Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 1 Salon d'Hercule
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yann sinclair
Nombre de messages : 26592 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
Sujet: Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 1 Salon d'Hercule Jeu 10 Nov - 15:13
Premier étage - Aile centrale
Grands appartements
Salon, salle d'apparat
Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements
1 Salon d'Hercule
salon donnant accès au Grand Appartement du Roi dans le château de Versailles
Lieu de passage de l'aile du Nord au corps central, ce salon ne fait pas à proprement parler partie des grands appartements bien qu'il lui soit souvent associé.
Salon le plus vaste du château, il est exposé à l’est et à l’ouest.
Il communique avec le salon de l'Abondance
Le salon d’Hercule est la dernière pièce créée à la fin du règne de Louis XIV.
En effet, depuis 1682, la chapelle du Château occupait son emplacement sur deux étages et elle servit jusqu’en 1710, date où elle fut remplacée par la Chapelle royale actuelle.
On posa alors un plancher pour créer un nouveau salon dont la décoration ne s’acheva que sous Louis XV.
En 1730, celui-ci fait venir des Gobelins, à Paris, l’immense tableau de Véronèse, Le Repas chez Simon, que la république de Venise avait offert à Louis XIV en 1664 et qui y était entreposé depuis son arrivée en France.
Les travaux du salon d’Hercule durèrent jusqu’en 1736, date à laquelle François Lemoyne acheva la peinture du plafond représentant L’Apothéose d’Hercule.
Par son effet, cette vaste composition allégorique, ne comptant pas moins de cent quarante-deux personnages, voulait rivaliser avec les chefs-d’œuvre des fresquistes italiens, mais elle a été réalisée sur des toiles marouflées, c’est-à-dire collées sur le support.
Malgré sa nomination au poste de Premier peintre du roi que Louis XV lui accorde en récompense de son travail, Lemoyne, épuisé par ce gigantesque chantier qui lui prit quatre ans, se suicide un an plus tard, en 1737.
Tableau: le repas chez Simon
Le "repas chez Simon"
Le repas chez Simon le Pharisien
du peintre Paul Véronèse (Paolo Véronèse)
Dimensions: 9,74 m x 4,54 m
Matériaux: Peinture à l'huile sur toile à thème religieux.
L’œuvre, commandée par les pères servites pour leur réfectoire à Venise, sera offerte à Louis XIV par la République de Venise en 1664.
Cadre sculpté par Jacques Verbeckt.
Cet immense tableau a pu être ramené du Louvre, où il avait été transporté et remis à sa place.
Cela est d'autant plus heureux que toute la décoration avait été réalisée en fonction et en harmonie avec les deux œuvres de Véronèse se trouvant dans le salon d'Hercule. La scène représentée est tirée des Évangiles.
Simon, le maître de maison figuré ici de dos, reçoit Jésus.
Deux tables en arc de cercle accueillent l'une les Apôtres, l'autre des personnages contemporains du peintre.
Au centre, Marie-Madeleine, la femme réprouvée, répand les larmes du repentir et oint d'un parfum précieux les pieds du Christ qui lui accorde le pardon pour ses péchés.
En 1570 les frères Servites commandent à Véronèse le tableau « Le repas chez Simon »
En 1663, L'évêque de Béziers, Monseigneur de Bonsi ambassadeur de Louis XIV, sillonnait la ville de Venise car Louis XIV lui avait demandé d'acheter des œuvres d'art pour ses collections et son château en construction.
Louis XIV avait pour ambition d'affirmer l'ambition de son peuple et de renforcer la structure monarchique. Versailles se devait d'égaler la splendeur de Venise. Monseigneur de Bonsi repère le tableau endommagé par l'humidité chez les Servites.
Ces derniers souhaitent le vendre car ils n'ont pas les moyens de restaurer.
Monseigneur de Bonsi engage la négociation en sous-main afin que l'on ignore l'identité de l'acheteur Mais les choses se compliquent.
Le roi soleil apprend que le duc de Mentou, le cardinal de Médicis, le duc de Modène sont aussi sur l'affaire et surtout les espagnols.
Les prix montent: 10.000 ducas.
L'affaire devient inextricable.
