Rani, ou l’Inde au XVIIIe siècle

Ce soir, j'ai plutôt regardé ce que je regarde depuis quelques semaines déjà sur la RTBF. Cela ne va pas tarder à venir en France .Il s'agit de Rani, où toute l'Inde du XVIIIe siècle , c'est à dire de Dupleix est reconstituée !
Les costumes sont superbes, l'histoire est captivante , l'héroïne est magnifique et fait perdre la tête à bien des hommes...



J'ai une de ces envies de lire une bio sur Dupleix ! C'est une histoire fascinante !

http://www.bedetheque.com/serie-22247-BD-Rani.html -

Eh oui, ce feuilleton est tiré d'une BD !

http://www.actuabd.com/Rani-T1-Batarde-Par-Van-Hamme

Pour découvrir en vidéo

http://www.wat.tv/video/rani-2xxyv_2oy29_.html

Majesté , puisque vous captez la RTBF , avez-vous vu un des épisodes de Rani ?

Voici les références pour Rani

Rani : Coffret (tome 1 et 2 ) de
Van Hamme, Alcante et Vallès
LOMBARD , 4 novembre 2011 : 19,95 euros

Et en suivant le feuilleton, j'ai appris aujourd'hui une chose que j'ignorais mais je préfère en parler plus tard une fois que vous aurez vu le feuilleton . Il faut garder le suspense...

Et voici la bio qu'il faut lire sur Dupleix

Dupleix de
Marc Vigié
Fayard, 1993, 616 p : 27,50 euros

Ça a l'air sympa !

Oh, c'est génial ! L'héroïne se bat contre les injustices mais elle se prend plein de " gadins " dans la figure .
L'histoire est palpitante ! La reconstitution des costumes est fabuleuse . Nous sommes aux Indes, dans l'Inde des Maharadjahs ; celle qui fait rêver !
Je suis conquise à 100 % !

Voici une référence intéressante

Les grandes pages du journal d'Ananda Ranga pillai : Courtier de la compagnie des Indes auprès des gouverneurs de Pondichéry (1736-1760) de
Pierre Bourdat et Jean Deloche
Editions L'Harmattan , 2003, 476 p : 37 euros

Résumé Amazone

"Ananda Ranga Pillai, courtier de la Compagnie des Indes auprès de quatre gouverneurs, dont le plus célèbre fut Dupleix, vécut jour par jour entre deux mondes, la communauté indienne de Pondichéry, dont il était officiellement le chef, et la société qui gravitait autour du gouverneur, dont il fut le premier interprète, le " dobache ". Son journal (1736-1760), rédigé en tamoul, constitue un document irremplaçable sur la vie quotidienne à Pondichéry, éphémère capitale d'un empire français qui domina une moitié de la péninsule. Il permet de revivre en direct la confrontation, vécue par un observateur exceptionnel, du monde indien avec la civilisation occidentale. La présente anthologie est la réduction d'une traduction anglaise comprenant 5 200 pages en 12 volumes, publiée au début du XIXe siècle. L'original n'a jamais été traduit dans notre langue, sinon de façon très partielle (et partiale), puisque leurs auteurs ne retinrent que les louanges à la gloire de Dupleix ou en faveur de Lally-Tollendal. Par ailleurs, des historiens ont puisé dans cette mine d'informations, sans jamais dégager la valeur littéraire de l'œuvre. C'est elle que met en évidence la présente anthologie : il y a du Saint-Simon dans la peinture de la vie de cour, du Restif dans celle des mœurs, du Molière dans le comique de situation et les effets de répétitions, du Mérimée dans le choix des petits faits et l'émotion contenue. Enfin les amateurs d'histoire trouveront, dans cette chronique de la vie d'une cité, qui fut franco-indienne, le reflet de son évolution et, dans ses dernières pages, de son dramatique déclin. "

Présentation de l'auteur

"Pierre Bourdat a fait une carrière dans la diffusion du français à l'étranger. Passionné par l'âge d'or de notre ancien comptoir, il publie en 1995 un " Pondichéry XVIIIe ", guide bilingue, richement illustré, de vestiges dont on croyait la plupart abolis. Il exhume aujourd'hui un journal privé auquel on n'avait guère touché depuis une ancienne traduction anglaise ."

