Le mariage de Louis Auguste et de Marie Antoinette - difficultés et déboires

Citation :

et ça marche en plus....

..... même sans !    

Dis, tu nous la chanteras le 2 ?

Citation :

Dis, tu nous la chanteras le 2 ?

... avec l'accent !

Devant le succès de la première, je vous en poste une autre, l'Egayage d'Margot du Batoir, blanchisseuse du Gros Caillou; chanson par elle accouplée à l'autre en magnière d'passe-temps le 15 mai 1770, sur la bonne arrivée d'Mamsell' l'Archiduchesse Marie-Antoinette . !

Cette fois, sur l'air Hé ! vivant quoiqu'tu fais là ? Queuqu'ça t'fait, qu'aux drôles est ça .

La v'la donc v'nue y à la fin
La prétendue z'au Dauphin ?
On voit peint sur son visage,
Qu'c'est fait pour être honoré !
Dame, itou c'fra l'mariage
D'main qu'est le jour d'Saint Honoré.

A c'matin du Gros Caillou
J'on pris nos jamb'à not'cou :
Sur son passage à la Muette
J'nous sons trouvé drès d'abord...
Ah si c'tell'la nous croit muettes
A moins qu'd'êt' sourde, al' a tort.

On nous en aurois prié
Que j'n'aurions pas tant crié
VIVE LE ROI, LA DAUPHINE
SES PARENTS, CEUX D'NOT DAUPHIN
Rien ne s'fait à la sourdine
Quand cheux nous l'coeur est entrain !

C'est qu' de c'te princesse l'teint
F'rait honte au pus blanc satin !
Al' vous a des yeux ! un'bouche !
Des dents ! un nez ! qu'sais-j'enfin ? ...
Tout c'qui s'trouve dans la souche
D'où sort un aussi biau brin.

Pourtant je n'lons vu qu'en l'air,
Car ça pass'comme un éclair.
Mais, l'jour qu'dans la place Louis Quinze
L'feu d'la ville on tirera
J'gageons bien cent contre quinze
Qu'pus long not' plaisir d'viendra .

Grands Dieux ! C'est tout juste si j'y comprends quelquechose ............

Moi non plus !!!!!

A ton avis c'est quel patois ?

Je pense que c'est du patois parisien puisque Georget d'Eteignoir est pompier du Corps de Garde de l'hôtel Soubise , et que la blanchisseuse Margot va ( probablement à pieds ) sur le passage de Marie-Antoinette à la Muette.

J'espère pour Margot du Batoir, blanchisseuse de son état qu'elle s'est sortie du bourbier de la place Louis XV!

C'est trop génial chère madame de Sabran! J'adore!
Une autre, une autre!


Dommage que je ne connaisse pas les airs en questions : Hé ! vivant quoiqu'tu fais là ? Queuqu'ça t'fait, qu'aux drôles est ça
Quelqu'un connait ? En tout cas, ça a l'air marrant.

Vous croyez qu'on les a chanté aux deux concernés ? C'aurait pu leur donner plus d'entrain.

Chantée avec la gouaille parisienne, ça doit être génial!

Tellement plus intéressant que les poèmes dithyrambiques habituels!

olivia a écrit:

Une autre, une autre!

Je n'en ai pas d'autre, en tout cas pour l'instant .

olivia a écrit:

Chantée avec la gouaille parisienne, ça doit être génial!

Arletty, Gabin .......

Exactement!
Dommage que mon grand-père soit trop âgé désormais mais lui, c'est un vrai Gabin au naturel. Il saurait la chanter avec l'accent idéal.

Attendez , j'ai mon dictionnaire des chansons de la révolution sous la main . Le problème est qu'il y a beaucoup de chansons de terreur !

J'ai aussi un livre des chansons révolutionnaires (pas à Figeac...).
Mais ce ne sont pas des chansons révolutionnaires!

Voici le témoignage bien singulier de Mouffle d'Angerville sur la vétusté de Versailles, la parcimonie de ses éclairages, et de ses prodigalités pour le peuple, le jour de la bénédiction nuptiale de Louis et Marie-Antoinette :