Aucun chef d'œuvre ne peut quitter Venise sans l'autorisation du sénat: la protection du patrimoine.
Les trésors artistiques tout autant sinon plus que les armes sont une des force de la république.
Les sénateurs interdisent aux Servites de vendre le repas chez Simon.
Après un an de négociation, la providence intervient et devient l'alliée de Louis XIV grâce à un fait divers.
Le 16 juillet 1664 une rixe éclate entre les domestiques de l'ambassadeur de Venise Alvisé Sagrédo à Paris et les palefreniers du roi.
L'ambassadeur, violent, vaniteux exige le châtiment des coupables et transforme l'affaire en incident politique.
Monseigneur de Bonsi est contraint de présenter au sénat les excuses de Louis XIV.
Il rend compte au doge de la punition que le roi a du infliger a ses domestiques.
Il décrit le profond embarras du roi devant la colère de Sagrédo et se sont maintenant les sénateurs qui se sentent embarrassés.
Venise est en guerre contre les turcs, elle a besoin de l'appui de la France.
En passant, Bonsi glisse que le roi serait très honoré de posséder le repas chez Simon.
Moins de 24 heures plus tard, retournement de situation.
Les sénateurs achètent aux Servites Le Repas chez Simon et l'offrent à Louis XIV comme pour à leur tour présenter des excuses au roi soleil. Le 23 septembre 1664 le tableau quitte Venise.
Le tableau est en trois parties roulé dans un coffre ou peut être dan une colonne de bois creuse.
Le convoi traverse la lagune puis les Alpes pour éviter l'humidité de la mer.
Deux mois plus tard, il arrive à Paris aux ateliers de Gobelins.
Une restauration sommaire est indispensable avant la présentation à la cour.
Après 18 mois de négociations, la patience du roi avait été mise à rude épreuve.
Le roi ne résiste plus.
En novembre 1664, il se rend aux Gobelin et se fait dérouler la toile pour lui seul. La présentation officielle se fit au Louvre le 31 décembre 1664 sans doute dans la galerie d'Apollon.
Le tableau entra dans les réserve du roi et n'en sorti plus.
Il avait été conçu pour s'intégrer dans l'architecture d'un lieu précis: le réfectoire des Servites.
Il fallait lui trouver un lieu digne de lui.
Hors en 1664, Versailles, loin d'être achevé est en pleine mutation.
Est-ce pour l'accueillir que Louis XIV avait fait aménagé ce nouveau salon près de la chapelle ?
On ne peut le savoir car le roi est mort avant la fin des travaux. Pour magnifier ce salon et rendre hommage au tableau, Louis XV demande au peintre François Lemoine d'entreprendre une grande œuvre pour orner le plafond; l'apothéose d'Hercule en harmonie avec les couleurs du repas chez Simon
Robert de Cotte fut chargé de la décoration, qu’il commença en 1712.
On interrompit les travaux à la mort de Louis XIV en 1715 et ils ne furent repris qu'en 1725
Ce salon servit aux grandes réceptions, notamment:
le grand bal paré de 1739
des soupers au Grand Couvert
la réception des ambassadeurs du sultan Tippo-Sahib en 1788
la réception d’une députation de l’Assemblée nationale qui venait apporter à Louis XVI un décret proclamant sa fidélité, le 06 octobre 1789
Afin d'émerveiller ses visiteurs, le Roi avait fait construire à la fin de règne, le plus vaste et le plus fastueux des salons
A la mesure de sa gloire, la voute suspendue à une hauteur de quatre étage ainsi que les murs était paré d’œuvres monumentales parmi les plus exceptionnel de tout le palais
Les marbres de couleurs, re-haussé de bronze doré et ciselés provenaient des plus fameuses carrières du royaume, des Pyrénées ou encore de Belgique
Il servait d'écrin à l'un des plus prestigieux présent que le monarque ai jamais reçu
L'influente République de Venise lui avait offert en gage de son alliance une immense toile de son plus grand artiste décorateur.
Pour honorer la évaluer de ce présent autant que sa magnificence, le Roi le fit somptueusement encadré de bois doré face à la plus belle cheminée du château
A la mort de Louis XIV, Louis XV engagea à son tour, le plus talentueux des artistes pour accomplir le vœu de son arrière grand-père.
