La Princesse Marie Louise Thérèse de Lamballe

Lamballe a écrit:

pimprenelle a écrit:

Sa charge de surintendante n'est pas très claire pour moi non plus, je vous l'avoue volontiers. J'ai cependant cru comprendre qu'elle supervisait un peu toutes les fonctions de la maison de la reine. Elle chapeautait et organisait les choses...

Justement quelles choses? That is the question lol A mon avis c'était juste une fonction honorifique destinée à justifier sa place prédominante dans l'entourage de la Reine. Les décisions finales lui étaient soumises mais Mme de Lamballe devait être secondée par une quantité impressionnante de dames et de domestiques comme c'était toujours le cas dans les Maisons de chaque membre de la famille royale (souvenez-vous du nombre de gens au service de la petite Mme Royale alors qu'elle n'était encore qu'un bébé, plus de 200 je crois...). C'est un peu comme à l'administration (et croyez moi je sais de quoi je parle lol) où un mec prend l'enveloppe, un second met le timbre et ainsi de suite ^^

Peut-être s'agissait-il là d'une fonction avant tout justificative aux yeux de Marie Antoinette, mais Madame de Lamballe la prit très au sérieux et mécontenta tout le monde, selon mes lectures.

Citation :

Citation :

Citation :

Citation :

A cette époque elle fréquentait quand même plus la clique de son beau-frère que celle de sa chère amie, toute absorbée par la cotterie Polignac. Orléans et sa bande voulait peut-être discréditer la princesse aux yeux de la reine?

Dans quel but ? Lamballe pouvait être d'autant plus utile à Orléans, la mouvance Palais Royal et la maçonnerie, en tant qu'amie de la Reine.

Ca je l'ignore, c'est juste une supposition mais le fait est qu'elle ne remplissait pas une mission pour la Reine.

C'est une évidence pour tous les gens qui croient Marie-Antoinette parfaitement innocente dans cette affaire de Collier.

Pas forcément. Madame de Lamballe a pu être envoyée par la reine pour acheter les mémoires qu'elle projetait.

pimprenelle a écrit:

Peut-être se coller la joue à la joue en un simulacre de baiser, un peu comme le font les pétasses.

C'est pas ainsi que fait Dunst d'ailleurs dans le film de la Coppola?

Bien à vous.

A la pétasse, ce serait un minimum !

Citation :

Citation :

Citation :

Citation :

Dans quel but ? Lamballe pouvait être d'autant plus utile à Orléans, la mouvance Palais Royal et la maçonnerie, en tant qu'amie de la Reine.

Ca je l'ignore, c'est juste une supposition mais le fait est qu'elle ne remplissait pas une mission pour la Reine.

C'est une évidence pour tous les gens qui croient Marie-Antoinette parfaitement innocente dans cette affaire de Collier.

Pas forcément. Madame de Lamballe a pu être envoyée par la reine pour acheter les mémoires qu'elle projetait.

Acheter des mémoires fictifs avec l'argent du duc d'Orléans!? Là ça devient de la science fiction    
Et je me demande si on parle toujours de la même princesse de Lamballe??  
Parce que l'espace d'un instant j'ai cru être dans un roman de Juliette Benzoni (excellent auteur au demeurant ).

Citation :

Citation :

Peut-être se coller la joue à la joue en un simulacre de baiser, un peu comme le font les pétasses.  

C'est pas ainsi que fait Dunst d'ailleurs dans le film de la Coppola?

Bien à vous.

En parlant du film de Coppola, je trouve que Mme de Lamballe y est assez justement représentée: douce, timide, prude mais aussi joyeuse, un peu fofolle, aimant la mode, la danse etc En tout cas elle fait moins pétasse que la Polignac (dans le film en tout cas ^^)

Lamballe a écrit:

Majesté a écrit:

pimprenelle a écrit:

Peut-être se coller la joue à la joue en un simulacre de baiser, un peu comme le font les pétasses.

