Les bijoux de la reine

Que sont les bijoux de notre reine devenus... C'est une question que nous nous posons sur notre page Facebook.
https://www.facebook.com/Autour-de-Marie-Antoinette-385507194960204/

On se souvient en effet de la scène si marquante des Adieux à la Reine, où la Madame Campan de Benoît Jacquot (l'excellente Noémie Lvovsky) dépèce des bijoux comme une vulgaire femme Lamotte tandis que Marie Antoinette (la sublime Diane Kruger) se pare de tous ses bracelets à la fois. Moment magnifique et surréaliste qui est plus fidèle au récit et à l'idole barbare de Chantal Thomas qu'aux souvenirs de Madame Campan.














Ce que nous rapporte la mémorialiste est en effet plus sobre:

Le 16 au soir, elle me fit ôter de ses écrins toutes ses parures de diamans, pour les réunir dans un seul petit coffre qu'elle devait emporter dans sa propre voiture.

Point final pour cet événement-là. Mais la bonne Henriette va y revenir, à ces joyaux qui enflamment les imaginations...

Les bijoux reviennent en effet sur le tapis lors des journées d'octobre:

A la mort de mon beau-père, son exécuteur testamentaire me remit une boîte contenant quelques bijoux, déposés par la reine dans les mains de M. Campan, lors du départ de Versailles au 6 octobre; puis deux paquets cachetés avec ces mots écrits sur l'un et sur l'autre: "Campan me gardera ces papiers". Je portai les deux paquets à Sa Majesté qui garda les bijoux et le plus gros paquet, et me dit, en me remettant le moins considérable: « Gardez-moi cela comme a fait votre beau-pere. »

Donc, si je comprends bien, en quittant Versailles le 6 octobre, la reine a remis une boîte avec des bijoux à M. Campan. Laquelle boîte lui sera restituée par la légataire, Henriette, après la mort du dépositaire.

Ca paraît logique, continuons.

Un peu plus loin dans ses souvenirs, la mémorialiste revient sur le sujet:

La reine m'avait fait demander le matin du 6 octobre, à Versailles, pour me laisser, ainsi qu'à mon beau-père, le dépôt de ses plus précieux effets. Elle emporta seulement son coffre de diamans.

Récapitulons: Marie Antoinette a confié un coffre de bijoux de moindre importance à M. Campan et a gardé ses diamants. Ok... Elle récupérera les petites pièces à la mort de M. Campan, de toute façon.

Ce décès aura lieu en 1791.

Nous voici arrivés aux préparatifs du voyage à Montmédy et à la fameuse dénonciation de la femme de garde-robe.

Elle déclara aussi que j'étais restée une soirée entière enfermée avec la reine et occupée à emballer de nouveau tous ses diamans; qu'elle les avait trouvés épars avec du coton sur le canapé de l'entresol de la reine aux Tuileries. Cette dénonciation fit juger à la reine que cette femme avait, à son insu, une double clef de ce cabinet. Sa Majesté avait, à la vérité, interrompu l'arrangement de ses diamans, un soir, à sept heures, pour se rendre à son jeu, et avait ôté la clef de son cabinet, en me disant qu'elle reviendrait le lendemain après son lever, achever cet emballage avec moi; qu'une sentinelle était sous sa fenêtre; qu'elle avait la clef de son cabinet dans sa poche, et ne voyait aucun danger pour ses bijoux. C'était donc le soir, après que nous eûmes quitté ce cabinet, ou le lendemain matin de très-bonne heure, que cette malheureuse avait surpris ces préparatifs secrets.

Ensuite vient une précision très importante:

Le coffre des diamans fut remis à Léonard, coiffeur de la reine, qui partit avec M. le duc de Choiseul, et ce dépôt fut laissé à Bruxelles. Déjà Leurs Majestés avaient livré à des commissaires de l'Assemblée les diamans de la couronne qui étaient à leur usage; ceux que la reine avait fait sortir de France lui appartenaient en propre.

Madame Campan veille bien à mettre la reine hors de cause en insistant sur le fait que les bijoux qu'elle comptait emmener en voyage était les siens propres, strictement. Ceux de la couronne n'en faisaient pas partie, en aucun cas.

C'est bien au coiffeur Léonard que furent confiés les joyaux perso de Marie Antoinette. Et ils ont abouti à Bruxelles.

Vous vous demandez sûrement ce qu'il est advenu, du coup, des bijoux voyageurs?

Madame la duchesse d'Angoulême a dû avoir tous les diamans de la reine. Sa Majesté ne garda qu'une parure de perles, une paire de boucles d'oreilles, composées d'un anneau et de deux poires d'un seul diamant. Ces boucles et beaucoup de bijoux de fantaisie qui ne valaient pas la peine d'être emballés, étaient restés dans la commode de la chambre de Sa Majesté aux Tuileries, et ont sûrement été saisis par le comité qui s'empara du palais le 10 août.

pimprenelle a écrit:

Alors, ce bracelet, pour finir?