François Lemoyne
Il commanda à François Lemoine de peindre au plafond la plus grande toile jamais réalisée
Dans la continuité de l’œuvre à achevée, le peintre s'inspira de l'architecture en trompe l’œil et des couleurs limpides du maître vénitien
Pour donner de la profondeur à son immense composition il va simuler un encadrement
L'effet en sera accentué par le contraste entre le bleu céleste et la lumière dorée émanant des personnages qui contraste l’apothéose d'Hercule
Il faudra trois années de labeur pour parfaire les 142 personnages sur ce plafond réalisée en une seule volée
Ce très grand salon, le plus vaste du château, et qui a une double exposition, à l'est et à l'ouest, est une pièce de passage reliant l'aile du Nord au corps central.
Il fut installé dans la partie haute de la quatrième chapelle.
Celle-ci, utilisée de 1682 à 1710, avait précédé la chapelle actuelle, toute voisine, et comme elle, elle ne comportait au premier étage que des tribunes sur le pourtour.
La mort de XIV en 1715 on interrompit les travaux qui reprirent en 1725 seulement.
Tous les murs sont recouverts de marbres de différentes couleurs, qui proviennent de plusieurs régions de France, notamment des carrières des Pyrénées.
La pièce est entourée de 230 pilastres dont les bases et les chapiteaux corinthiens sont en bronze doré.
Ils soutiennent une corniche ornée de consoles et de trophées.
Ce salon servait pour les grandes réceptions: le grand bal paré de 1739, des Soupers au Grand Couvert, la réception des ambassadeurs de Tippo-Sahib en 1788, ainsi que celle d'une députation de l'Assemblée nationale qui venait apporter à Louis XVI un décret proclamant sa fidélité, le 06 octobre 1789
Le salon d'Hercule occupe la partie haute d'une ancienne chapelle utilisée de 1682 à 1710. (http://www.chateauversailles.fr/decouvrir/domaine/chateau/grand-appartement-roi#le-salon-dhercule)
Peinture de Véronèse à thème biblique: Rebécca et Eliézersitué au-dessus de la cheminée
Matériaux: Peinture à l'huile sur toile. Date: approximativement entre 1550 et 1580.
Cette peinture rappelle que le palais est un outil de propagande royale servant à montrer les goûts et les capacités de collectionneur du Roi.
Le somptueux cadre est l'une des premières œuvres de Jacques Verberckt à Versailles
Lieu de passage de l'aile du Nord au corps central, ce salon ne fait pas à proprement parler partie des grands appartements bien qui lui soit souvent associé.
Cheminée en marbre d'Antin ornée de bronzes d'Antoine Vassé dont Hercule appuyé sur sa massue dans un médaillon, et, au dessous, une tête du dieu coiffé de la peau de lion de Némée et encadrée de guirlandes de vigne sortant des cornes d'abondances, ainsi que des têtes de lions aux retombées.
Cette cheminée monumentale, la plus grande du château, est celle du salon d'Hercule dont le chantier, ouvert sous Louis XIV n'est achevé qu'au début du règne suivant.
Elle est taillée dans un marbre serancolin d'une exceptionnelle qualité, qui provient de carrière du sud de la France ouvertes et exploitées par le duc d'Antin, fils du marquis et de la marquise de Montespan, alors directeur des Bâtmients du roi, et qui de ce fait est dénommé "marbre d'Antin"
Ses bronzes dorés, dus au ciseau du sculpteur Vasé, sont antérieurs à l'Apothéose d'Hercule qui orne la voûte, mais ils illustrent déjà le thème d'Hercule: le masque du demi-dieu apparaît sur le linteau, deux mufles de lions couronnent les montants, et le bas-relief figure un des douze travaux d'Hercule, sa victoire sur le lion de Némée. Vassé est également l'auteur du somptueux cadre qui entoure Le Repas chez Simon qui fait face à la cheminée.
Hercule, détail de la cheminée du salon d'Hercule
Salon le plus vaste du château, il est exposé à l’est et à l’ouest.
