Biblio. Le procès de la Reine, par Raphaël Dargent.

Ce nouvel ouvrage qui sera disponible dans quelques jours en librairies a été écrit par l'auteur en 2011 du livre sur CATHERINE DE MEDICIS, c'est un historien !!!! EDITIONS JACQUES GRANGER - petite maison d'éditions dans la série TEMOIGNAGES D'HISTOIRE

Peut-être apportera-t-il des nouveautés sur le sujet ??? attendons donc d'en faire la lecture !!!!


MARIE ANTOINETTE



PS dans la même collection il y un LOUIS II DE BAVIERE

Merci MARIE-ANTOINETTE ! Je vais l'acheter illico-presto !

Très intéressant, en effet ! Merci !

Je viens de recevoir l'ouvrage...

Je l'ai un peu commencé. Je suis un peu déçu. Car , commençant ses propos au 14 octobre 1793, l'auteur fait un come back jusqu'à l'arrivée de Marie-Antoinette en France afin de mieux comprendre quel objet politique Elle a été. Il adopte, certes, son point de vue, mais finalement ça redevient une biographie et non pas 350 pages d'analyse du procès lui-même, quoi qu'il en dise. Mais c'est bien écrit

Bien à vous.

Merci, Majesté, pour ce premier avis !

Curieux titre pour une bio...

Il ne s'agit peut être pas d'un livre sur le procès en lui même, mais le procès de la Reine au travers de sa vie
pour inviter le lecteur à avoir son jugement...

Oui, sans doute...

Je ne vois pas d'autre explication...

Osterreich a écrit:

Il ne s'agit peut être pas d'un livre sur le procès en lui même, mais le procès de la Reine au travers de sa vie
pour inviter le lecteur à avoir son jugement...

C'est exactement ça... en tout cas au début du livre où je suis encore

Bien à vous.

Si y'a des scoops, pense à nous !

Ça va de soi

L'auteur s'appuie beaucoup sur les Mémoires de Madame Campan, puis sur les biographies d'André Castelot et de Simone Bertière...
Ses propos sur Fersen sont sujets à cautions.
Il trouve des preuves que tu réfuterais sans problème (tu l'as d'ailleurs fait ici ! ) notamment dans les mots raturés du journal de Fersen qui semblent pour lui parler de choses trop claires pour n'être pas dissimulées...

Bien à vous.

.....  

Merci Majesté pour tes premières impressions ! Bizarre ce livre ... qu'est ce que Fersen vient faire dans cette galère? Il n'était pas au procès de la reine.

À propos de Mme Campan, j'ai retrouvé la "confession" de Georges Laguerre, dont la famille était "très liée" avec Jean-François Barrière, l'éditeur des mémoires de Mme Campan. Son père a lu un petit manuscrit de Mme Campan dans lequel elle disait que "d'atroces calomnies avaient prêté beaucoup d'amants à la reine Marie-Antoinette, que c'étaient là de pures fables contre lesquelles elle protestait, que, cependant, puisqu'elle abordait ce délicat sujet, elle devait reconnaître qu'il était à sa connaissance que la reine avait eu des faiblesses pour le jeune chevalier de Fersen. Elle plaidait pour sa maîtresse les circonstances atténuantes...". Mme Barrière confia au père de Georges Laguerre que, peu avant la mort de son mari, elle avait brûlé les feuillets litigieux "par respect pour la mémoire de Marie-Antoinette". Voilà qui confirme que les mémoires de Mme Campan ont bien été expurgés. Que Marie-Antoinette avait eu "des faiblesses" pour Fersen. Et que Mme Campan n'a jamais prétendu que le duc de Coigny aurait été l'amant de la reine.

En fait , l'auteur détermine tous les reproches qu'on a pu faire à Marie-Antoinette dès Son arrivée en France.
Il retrace ainsi toute Sa vie, tous Ses amusements, et toutes les erreurs qui inspireront les accusations du tribunal révolutionnaire.

Bien à vous.

Majesté a écrit:

En fait , l'auteur détermine tous les reproches qu'on a pu faire à Marie-Antoinette dès Son arrivée en France.
Il retrace ainsi toute Sa vie, tous Ses amusements, et toutes les erreurs qui inspireront les accusations du tribunal révolutionnaire.

