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| Ventes aux enchères 2022 | |
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+4Biname globule The Collector madame antoine 8 participants | Auteur | Message |
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madame antoine
Nombre de messages : 6903 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Ventes aux enchères 2022 Sam 12 Mar - 11:04 | |
| Bonjour à tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette, La Maison Coutau-Bégarie nous annonce une nouvelle Vente de Souvenirs Historiques pour le 6 Mai prochain. Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Mar 29 Mar - 10:45 | |
| _________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2238 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 7 Avr - 15:33 | |
| _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | Biname
Nombre de messages : 334 Date d'inscription : 29/12/2016
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Ven 15 Avr - 11:13 | |
| Date à noter dans vos agendas. 8 mai à 14h30 Ce jour-là, une partie de la collection du riche industriel anglais, Robert W. Hudson, sera mise aux enchères par l’Hôtel des ventes de Monte-Carlo. Notamment une paire de bahuts-dessertes réalisée par l’ébéniste de la reine Marie-Antoinette, Jean-Henri Riesener, dont voici un exemplaire un photo. Photo HVMC _________________ Après moi les mouches
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| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 26 Mai - 14:02 | |
| Très belle vente chez Millon Quelques lots - Lot n°128
Estimation : 4 000 - 6 000 € Joseph-Siffred DUPLESSIS (1725-1802), atelier de Portrait du roi Louis XVI Huile sur toile, de forme ovale. Dans son cadre ovale en bois doré d’époque, estampillé “A. Levert” (reçu maître en 1774). H. 73 x L. 60 cm. Cadre : H. 91 x L. 79 cm.
Historique Si l’image d’un monarque est souvent attachée à l’œuvre d’un artiste en particulier, au point que cette image devînt emblématique d’un règne, on doit rattacher celle de Louis XVI au brillant pinceau de Duplessis ; cet artiste a su par son art, ennoblir son modèle, lui conférer une grandeur, une aisance dans la pose et l’attitude dont le souverain fut démuni. Le jeune roi est vu de face, porte un habit de velours rose pâle à boutons dorés, sur un gilet brodé, arborant les ordres du Saint-Esprit, plaque et grand cordon bleu moiré, avec celui de la Toison d’or. Dès le début du règne en 1774, le comte d’Angivilier s’adressait au sculpteur Pajou et au peintre Duplessis pour réaliser le portrait royal. C’est grâce au succès de son portrait de la jeune Dauphine Marie-Antoinette en 1771, que Duplessis obtint cette commande prestigieuse. Ce portrait de Louis XVI sera présenté avec succès au Salon en 1775 et sera largement copié par les Bâtiments du roi, pour être offert en présent et servir à la propagande royale.
- Lot n°131
Estimation : 1 500 - 2 000 € Rare boite ronde en ivoire Rare boite ronde en ivoire monté en écaille incrustée sur le couvercle d'un médaillon ovale au portrait équestre de la reine Marie-Antoinette (1755-1793), en amazone portant une coiffe de plumes, réalisé en peinture sur nacre et rehauts de bâtonnets de métal doré, de pastilles argentées et dorées, réalisé d'après l'estampe de Robin de Montigny (voir ci-après), sous verre. Intérieur doublé d'écaille. Petits manques. XVIIIe siècle, vers 1774-1780. H. 2,5 x D. 7,5 cm.
Oeuvre en rapport Marie-Antoinette, de profil à gauche, coiffée en boucles et cadenettes, chapeau noir surmonté de plumes multicolores, vêtue d'une amazone couleur fraise écrasée, l'habit ouvert sur une veste blanche brodée ; montée en femme sur un cheval blanc à housse bleue bordée d'or. Par Robin de Montigny (graveur), circa 1774, de la série d'estampes des portraits équestres édités chez Basset et conservés à la Bibliothèque Nationale de France. Ivoire antérieure au 01/01/1947 : conforme au règlement CE 338-97 du 09/12/1996, art. 2-W, et entrant dans les cas de dérogation à l'interdiction du commerce d'ivoire prévus par l'arrêté ministériel du 16 août 2016, art 2 bis, modifié.
_________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 26 Mai - 14:11 | |
| Le lot suivant mérite une attention particulière . - Lot n°134
Estimation : 200 000 - 300 000 € Atelier d'Elisabeth-Louise VIGÉE LE BRUN (1755-1842) Portrait de Marie-Antoinette et ses enfants Huile sur toile.
Dans son important cadre en bois doré à palmettes et lys, quatre écoinçons fleurdelysés (trois en bois sculpté et un postérieur en résine), surmonté d'un blason en carton pierre aux armes d’alliance de France et d’Autriche de la reine Marie-Antoinette. Époque Restauration. Célèbre image de Marie-Antoinette entourée de ses trois enfants, d'après l'original commandé par la Maison du Roi auprès de Mme Vigée-Lebrun, artiste favori de la Reine, et présenté au Salon de 1787. De l’aveux même l’artiste, il s’agissait de son chef d’œuvre, qu’elle consacra non seulement à la Reine de France mais aussi et surtout à son amie intime Marie-Antoinette. Le tableau est l'une des œuvres les plus emblématiques de la collection de Versailles et est considéré comme un important trésor national. H. 275 x L. 218 cm. Cadre : H. 289 x L. 236 cm.
Provenance - Probable commande royale sous Charles X. - Très probablement collection de la Comtesse de Vierzon, fille du Duc de Berry. - Puis par descendance, famille des barons de Yrigoyen. - Collection du baron Antoine de Yrigoyen (1906-2000), château de La Hillière (Thouaré sur Loire). - Vente Couton-Veyrac-Jamault, Nantes, 26 mars 2002. - Galerie Bernard Steinitz, vendu comme "atelier d'Elisabeth Vigée-Lebrun". - Collection Mr & Mrs Kumble, Newport, USA. - Collection privée, France.
