Les bijoux de la reine

Ah dommage, la montre de Marie-Antoinette qui a été retrouvée va rester à Jérusalem :

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=357460

Le Musée L.A. Mayer d’art islamique de Jérusalem a récemment récupéré des dizaines d’objets rares volés il y a 24 ans, dont une très rare montre-gousset en or de Marie-Antoinette, a indiqué le journal Haaretz.
La précieuse montre, une œuvre de l’horloger français Abraham Louis Breguet (1747-1823) dont la valeur est estimée à des millions de dollars, avait été emportée lors d’une effraction survenue dans le musée dans la nuit du 15 avril 1983.

Encore quelques infos sur cette vente qui aura lieu à Londres le mois prochain :



"Il a été conservé avec amour par la famille pendant des années et des années et il est en parfait état, les perles sont tout simplement magnifiques. Elles sont très belles. Elles sont d'une très jolie couleur, et le collier est magnifiquement agencé. La plupart des affaires de la reine ont été détruites lors de la Révolution, c'est fabuleux qu'il ait été conservé jusqu'à nos jours, et que nous ayons la chance de pouvoir le voir et l'admirer aujourd'hui."

Cet élégant collier a été fabriqué à la main en 1849, à partir de perles remontant aux alentours de 1780, ayant appartenu à Marie Antoinette. Le nom de la célèbre reine de France évoque son destin tragique mais aussi le luxe dont elle était entourée à la cour. Un luxe sans doute un peu trop tapageur qui lui avait valu d'être condamnée à la guillotine pour haute trahison à l'apogée de la Révolution Française, en 1793.

pimprenelle a écrit:

Un luxe sans doute un peu trop tapageur qui lui avait valu d'être condamnée à la guillotine pour haute trahison à l'apogée de la Révolution Française, en 1793.

C'est résumer un peu vite l'Histoire, comme formule...

Bien à vous.

En effet ! :pirat: Quant à "l'apogée de la révolution française", en 1793...

Le Monde sur ce collier :

Le formidable intérêt que suscite l'adjudication, le 12 décembre, de la parure de perles, de diamants et de rubis, illustre la fascination exercée par le destin tragique de la reine, plus de deux cents ans après sa mort sur l'échafaud.

En 1791, la Révolution a fait le vide autour de Marie-Antoinette. Dans sa solitude, l'une des rares amies à lui apporter un peu de réconfort est l'épouse de l'ambassadeur britannique, la comtesse Sutherland. Lady Elizabeth procure ainsi des vêtements de déguisement au couple royal lors de la fuite à Varennes.

Après la prise des Tuileries, le 10 août 1792, le plénipotentiaire et son épouse sont rappelés et quittent la France le 26 août. Lors des adieux, la reine confie à cette aristocrate écossaise deux sachets, l'un de perles, l'autre de diamants, à mettre à l'abri en cas de besoin. "Une sorte d'assurance-vie si elle avait pu partir en exil", insiste l'expert de Christie's.

Après son exécution, les Sutherland conservent les bijoux. En 1849, les perles sont montées sur un collier en l'honneur du mariage du petit-fils de la comtesse. Les autres gemmes restent aussi dans les mains de la même famille de grands propriétaires terriens jusqu'à ce jour. Aucun descendant de Marie-Antoinette n'a jamais réclamé l'héritage.

Le collier est estimé entre 365 000 et 400 000 livres (entre 507 000 et 555 000 euros). Des acheteurs originaires de plus d'une vingtaine de pays ont exprimé de l'intérêt pour un objet dont le vendeur est un descendant direct de la comtesse.

Ces enchères permettent à Christie's de renforcer sa réputation de spécialiste des bijoux royaux, forgée dès 1795 avec l'adjudication des gemmes de madame du Barry, la maîtresse de Louis XV. En 2006, la firme, propriété de François Pinault, avait dispersé les joyaux appartenant à la princesse Margaret, soeur de la reine Elizabeth II, morte en 2002.

