La noblesse

Celui-là, je lui donnerais le prix de la combativité !

Certains ont combattu, soutenu leur roi et sa famille jusqu'au bout, sont montés sur l'échafaud la tête haute. Bref ils n'ont pas oublié ce qu'était la noblesse.
Sans combattre au sens propre et même si elle s'en est sortie miraculeusement, madame de Tourzel est un bon exemple de dévouement à la famille royale et d'attitude noble digne de ce nom.

On peut en trouver d'autres, je suis certaine.

Et on ferait bien d'en faire un livre . Je vois comme titre : les véritables amis de la reine !

Et encore ceux là sont restés dans une optique de fidélité aveugle envers la monarchie. C'est déjà clairement mieux et plus honorable que les fuites des autres c'est certain, car au moins c'est cohérent et courageux.
Par contre j'ai encore plus d'estime pour les nobles qui ont su comprendre très vite que les temps avaient changé et qui ont fait passer l'intérêt général avant le leur. Bien sûr ils sont très rares et ils se comptent presque sur les doigts de la main (d'où mon opinion plutôt négative de la noblesse de l'époque). Mirabeau et la Fayette sont de ceux-là. Ils avaient eux suffisament de jugeotte pour comprendre la Révolution qui venait et ils n'ont pas hésité à se metter à dos leur ordre. Mirabeau s'est même fait élire par le Tiers-Etat c'est dire, La Fayette l'aurait bien voulu. ça c'est ce que j'appelle de la clairevoyance

olivia a écrit:

Les émigrés ont certainement fait autant de mal à Louis XVI et Marie-Antoinette que les pires des jacobins...S'ils avaient complètement obéi au roi et non à ses frères (qui voulaient la place), ils auraient pu certainement s'en sortir.

Je le pense aussi. Le coup le plus dur porté à la famille royale l'a été par les émigrés

Certes, tous nos respects vont à ces fidèles, véritables "gardiens du temple". De nombreuses femmes parmi eux : la bonne CAMPAN, la malheureuse LAMBALLE, Mme de TOURZEL...
Une pensée particulière à ceux qui ont été piégés et massacrés aux TUILERIES également.
Mais, malgré le respect qu'on leur doit, leur attitude n'a guère été constructive. Leur dévouement n'aura fait qu'adoucir les heures horribles de MARIE ANTOINETTE (certes, c'est déjà ça). Mais il aurait mieux valu, comme l'a dit CHOU, des hommes plus avisés et ouverts, dés le début, en amont de la catastrophe. Certains étaient suffisament intelligents pour comprendre, en effet, que les choses bougeaient et qu'il fallait anticiper pour essayer de contrôler le mouvement. TALLEYRAND ne cessait de conseiller au Roi de prendre la tête de la Révolution, pour mieux la brider. Des hommes assez ouverts d'esprit comme SAINT PRIEST ne pensaient pas autrement. TURGOT avait prévenu LOUIS XVI dés le début du règne avec son avertissement prophétique, et CALONNE tenta également de faire bouger les choses.

Mais Louis XVI en avait largement conscience ! D'où son incompréhension lors de sa réforme fiscale de 1787 établissant un impôt pour tous et une très grande réforme de la justice. Les Parlementaires ont bloqué ses édits. Eux qui se disaient défenseurs du peuple ! Non, défenseurs de leurs propres intérêts.
Et encore blocage avec l'assemblée des notables...
Le clergé n'appréciant pas du tout au passage son édit de tolérance accordant les droits civiques aux protestants et juifs. Et la peur justifiée d'y passer un jour prochain pour les impôts...

Il a joué son va-tout avec les Etats-Généraux, pensant que cette fois-ci avec un Tiers-Etat doublé il aurait un plus grand soutien face à la noblesse et clergé accrochés à leurs privilèges. Hélas, on en connait la suite...
Et la noblesse et le clergé ne vont certainement pas l'aider, souhaitant s'en venger.

Nous revenons toujours à la même chose, la plupart des membres de la noblesse surtout celle de cour ou de robe voulaient rester accrocher à leurs privilèges et surtout ne pas payer d'impôts. Et si l'assemblée des Notables avaient entériné les réformes, la catastrophe ne serait pas arrivée. Ou du moins de façon moins violente.

Tout à fait !

En effet Louis XVI n'a clairement pas été aidé par la noblesse et le clergé c'est bien là tout le problème car c'est surtout d'eux qu'aurait dû venir la solution et non du Tiers-Etat. C'est bien en cela que la noblesse est passée à côté du rendez-vous là où elle aurait pu jouer les grands rôle et être en première ligne.
Mais à vouloir gagner du temps pour sauver tout ce qu'ils pouvaient au lieu d'être constructifs, ils ont juste laissé les rennes aux députés du Tiers-Etats puis aux jacobins. On pourrait même presque dire qu'ils leur ont abandonné le pouvoir...un cadeau que les révolutionnaires ont vite saisi.

Et d'ailleurs la noblesse émigrée n'avait toujours pas compris ce qu'il s'était réellement passé en France y compris après la Terreur...

Je crois que c'est encore le cas aujourd'hui pour certains ...

Je ne te le fais pas dire