Ah! Le réquisitoire de Fouquier-Tinville est en effet directement inspiré des pamphlets les plus outranciers . FT n'a pas pris la peine de tenter de réunir des preuves et de construire une argumentation cohérente (puisque la sentence était déjà acquise avant même l'ouverture du procès), il s'est contenté de reprendre à son compte des formules toutes faites inspirées des pamphlets du type "la sangsue des Français" etc...

Si l'auteur a trouvé des choses nouvelles intéressantes sur le procès ça m'intéresse !! il a peut-être trouvé des trucs nouveaux aux Archives ?

Franchement, pour le moment, j'ai lu le tiers du livre, absolument rien ne m'est nouveau.
C'est une sorte de compilation, bien agencée, bien écrite, mais les sources sont peu variées et nous sont très connues.
Il y a quelques erreurs... Et une façon de débuter les chapitres qui va, par exemple, d'un paysage marin dont il décrit la fougue rigide et la splendeur du bateau jusqu'à la chevelure de la Reine : et paf ! un reproche supplémentaire dans son cahier de doléances...Une manière d'aller du vague vers ce dont il veut plus précisément parler qui est presque systématique si bien que cela perd de son charme (il en est de même lorsqu'il évoque les traîneaux...).

Bien à vous.

Majesté a écrit:

Il trouve des preuves que tu réfuterais sans problème (tu l'as d'ailleurs fait ici ! ) notamment dans les mots raturés du journal de Fersen qui semblent pour lui parler de choses trop claires pour n'être pas dissimulées...

Ah bon ? Nous savons ici ce qui se cache sous les mots raturés ?

Je comprends plutôt que l'auteur semble une évidence de les deviner ... C'est cela, Majesté ?
Peux-tu nous poster l'extrait, s'il te plait ?

Cet après-midi, oui...ce matin j'ai un timing un peu serré

Bien à vous.

Merci !

Je cite donc Raphaël Dargent :

"Quant à Axel de Fersen, revenons-y. [...] Il est bien difficile de dire s'il fut ou non l'amant de la reine. Tout semble montrer cependant que l'amour de la reine pour le beau Suédois est réel est profond. Fersen , conscient de l'émoi qu'il provoque chez la reine, du scandale que cela peut générer, lui-même devenant de moins en moins insensible aux charmes de celle-ci, décide sagement en 1780 de s'éloigner pour voler au secours des Insurgents d'Amérique, comme l'ont fait beaucoup de jeunes nobles freançais derrière La Fayette.[...]Lorsqu'on sut le départ du comte, tous les favoris furent enchantés. Mais "loin  des yeux, loin du coeur", l'adage ne se vérifie pas toujours. Et l'amour de la reine ne se dément pas.
  Lui se console assez vite dans d'autres bras mais sans jamais cesser de penser à Marie-Antoinette. Quand il reparaît en juin 1783, il a certes vieilli mais est toujours aussi séduisant.[...]En vérité, Fersen a toujours de l'affection pour la reine et ne être qu'auprès d'elle; il le confie à sa soeur:
"Je ne peux être à la seule personne à laquelle je voudrais être, la seule qui m'aime véritablement, ainsi je ne veux être à personne."
[...] Pendant des années, Fersen et la reine vont échanger des courriers codés et chiffrés; toutes les ambassades considèrent que ce sont les lettres de deux amants. Une partie seulement de ces lettres a été publiée en 1877 par le neveu du comte de Fersen, le baron de Klinckonwström; celles-ci comportent bien des passages raturés et biffés par la main du baron. Pourquoi?  On devine aisément qu'à l'endroit où se situent les ratures, en début ou en fin  de lettre, ce sont bien des mots tendres que l'héritier de Fersen a voulu rendre illisibles, comme si l'amour  entre son ancêtre et la reine de France ne devait appartenir qu'à eux seuls. Les autres lettres, innombrables, ont été brûlées."

Les belligérents : à vous !  

Bien à vous.

Grand merci, cher Majesté !  

    ....                      

L’innnooooombrable, pour les innombrables lettres disparues est amusant, et neuf.
Pour le reste : déjà lu, commenté, re-re-re commenté...