La vente Marie-Antoinette l'atteste : l'Ancien Régime est à la mode à Londres. Ainsi la Wallace Collection, à Manchester Square, présente jusqu'au 27 janvier des dessins du XVIIIe siècle représentant des aristocrates, des scènes champêtres ou des fêtes galantes. Ces 76 oeuvres, parmi lesquelles figurent des Moreau, Fragonard, Greuze et Boucher, proviennent de la collection Rothschild de Waddesdon Manor. "Un monde de tissus fins, d'intrigues sexuelles et de coiffures bizarres", écrit le Daily Telegraph à propos d'un siècle d'une richesse incroyable.

Citation :

Aucun descendant de Marie-Antoinette n'a jamais réclamé l'héritage.

Et ça les étonne?

Citation :

Lady Elizabeth procure ainsi des vêtements de déguisement au couple royal lors de la fuite à Varennes.

C'est la seule source qui évoque cette provenance...Ce n'est pas de Fersen que venaient ces costumes de Durand , Sophie Rochet et de la Baronne de Korff?

Bien à vous.

Peut-être d'Eleonore ? Puisque c'est elle qui a rempli le panier de victuailles...

Eleonore m'apparaît ,en effet , comme un intermédiaire plus probable...et aussi davantage mentionné dans les biographies...

Bien à vous.

Dans les biographies, on dit en général que c'est Fersen qui a préparé amoureusement le petit en-cas. Geste que j'avais toujours trouvé pour le moins curieux...

Cette attention me paraît plus plausible venant d'Eleonore que de lui, en effet !

Oui je vois mal Fersen préparer un casse croute...je le vois plus déléguer ça par contre

J'entends à l'instant que le collier a été retiré de la vente car on n'avait pas proposé
de mise suffisament élevée : le collier est estimé entre 350 000 et 400 000 euro
J'espère qu'il sera une autre fois acquis par un musée français

Bien à vous.

Qu'ils sont mesquins, ces vendeurs, dans leur appât du gain. Ces bijoux ne leur appartiennent point...

Mais si ça peut éviter que ce bijou quitte la France et permettre qu'il soit acquis par un de nos musées, alors je ne saurais rien leur reprocher

Bien à vous.

Un article à ce sujet :

Des joyaux de Marie-Antoinette, mis sous le marteau chez Christie's à Londres mercredi, n'ont pas été vendus faute d'enchères suffisamment élevées, a annoncé la maison d'enchères.

Le collier de perles, diamants et rubis, a été fabriqué à partir de perles et de pierres précieuses contenues dans une bourse que Marie-Antoinette avait confiée à Lady Sutherland, épouse de l'ambassadeur britannique à Paris, avant d'être guillotinée en 1793. Marie-Antoinette, reine de France d'origine autrichienne, et son époux le roi de France Louis XVI ont été arrêtés en 1790 pendant les troubles de la Révolution française et condamnés à mort par la Convention, le pouvoir exécutif de la première république française.

Les enchères "n'ont pas été suffisamment élevées", a déploré un porte-parole de Christie's qui s'est résigné à retirer le collier de la vente. Le bijou était estimé entre 350.000 et 400.000 livres (525 à 600.OOO euros). Les perles ont été montées en collier en 1848 pour les noces d'un petit-fils de Lady Sutherland et sont restées aux mains de cette famille de la noblesse britannique qui a décidé de les mettre en vente.

Un expert de Christie's avait émis l'espoir que le musée du Louvre décide d'acquérir ces joyaux.

Oui, si ça peut permettre à un musée français de l'acquérir ce n'est pas plus mal....

Une simple donation des bijoux à la "Société des amis de Versailles" ferait aussi bien l'affaire...

On peut toujours leur proposer mais j'ai des doutes

Le collier sera peut-être de la collection de l'exposition du Grand Palais ?

Bien à vous.