En général, les feuilletons qui passent sur la RTBF passent sur les chaînes françaises après.
Donc vous allez bientôt voir ce feuilleton !

Et voici encore ce livre :

Le Temps d'un royaume : Jeanne Dupleix, 1706-1756 de
Rose Vincent
Seuil , points, 1983, 384 p

Résumé Amazone

« Rose Vincent fait surgir tout un monde pittoresque, fonctionnaires, marchands, princes, cipayes, paysans. Elle ressuscite la vie de l'époque, haute en couleur, riche en intrigues... un roman attachant et distrayant. » - Françoise de Comberousse, France-Soir
« Nous prenons sans y songer une belle leçon d'histoire... sur les traces d'un bien étonnant personnage. » - Pierrette Rosset,

Ce livre est un roman . Etonnante Jeanne Dupleix !

Encore un livre sur Madame Dupleix :

Créole et grande dame. Johanna Bégum, Marquise Dupleix, 1706-1756 ...de
Yvonne Robert Gaebelé, etc. With plates, including a portrait

Apparamment , c'est un livre en anglais...

Message à l'attention des modérateurs ,

Ne pouvez-vous pas couper et créer un fil spécial Rani ou l'Inde française du XVIIIe siècle.
Ainsi lorsque ce feuilleton passera en France , nous pourrons en discuter...

J'ai déjà commandé mon livre sur Madame Dupleix !
Quelle figure énigmatique et passionnante !

Madame de Chimay a écrit:

Message à l'attention des modérateurs ,

Ne pouvez-vous pas couper et créer un fil spécial Rani ou l'Inde française du XVIIIe siècle.
Ainsi lorsque ce feuilleton passera en France , nous pourrons en discuter...

Un sujet est donc ouvert, ici...  

Merci cher modérateur !
Ah, comme j'ai hâte de voir les prochains épisodes !

Hier soir , j'ai vu les derniers épisodes . Après bien des larmes et des souffrances , la belle Rani retrouve les bras réconfortants de son bien-aimé. Tout va bien ! Youpi !
Mais quelles aventures palpitantes , elle a vécu ! Cela m'en a appris un peu plus sur L'Inde et sur Monsieur Dupleix.
Du coup, j'ai envie de lire sa bio en fayard !

Je regarderais bien cette série si elle passe en France un jour.

A mon avis, cela ne devrait pas trop tarder car ce qui passe sur la RTBF vient ensuite sur la France !

J'attendrai alors !

Ce feuilleton est intéressant parce qu'on y voit jouer  sur l'échiquier politique l'affrontement , la rivalité entre la France et l'Angleterre et le rôle  joué par les maharadjahs !
Les acteurs indiens se mêlent aux acteurs européens. L'histoire est captivante , les paysages sont sublimes , l'héroïne est une superbe jeune femme qui fait tourner la tête à tous les hommes .
C'est vraiment palpitant !

Ce soir, j'ai reçu le roman . Mais que c'est écrit en petits caractères ! Il me faudra une loupe !
Cela fait déjà 10 minutes que je baille. Décidément , je suis de plus en plus fatiguée !
Vite au lit !

L'affaire Naniapa

http://www.anthropologieenligne.com/pages/Pondi_fragm_h_org_soc.html

Il existe un livre sur ce sujet :

Les jésuites à Pondichéry et l'affaire Naniapa , 1705 à 1720 de
Paul Olagnier
1932

Jean-Baptiste Chevalier (1729-1789) : Le dernier champion de la cause française en Inde de
Jean Deloche
Les Indes savantes , 2004, 189 p : 24 euros