Historique Cette réplique du Marie Antoinette et ses enfants, également connue sous le nom de Marie Antoinette de Lorraine-Habsbourg, reine de France, et ses enfants, fut très probablement commandée par la duchesse de Berry ou le roi Charles X lui-même pour être offert en cadeau de mariage à la comtesse de Vierzon (1809-1891), fille naturelle du duc de Berry et d'Amy Brown, qui épousa le 16 juin 1827 Athanase de Charrette, premier baron de La Contrie (1796-1848), fils de Louis de Charette qui avait activement participé aux guerres de Vendée (mort en 1796 lors de la bataille des Brouzils) et neveu du grand chef vendéen François de Charette de La Contrie, fusillé à Nantes en 1796. Athanase, peu enclin à servir la France de Louis-Philippe, fut l’un des lieutenants de la duchesse de Berry lors de l’expédition de 1832 à Nantes. Cette commande royale correspond à l’aspect hors du commun de l’œuvre, seule copie peinte connue aux dimensions de l’originale, sur lequel a été placé un cadre doré aux fleurs de lys avec ajout des armes royales, caractéristique de l’époque Charles X. On sait par ailleurs que la comtesse de Vierzon fut alors largement dotée par son grand-père le roi Charles X qui lui offrira plusieurs souvenirs royaux, un service en porcelaine de Sèvres et des diamants qui serviront plus tard à l’agrandissement du domaine familial de La Contrie. Il est fort probable que le tableau provienne donc du château de la Contrie (Couffé), château familial des Charette où décèdent Athanase en 1848 et son épouse la baronne de Charette en 1891. Par descendance, l’œuvre va ensuite passer dans la famille de Yrigoyen au château du Plessis-du-Vair, dès le début du XXe siècle. En effet, Jeanne de Charette de La Contrie, fille d’Alain de Charette (1841-1916), héritier du domaine de La Contrie, et de Madeleine de Bourbon-Busset (1844-1908), épousa en août 1899 Gaston de Yrigoyen (1832-1939), fils de Manuel Marcellin de Yrigoyen, et petit-fils de Manuel José de Yrigoyen (1796-1884) et Ramona de la Torre, une des familles les plus riches de Bordeaux au XIXe siècle. Manuel Marcellin de Yrigoyen avait acquis en 1869 le château du Plessis-de-Vair ; en 1932, son fils Gaston de Yrigoyen acquiert tout en conservant Le Plessis de Vair la propriété de La Hillière plus proche de Nantes. Le portrait de Marie-Antoinette et ses enfants sera ainsi conservé par la famille Yrigoyen dans le château de La Hillière, provenant vraisemblablement du château du Plessis-de-Vair ou de leurs hôtels particuliers nantais par suite de l’alliance des familles Yrigoyen-Charette en 1899 (Jeanne de Charrette décède en 1967). En 1952, le château et le parc de La Hillière sont vendus à la communauté des frères de Saint-Gabriel et le tableau est alors déplacé dans le grand salon des dépendances du château conservées par la famille jusqu’à ce qu’il soit vendu en 2002 suite au décès d’Antoine de Yrigoyen en 2000. Dans le descriptif d’inventaire de la succession, effectué par Me Jean-Robert Petit en avril 2000 (commissaire-priseur, expert près de la Cour d’Appel de Rennes), il est décrit : « Ecole française du XIXe s. (suiveur de Madame VIGEE-LEBRUN) Portrait de la reine Marie-Antoinette et ses enfants Huile sur toile 270x217 cm Beau cadre bois et pâte dorés avec palmettes et lys, écoinçons (il manque deux écoinçons et le fronton qui serait décoré aux armes de France) Dimensions avec cadre: 290x235 cm. » Il est intéressant de noter que dans le même inventaire sont décrits deux autres objets provenant de la Famille de France, à savoir : un « bassin et aiguière en porcelaine de Sèvres blanche à décor polychrome de fleurs et or de dents de loup, marqués au revers ‘U’ pour 1773, marque de décorateur et doreur (un document manuscrit indique que l’objet aurait été donné par la princesse de LAMBALLE) » ; et un « Office de la Semaine Sainte, traduction de M. de MAROLLES, Paris, 1673, compagnie des Libraires frontispice gravure de Jacques CALLOT, reliure maroquin rouge, au centre les armes de Marie-Thérèse d’Autriche, reine de France, semis de chiffres couronnés et de fleurs de lys sur les plats et le dos ». Notre tableau provient donc vraisemblablement de la comtesse de Vierzon par le mariage de Jeanne de Charette avec le baron Gaston de Yrigoyen en 1899, et donc de la famille de France, ce qui rapproche la réplique de l’original. Cette copie de très belle qualité a été probablement peinte dans les années 1820, d'autant que, sous la Restauration, les épisodes de la vie de Louis XVI et de Marie-Antoinette sont remis au goût du jour, comme en témoignent les trois versions en tapisseries du portrait de Marie-Antoinette avec ses enfants, dont celle de la Manufacture des Gobelins tissée entre 1818 et 1822, conservée au Mobilier National (inv. GMTT-347-000), envoyée au Palais de Saint-Cloud en 1855. Il s’agissait de légitimer le retour des Bourbons sur le trône après la période de la Révolution et de l’Empire. Le format identique de notre tableau par rapport à l’original porte à croire qu’il s’agit d’une commande royale de Charles X, en témoigne également le cadre aux fleurs de lys, motif qui sera honni sous la Monarchie de Juillet sauf pour les familles légitimistes.
Un tableau de l’atelier d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun La qualité de l’oeuvre en particulier dans le traitement des visages et des tissus, la précision de la réplique aux dimensions de l’original, la reprise fidèle de la composition et l’absence de variante notable, laisse à penser que l’artiste qui a réalisé cette peinture devait avoir accès à l’oeuvre originale de Vigée Le Brun au château de Versailles. Notre toile a très certainement été exécutée sous la direction de Madame Vigée Le Brun par son atelier voire par sa nièce et élève Eugénie Tripier-Lefranc. Cette dernière exécuta en effet dès 1817 plusieurs répliques des portraits de Marie-Antoinette (Voir "Œuvres en rapport" et illustration 3). Elle réalisa en outre une copie du portrait de Madame du Barry à Louveciennes, conservée à Versailles au musée Lambinet (inv.533, dimensions : 130x100 cm), d'après l'oeuvre originale de sa tante (collection particulière).
Œuvres en rapport - Marie-Antoinette et ses enfants. Musée national du château de Versailles, inv. MV 4520, inv. 3059, AC 1945. Dimensions : 275 x 216 cm. Commandé par la Direction des Bâtiments pour 18000 livres, 12 septembre 1785 ; têtes peintes d'après nature et les accessoires fournis par le Garde-Meuble, juillet 1786 ; Salon de 1787, n°97 ; collection Louis XVI ; accroché dans le salon de Mars, 1787 ; après la mort du Dauphin, Marie-Antoinette donne l'ordre de décrocher le tableau, juin 1789 ; non entièrement réglé à la Révolution ; resté dans les magasins, Révolution et Premier Empire ; peut-être l'un des quatre portraits mentionnés, sans nom d'auteur, Aile du Nord, second étage, salles des portraits, n°141-150, dans le guide de 1837 ; mentionné dans la 4ème salle des Portraits (n°155), côté des fenêtres, aile du Midi, attiques, dans l’inventaire de 1850 (n°5140) ; exposé dans la galerie basse, 1902 ; exposé dans le Salon de Mars (salle n°109), grand appartement du Roi, 1er étage, corps central, 7 février 1964 ; mentionné en réserve, 19 février 1976 ; exposé dans l'Antichambre du Grand Couvert de la Reine (salle n°117), appartement de la Reine, 1er étage, corps central, depuis 1980. - Marie-Antoinette et ses enfants. Ancienne collection de Madame la baronne James de Rothschild (mention in Nolhac, Madame Vigée Le Brun peintre de la Reine, p. 266). Exposé à Paris lors d’une exposition rétrospective féminine en 1908 (chapitre Liste des œuvres de Madame Vigée-Lebrun ayant figuré dans les expositions particulières) ; il s’agit d’une réplique de petit format. - Marie-Antoinette et ses enfants. Ancienne collection de la Comtesse de Béarn née Pauline de Tourzel ; réplique de petit format. Archives nationales 69 AP (Papiers du prince Henri de Béarn, correspondance avec l’historien Laurentie : “(…) Quant au portrait de la famille Royale, qui est la réplique de celui de Versaillles peint par Mme Vigée Lebrun, il doit être en effet la réduction qui avait été faite pour Mme de Polignac. Mon père m’a toujours dit qu’il avait été peint par Mme Vigée Lebrun pour quelqu’un de la famille, et il est très probable que c’est la copie qui avait été faite pour Mme de Polignac en 1787 (…)”. - Marie-Antoinette entourée de ses enfants. Hillwood Museum (inv. 51., legs Merriweather Post en 1973, réplique de petit format (72,5x59 cm) mais de facture très proche du nôtre. Acheté à Paris en 1937, ancienne provenance russe. Au dos un inventaire des collections de l’Académie des Beaux-Arts de St Pétersbourg. - Portrait de la reine Marie-Antoinette. Robe de velours et fourrures, décolletée, poudrée, toque rouge à plumes blanches. Huile sur toile (92,7x 73,7 cm). Collection de M. Tripier-Le Franc ; Collection Edgar B. Whitcomb ; Collection du Musée de Détroit en 1953 ; Vente Christies, octobre 1992. D’après Joseph Baillio, peint par Eugénie Tripier-LeFranc, née Le Brun. - Portrait de Marie Antoinette en buste. Dessin à la sanguine avec rehauts (34x28 cm), par Eugénie Tripier-Lefranc (1817). Collection du Musée de Versailles, inv. MV 8085, don de Mme Hill, 1955. D’après le portrait exécuté par Mme Vigée-Lebrun en 1786, et la réplique signée et datée de 1788, emportée en Russie par l’artiste, achetée à la Restauration par Louis XVIII. Eugénie Tripier-Lefranc, nièce de Madame Vigée-Lebrun exécuta, vers 1817 et sous la direction de sa tante, ce portrait inspiré de ces œuvres [en notes d’un inventaire manuscrit du Catalogue du Musée de Versailles, sommaires des acquisitions, dons et dépôts 1953-1957].
- Gravure d'après Vigée-Lebrun. D’après Nolhac, le graveur Porporati qui accueillit Vigée-Lebrun à Turin avait entrepris des démarches en 1787 pour graver le grand tableau de la Reine et ses enfants.