L'après-midi un monde immense s'étoient répandu dans les jardins, où étoient les dispositions de feu et de l'illumination qui devoit s'exécuter le soir . On vit avec peine au milieu de tant de préparatifs d'une fête superbe, que ces lieux étoient en fort mauvais ordre, et ressembloient en certains endroits aux jardins d'un château en décret . D'abord les eaux, partie essentielle en pareil jour, ne jouoient pas et n'étoient pas en état de jouer; plusieurs bassins étoient à sec, le canal même étoit mal-propre et plein de fange . Des statues mutilées et éparses à terre annonçoient la négligence qu'on avoit eue de le relever ou d'en soustraire aux yeux les débris . Il n'y avoit pas jusqu'aux marches des escaliers qui ne fussent terriblement dégradées : point de violons, point de danses, point de victuailles pour le peuple, qui n'étoit pas dans cette gaieté, premier caractère d'une fête publique . Quelques bateleurs se disposoient seulement à jouer des farces pour le soir . Le ciel en outre fut peu d'accord avec la terre, et deux orages effroyables obligèrent les curieux de s'en aller sans voir le feu et l'illumination, remis à un temps plus favorable . Par une autre néglignece indigne de la majesté du lieu, les cours, à neuf heures du soir, n'étoient pas même éclairées comme celles d'un particulier . Les corridors, les passages étoient restés dans une profonde obscurité . Pas un lampion, pas une lanterne à la façade intérieure, ni à la façade extérieure du palais. La ville de Versailles ne parut participer en rien à ce grand événement, et Paris reçut le reproche d'avoir fait les choses avec la plus grande mesquinerie . On vit avec indignation les pauvres qui demandoient l'aumône ce jour-là , comme les autres : ni cervelats, ni pain, ni vin pour eux . Les grands seigneurs ne se distinguèrent pas davantage, et le magnifique palais du ministre de Paris, du Comte de Saint-Florantin, n'étoient éclairé que par deux ifs de lampions, peu élevés de terre .

 ...... ça paraît assez incroyable !

Ensuite , Mouffle raconte l'extraordinaire somptuosité de la réception, la décoration des appartements, le festin, dont toutes les descriptions seroient au-dessous de la vérité , et que celles qu'on lit dans les romans de féerie ne peuvent en donner qu'une idée très imparfaite . La richesse et le luxe des habits, l'éclat des diamants, la magnificence du local, éblouissoient les spectateurs et les empêchoient de rien détailler ......

Tout pour les courtisans, rien pour le peuple! Y a de quoi se vexer.

Mais enfin !

Muffle d'Ange  ne ressemble - à ma lecture - qu'à un pamphlétaire, un avoc-acteur, un écrivain raté.

La seconde partie de sa description - dont vous ne donnez que quelques éléments - semblerait  totalement contradictoire avec son premier récit où tout serait désolation, tarissement des eaux, statues sans piédestal.......
Je n'y connais rien, je vous le jure, mais à la lecture de  ceci, je confirme :
- Ce mec là serait le père de " Voici les abrutis " " France dix manches ex æquo... "

Je ne peux croire à ces récits une seule seconde d'autant que tant d'autres témoignages ne relatent ce délabrement royal.
Bref, c'est n'importe quoi.

: t'imagines Albert II et Charlène  se mariant dans un MONACO aride et sans dauphin ?

Mouffle d'Angerville serait-il donc le Stéphane Guillon ou le Didier Porte de son temps?

Bien à vous.

Franchement, cela m'étonne autant que vous !    
Il y aurait là-dessous une certaine dose de médisance que je n'en serais pas autrement surprise !
Pourtant, c'est un témoin oculaire, globalement digne de foi,  qui raconte .............

Citation :

Mouffle d'Angerville serait-il donc le Stéphane Guillon ou le Didier Porte de son temps?

             

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C'était donc possiblement bien le souk décrit par Mouffle .......

Si Si Tata ! !!!

Effectivement, là je comprends les choses différemment!!!!!!!!!! avec votre éclairage.
Pourquoi cependant cet état de fait n'apparaîtrait que sous cette plume là ?

Je ne crois pas l'avoir déjà lu ailleurs, en effet . Je n'en ai pas le souvenir dans Pierre de Nolhac non plus .........

Mais lisez bien! Ce sont les jardins qui sont en état piteux. L'intérieur est toujours aussi digne de la majesté royale! Or les chroniqueurs ne s'occupent en général que des fêtes organisées pour la cour. Le peuple, on s'en f... ! Donc ce qui était réservé à la masse, qui a toujours eu ses entrées lors de grandes cérémonies royales, a été négligé. En même temps, ce n'était la faute de personne s'il y a eu de l'orage.
Le clou du spectacle était le banquet royal qui inaugurait l'Opéra. Le peuple n'y accédait pas!
Difficile de trouver d'autres fonds pour le parc. C'était sûrement l'un ou l'autre.

Pour une fois, on a le point de vue d'un homme du peuple qui n'est pas trop content de se sentir lésé.

Citation :

A c'te lecture, ... j'm'en vas direct sauter su'l ma'quis...!!!

P.S. : Excusez ces soudains débordements mais le poème nuptial, CA M'INSPIRE !!!!!!!!!!!

Et c'est une dame qui le dit en plus...chocking