Résumé Amazone

"Ce livre est d'abord un récit d'aventures qui nous montre un homme d'une intrépidité et d'une audace étonnantes. Au Bengale, employé de la Compagnie des Indes depuis 1752, Chevalier pénètre en Assam, royaume alors interdit même aux Indiens, où il reste près de deux ans. Revenu à Dhaka, avec quelques compagnons, il tient en échec pendant plusieurs mois l'armée d'un nabab local. Puis il monte une expédition près du Bhoutan, et entreprend ensuite un voyage au Tibet en suivant les sentiers vertigineux des contreforts de l'Himalaya. Gouverneur de Chandernagor, lorsque cet établissement est pris par les Anglais en 1778, il s'enfuit à cheval vers le sud, à travers une région tribale inconnue, où il doit endurer des souffrances incroyables. Arrivé à Katak, il est fait prisonnier et ramené à Calcutta. Voguant vers l'Europe, il doit abandonner son navire dans la mer Rouge à la suite d'une tempête terrible. Dévoré par la vermine, harcelé par les Bédouins, il gagne le Nil puis Alexandrie, et l'Italie. Il arrive finalement à Paris après avoir traversé les Alpes sur une luge ! Ce livre est aussi un témoignage capital sur la vraie nature de la présence française en Inde après le renvoi de Dupleix et le désastreux traité de Paris de 1763. La narration détaillée de l'expérience de Jean-Baptiste Chevalier, fondée sur l'examen scrupuleux des sources françaises et anglaises, montre que l'équilibre des forces dans la péninsule Indienne avait définitivement changé et que la puissance française ne pouvait plus être restaurée. "

François Martin, fondateur de l'Inde française : 1665-1706, de
Lt-colonel Henri Carré

Voici le musée de la Compagnie des Indes à Lorient

http://musee.lorient.fr/ -

L'exposition Mémoires d'Elephant doit sûrement être intéressante...

En tapant sur collection, on peut admirer des textiles du XVIIIe siècle !
Et même du mobilier, différents objets...

Voici un avis éclairant sur ce musée :

http://lesfreresdelacote.forumactif.com/t480-musee-de-la-compag... -

Je suis en train de lire le roman sur Madame Dupleix et cela me semble très palpitant . Je voudrais revenir sur cette affaire Naniapa qui a été très importante . Pour cela, je vous cite un extrait de mon roman :

« L’affaire Naniapa », comme on disait depuis des années à Pondichéry aussi bien qu’au ministère de la Marine ou dans le cabinet du Régent , arrivait en ce 9 juin 1716 à une conclusion qui plongeait la ville dans une stupeur agitée . Pas un européen , officier sur un bateau ou employé de la Compagnie , qui n’ait eu recours aux services de Naniapa ; pas un marchand hindou ou maure qui n’ait eu besoin de lui pour vendre sa marchandise ; pas un pauvre qui n’ait occupé un taudis dans une de ses maisons ou reçu de lui une aumône. Fier, compétent , bienveillant et honnête , apprécié de la Compagnie, il paraissait indestructible.
Et pourtant , par ordre du Conseil supérieur , qui obéissait à Hébert qui obéissait aux jésuites , il était depuis ce matin exposé au piloris dans le bazar , avant de recevoir les cinquante coups de chabouc auxquels on l’avait condamné.

Il y avait plus de sept ans que les jésuites lui avaient déclaré la guerre. Ils avaient sans doute des excuses , dont la plus forte était le besoin d’argent . Sur cette côte de Coromandel quasi colonisée par les Portugais , les capucins étaient arrivés les premiers et tenaient toutes les paroisses et leurs revenus. Les jésuites , pour vivre, n’avaient guère d’autre ressource que de se mêler du commerce. Mais leur appétit de pouvoir s’accommodait fort bien de cette nécessité.

A Pondichéry, leur rêve était assurément de mener le gouverneur par le bout du nez ; mais , s’ils se heurtaient à un fort caractère , restait pour eux la ressource de mettre dans leur poche le dubash ( interprète de « do basha », deux langues en hindoustani ), ou courtier de la Compagnie , interprète, traducteur , traducteur, rédacteur de contrats , intermédiaire obligé de toutes les transactions commerciales.