Bibliographie - Vigée-Lebrun. Souvenirs. Paris, 1837. Tome II, p. 350. - Nolhac. Vigée Lebrun : peintre de la Reine Marie-Antoinette. Paris, 1908, p.115. - Nolhac. Le musée national de Versailles, description du château et des collections : description du château et des collections. Paris, 1896. - Fernand Enguerand. Inventaire des tableaux commandés et achetés par la direction des Bâtiments du Roi (1709-1792). Paris, Leroux, 1900. - Maurice Fenaille. État général des tapisseries de la manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu'à nos jours, 1600-1900. Paris 1903-1923. Cf Tome V. - Albert Vuaflart. La tombe de Mme Vigée-Lebrun à Louveciennes. Paris, 1915. - W. H. Helm, Vigée Le Brun: Her Life, Works and Friendships, London, 1915, p. 134. - A. Blum, Madame Vigée Le Brun: peintre des grandes dames du XVIIIe siècle, Paris, 1919, p. 72. - J. Baillio, Le Dossier d’une œuvre d’actualité politique : Marie-Antoinette et ses enfants par Mme Vigée Le Brun, L’œil, n°308, mars 1981 et n°310, mai 1981. - E. L. Vigée Le Brun, Mémoires d'une portraitiste 1755-1842, Paris, 1989. - Octave Fidière, Les femmes artistes à l’Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Charavay, 1885. - Joseph Baillio, Xavier Salmon (dir.), Élisabeth Louise Vigée Le Brun, catalogue d’exposition (Paris, New York, Ottawa, 2015-2016), Paris, Réunion des musées nationaux-Grand Palais, 2015.
Nous remercions très chaleureusement M. Arnaud de Yrigoyen, pour les informations familiales précieuses transmises afin de retracer la provenance de ce tableau de famille, et Mme Emmanuelle Le Bail, historienne de l'art, pour ses recherches.
Estimation : 200 000/300 000 €
Genèse de l’œuvre originale par les sources De tous les portraits de Marie-Antoinette qu’exécuta Mme Vigée-Lebrun, un seul fut directement commandé par les Bâtiments. Le 12 septembre 1785, d’Angiviller informait J.-B. M. Pierre des intentions de la Reine et annonçait officiellement cette commande à l’artiste. Le tableau parut au Salon de 1787.
Archives nationales, série O1/1913 |Maison du Roy] 12 septembre 1785. Correspondance du directeur des Bâtiments d’Angiviller au premier peintre Jean-Baptiste-Marie Pierre : La Reine est aussi dans le dessein de faire faire son portrait en grand avec ses trois enfans par Mme Le Brun. J’en préviens généralement cette artiste, mais il est à propos que vous lui communiquiez les intentions de la Reyne, d’après lesquelles il faut que Mme Le Brun travaille incessamment à une esquisse de la disposition de ce tableau. Je la mettrai ensuite sous les yeux de S.M. pour avoir son approbation et, cette esquisse arrêtée, elle pourra travailler à son grand tableau et le disposer de manière à n’avoir plus besoin pour le terminer que des études des têtes. (…) La Reyne vient de me dire qu’elle voulait qu’on plaçât au Salon son portrait, que Mme Le Brun a fait pour M. le baron de Breteuil. Il me suffit de vous avoir fait part des intentions de S.M. pour ne pas douter que vous ne vous concertiez avec M. Amédée Vanloo pour remplir au plutôt ses intentions à cet égard (…).
Correspondance d’Angiviller à Vigée Le Brun, faisant part de la décision de la Reine. La Reine m’ayant, Madame, fait part de l’intention où elle était de se faire peindre en grand avec ses trois enfants, je lui ai proposé de vous charger de cet ouvrage, ce qu’elle a agréé. C’est avec un vrai plaisir que je vous fais part des intentions de S.M. à cet égard. J’ai chargé du reste M. Pierre de vous expliquer ce qu’il est nécessaire de faire pour remplir de la manière la plus propre à la satisfaire. Je suis bien flatté d’avoir à vous annoncer cette marque de distinction particulière que la Reine fait de vos talens.
Archives nationales, série O1/ 1931 [Maison du Roy] Mémoire d’un tableau fait pour le service du Roi, sous les ordres de M. le comte d’Angiviller, par Mme Le Brun, peintre du Roi, pendant l’année 1787. Ce tableau a 8 pieds 6 pouces de haut sur 6 pieds 8 pouces de large. Il représente la Reine, tenant Monseigneur le duc de Normandie sur ses genoux, accompagné de Monseigneur le Dauphin et de Madame, fille du Roi. Estimé : 18,000 livres.
Ce tableau monumental devait restaurer l’image de Marie-Antoinette et lui rendre une respectabilité en l’exaltant dans son rôle de mère. L’œuvre représente la Reine dans un de ses appartements, en compagnie de ses enfants, garants de la continuité dynastique. L’esquisse préparatoire ayant reçu l’approbation du comte d’Angiviller puis du modèle, le Garde-Meuble livra, le 22 juillet 1786, le mobilier qui, placé dans le grand cabinet de la reine – actuel salon de la Paix –, devait servir de décor. Parmi les décors mis en avant, outre le berceau, on aperçoit en arrière-plan le fameux meuble à bijoux qui fera scandale lors de l’exposition, car il constituait un malheureux écho à l’affaire du collier ; ce serre-bijoux aux vantaux décorés des armoiries royales, « couvert en dehors de velours cramoisi orné de broderie en bosse d’or sur son pied de bois doré sculpté » (extrait de la vente du 30 septembre 1793, lot n° 2353), avait été fourni par les Menus-Plaisirs en 1770. « Coiffée d’une toque empanachée d’une aigrette et de plumes d’autruche assortie à sa robe de velours rouge bordée de martre, la reine, en pied, de grandeur naturelle, tient sur ses genoux le duc de Normandie, Louis Charles, le plus jeune de ses fils. Marie-Thérèse Charlotte de France, dite Madame Royale, se blottit tendrement contre sa mère. Le premier dauphin, Louis Joseph Xavier François de France, arborant le ruban bleu et la plaque de l’ordre du Saint-Esprit, entrouvre le rideau d’une bercelonnette vide, allusion à la mort précoce de Sophie Hélène Béatrix, disparue à onze mois pendant l’exécution de l’œuvre. (…) Sur les conseils de David, elle imagine, afin de sacraliser ses modèles, une composition triangulaire inspirée des saintes Familles de la Renaissance. Le rouge de la robe est celui de la vertueuse Marie Leszczynska représentée par Nattier en 1748. Malgré un discours savamment orchestré, Marie-Antoinette ne saurait, comme l’a souligné Joseph Baillio, incarner Cornélia, mère des Gracques, dont les seuls bijoux sont ses enfants. Consciente de l’impopularité croissante de l’« Autrichienne », l’artiste n’osa pas envoyer le tableau au Salon. Le 25 août 1787, jour de l’ouverture, la place d’honneur qui lui était réservée resta donc vide, suscitant force quolibets, dont le célèbre « Voilà le déficit ! ». Pour endiguer le déferlement de critiques, l’ordonnateur du Salon, Charles Amédée Vanloo, demanda à Mme Vigée Le Brun d’accrocher son œuvre. Si ses qualités picturales furent appréciées, elle ne toucha guère. On fut frappé par la tristesse des visages, l’évocation d’une maternité qu’on eût souhaitée plus rayonnante. Substituer à l’image d’une dynastie de droit divin celle d’une famille royale pleine de vertus domestiques n’allait pas de soi. Même le comte Potocki, grand amateur de l’art du peintre, se montra critique. » Cependant on notera une observation bienveillante de Louis XVI à l’égard de l’artiste, à la vue du tableau exposé par la suite dans la grande galerie de Versailles [note de Nolhac dans sa biographie] : « Je ne me connais pas en peinture, mais vous me la faites aimer ». Récit manuscrit écrit sous la dictée de Madame Le Brun [source : biographie de Nolhac] : Le roi en manifesta son contentement au comte d’Angiviller qui lui proposa d’accorder à Madame Le Brun le grand cordon noir ; mais celle-ci, ayant appris la proposition du comte, alla le trouver et le supplia de ne point reparler au Roi de cette distinction, car ses ennemis s’en seraient encore servis pour la calomnier. M. d’Angiviller n’en parla plus, et comme de tous temps, à ce qu’il parait, il a fallu demander un distinction pour l’obtenir, Madame Le Brun n’en obtint pas.