Au sujet des pierres et perles de ce collier, je reste toujours très étonné par le manquement des Sutherland (du moins, les premiers supposés "propriétaires") : pourquoi avoir conservé ce qui leur a été soit disant confié, par une amie (et quelle amie !!), et dans des circonstances pourtant historiquement si exceptionnelles ?
Voilà qui serait bien peu élégant (pour le moins), si le fait était avéré. :s:

Les revendeurs semblent pourtant fiers de l'histoire de ce bijou...ils auraient pourtant ,en effet , à rougir du comportement de leurs aïeux si leurs propos sont véridiques...

Bien à vous.

L'appât de la relique et du symbole peut être

Nous avons parlé de la fameuse montre Bréguet "Marie-Antoinette" qui avait été volée puis retrouvée il y a peu de temps à Jerusalem, et bien une reconstitution de cette même montre vient d'être achevée, toujours par Bréguet  

Un zeste de technologie, une pincée de tragédie, un soupçon d'escroquerie et une louche de mystère. Le tout auréolé d'unparfum de luxe. «La Marie-Antoinette» a de quoi faire rêver le monde de l'horlogerie. Cette montre Breguet d'une grande complexité aurait été commandée en 1783 pour la reine par un mystérieux admirateur, sans être jamais portée par la malheureuse souveraine décapitée. Deux cents ans plus tard, elle était volée dans le musée de Jérusalem qui l'abritait, disparaissant de la circulation durant plus de vingt ans.

Qu'à cela ne tienne. Propriétaire de la manufacture, le président de Swatch Group, Nicolas Hayek, a décidé de redonner vie à cet objet de légende en rééditant la montre. Après quatre ans de travail, Breguet vient d'achever le prototype, même si les déco-rations manquent encore. Un développement qui reflète la complexité de la démarche.

Enfin retrouvée?
Car la Marie-Antoinette, fabriquée trente ans après le décès de la reine, est une pièce d'exception. Son commanditaire n'avait fixé aucune limite de prix, ni de temps, pour réaliser la montre, exigeant seulement qu'elle comporte toutes les complications horlogères de l'époque.

Or cette richesse technique a dû être restituée à l'aide d'une seule photo et quelques documents. «Nous avons retrouvé comment fonctionnait la montre à partir de l'esthétique», précise Christian Lattmann, chef de produit chez Breguet. Une cellule spéciale, dotée de quelques orfèvres, a d'ailleurs été constituée.

Mais tandis que ce bijou attend d'être présenté au Salon de Bâle, en avril, la montre d'origine refait parler d'elle. Le mois dernier, un journal israélien a annoncé qu'elle avait été retrouvée. Un coup dur pour sa copie? Au contraire, assure Breguet. «A plus de 200 ans, la montre reste toujours la cinquième plus grande complication au monde et nous serions extrêmement contents de pouvoir les montrer côte à côte», explique Christian Lattmann.

La manufacture reste toutefois prudente face à cette révélation, car elle a déjà déchanté à la suite à de prétendues découvertes finalement non confirmées. «Nous avons demandé au musée de Jérusalem de voir la fameuse montre retrouvée, mais n'avons pas encore obtenu de réponse», précise le chef de produit.

La réédition de la Marie-Antoinette conserve donc son intérêt aux yeux de Breguet. D'autant plus que ce plongeon dans le passé lui a permis d'inventer l'avenir. «Le projet a fait naître de nombreuses idées de mécanismes et réapparaître des métiers et des outils perdus au fil du temps.»

Un patrimoine technique ressuscité au prix d'importants investissements. Les futurs propriétaires de cette montre faite d'or et de cristal de roche s'en souviendront au moment de payer ce bijou, qui n'a pas encore de prix.

Vous voulez bien me dire comment elle faisait pour voir l`heure dans cette montre ? :s:
Fleurdelys

Excellente question Fleurdelys, j'avoue que je m'étais arrêté à la beauté mécanique de cette montre, mais je n'avais pas fait attention à la fonctionnalité première

J'imagine qu'il y a de fines aiguilles, mais il est vrai que je ne les vois pas non plus....