Naniapa n’avait pas voulu être leur homme : tant pis pour lui !
Ils avaient écrit à Paris pour exiger un dubash chrétien : bonne manœuvre. Comment les directeurs de la Compagnie auraient-ils pu refuser de favoriser un converti ? Et le père Tachard , le supérieur des jésuites de l’Inde , un diplomate –né , savait bien qu’un courtier chrétien avait toutes les chances de leur être dévoué , car ils faisaient beaucoup plus de convertis que les capucins et les pères missionnaires, grâce au « rite malabar », aussi contesté que le « rite chinois » déjà condamné en Sorbonne. Ce mélange de catéchisme chrétien et de pratiques hindoues , qui scandalisait si fort les autres religieux plus fidèles à Rome, paraissait rassurant aux Indiens. Ils continuaient à traiter les parias en sous-hommes et, les jours de fête , accoutumés à promener dans les rues des statues peintes , qui ne s’appelaient plus Rama ou Shiva mais Notre Dame ou Saint Joseph.

Prudents, les directeurs de la Compagnie , conscients de la valeur de Naniapa , lui avaient donné six mois pour se convertir : mais cet hindou de caste se faisait une plus haute idée de la religion. On avait alors tourné la difficulté en lui donnant un adjoint chrétien ; le temps que les explications du gouverneur atteignent le ministre Pontchartrain et qu’une réponse arrive de Paris, trois belles et longues années s’étaient écoulées . La lutte n’était pas terminée pour autant , et les pères jésuites ne cessaient de se plaindre de Naniapa : il faisait la guerre aux missions chrétiennes , disaient-ils , il empêchait les conversions et excitait les Hindous à la révolte . S’il faisait la charité aux pauvres chrétiens , ce n’était que pour mieux cacher son jeu. Peut-être le croyaient-ils eux-mêmes : dans une si petite ville , les passions se déchaînent aisément.

« Ils ne lâcheront jamais , commentait leur ennemi le père Tessier. Le Paraguay leur a tourné la tête, ils voudraient établir ici un autre paradis jésuite. «
c’est là-dessus qu’avait débarqué l’ancien gouverneur Hébert , promu général, flanqué de son fils et muni de pouvoirs exceptionnels. Bien décidé aussi , à faire sa fortune en un temps record avec l’appui des pères jésuites.

Il n’avait pas osé , pourtant , attaquer tout de suite Naniapa , trop puissant ; il avait d’abord essayé de l’entraîner dans des affaires douteuses , et même de lui promettre sa tranquilité contre une forte somme. En vain. Finalement , en février , il s’était décidé à l’accuser officiellement et à l’arrêter. Le procès devant le Conseil n’avait pas traîné : une quantité de pauvres diables , bien rémunérés , étaient venus témoigner des noires intrigues du dubash , dont le supplice public avait été décidé le 5 juin. On avait , par la même occasion , confisqué ses immenses biens : bonne affaire ! Impuissant et indigné , le brave gouverneur Dulivier s’était retiré du Conseil , laissant le champ libre à Hébert et à son fils : il ne voulait avoir aucune part dans cette parodie de justice.

Les jésuites triomphaient . Pas pour très longtemps . Louis XIV était mort en septembre de l’année passée et leur protecteur , le confesseur du vieux roi , avait disparu de la scène. Mais ils ne le savaient pas encore. "

Source : Le temps d'un royaume : Jeanne Dupleix de
Rose Vincent
Le Seuil, 1982, 363 p

Je remets ici les références données plus haut :

L'affaire Naniapa

http://www.anthropologieenligne.com/pages/Pondi_fragm_h_org_soc.html

Il existe un livre sur ce sujet :

Les jésuites à Pondichéry et l'affaire Naniapa , 1705 à 1720 de
Paul Olagnier
1932


Alors Naniapa, victime toute désignée d'un conflit entre les capucins et les jésuites !
La religion , dans cette affaire, n'en sort pas grandie...