Historique de la toile par Pierre de Nohlac, ancien conservateur de Versailles « (…) La Reine a la toque et la robe en velours rouge garni de fourrures ; sur ses genoux est le duc de Normandie (Louis XVII) âgé de deux ans ; Madame Royale enlace tendrement le bras droit de sa mère ; devant elle, le Dauphin debout soulève le rideau du berceau de son jeune frère, portant comme lui le cordon du Saint-Esprit. Dans le fond est une indication de la Galerie de Versailles et un beau meuble à trois corps, qui ne se retrouve pas aujourd’hui, rappelle le fameux cabinet de velours rouge brodé d’or, qui fut offert à Marie-Antoinette en 1770 pour contenir sa corbeille de mariage. Mme Lebrun avait déjà peint les deux enfants plus âgés en 1784, dans le gracieux tableau où la jeune princesse et le Dauphin sont assis sur un banc de gazon et tiennent ensemble un nid d’oiseaux. Le grand tableau fut payé dix-huit mille livres. C’est celui qui, un moment absent de son cadre au Salon de 1787, à l’époque de l’impopularité croissante de la reine et de la crise des finances, fut appelé malignement Madame Déficit ; C’est aussi celui qui fut retiré en 1789 des grands appartements où il était placé, parce que Marie-Antoinette ne pouvait passer sans pleurer devant le portrait du dauphin qu’elle venait de perdre. Sous l’Empire, la toile était encore à Versailles, mais dans une salle à l’écart, où les gardiens la montraient aux visiteurs et où la revit Mme Lebrun (…). »
Observations sur le prix du tableau « Le portrait de Marie-Antoinette et ses Enfants, commandé le 12 septembre 1785, a été fixé au prix colossal pour l’époque de 18,000 livres. On peut dire que le principe générateur de cette œuvre de circonstance est la raison d’état, contrairement aux précédents portraits de la Reine qui sont des commandes plus intimes. Ces 18,000 livres sont plus chères que ce que le Roi n’allouait pour les plus importants tableaux d’Histoire (c’est le critère de noblesse absolue d’une œuvre, à l’époque), et représentent 4000 livres de plus que pour le portrait que Wermüller réalisa des même modèles (sans Louis-Charles), dans les jardins de Trianon. Un acompte de 6000 livres fut versé à l’artiste, à valoir sur le prix total ; le reliquat (à savoir la figure de la petite Madame Sophie qui semble avoir été effacée du berceau que montre Louis-Joseph), malgré les demandes réitérées de Madame Le Brun et de son mari, ne fut jamais parfaitement acquitté. La correspondance échangée sous diverses administrations entre Le Brun et sa femme et les responsables du règlement de cette dette, ainsi que l’inscription de Madame Le Brun sur le Grand Livre de la Dette Publique seront publiées ultérieurement dans le catalogue raisonné. Il est a noter qu’Adélaïde Labille-Guiard, grande rivale d’Elisabeth s’il en est, n’a reçu en 1787 pour son grand portrait de Madame Adélaïde, que la somme de 5000 livres… » Cf Evelyne Lever, Biographie de Marie-Antoinette.
Le « grand portrait de la Reine » , dans les Souvenirs de Mme Lebrun, publiés en 1835-1837 « (…) Mon tableau fut placé dans une des salles du château de Versailles, et la Reine passait devant en allant et en revenant de la messe. A la mort de M. le Dauphin, cette vue ranimait si vivement le souvenir de la perte cruelle qu’elle venait de faire, qu’elle ne pouvait plus traverser cette salle sans verser des larmes. Elle dit à M. d’Angiviller de faire enlever ce tableau ; mais avec sa grâce habituelle, elle eut soin de m’en instruire aussitôt, en me faisant savoir le motif de ce déplacement. C’est à la sensibilité de la Reine que j’ai dû la conservation de mon tableau ; car les poissardes et les bandits qui vinrent peu de temps après chercher Leurs Majestés à Versailles, l’auraient infailliblement lacéré, ainsi qu’ils firent du lit de la Reine, qui a été percé de part en part » (…) « Sous Bonaparte, on avait relégué dans un coin du château de Versailles le grand portrait que j’avais fait de la Reine entourée de ses enfants. Je partis un matin de Paris pour le voir. Arrivée à la grille des Princes, un custode me conduisit à la salle qui le renfermait, dont l’entrée était interdite au public, et le gardien qui nous ouvrit la porte, me reconnaissant pour m’avoir vue à Rome, s’écria : Ah ! que je suis heureux de recevoir ici Madame Le Brun ! Cet homme s’empressa de retourner mon tableau, dont les figures étaient placées contre le mur, attendu que Bonaparte, apprenant que beaucoup de personnes venaient le voir, avait ordonné qu’on l’enlevât. L’ordre, comme on le voit, était bien mal exécuté, puisque l’on continuait à le montrer, au point que le custode, quand je voulus lui donner quelques chose, me refusa avec obstination, disant que je lui faisais gagner assez d’argent. A la Restauration, ce tableau fut exposé de nouveau au salon. Il représente Marie-Antoinette ayant près d’elle le premier Dauphin, et Madame, tenant sur ses genoux le duc de Normandie. Je gardais chez moi un autre tableau représentant la Reine, que j’avais fait sous le règne de Bonaparte. Marie-Antoinette y était peinte montant au ciel ; à gauche sur des nuages, on voit Louis XVI et deux anges, allusion aux deux enfants qu’il avait perdus. [Il s’agit de l’Apothéose de la Reine]. J’envoyai ce tableau à Madame la vicomtesse de Châteaubriand pour être mis dans l’établissement de Sainte-Thérèse, qu’elle a fondé. (…) Depuis que la paix de mon pays semblait assurée, je ne songeais plus à le quitter, et je partageais mon temps entre Paris et la campagne ; car mon goût pour ma jolie maison de Louveciennes ne s’était pas affaibli ; j’y passais huit mois de l’année. Là, ma vie s’écoulait le plus doucement du monde. Je peignais, je m’occupais de mon jardin, je faisais de longues promenades solitaires, et les dimanches, je recevais mes amis (…). »
Toile prêtée à la Manufacture des Gobelins pour copie Tapisserie reprenant le tableau de Marie-Antoinette avec ses enfants, commandée dès l’avènement de Louis XVIII en 1814. D’après Fenaille qui a inventorié les tapisseries répliquant le tableau de Vigée : « Ce portrait peint par Mme Lebrun en 1787, figure sur la première liste dressée par l’administrateur Lemonnier, d’accord avec le directeur des Musées, Denon, pour présenter à l’approbation du comte de Blacas, ministre de la Maison du Roi, les pièces qui pourraient être mises sur les métiers à la place des pièces napoléoniennes suspendues. Le 4 juin 1814, le baron Mounier, chargé provisoirement de l’Intendance de la Couronne, adressait cette liste au comte de Blacas qui, le 17 juin, ordonnait l’exécution du Portrait de Marie Antoinette avec ses enfants, dont la copie fut presque aussitôt commencée. » Ainsi, première copie commencée le 10 juillet 1814 et mise sur le métier à a place des Préliminaires de Léoben, pièce impériale suspendue. Interrompue le 20 mars 1815, reprise le 20 juillet 1815, terminée le 30 septembre 1818. [dimensions de cette tapisserie : 2,87 x 2,38 m]. Cette copie en cours d’exécution, fut admirée par la fille de Marie-Antoinette, la Duchesse d'Angoulême, lors de sa visite à la manufacture le 7 octobre 1815. La tapisserie qui avait été confiée à Claude, un des meilleurs chefs d’atelier de la manufacture, n’échappa pas aux critiques lorsqu’elle fut exposée avec les produits des Manufactures au Louvre, du 25 décembre 1818 au 5 janvier 1819. Mme Lebrun qui était allée la voir au Louvre n’en était pas satisfaite, et elle fit part de son mécontentement au comte de Pradel directeur de la Maison du Roi, déconseillant d’exposer la pièce lorsque l’exposition était ouverte !
