rue du Gentilhomme (entre le Treurenberg et la rue des Colonies).
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html

Voici une vue actuelle de la cathédrale des saints Michel et Gudule:






Des vues anciennes de ce quartier:



http://sofei-vandenaemet.skynetblogs.be/sablon/



http://sofei-vandenaemet.skynetblogs.be/sablon/



http://www.treurenberg.be/heritage

Bon, c'est pas que je me sois prise de passion subite pour David (mon opinion au sujet de ce sinistre personnage ne changera jamais), mais j'aime à me promener dans ma ville...   

Continuons donc notre petite ballade au gré des déplacements de ce monsieur...


David retrouva à Bruxelles d’autres proscrits, de même que d’anciens élèves qui l’assistèrent dans la réalisation de plusieurs tableaux. Ainsi David établit-il son atelier à la rue de l’Evêque (totalement détruite lors du voûtement de la Senne, cette rue fut ensuite reconstruite), face à la Maison de l’Archiprêtre de Malines.
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html


Bon, chers amis du monde entier, le voûtement de la Senne, ça ne doit pas vous dire grand chose...   Mais, pour les Bruxellois, cela signifia des années et des années de travaux incessants et infinis. Pour un projet qui reste un traumatisme.

Je vous résume: Bruxelles s'est développée autour d'un cours d'eau, la Senne, comme beaucoup de villes. La particularité, chez nous, c'est que les élites ont un jour décidé d'ensabler la Senne. Matricide!



http://www.coordinationsenne.be/downloads/BXL_waterlopen-coursdeau/senne-bruxelles-ancien-parcours/albumFR/index.html

Bon, c'est pas tout ça, mais y fait beau... Je vais donc substituer à cette visite virtuelle une sortie en live. A plus!   

Suite des tribulations de David à Bruxelles...   


On le vit aussi dîner parfois à l’Hôtel de Belle-Vue (actuellement : Place Royale n°9). En France, le roi lui offrit le pardon, et en Prusse, le roi Frédéric-Guillaume III lui proposa de devenir son ministre des Arts, mais rien n’y fit. David, quitte à ne plus jamais revoir cette ville qu’il nommait « son cher Paris », préféra rester à Bruxelles plutôt que de se commettre avec les monarques de son temps.
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html


Voici le n°9 de la Place Royale, ancien Hôtel Bellevue devenu depuis Musée BELvue:



http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_BELvue



La Place Royale en 1856:



http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_Royale_(Bruxelles)#mediaviewer/Fichier:Arcs_de_triomphes_dress%C3%A9s_sur_la_place_Royale.JPG

Le peintre s’installa finalement au numéro 679 de la rue Guillaume (actuellement, rue Léopold, 5). Cette artère, tracée en 1820, sous le régime hollandais, devait être rebaptisée, lors de la création du royaume de Belgique en 1831, soit six ans après la mort du peintre, « rue Léopold », en référence au roi Léopold Ier. De la vaste maison qu’occupait David n’a été préservée que la façade surmontée d’un fronton triangulaire. « L’intérieur de la maison fut complètement modifié en 1888. Dix ans plus tard, le rez-de-chaussée est à nouveau remanié. En août 1936, on démolit la moitié de la maison (…) » (Bruxelles, notre capitale, p. 101). Durant l’automne 2007, à la suite d’une nouvelle rénovation en profondeur, c’est un hôtel cinq étoiles du groupe Carlton qui ouvre ses portes à l’emplacement de la maison du peintre : The Dominican (statut de capitale européenne oblige, on s’est vraisemblablement cru obligé de donner à cet hôtel bruxellois un nom anglais…). Le nom trouve son origine dans l’emplacement de l’ancien couvent des Dominicains qui couvrait le terrain de l’actuel Théâtre de la Monnaie et de la rue Léopold. A l’emplacement de la maison de David se situait le cloître de l’abbaye dominicaine du 15ème siècle aujourd’hui intégré dans l’hôtel.
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html