C'est pas ainsi que fait Dunst d'ailleurs dans le film de la Coppola?

Bien à vous.

En parlant du film de Coppola, je trouve que Mme de Lamballe y est assez justement représentée: douce, timide, prude mais aussi joyeuse, un peu fofolle, aimant la mode, la danse etc En tout cas elle fait moins pétasse que la Polignac (dans le film en tout cas ^^)

A peine... la drogue exceptée, il me semble qu'elles sont éminemment interchangeables.

Citation :

Citation :

Citation :

Citation :

Ca je l'ignore, c'est juste une supposition mais le fait est qu'elle ne remplissait pas une mission pour la Reine.

C'est une évidence pour tous les gens qui croient Marie-Antoinette parfaitement innocente dans cette affaire de Collier.

Pas forcément. Madame de Lamballe a pu être envoyée par la reine pour acheter les mémoires qu'elle projetait.

Acheter des mémoires fictives avec l'argent du duc d'Orléans!? Là ça devient de la science fiction    
Et je me demande si on parle toujours de la même princesse de Lamballe??  
Parce que l'espace d'un instant j'ai cru être dans un roman de Juliette Benzoni (excellent auteur au demeurant ).

Oh, j'ai trouvé Benzoni d'un ennui intersidéral...  

Seul Combesco, dirait-on, établit un rapport entre la visite de Madame de Lamballe et l'argent d'Orléans. C'est peu pour conclure. Je n'écarte pas la piste de la reine, sans la croire coupable de quoi que ce soit. Tout est dans la nuance...  

L'histoire de la somme d'argent vient des mémoires de la baronne Guénard de Méré, O.K. , mais d'où Combescot tient-il que cette somme vient d'une tombola organisée par l'Ordure, c'est ce que j'ignore quant à moi ....
Quelqu'un a t-il une idée, sait-il quelquiechose ???

Citation :

Citation :

Citation :

Citation :

Peut-être se coller la joue à la joue en un simulacre de baiser, un peu comme le font les pétasses.  

C'est pas ainsi que fait Dunst d'ailleurs dans le film de la Coppola?

Bien à vous.

En parlant du film de Coppola, je trouve que Mme de Lamballe y est assez justement représentée: douce, timide, prude mais aussi joyeuse, un peu fofolle, aimant la mode, la danse etc En tout cas elle fait moins pétasse que la Polignac (dans le film en tout cas ^^)

A peine... la drogue exceptée, il me semble qu'elles sont éminemment interchangeables.  

On n'a pas dû voir le même film alors
Mme de Polignac y est beaucoup plus extravertie, moqueuse et séductrice que la princesse.

Et pour la drogue, c'est juste un clin d'œil à la jeunesse dorée d'aujourd'hui. C'est du cinéma donc pas un docufiction ou une leçon d'histoire!

Citation :

L'histoire de la somme d'argent vient des mémoires de la baronne Guénard de Méré, O.K. , mais d'où Combescot tient-il que cette somme vient d'une tombola organisée par l'Ordure, c'est ce que j'ignore quant à moi  ....
Quelqu'un a t-il une idée, sait-il quelquiechose ???

Rien du tout, je l'avoue... Mais Combescot avance tout plein de choses dans son roman qui me font tiquer. Malheureusement, il ne cite pas ses sources, ce qui m'intéresserait pourtant grandement, parce qu'il ne suit pas toujours la ligne traditionnellement adoptée par la majorité des historiens.