Réflexions de Vigée-Lebrun sur la tapisserie des Gobelins, première copie réalisée du tableau Lettre de Vigée-Lebrun au comte de Pradel, le 28 décembre 1818. Monsieur le comte, Permettez-moi de vous transmettre mes observations au sujet de la tapisserie faite aux Gobelins d’après le tableau (fait par moi) de la Reine avec ses enfants. Je suis allée le voir, je rendrés justice aux draperies qui sont très bien exécutées, mais je ne puis vous dissimuler, Monsieur le Comte, la peine que j’ai éprouvée en voyant les têtes défigurées, qu’elles font mal à voir ; elle ne sont ny dessiné, ny ressemblante, comme il est facile d’en juger ; celle de Madame seule peut être supporter. Enfin, Monsieur le Comte, je crois que, sous plus d’un rapport, l’exposition ne serait pas satisfaisante ; croyez que mon amour-propre n’y ait pour rien ; un sentiment plu digne est ce qui me fait avoir l’honneur de vous en écrire et je crois même aussi qu’il nuirait au succès que l’on devait en attendre (…). [adresse 9 Rue d’Anjou Saint-Honoré] La tapisserie ne sera pas exposée à l’Exposition générale des produits de l’Industrie française, d’août 1819, et restera dans les magasins jusqu’en 1868. A cette date, la tapisserie est offerte en présent à l’Empereur d’Autriche par l’Impératrice Eugénie, admiratrice de Marie-Antoinette [arrêté impérial du 3 janvier 1868]. L’Impératrice Eugénie en avait une autre copie sous les yeux au Palais de Saint-Cloud ; c’est le surintendant de ce palais qui, le 24 décembre 1867, avise l’administrateur de la Manufacture des intentions de l’Impératrice.
Deuxième copie de la Manufacture des Gobelins Commencée le 15 décembre 1818, remise au magasin le 21 décembre 1822 [dimensions 2,92 x 2,30 m] Exposée au Louvre en décembre 1822 – janvier 1823, et jugée par Vigée-Lebrun de meilleure qualité que la première tapisserie. Restée au magasin, cette tapisserie fut affectée au Palais de St-Cloud en 1856 grâce à l’Impératrice Eugénie grande admiratrice de Marie-Antoinette. C'est celle du Mobilier National citée plus haut.
Archives Nationales. Dossier Vigée-Lebrun. Louveciennes, 18 août 1837. Lettre inédite d’Eugénie Tripier-Lefranc à M. Cailleux, Directeur adjoint des Musées royaux (Louvre). Le tableau de la Reine entourée de ses enfants, restera pour les deux artistes d’une grande importance. A la fin de sa vie, Vigée-Lebrun se soucie toujours du sort de son œuvre et se renseigne sur son emplacement, au moment où Louis-Philippe ouvre son Musée historique en 1837. Ma tante Mme Lebrun me charge (…) de vous présenter une requête relativement au grand portrait qu'elle a pu faire en pied dans le tems de la Reine Marie-Antoinette avec ses trois enfans près d'elle. Nous espérions le trouver dans la galerie de Versailles, mais nous avons été bien désappointées de ne point voir ce tableau au nombre des portraits historiques que renferme le château. Personne n'a pu nous donner de renseignemens sur cet ouvrage, ouvrage que ma tante regarde comme un de ses meilleurs, ce qu'elle voudrait à ce titre voir exposé au public. Elle vous demande (…) d'avoir la bonté de lui faire connaître où ce tableau peut être en ce moment, et si elle peut espérer qu'il fera partie un jour de l'exposition de Versailles (…). En p.s. : Mme Lebrun près St-Germain en Laye, Louveciennes.
Fond Tripier-Lefranc, INHA. N°27556 lettre de Caroline Vigée Rivière à Eugénie – St-Germain, en Laye, 6 septembre 1837 Je n’ai pu vous écrire lundi, chère Dame, J’étais très souffrante et le suis encore de violentes douleurs d’entrailles. Je vous ai envoyé néanmoins votre (carton ?) et une lettre de ma tante. Elle a reçu une lettre de Mr LePrince qui est retourné à Paris et qui a été aux Gobelins pour s’informer si le grand tableau de la Reine s’y trouve encore, mais le directeur lui a dit que depuis longtems le tableau n’y était plus et qu’il ignorait ce qu’il était devenu. Ma tante est désolée et vous prie, chère Dame, de voir le directeur de Musée puisqu’il ne vous a pas répondu, il serait inutile de lui récrire. Voyez donc si vous pouvez en avoir des nouvelles. Nous attendrons votre réponse avec impatience. Toute à vous de cœur. Caroline
https://www.millon.com/catalogue/vente1327-souvenirs-historiques-juin/page5 _________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2238 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 26 Mai - 14:14 | |
| _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 26 Mai - 14:39 | |
| Rho merci c'est fastidieuxLa suite. - LOT N° 135
Estimation 3 000 € - 5 000 € École française de la fin du XVIIIe siècle
Portrait de Louise Elisabeth de Croÿ d’Havré, marquise de Tourzel
Huile sur toile. Annotation manuscrite ancienne au dos : “Louise Elisabeth de Croy Havré / Duchesse de Tourzel / 1749-1832”. H. 59 x L. 47,5 cm.
Historique Louise Élisabeth Félicité Françoise Armande Anne Marie Jeanne Joséphine de Croÿ d'Havré, marquise puis duchesse de Tourzel, née le 11 juin 1749 à Paris où elle est morte le 15 mai 1832, fut la dernière gouvernante des enfants de Louis XVI. Madame de Tourzel accompagna la famille royale dans sa fuite de Varennes. Pour tromper les patriotes et protéger les membres de la famille royale, elle accepte de se mettre en avant et de jouer le premier rôle – celui de la baronne de Korf retournant sur ses terres de Russie avec ses deux filles (pour brouiller les pistes, le dauphin fut travesti) – tandis que le roi et la reine se feront passer pour ses domestiques. La marquise fut ensuite emprisonnée à la prison de la Tour du Temple, au seconde étage, partageant sa chambre avec le Dauphin. Dans la nuit du 19 au 20 août 1792, Louise-Élisabeth de Croÿ de Tourzel fut transférée avec la princesse de Lamballe à la prison de la Force. Si cette-dernière fut victime des massacres de Septembre, la marquise de Tourzel, comme les autres détenues, ne fut pas attaquée et vécut jusqu’en 1832.
- Lot n°138
Estimation : 800 - 1 200 € Piat-Joseph SAUVAGE (1744-1818), entourage de Portrait de la reine Marie-Antoinette. Profil en cire polychrome, portant une signature et une date sur la tranche « Pigalle f(eci)t 1781 », représentant Marie-Antoinette en buste, de profil droit.
Dans un cadre rectangulaire en bois doré sur fond de velours noir. Accompagné d’une étiquette ancienne manuscrite : « Marie-Antoinette d’Autriche / Reine de France / Pigalle anno 1781 ». Profil : H. 13 x L. 11 cm. Cadre : H. 31 x L. 22,5 cm.
Oeuvres en rapport - Notre portrait peut aussi être rapproché des profils de l’impératrice Catherine II, dont notamment une cire similaire attribuée à Piat-Joseph Sauvage (1744-1818) s’est vendue à Drouot, Collin du Bocage, 9 décembre 2015, lot 93. - Un double profil en cire de Louis XVI et Marie-Antoinette, également donné à Sauvage, s’est vendu à Troyes, 24 novembre 2012, lot 90.
- LOT N° 140
Estimation 100 € - 150 € Miniature
en forme de coeur représentant Louis-Joseph de France (1781-1789) et sa soeur aînée Madame Royale (1778-1851), inspirée du tableau de Vigée Lebrun de 1784 conservé à Versailles. Conservée dans un cadre en métal argenté en forme d’un cœur bordé de strass, avec pied chevalet au dos. Au dos, une miniature peinte figurant le Temple en 1792. Fin du XIXe siècle. Cadre : H. 6 x L. 5,8 cm.
- LOT N° 142
Estimation 300 € - 500 €
BOITE RONDE en bois doublée d’écaille tachetée, montée en or 750 millièmes ciselé de frises d’entrelacs, à décor en vernis Martin de points et cercles en blanc sur fond orangé, le couvercle incrusté d’un portrait miniature ovale de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780), en tenue de deuil suite à la mort de son époux François Ier en 1765. Usures et petits manques. Paris, 1762-1774. D. 7,6 x H. 3,2 cm. Poids brut : 69,0 g.