Disposée dans la partie haute de la quatrième chapelle, utilisée de 1682 à 1710 et précédant la chapelle actuelle, toute voisine, elle ne comportait au premier étage que des tribunes sur le pourtour, tout comme la chapelle actuelle
Le salon est richement orné
On peut y voir:
les murs recouverts de marqueterie de marbres polychrome provenant de plusieurs régions de France, notamment des carrières des Pyrénées
les 230 pilastres faisant le pourtour de la salle et dont les bases et les chapiteaux corinthiens, en bronze doré, soutiennent une corniche ornée de consoles et de trophées
la cheminée en marbre d’Antin ornée de bronzes d’Antoine Vassé dont Hercule appuyé sur sa massue dans un médaillon, et, au-dessous, une tête du héros coiffé de la léonide, la peau du lion de Némée, et encadrée de guirlandes de vigne sortant des cornes d'abondance, ainsi que des têtes de lions aux retombées
au-dessus de la cheminée est accroché un tableau de Véronèse à thème biblique: Rébecca et Éliézer2. Cette peinture à l'huile d'une dimension de 2,40 m × 3,66 est datée approximativement entre 1550 et 1580. Son cadre a été réalisé par Jacques Verbeckt
le plafond décoré par François Lemoyne entre 1733 et 1736. Nommé L'Apothéose d'Hercule3 il représente Junon, Jupiter, Hébé, les Muses, Apollon et Hercule.
Cette composition comprend 142 personnages et fut tellement admirée à son inauguration qu’elle valut à son auteur le titre de Premier peintre du Roi. C'est le plus vaste plafond peint sur toile d'Europe. Les toiles qui le composent ont été tissées entre elles puis marouflées sur le plafond du salon
face à la cheminée se trouve une autre œuvre de Véronèse: Le Repas chez Simon le pharisien4 (9,74 m × 4,54 m)
Cette peinture à l'huile à thème religieux est datée de 1576. L'œuvre, commandée par les pères servites pour leur réfectoire à Venise, fut offerte à Louis XIV par la République de Venise en 1664. Le cadre fut sculpté par Jacques Verbeckt. Cette œuvre a été rapportée au château de Versailles du Louvre où elle avait été envoyée.
Tableau:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Repas_chez_Simon
Le Repas chez Simon le pharisien
Dimensions: 9,74 m x 4,54 m. Matériaux: Peinture à l'huile sur toile à thème religieux.
L’œuvre, commandée par les pères servites pour leur réfectoire à Venise, sera offerte à Louis XIV par la République de Venise en 1664.
Cadre sculpté par Jacques Verbeckt.
Cet immense tableau a pu être ramené du Louvre, où il avait été transporté et remis à sa place.
Cela est d'autant plus heureux que toute la décoration avait été réalisée en fonction et en harmonie avec les deux œuvres de Véronèse se trouvant dans le salon d'Hercule.
La scène représentée est tirée des Évangiles.
Simon, le maître de maison figuré ici de dos, reçoit Jésus.
Deux tables en arc de cercle accueillent l'une les Apôtres, l'autre des personnages contemporains du peintre.
Au centre, Marie-Madeleine, la femme réprouvée, répand les larmes du repentir et oint d'un parfum précieux les pieds du Christ qui lui accorde le pardon pour ses péchés.
En 1570
Les frères Servites commandent à Véronèse le tableau « Le repas chez Simon »
En 1663
L'évêque de Béziers, Monseigneur de Bonsi ambassadeur de Louis XIV, sillonnait la ville de Venise car Louis XIV lui avait demandé d'acheter des œuvres d'art pour ses collections et son château en construction.
Louis XIV avait pour ambition d'affirmer l'ambition de son peuple et de renforcer la structure monarchique. Versailles se devait d'égaler la splendeur de Venise.
Monseigneur de Bonsi repère le tableau endommagé par l'humidité chez les Servites.
Ces derniers souhaitent le vendre car ils n'ont pas les moyens de restaurer.
Monseigneur de Bonsi engage la négociation en sous-main afin que l'on ignore l'identité de l'acheteur
Mais les choses se compliquent.