La maison où habitait le peintre David
© Erf-goed.be - 11/2008

http://www.ebru.be/Streets/bruxelles-1000-rue-leopold.html

David fut un spectateur enthousiaste du Théâtre de la Monnaie dont il était désormais le voisin (le rue Léopold longe l’arrière du Théâtre de la Monnaie). Il y remarqua une danseuse parisienne nommée Marie Lesueur et en fit son modèle pour la Vénus vue de dos dans Mars désarmé par Vénus, la dernière grande œuvre du peintreconservée au Musée des Beaux-Arts de Bruxelles. Toutefois, s’il se montra satisfait du corps de la danseuse, le peintre ne put en dire autant de ses pieds ! Aussi fit-il vraisemblablement appel à une jeune ouvrière de la rue Haute pour que lui soit fournis les pieds divins qu’il désirait !
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html


Vue ancienne du Théâtre Royal de la Monnaie:



http://sofei-vandenaemet.skynetblogs.be/tag/bruxelles+1900


La Rue Haute:



http://sofei-vandenaemet.skynetblogs.be/sablon/


C'est marrant, je suis allée me promener du côté de la Rue Haute, Place du Jeu de Balle, tout ça... La place accueille le marché aux puces et les rues avoisinantes des commerces de plus en plus branchouilles et bobos. Ameublement, design, fripes...   

David est mort le 29 décembre 1825, ce qui fait que son acte de décès est rédigé en néerlandais (  ), langue officielle du régime alors en place. Il est décédé dans son lit, rue Léopold.



http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Jacques-Louis_David


Il fut inhumé au cimetière de Bruxelles, sur le territoire actuel de la commune d'Evere... pas loin de chez moi, dites donc! Mais qu'on ne compte pas sur moi pour lui rendre un pélérinage!   





On déposa la dépouille du peintre dans la Collégiale des SS. Michel et Gudule, dans l’attente d’une réponse du gouvernement français à la demande de sa famille visant à faire rapatrier son corps : «Le 7 janvier 1826, sa dépouille est transportée à la collégiale des SS. Michel et Gudule pour y reposer provisoirement dans la Chambre des Morts avant l’inhumation. Bruxelles rarement vit une cérémonie aussi prenante. Parti à 3 h. de la rue Guillaume le cortège funèbre gagna l’église par la place de la Monnaie, la rue des Fripiers, le Marché-aux-Herbes, la rue de la Magdelaine (sic), la rue de l’Impératrice et la rue des Paroissiens. En tête marchaient les élèves de l’Académie des Beaux-Arts. Ils portaient des couronnes de laurier et des branches de palmier. La musique militaire de la 1ère Division suivait. Puis venait le corbillard traîné par six chevaux noirs. Sur le cercueil étaient posés la palette de David et ses pinceaux. A côté de chaque cheval marchait un laquais en deuil. Parmi la foule nombreuse qui suivait le char funèbre se trouvaient Eugène David, le fils du défunt, puis Navez, Paelinck et Stapleaux, élèves de David. Stapleaux, son préféré, portait son épée. Malgré le grand froid, beaucoup de personnes se trouvaient aux fenêtres. A l’arrivée à Sainte-Gudule, la foule se distribua les guirlandes de cyprès attachées au corbillard.» (Bruxelles, notre capitale, p. 102). Mais le gouvernement du royaume de France fit preuve de la plus grande intransigeance et refusa le retour de la dépouille du peintre, et le 11 octobre 1826, Louis David fut donc finalement inhumé au cimetière de Bruxelles (situé sur le territoire de la commune d’Evere).
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/archive/2014/07/10/louis-david-8232788.html

Magnifique ce parcours Pim, merci!   

Oui justement je me disais que ça a dû être difficile pour toi de suivre les traces de cet homme que tu apprécies guère, dans ta ville   
ça va suivre ses traces a été aisé ou pas?