A Marie Antoinette ? Ou pas ?
http://www.parismatch.com/Vivre/Luxe/L-enigme-du-bijou-de-Marie-Antoinette-Joailliers-Mellerio-763588

Il y a plus que de gros doutes non
http://wiki01.com/wiki/mellerio-dits-meller/

c'est vrai que ça c'est une aigrette de Marie-Antoinette (?)

Chère Amie,

C'est le cas, d'après les informations trouvées généralement sur Internet. Les sites spécialisés dans les bijoux donnent également d'autres pièces ayant appartenu à la Reine Marie-Antoinette, comme ce collier.



Sources :   http://lehameaudemarieantoinette.blogspot.be/p/gioielli_26.html
http://diamantsdelacouronne.free.fr/Divers/slides/Collier%20de%20Marie-Antoinette%20-%20Pcs%20Massimo.html

Bien à vous

madame antoine

Fermoir d'un bracelet de mariage de Marie-Antoinette. Email bleu et diamant. Son chiffre : 

Abracadabra en couleurs 

Tant qu'on parle bijoux... la maison Baszanger à Genève reprend le collier...

Non, non, c'est plus qu'un bon mot. Baszanger, ça ne vous dit rien? 

Regardez mieux la photo, outre les deux jolies joaillières... 



Ah... Voilà! 

Dans le salon de Yaël Baszanger trône une reconstitution d’une parure qui a précipité la chute de la monarchie française à la fin du XVIIIe siècle. Son créateur? Paul Bassange, qui, avec son associé Charles Boehmer, tient boutique à la place Vendôme, à Paris. Joailliers attitrés de la Cour, tous deux sont connus pour détenir les «meilleurs diamants» de la capitale, selon Yaël Baszanger, dont le grand-père fut l’arrière-petit-fils de Paul Bassange. Bien malgré lui, ce dernier a été un protagoniste infortuné de l’affaire du collier de la reine, l’un des plus croustillants scandales qui ait jamais ébranlé la royauté française. 




La reconstitution en cristal de roche du fameux collier de la reine, épicentre d’un scandale à la cour de France au XVIIIe siècle. (Photo: Laurent Guiraud)

Le désastre est resté dans la mémoire du clan, qui a fait réaliser une copie du collier fatal, en cristal de roche. Pour Yaël Baszanger, cette histoire a toujours été là. Elle ne se souvient même pas qu’on ait dû la lui raconter une première fois. Comment la dynastie a-t-elle pu persévérer dans le métier après un tel revers? 

«Ils se sont d’une certaine façon détournés de la bijouterie, pour s’orienter vers le commerce de diamants», répond Yaël Baszanger. Une carrière qui éclot aux Pays-Bas, où Paul Bassange émigre en 1802, non sans avoir épousé la veuve de son défunt associé Boehmer. La famille «néerlandise» son patronyme.
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/deux-femmes-relancent-saga-joailliere-genevoise/story/25341722

Deux bagues qui ont peut-être appartenu à Marie-Antoinette :






Elles sont au musée de Baltimore et font partie de la collection d’Henry Walters.

Peut-être sont-ce celles que la reine porte sur le tableau avec ses enfants de Wertmüller.


https://maria-antonia.forumactif.com/t67-marie-antoinette-par-wertmuller-portrait-de-1785

Pas convaincus ?



Et maintenant ?

Les amateurs de bijoux seront heureux d'apprendre que ces deux bagues ont été reproduites par une grande maison actuelle :
https://lhistoireretrouve.wordpress.com/2017/01/18/histoire-de-la-bague-au-firmament-de-marie-antoinette/
https://lhistoireretrouve.wordpress.com/2017/09/15/notre-nouvelle-version-de-la-bague-au-firmament/

Les diamants de la Reine - par Bachaumont -

17 avril 1779. — Depuis que la Reine est rétablie de ses couches et de sa rougeole, le joaillier de Sa Majesté est venu lui faire sa cour : elle lui a demandé comment il menait le commerce. ll lui a répondu qu'il allait fort mal depuis que Sa Majesté ne portait plus de diamants : elle l'a consolé, en lui disant qu'elle comptait les reprendre, et lui a commandé en conséquence une paire de girandoles d'un million.

En effet, sur la fin de la grossesse de la Reine, une dame présentée s'étant montrée chez elle avec beaucoup de diamants, la Reine lui demanda qu'est ce qu'il y avait de nouveau pour qu'elle fût ainsi parée comme une châsse. Les femmes de la cour jugèrent que Sa Majesté n'aimait pas les diamants et s'y conformèrent. Ils étaient passés de mode, et il n'y avait plus guère que les filles et les bourgeoises qui en portassent. Mais ce genre de luxe va reprendre faveur, au moyen de cet auguste exemple.