Le roi soleil apprend que le duc de Mentou, le cardinal de Médicis, le duc de Modène sont aussi sur l'affaire et surtout les espagnols.
Les prix montent: 10.000 ducas.
L'affaire devient inextricable.
Aucun chef d'œuvre ne peut quitter Venise sans l'autorisation du sénat: la protection du patrimoine.
Les trésors artistiques tout autant sinon plus que les armes sont une des force de la république.
Les sénateurs interdisent aux Servites de vendre le repas chez Simon.
Après un an de négociation, la providence intervient et devient l'alliée de Louis XIV grâce à un fait divers.
Le 16 juillet 1664
Une rixe éclate entre les domestiques de l'ambassadeur de Venise Alvisé Sagrédo à Paris et les palefreniers du roi. L'ambassadeur, violent, vaniteux exige le châtiment des coupables et transforme l'affaire en incident politique.
Monseigneur de Bonsi est contraint de présenter au sénat les excuses de Louis XIV.
Il rend compte au doge de la punition que le roi a du infliger a ses domestiques.
Il décrit le profond embarras du roi devant la colère de Sagrédo et se sont maintenant les sénateurs qui se sentent embarrassés.
Venise est en guerre contre les turcs, elle a besoin de l'appui de la France.
En passant, Bonsi glisse que le roi serait très honoré de posséder le repas chez Simon.
Moins de 24 heures plus tard, retournement de situation.
Les sénateurs achètent aux Servites Le Repas chez Simon et l'offrent à Louis XIV comme pour à leur tour présenter des excuses au roi soleil.
Le 23 septembre 1664
Le tableau quitte Venise.
Le tableau est en trois parties roulé dans un coffre ou peut être dan une colonne de bois creuse.
Le convoi traverse la lagune puis les Alpes pour éviter l'humidité de la mer.
Deux mois plus tard, il arrive à Paris aux ateliers de Gobelins.
Une restauration sommaire est indispensable avant la présentation à la cour.
Après 18 mois de négociations, la patience du roi avait été mise à rude épreuve.
Le roi ne résiste plus.
En novembre 1664
Il se rend aux Gobelin et se fait dérouler la toile pour lui seul.
La présentation officielle se fit au Louvre le 31 décembre 1664 sans doute dans la galerie d'Apollon.
Le tableau entra dans les réserve du roi et n'en sorti plus.
Il avait été conçu pour s'intégrer dans l'architecture d'un lieu précis: le réfectoire des Servites.
Il fallait lui trouver un lieu digne de lui. Hors en 1664, Versailles, loin d'être achevé est en pleine mutation.
Est-ce pour l'accueillir que Louis XIV avait fait aménagé ce nouveau salon près de la chapelle ?
On ne peut le savoir car le roi est mort avant la fin des travaux.
Pour magnifier ce salon et rendre hommage au tableau, Louis XV demande au peintre François Lemoine d'entreprendre une grande œuvre pour orner le plafond; l'apothéose d'Hercule en harmonie avec les couleurs du repas chez Simon
Un bandeau d'Arabescato blanc de carrare met en valeur le tableau de Véronèse (Illustration: Ganymède)
Peint par Véronèse pour le réfectoire du couvent de Santa Maria dei Servi à Venise, entre 1570 et 1573, Le Repas chez Simon fut offert en 1664 à Louis XIV par la République Sérénissime en gage d’amitié entre les deux États. C’est seulement en 1730, sous Louis XV, que ce chef-d’œuvre fut installé dans le salon d’Hercule du château de Versailles.
Transféré au Louvre en 1832, le tableau ne regagna Versailles qu’en 1961 grâce à la persévérance de Gérald Van der Kemp.
Paul Véronèse
Malgré plusieurs tentatives de sauvetage, le tableau restait très sombre, en raison de son vernis épais. En 1994, la Société des Amis de Versailles sut convaincre la BNP de mener à bien la restauration spectaculaire de cette œuvre, achevée en 1997.
En 1994 la Société des Amis de Versailles a su convaincre la BNP de financer la restauration spectaculaire de cette œuvre.
Cet tableau de très grandes dimensions a été installé vers 1729 dans le Salon d'Hercule au Château de Versailles.