- Lot n°154
Estimation : 1 500 - 2 000 € Joseph NAVLET (1821-1889) Louis XVIII et la Duchesse d'Angoulême dans la tempête de neige.
Aquarelle et gouache sur papier, signé en bas à gauche “J. Navlet”. Dans un cadre rectangulaire en bois doré. H. 29 x L. 47,5 cm (à vue).
Historique Celui qui n’est à l’époque que le Comte de Provence s’enfuit de Paris le 20 Juin 1791, le même jour que son frère le roi Louis XVI, mais lui aura la chance de n’être ni reconnu ni rattrapé. Rejoignant d’abord l’armée des émigrés à Coblence, il va par la suite mener une vie d’exil, et cette vie ne dépendra que des subsides et de l’hospitalité des souverains étrangers. C’est ainsi qu’il arrive à Mitau le 29 mars 1798, à l’invitation du Tsar Paul Ier. Il va retrouver un peu de faste dans l’ancien palais des Ducs de Courlande (le duché a été annexé par la Russie en 1795), avec une suite de 108 personnes et une centaine de gardes du corps équipés aux frais du Tsar, lequel lui octroie en plus une rente annuelle de 200.000 roubles. Mais surtout, celui qui est officiellement le roi Louis XVIII depuis le décès du Dauphin à la prison du Temple en 1795, va élaborer un programme politique destiné à être appliqué à son retour en France. En outre, c’est à Mitau qu’a lieu, le 10 juin 1799, le mariage de Marie-Thérèse-Charlotte, fille orpheline de Louis XVI et Marie-Antoinette, avec le duc d’Angoulême, fils ainé du comte d’Artois. Mais, le 20 janvier 1801, suite à des intempérances de langage de l’entourage de Louis XVIII, celui-ci est expulsé vers Varsovie, alors en Prusse. C’est lors de ce voyage que Louis, accompagné par sa nièce la duchesse d’Angoulême et sa suite, seront bloqués par une tempête de neige le 24 janvier 1801, et que le Roi sera contraint de passer deux heures à pied dans la neige. C’est cette scène que le peintre d’histoire Navlet, présent dans de nombreux français dont le musée d’Orsay, a voulu ici imaginer.
Et bien ça suffit pour aujourd'hui J'ai la flemme de continuerJe rappelle le lien. https://www.millon.com/catalogue/vente1327-souvenirs-historiques-juin Il y a encore beaucoup d'autres lots intéressants. _________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 510 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 26 Mai - 22:02 | |
| De beaux lots. Le portrait de Marie-Antoinette avec ses enfants pat l'atelier d'Elisabeth est splendide. _________________ un peu vif
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Dim 29 Mai - 9:08 | |
| Pour les amateurs de meubles (et ils sont nombreux dans ce forum) - Chez Blanchet & Associés
Lot n°141 Estimation : 3 000 - 5 000 € Commode à ressaut en placage de bois de rose, décor marqueté de quarte-feuilles et treillage dans des encadrements d'ébène et de filets de buis. Elle ouvre par deux tiroirs sur deux rangs sans traverse.(soulèvements et éclats). Dessus de marbre brèche d'Alep. Epoque Transition Louis XV - Louis XVI. Ht: 85 cm - Lg: 126 cm - Pf: 61 cm. A rapprocher d'un modèle réalisé par JOUBERT pour le cabinet de la Dauphine Marie-Antoinette à Fontainebleau.
http://www.blanchet-associes.com/ - Chez maître Rauillac
Lot n°32 Estimation : 1 500 - 2 000 € Attribué à Jean-Baptiste Claude Sené (Paris, 1748-1803) Exceptionnel siège de commande pour Charles-Alexandre de Calonne
en hêtre, à dossier cabriolet, richement décoré de frises végétales et de perles sur les montants. La ceinture d assise est sculptée de nombreux motifs de feuilles et ornée de piastres en médaillons sur chacune de ses faces. Les supports d accotoirs sont ornés de feuilles d acanthes. Il repose sur quatre pieds cannelés rudentés.
Epoque Louis XVI.
Le dossier, l assise et les garnitures d accotoirs sont recouverts de soieries de la maison Prelle, représentent sur le dossier deux nymphes à la fontaine et, sur l'assise, deux petits tritons ailés et des tigres.
Haut. 95 Larg. 64 cm. (Manque la traverse d assise, quelques éclats à l'arrière).
A spectacular carved beechwood seat ordered by Charles-Alexandre de Calonne, Count of Hannonville. Covered in silk manufactured by Maison Prelle. Attributed to Jean-Baptiste Claude Sené. Louis XVI period.
Provenance : - Charles Alexandre de Calonne, contrôleur général des finances de Louis XVI et ministre d'Etat. Château d'Hannonville en Lorraine. - puis Marie-Madeleine de Calonne, comtesse de Valicourt, château Mesnil dans la Somme. - puis par descendance.
Bibliographie : Jean-Jacques Gautier, "Meubles et objets d art des collections du Mobilier national d origine royale", in Revue de la Société des Amis de Versailles, 2012 pp. 142-143
En 1786, Charles-Alexandre de Calonne, alors Contrôleur général des finances, se fait livrer de nombreux meubles à Versailles, dont une douzaine de sièges meublants signés par Jean-Baptiste Sené (1748-1803), reçu maître en 1769. A partir de 1785, il fournit le Garde-meuble royal et ses ouvrages rencontrent un grand succès auprès de la famille royale, comme en atteste la réalisation du lit de Marie-Antoinette, conservé au château de Fontainebleau.
https://www.rouillac.com/ |
| | | Charlotte
Nombre de messages : 560 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Sam 4 Juin - 15:03 | |
| Une merveille mise sous le marteau par Tajan - - NOTICE
- LOUISE ÉLISABETH VIGÉE LE BRUN (Paris 1755 - 1842) -
Portrait d’Alexandra Grigoryevna Kozitskaya, plus tard la comtesse de Laval de La Louberie (Saint Pétersbourg 18 mars 1772 – 17 novembre 1850) Toile Signé, localisé et daté en bas à droite : L.E. Vigée Le Brun / Sn Petersbourg / 179. (1795 ou 1797) Restaurations anciennes Portrait of Alexandra Grigorievna Kositzkaya (1772-1750), canvas, signed, localized and dated lower right: L.E. Vigée Le Brun / Sn Petersbourg / « 179. » (1795 or 1797), old restorations 76,50 x 65,50 cm - 30,1 x 25,8 in.