Le même, sur le même sujet -

17 avril 1781. — Sous le feu Roi, on avait commandé à un joaillier une rivière de diamants pour la comtesse du Barry, montant à 750,000 livres. Le possesseur en était fort embarrassé : enfin ayant su que la Reine se proposait de ramener la parure des diamants, pour favoriser ce genre de commerce extrêmement tombé, il l'a fait voir à Sa Majesté. Le Roi, instruit qu'elle le désirait, en a fait faire l'acquisition depuis sa grossesse, à son insu, et par une galanterie qui n'a pu qu'être très-agréable à son auguste compagne, il l'a fait trouver sur sa toilette au moment où elle s'y attendait le moins : atten tion qui a flatté extrêmement la Reine.

Ah oui ? Je me demande de quelle rivière de diamants il s'agit.

La montre que Marie Antoinette aurait donnée à Madame de Tourzel :





Sources:
http://la-duchessa.blogspot.be/2011/09/il-tempo-galantuomo.html
http://historyandotherthoughts.blogspot.be/2014/05/marie-antoinettes-jewels.html

Un peu plus sur cette montre :


Pauline mariée et l'enfant du temple
Par Myriam de Béarn, Gaston de Béarn

Que sont devenus les bijoux de la reine ? Sont-ils enterrés quelque part dans une île lointaine ?

• Marie Antoinette’s jewels are widely missing, except for some in museum collections. They are also thought to be on the island. On October 5, 1789, a mob of angry Parisian women workers encouraged by revolutionaries marched to the Palace of Versailles. Marie Antoinette told her maid to run with the jewels. She went to London and then Nova Scotia with the jewels and other treasures and important documents. Through royal connections, and in collaboration with the French Navy,they build the Oak Island pit. The first possible evidence for this theory appeared in 2017, when a 500-year-old brooch with a large garnet was discovered.

En tout cas c'est ce qu'ils disent là.
https://foreignpolicyi.org/mystery-of-oak-island-what-secrets-does-the-island-hold/

Très joli sujet.

Melle Adelaide a écrit:

Deux bagues qui ont peut-être appartenu à Marie-Antoinette :






Elles sont au musée de Baltimore et font partie de la collection d’Henry Walters.

Peut-être sont-ce celles que la reine porte sur le tableau avec ses enfants de Wertmüller.


https://maria-antonia.forumactif.com/t67-marie-antoinette-par-wertmuller-portrait-de-1785

Pas convaincus ?



Et maintenant ?

Les amateurs de bijoux seront heureux d'apprendre que ces deux bagues ont été reproduites par une grande maison actuelle :
https://lhistoireretrouve.wordpress.com/2017/01/18/histoire-de-la-bague-au-firmament-de-marie-antoinette/
https://lhistoireretrouve.wordpress.com/2017/09/15/notre-nouvelle-version-de-la-bague-au-firmament/

Une du genre à vendre



Bon c'est pas la sienne mais c'est genre

This Georgian "Bagues Au Firmament" Diamond ring is incredible! Nothing short of spectacular, this style of ring, known as 'ring of the heavens' has an exciting history, being a favourite of Marie Antoinette.

Designed to replicate the night sky, this is the ultimate celestial antique ring! A beautiful rose cut Diamond is poised at the centre, within a sea of glowing Bristol blue glass and a halo of natural Seed Pearls. Quintessentially Georgian, this rare find is a one of a kind antique!
https://www.lillicoco.com/

Trop trop belle mais trop trop chère aussi
même avec la carte bleue

Paul Bapst à propos d’une parure de Marie-Antoinette:

Hi ! Je vous ai trouvé une recherche top value sur les bijoux de Marie-Antoinette.
https://www.richardjeanjacques.com/2018/10/

Vous verrez que

1. elle aimait vraiment les bijoux
   
2. ce qui est arrivé à ces bijoux et trop compliqué

Inventaire des diamans de la couronne Paris, Imprimerie Nationale, 1791.



Deux parties en 2 volumes in-8, maroquin vert, chainette en encadrement avec lys aux angles et armoiries centrales, dos lisse joliment orné, roulette intérieure, tranches dorées

• Inventaire des perles, pierreries, tableaux, pierres gravées, et autres Monumens des Arts et des Sciences existans au Garde-Meuble fait en conformité des Décrets de l'Assemblée Nationale constituante des 26, 27 Mai et 22 Juin 1791 suivi d'un Rapport sur cet inventaire, par M. Delattre. Delattre était député du département de la Somme. On apprend ainsi que le trésor de la couronne contenait 6011 diamants, 230 rubis, 71 topazes, 150 émeraudes, 134 saphirs, des tableaux, des bronzes, des pierres gravées

Chaque objet est décrit minutieusement avec son poids et son estimation.
Superbe exemplaire relié en maroquin vert aux armes de Marie-Antoinette d'Autriche, femme de Louis XVI et reine de France, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire le 15 octobre 1793 et morte sur l'échafaud le lendemain sur la place de la Révolution. Le fer est reproduit par Olivier sous le numéro 11, planche 2508 dans un format un peu réduit.

Référence de la vente
https://www.pescheteau-badin.com/