Il a ensuite été exposé au Louvre de 1832 à 1961 avant de revenir à Versailles. Découvrez quelques images de la dépose et du déplacement du tableau grâce à ces extraits d'une vidéo retrouvée dans nos archives. copyright: Christian Milet/ Château de Versailles
Le repas chez Simon le Pharisien
Dimensions: 9,74 m x 4,54 m. Matériaux: Peinture à l'huile sur toile à thème religieux. Date: 1576. Tableau de Paolo Véronèse qui occupe la largeur du mur opposé. L’œuvre, commandée par les pères servites pour leur réfectoire à Venise, sera offerte à Louis XIV par la République de Venise en 1664.
Cadre sculpté par Jacques Verbeckt.
Cet immense tableau a pu être ramené du Louvre, où il avait été transporté et remis à sa place.
Cela est d'autant plus heureux que toute la décoration avait été réalisée en fonction et en harmonie avec les deux œuvres de Véronèse se trouvant dans le salon d'Hercule.
La scène représentée est tirée des Évangiles.
Judas
Simon, le maître de maison figuré ici de dos, reçoit Jésus.
Deux tables en arc de cercle accueillent l'une les Apôtres, l'autre des personnages contemporains du peintre.
Au centre, Marie-Madeleine, la femme réprouvée, répand les larmes du repentir et oint d'un parfum précieux les pieds du Christ qui lui accorde le pardon pour ses péchés.
En 1570 les frères Servites commandent à Véronèse le tableau « Le repas chez Simon »
En 1663, L'évêque de Béziers, Monseigneur de Bonsi ambassadeur de Louis XIV, sillonnait la ville de Venise car Louis XIV lui avait demandé d'acheter des œuvres d'art pour ses collections et son château en construction.
Louis XIV avait pour ambition d'affirmer l'ambition de son peuple et de renforcer la structure monarchique.
Versailles se devait d'égaler la splendeur de Venise.
Monseigneur de Bonsi repère le tableau endommagé par l'humidité chez les Servites.
Ces derniers souhaitent le vendre car ils n'ont pas les moyens de restaurer.
Monseigneur de Bonsi engage la négociation en sous-main afin que l'on ignore l'identité de l'acheteur
Mais les choses se compliquent.
Le roi soleil apprend que le duc de Mentou, le cardinal de Médicis, le duc de Modène sont aussi sur l'affaire et surtout les espagnols.
Les prix montent: 10.000 ducas.
L'affaire devient inextricable.
Aucun chef d'œuvre ne peut quitter Venise sans l'autorisation du sénat: la protection du patrimoine.
Les trésors artistiques tout autant sinon plus que les armes sont une des force de la république.
Les sénateurs interdisent aux Servites de vendre le repas chez Simon.
Après un an de négociation, la providence intervient et devient l'alliée de Louis XIV grâce à un fait divers.
Le 16 juillet 1664 une rixe éclate entre les domestiques de l'ambassadeur de Venise Alvisé Sagrédo à Paris et les palefreniers du roi.
L'ambassadeur, violent, vaniteux exige le châtiment des coupables et transforme l'affaire en incident politique.
Monseigneur de Bonsi est contraint de présenter au sénat les excuses de Louis XIV.
Il rend compte au doge de la punition que le roi a du infliger a ses domestiques.
Il décrit le profond embarras du roi devant la colère de Sagrédo et se sont maintenant les sénateurs qui se sentent embarrassés.
Venise est en guerre contre les turcs, elle a besoin de l'appui de la France.
En passant, Bonsi glisse que le roi serait très honoré de posséder le repas chez Simon.
Moins de 24 heures plus tard, retournement de situation.
Les sénateurs achètent aux Servites Le Repas chez Simon et l'offrent à Louis XIV comme pour à leur tour présenter des excuses au roi soleil.
Le 23 septembre 1664 le tableau quitte Venise.
Le tableau est en trois parties roulé dans un coffre ou peut être dan une colonne de bois creuse.
Le convoi traverse la lagune puis les Alpes pour éviter l'humidité de la mer.
Deux mois plus tard, il arrive à Paris aux ateliers de Gobelins.