- PROVENANCE - Collection du modèle, Palais Laval, quai des Anglais, Saint-Pétersbourg ; Resté dans la descendance du modèle jusqu'à ce jour. - BIBLIOGRAPHIE - É. L. Vigée Le Brun, Souvenirs de Madame Louise- Élisabeth Vigée-Lebrun, de l'Académie royale de Paris, de Rouen, de Saint-Luc de Rome et d'Arcadie, de Parme et de Bologne, de Saint-Pétersbourg, de Berlin, de Genève et Avignon, Paris, 1837, tome III, p. 347 (" Mademoiselle Kasisky sœur de la princesse Belloseski "). - EXPOSITIONS - Saint-Pétersbourg, Palais Tauride, n° 230 (indication données par les propriétaires) Saint-Pétersbourg, "Exposition de portraits historiques du XVIe au XVIIIe siècle", Saint Petersbourg, Société d'encouragement des arts, 1870, n° 733. Peintre attitrée de la reine Marie-Antoinette, Elisabeth Louise Vigée Le Brun s'exile en Italie en 1789, puis séjourne à Vienne pour enfin rejoindre Saint-Pétersbourg le 23 juillet 1795. Dès le lendemain, elle rencontre l'impératrice Catherine II. Elle portraiture l'aristocratie russe pendant 6 ans, jusqu'en 1801. Il semblerait, selon ses Souvenirs, qu'elle y ait passé une époque heureuse de sa vie. Notre portrait est très représentatif de cette période. La comtesse est décrite en femme moderne, adepte des Lumières. Elle s'interrompt dans la lecture des Pensées de Jean-Jacques Rousseau, titre inscrit en haut de la page de droite, et regarde le spectateur. Cette synthèse de la philosophie de Rousseau a été diffusée dans l'Europe entière. La pose méditative, la main sur la joue, reprend celle de deux tableaux viennois, mais où la figure était en plein-air (Portrait de la princesse Maria Josepha Hermenegilde von und zu Liechtenstein, en Ariane à Naxos, Vienne, collection princière de la famille Liechtenstein ; Comtesse Pelagia Roza Potocka, collection particulière), renouvelé ici par l'action de lire. De façon très subtile, Vigée-Lebrun rappelle les sibylles de Guerchin et du Dominiquin, dont elle retient le cadrage, le turban et la présence du livre (fig.1). Elle avait créé cette fiction pour le Portrait de Lady Hamilton en sibylle de Cumes dès 1792 (collection particulière), ce qui lui permet d'identifier ses modèles à ces figures antiques au génie proprement féminin. Le bras s'appuyant sur un coussin de velours, apporte un côté chaleureux et intime à l'œuvre. Cet accessoire est fréquent dans la production russe de l'artiste. Nous le retrouvons dans quatre autres portraits, le Portrait de la Comtesse Skavronskaïa, née Ekaterina Vassilievna Engelhardt (1796, musée du Louvre, Paris, fig.2), celui de la Grande-duchesse Elisaveta Alexeïevna (1797, Hessische Hausstiftung, Kronberg), celui de la Comtesse Ekaterina Vladimirovna Apraxina (1796, collection particulière) et enfin celui de la Princesse Anna Alexandrovna Golitsyna (1797, The Baltimore Museum of Art). Fille aînée de Grigori Vasilyevitch Koeitsky (1721-1776), Secrétaire de l'Impératrice de Russie Catherine II, et de son femme Ekaterina Ivanovna Myasnikova (1746-1833), héritière des mines de cuivre Ust-Katav dans l'Oural méridional , Alexandra était une riche héritière. En 1798, Elle se maria avec François de Laval de La Louberie (Marseille 1761-Saint Pétersbourg 1845), chambellan du l'Empereur Alexandre Ier Pavlov, un français au service de Paul Ier. Ecrivain et journaliste, il enseignait la philosophie et la littérature au Gymnase Académique de Saint-Pétersbourg. Celui-ci était issu de la noblesse provinciale, son père fut le maire de Monpazier, en Dordogne. François de Laval commença son parcours en étant ambassadeur de France à Constantinople. Ne pouvant pas rentrer en France, il se rallia, sous la cocarde blanche, au corps de volontaires du prince de Condé, cousin du Roi. En 1795, les hommes de Condé furent intégrés à l'armée russe. Le Comte de Laval suivit le futur Louis XVIII en exil en Courlande, et rentra au service de l'empereur Paul Ier. Nommé Chambellan de la Cour, il fut promu par le nouveau tzar Alexandre Ier. Il fit bâtir un palais sur le quai d'Angleterre à Saint-Pétersbourg (fig.3), où étaient conservées de riches collections de peintures, et d'antiquités classiques, aujourd'hui passées à l'Ermitage. Le couple eut quatre enfants. Le portrait de la sœur cadette de notre modèle, la Princesse Anna Grigorievna Belosselsky Belozersky (1773-1846), de taille identique au notre, est conservé au National Museum of Women in Arts à Washington (fig.4) Un certificat d'inclusion au catalogue raisonné des œuvres d'Elisabeth Vigée-Lebrun par Joseph Baillio, daté de juin 2022, sera remis à l'acheteur. Nous remercions Joseph Baillio de sa précieuse aide dans la rédaction de la notice. https://www.tajan.com/fr/ _________________ - me stessa -
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| | | Rascar
Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 19/02/2020
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 9 Juin - 17:35 | |
| Que de merveilles ! _________________ Je suis à des années de toi
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| | | Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 510 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Ven 17 Juin - 23:52 | |
| De remarquables lots de mobilier sont annoncés. - ATTRIBUÉ À JEAN-BAPTISTE-CLAUDE SENÉ (1748-1803)
Maître en 1769 EXCEPTIONNEL ÉCRAN DE FOYER À DOUBLE PAREMENT « SIRÈNE ET TRITON ENLACÉS » Époque Louis XVI, 1787. Bois très richement sculpté en partie en ronde-bosse, laqué blanc-crème et doré. H. 124,5 cm L. 93 cm Largeur du montant : 11 cm Longueur des pans. 32 cm Largeur des pans : 16 cm Modèle à chapeau cintré et patins.
Il a vraisemblablement été réalisé par le sculpteur Nicolas François Vallois (1738-1788), la peinture ainsi que la dorure par LouisFrançois Chatard (1749-1819) sous la direction de Jean Hauré (vers 1742-1816).
Les patins sont à base rectangulaire laquée gris clair, sur laquelle est couché un sphinge dont le vêtement à l'antique est retenu par un ruban au-dessous de la poitrine. Les visages sont expressifs et les cheveux attachés en chignon. Les battants sont larges et profonds pour recevoir le système de contre-poids. Ils sont au même décor recto-verso : buste d'égyptienne coiffée du némès. Cette représentation sous Louis XVI annonce le style étrusque qui sera à la mode quelques années plus tard sous le Consulat. Le buste semble posé sur un faisceau de colonnettes se terminant par une flèche, ornée de perles, acanthes et gerbes. La bordure qui encadre les deux feuilles est sculptée d'une frise de rais de coeur. Le côté des montants est moulé à décor d'encadrement d'une frise de perles avec coupes de fruits, flèche etc. Au sommet, un anneau ovale en bronze ciselé et doré pour faciliter le déplacement de l'écran sans risquer d'abimer les sculptures et la dorure. Les deux côtés des battants sont ornés d'une remarquable sculpture dans un encadrement de perles : un vase à l'antique d'où s'échappe un court branchage puis une fleur à deux crosses, suivie d'une tige avec un feuillage d'acanthe relié à une coupe de fruits avec guirlande de laurier puis, sans discontinuer, de différents branchages jusqu'à une cassolette à deux anses dans laquelle se fiche une longue flèche empennée.
Les feuilles : Une tapisserie d'Aubusson en laine et soie d'époque Louis XVI, avec pour décor un enfant oiseleur et un chien dans un médaillon lauré sur contre fond ivoire dans des rubans noués et guirlandes de fleurs. Sur l'autre face une soie peinte à la gouache et aquarelle. Enfin le merveilleux décor du cintre surpasse celui sculpté par Séné pour le cabinet de la reine à SaintCloud. Il est finement sculpté sur chaque face d'une course de poste en feuillage au naturel avec acanthe sous une frise de rais de coeur et une seconde frise d'acanthe.
L'amortissement : en haut relief, il représente un triton et une sirène pâmés et enlacés. Ils sont vêtus légèrement d'un linge noué sur l'épaule du triton et retenu dans sa main droite par la sirène. Une aiguière et une coupe à piédouche en ronde bosse sont à portée de main, pour étancher leur soif. Les longues torsades d'écailles de poisson s'étendent jusqu'au sommet des battants. Cet écran de cheminée est dans un état parfait. Le système permettant de régler la hauteur du panneau coulissant dans les rainures se stabilisait grâce à un contrepoids autrefois intégré dans les montants.
Provenance : - Ancienne Collection Wertheimer, vente Sotheby's, Londres, les 24 et 25 novembre 1988, lot n° 25.
Référence : - Voir l'écran de cheminée réalisé par Séné à la même époque pour la reine Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud et conservé au Metropolitan Museum of Art de New-York (N° d'inventaire 41.205.3a, b). La comparaison n'est pas au détriment du nôtre. (Fig. 1)
Bibliographie : - Le monde fabuleux des écrans de cheminée des XVIIIe et XIXe. Texte de Philippe Guégan, Galerie Flore, reproduit page 12, imprimé par Dupont Vero-Dodat, sans date.