Petite annecdote entre Mme de Lamballe et Mademoiselle Bertin, trouvée chez le Comte de Reiset :

[i]"Un sieur Beaulard, marchand de modes, était le rival de mademoiselle Bertin : il était patronné par la Princesse de Lamballe, et avait inventé un bonnet appelé "à la bonne maman".
pour en bien apprécier le mérite il faut savoir que les grand-mères et en général toute la vieille cour désapprouvaient la hauteur des coiffures à la mode de ce temps. en conséquence les bonnets "à la bonne maman", à l'aide d'un ressort, s'élevaient à la dimension exigée par la mode et s'abaissaient à volonté dés que paraissait une aïeule de mauvaise humeur. Toutes les jeunes femmes désirèrent en avoir, et mademoiselle Bertin ne pardonna à aucune de ses pratiques l'infidélité momentanée qu"elles lui firent pour les colifichets de maitre Beaulard, mais sa colère n'eut plus de bornes lorsqu'elle sut que cet homme avait été présenté à la Reine par sa nouvelle amie, madame la Princesse de Lamballe.
Il apporta à la Reine une rose artificielle parfaitement imitée et qui exhalait un parfum délicieux. la reine regardait avec plaisir ce chef d'œuvre lorsque Beaulard lui fit observer qu'il y avait dans le calice un ressort qu'il fallait presser. Marie-Antoinette y porta le doigt, et aussitôt la fleur, jusque là demi-close, s'ouvrit spontanément et du milieu sortit le portrait en miniature de la Reine.
Mademoiselle Bertin fut dès lors l'ennemie déclarée de madame de Lamballe ; elle ne voulait plus la coiffer, et la Reine dut raccommoder ces deux puissances, car la princesse, aussi enfant que la marchande de modes, prétendait n'avoir d'autres chapeaux et bonnets que ceux de la Bertin."


J'imagine bien la Reine en train de raccommoder ses deux puissances.....

Superbe anecdote, qui nous montre un aspect joyeux de la princesse de Lamballe...

Un "bonnet à la bonne maman" monté sur ressort pour se foutre de la poire des vieilles rombières... ? Quelle rafraîchissante idée ! J'aurais été temporairement infidèle à Mademoiselle Bertin, moi aussi !  

Et que dire de cette rose demi-éclose qui s'ouvre en libérant une miniature de la Reine !!!!!!!! On croit rêver quand on entend de telles descriptions !

j'essaierai d'en trouver d'autres.

.... chic !!!

Nous nous demandions récemment ce que recouvrait exactement cette fonction de surintendante. Je reprends les renseignements donnés par Michel de Decker (La princesse de Lamballe, Perrin, 1979, pp 104 sqq). Il rappelle que cette fonction avait été créée par Mazarin pour Olympe Mancini en 1661. "Rien n'était pareil à la splendeur de la surintendante", dit Saint-Simon. Elle exerçait en fait les fonctions des autres femmes, elle remplaçait la dame d'honneur dans la chambre de la reine, la dame d'atour pour choisir les bijoux, offrir l'éventail ou les gants. Elle seule avait le droit de monter dans le carrosse royal. Elle supervisait l'organisation des fêtes, des bals, des travaux des tailleurs et coiffeurs... Elle contrôlait les femmes de chambre et les valets et était chef du conseil de la reine, c'est à dire qu'elle dirigeait les réunions entre les grands officiers, le chancelier, le secrétaire des commandements, l'intendant et le surintendant des finances.

Ajoutons une information que j'avais lue je ne sais plus où ( ) : Madame de Lamballe ouvrait les rideaux du lit de la reine et posait le plateau du petit déjeuner. Je suppose que ce privilège est dû à sa fonction.

Autre petite info donnée en page 109. La nomination de la princesse de Lamballe suscita colères et rancœurs. Des femmes firent valoir leur âge, la pureté de leur ligné ou d'autres raisons pour obtenir cette charge à sa place. En désespoir de cause, Madame de Cossé prétexta la maladie de son fils pour se retirer, et Madame de Noailles suivit son mari nommé gouverneur de Guyenne.

Nous savons que Marie Antoinette supportait très mal la rigidité de Madame de Noailles, dont elle rend compte à sa mère en même temps que de la nomination de la princesse de Lamballe et d'autres remaniements dans sa maison :

La comtesse de Noailles a donné sa démission. Le roi m'accorde Madame de Lamballe pour surintendante, Madame de Chimay, qui était dame d'atours, pour dame d'honneur, et Madame de Mailly, qui était dame à moi, pour dame d'atours. Elle sera remplacée par Madame de La Roche-Aymon, nièce du grand aumônier, à qui le feu roi l'avait promis.

Quant à Madame de Lamballe, la reine s'inquiète surtout que sa mère puisse lui croire des liaisons avec ses belles-sœurs, et s'empresse de préciser qu'elle n'a pas le caractère italien.

Remarquons au passage que, en note à cette lettre du 15 septembre 1775, Catriona Seth (Marie Antoinette, Laffont, 2006, p. 50, notes 2 et 3) ajoute que Marie Antoinette manifesta beaucoup d'affection à Madame de Mailly, qui avait été au service de la défunte reine, et que Madame de La Roche-Aymon lui fut fidèle jusqu'aux Tuileries.

Le 16 septembre, la princesse de Lamballe prêtait serment et, le 17 octobre, la reine écrit à sa mère que Breteuil a approuvé le choix de ses dames.

En revanche, je ne suis pas sûre qu'il faille voir dans le départ de Madame de Cossé plus qu'un malheureux concours de circonstances. En effet, Marie Antoinette raconte l'événement à sa mère dès le 22 juin (p. 45), et en des termes qui ne permettent pas de douter de son affection :

Je fais une grande perte dans ce moment-ci par la retraite de Madame de Cossé, ma dame d'atours. Je le craignais depuis longtemps, mais je n'ai pu me refuser au triste état de son enfant, dont cette pauvre mère sèche sur pied : il n'a que quatre ans. Elle l'a nourri elle-même. Depuis six mois il a été inoculé, et après cette malheureuse inoculation, il est devenu boîteux. Les remèdes sans nombre qu'on lui a faits ont un peu remédié à la boîterie, mais il maigrit et dépérit sensiblement. Dans sa désolation, Madame de Cossé n'a d'autre ressource que de mener son fils à des eaux en Savoie et de passer l'hiver dans les provinces méridionales. Je la regrette fort, parce que c'est une femme de mérite et des plus honnêtes que je puisse jamais trouver. Je crois que je la remplacerai par Madame de Chimay, une dame à moi qui est généralement aimée.

Comme l'explique la reine, la maladie du fils de Madame de Cossé est antérieure à la nomination de Madame de Lamballe. Les détails que donne la reine laissent sous-entendre que la mère lui a fait de tristes confidences... Quel cynisme il faudrait lui supposer pour croire qu'il ne s'agit que d'un prétexte !

L'inoculation qui rend l'enfant boiteux est une de ces poétiques vues de l'esprit de la médecine de l'époque !

Toujours est-il que l'enfant de Madame de Cossé était malade depuis bien longtemps, le pauvre petit...

Mercy a bien tenté, faute de pouvoir le faire avorter, d'amender le projet : il a soumis le règlement de cette fonction à la plume sagace de l'abbé Vermond. Résultat ? Une charge vidée de toute substance et devenue purement honorifique.

C'est là qu'on voit, toujours selon son biographe, que la princesse de Lamballe n'est pas si bête que le veut la Genlis. Elle s'en réfère à son beau-père, véritable encyclopédie vivante, qui exhume le règlement en vigueur du temps de sa grand-mère, Madame de Montespan. Penthièvre conseille donc à sa bru de n'accepter la fonction que lorsqu'elle sera redevenue conforme à ce qu'elle était auparavant.

De plus, un traitement de 50.000 livres est fixé. Cependant Decker semble considérer que ce n'est pas l'argent le nœud de la résistance, mais bien plutôt les prérogatives attachées à la charge.

Encore un renseignement sur le prénom de notre princesse. Le procès verbal de sa nomination de Grande Maîtresse de toutes les Loges écossaises régulières de France est établi au nom de la Sérénissime Soeur Louise de Carignan, princesse de Lamballe. (Decker, op.cit., p. 152)

Louise.

C'est quand même fou qu'il y ait tant de signatures différentes