Estimation : 80 000 - 120 000 €. Quand je vous dis que c'est du bon. https://www.interencheres.com/meubles-objets-art/collection-bernard-tapie-une-passion-francaise-310550/ - ATTRIBUÉS AUX FOLIOT
NICOLAS-QUINIBERT (1706-1776) ET TOUSSAINT (VERS 1715-1798) Menuisiers à Paris PAIRE DE PLOYANTS EN « X » Époque Louis XVI, vers 1773. Hêtre richement sculpté et doré. H. 45 cm L. 70 cm P. 54 cm
Éclats à la dorure et manques. Garniture en velours de soie rouge à passementerie en mauvais état. L'un possède ses trois glands, les glands sont manquants pour l'autre. La garniture n'est pas d'origine, mais du XIXe siècle. Manque une extrémité de crosse du pied et l'une a été recollée. Pour l'autre, les quatre extrémités de crosses sont usées.
Ils faisaient partie du mobilier d'hiver de la chambre à coucher de la comtesse d'Artois au château de Versailles. Chaque « X » est constitué de quatre « cornets», ceux du haut à cannelures torses, ceux du bas à même cannelure torse sur un tiers, puis d'un entourage de lancettes, réunies à la base par un petit culot de feuillages. Les patins sont à riche décor de trois culots d'acanthe et graines. L'axe qui réunit les « X » est à décor d'un culot de feuillage.
Provenance : - Une des deux paires vendues chez Sotheby's New-York le 31 octobre 1987, n° de lots 123 et 123 A. (Lot 123 adjugé 93 500 $.) Références : - Quatre pliants attribués aux Foliot et faisant partie des Collections de Versailles. Ils sont exposés dans les Grands Appartements de la reine (N° d'inventaire C 60-018.1/2/3 & 4) figurant dans le livre de Bill Pallot, L'Art du siège au XVIIIe siècle, page 266, l'auteur attribue ce travail à Nicolas-Quinibert Foliot. Une commande d'un ensemble de douze pliants avait été passée aux Foliot en 1769 pour le Salon des Jeux de la Reine et la chambre à coucher de Marie Antoinette à Versailles (Fig. 1 et 2). Ces pliants ayant disparu, ce sont les pliants créés par les frères Foliot pour la comtesse d'Artois qui sont aujourd'hui présentés dans la chambre de la reine, car très proches du modèle de Marie-Antoinette. À noter une différence en partie basse des pieds au niveau du culot de feuillages d'acanthe. - Pliant appartenant à la série de la comtesse d'Artois et se trouvant dans la Collection du Musée de Brooklyn de New-York avec un piètement à l'identique de notre paire. (Dim. 53.3 x 66 x 52.1 cm). Ce tabouret (N° inventaire : 68.202.4) faisait partie de la Collection de Madame Mary Hayward Weir (1915-1968) qui l'a légué au Musée de Brooklyn en 1968.
Estimation : 180 000 - 200 000 €; même vente. _________________ un peu vif
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 13 Oct - 11:03 | |
| Les connaisseurs auront déjà repéré ce bureau : - BUREAU PLAT
en acajou ouvrant à trois tiroirs, avec une tablette coulissante de chaque côté, le tiroir de gauche contenant un coffre-fort, reposant sur des pieds fuselés à cannelures. Attribué à Jean-Henri Riesener. Epoque Louis XVI. H : 76 cm, L : 161 cm, P : 78 cm (restaurations)
La ligne générale de ce bureau, et plus particulièrement la forme des tiroirs latéraux, arrondis dans leur partie basse vers l’intérieur, évoque de manière directe un certain nombre de meubles estampillés ou attribués à Jean-Henri Riesener, l’un des premiers d’entre eux livré en 1783 pour le service de la Maison du roi, mais aussi le secrétaire à cylindre de Marie-Antoinette aux Tuileries, livré en 1784 et conservé au musée du Louvre.
Estimation : 14 000 € - 15 000 € RDV chez Osenat |
| | | Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 510 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Jeu 3 Nov - 20:44 | |
| Une vente qui en intéressera plus d'un. Coiffeuse toutes faces en acajou et acajou moucheté. Plateau ouvrant en trois parties, l'une à fond de glace. Pieds autrefois à roulettes en gaine, à pans à coins rentrants. Façade ouvrant à une tirette gaînée de cuir et deux tiroirs. Estampillée J H Riesener. Époque Louis XVI Hauteur : 75 cm - Largeur : 82,5 cm - Profondeur : 49 cm Jean Henri Riesener, ébéniste favori de Marie Antoinette, reçu Maître en 1768. Meuble d'une grande simplicité mais très élégant, avec, ce qui est rare pour une table de toilette, un décor de tiroirs toutes faces. Une « toilette de campagne » quasi-identique est conservée au château de Versailles (inv V 5342) où elle avait été livrée le 3 février 1784 pour le petit appartement de la reine Marie Antoinette au rez-de-chaussée de la cour de marbre, enregistrée sous le n° 3318 du journal du Garde-meubles de la Couronne. Bibliographie comparative : Pierre Arizzoli-Clémentel, Le mobilier de Versailles, XVIIe et XVIIIe siècle, Dijon, Faton, 2002, tome 2, pages 154 et 155 Estimation : 3 000 € - 5 000 € https://www.beaussantlefevre.com/ _________________ un peu vif
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2022 Dim 20 Nov - 9:54 | |
| Il se trouve que la collection de bronzes d’un château bourbonnais est mise aux enchères à Vichy. Et elle est époustouflante. - Des flambeaux en carquois attribués à Claude Galle
Claude Galle (1759-1815) a fait son apprentissage chez le fondeur Pierre Foy, avant de devenir maître en 1786. Deux ans plus tard, il prend la direction de l’atelier qui devient, grâce à l’excellence de son travail, l’un des plus importants de Paris. Il reçoit ainsi de nombreuses commandes du garde-meuble de la couronne dès le règne de Louis XVI, sous la direction de Thierry de Ville-D’Avray. Sous l’Empire, il participe à l’ameublement des châteaux de Fontainebleau, mais aussi de Saint-Cloud, des Trianons, des Tuileries, de Compiègne ou encore de Rambouillet. Par la qualité de leur fonte, de leur ciselure et de leur dorure, les deux flambeaux, dits en carquois, présentés aux enchères le 17 novembre par Inès Veyne à Vichy, réunissent les ingrédients qui firent le succès de ce grand bronzier du XIXe siècle. Ainsi que nous l’apprend Jean-Pierre Samoyault dans son ouvrage Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le Premier Empire au château de Fontainebleau, des flambeaux du même modèle se trouvaient dans le premier salon du petit appartement de l’Empereur en 1810, ce qui laisse penser que Claude Galle ou Jean-Philippe Thomire, principaux fournisseurs de bronzes pour cette demeure impériale, sont à l’origine de ce modèle. Dans le même ouvrage, on retrouve plusieurs autres exemplaires similaires. Des flambeaux en carquois arborent la même organisation des bagues sur le fut, un nœud également travaillé en relief avec des godrons et des feuilles. D’autres sont dotés de binets comparables, ainsi que d’une organisation similaire des bagues et des godrons sur la base.
- Deux vases Médicis de Pierre-Philippe Thomire
La vente dévoilera également deux vases Médicis en bronze de Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), l’un des plus grands bronziers du règne de Louis XVI. Thomire apprend la sculpture à l’Académie de Saint Luc auprès des plus sculpteurs de son temps : Jean-Antoine Houdon et Augustin Pajou. Il choisit ensuite de se consacrer plus spécifiquement à la ciselure, art dont il devint l’un des maîtres au contact du célèbre Pierre Gouthière. Un an avant d’ouvrir son atelier, le jeune bronzier se fait connaitre en collaborant avec Louis Prieur, ciseleur et doreur du roi, pour exécuter les bronzes destinés à orner la voiture du sacre de Louis XVI. A la mort de Gouthière, il devient le ciseleur le plus réputé du royaume. Il se spécialise rapidement dans les sujets tirés du répertoire antique et collabore avec le grand ébéniste Guillaume Benneman. Son goût pour l’Antiquité perdure après la Révolution, comme l’illustre notre vase. Inspiré du cratère en calice antique, il présente une importante panse lisse soulignée de pampres de vigne et repose sur une haute base architecturée en marbre vert décorée d’un génie finissant en rinceau et de couronnes de laurier en applique, elle-même terminée par des feuilles d’acanthe et un tore de laurier rubané.
Et plus si affinités. https://magazine.interencheres.com/art-mobilier/la-collection-de-bronzes-dun-chateau-bourbonnais-aux-encheres-a-vichy/ |
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