Une restauration sommaire est indispensable avant la présentation à la cour.
Après 18 mois de négociations, la patience du roi avait été mise à rude épreuve.
Le roi ne résiste plus.
En novembre 1664 , il se rend aux Gobelin et se fait dérouler la toile pour lui seul.
La présentation officielle se fit au Louvre le 31 décembre 1664 sans doute dans la galerie d'Apollon.
Le tableau entra dans les réserve du roi et n'en sorti plus.
Il avait été conçu pour s'intégrer dans l'architecture d'un lieu précis: le réfectoire des Servites.
Il fallait lui trouver un lieu digne de lui.
Hors en 1664, Versailles, loin d'être achevé est en pleine mutation.
Est-ce pour l'accueillir que Louis XIV avait fait aménagé ce nouveau salon près de la chapelle ?
On ne peut le savoir car le roi est mort avant la fin des travaux.
Pour magnifier ce salon et rendre hommage au tableau, Louis XV demande au peintre François Lemoine d'entreprendre une grande œuvre pour orner le plafond; l'apothéose d'Hercule en harmonie avec les couleurs du repas chez Simon
Un bandeau d'Arabescato blanc de carrare met en valeur le tableau de Véronèse
Illustration: Ganymède
"Le repas chez Simon"de Véronèse
Le repas chez Simon: restauration du tableau
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yann sinclair
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Sujet: Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 1 Salon d'Hercule - Corniche Mer 23 Nov - 15:49
Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements
- 1 Salon d'Hercule - Corniche
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yann sinclair
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Sujet: Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 1 Salon d'Hercule - Plafond Mer 23 Nov - 15:54
Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements
- 1 Salon d'Hercule - Plafond
L'Apothéose d'Hercule
Plafond peint par François Le Moyne entre 1733 et 1736. Modèles : Junon, Jupiter, Hébé, Les Muses, Apollon, Héraclès. 480 m², l'une des plus grandes compositions peintes jamais réalisée. François Lemoyne accomplit là une véritable prouesse car il l'a peinte presque entièrement seul et ce, durant trois années.
Ce plafond fut tellement admiré qu'il valut à son auteur le titre de Premier Peintre du Roi ; mais celui-ci épuisé par son travail se suicida peu après en se perçant de neuf coups d'épée. Ce n'est pas une fresque, car la peinture est réalisée sur toile et non sur enduit.
Cent quarante-deux personnages, représentant l'Olympe, assistent à l'arrivée triomphale d'Hercule, héros qui par ses travaux s'est élevé au rang des dieux. Il faut y voir une allusion aux mérites du Roi.
Le héros, vainqueur des Vices et des monstres, monte vers l'Olympe sur un char tiré par les génies de la Vertu. Jupiter et Junon, entourés par les autres divinités, lui présentent la déesse de la jeunesse, Hebé, qu'il épousera. Le tableau met également en scène Zéphyr et Flore jouant avec une guirlande tressée par les Amours. L'Aurore entourée d'étoiles, et Iris, reconnaissable à son arc-en-ciel, portent leur regard vers le groupe des Muses dominées par Apollon et le Génie des Beaux-Arts.
A Versailles, le mercredi 26 septembre 1736, Louis XV se rendit à la chapelle du château pour y entendre la messe. En en sortant, il s'arrêta longuement dans l'immense salon de Marbre. Au milieu de la foule des courtisans, il y examina le plafond peint par François Lemoyne représentant L'Apothéose d'Hercule. Cent quarante deux figures savamment dessinées, une composition originale et d'un coloris clair, la plus vaste que l'on pût alors voir en France : tel fut ce que le roi put découvrir. Louis XV loua le pinceau et le génie de Lemoyne et fit sur le champ de celui-ci son premier peintre. Le cardinal de Fleury enchérit : "j'ai toujours pensé que ce morceau gâterait tout Versailles". La cour applaudissait. L'artiste tenait son triomphe. En ayant conduit à terme cet ambitieux chantier, Lemoyne avait manifestement contribué à faire du grand salon de Marbre l'un des plus fastueux du château et le point d'orgue du Grand Appartement.
Le sujet n'avait pas été choisi d'emblée, car dans cette première moitié du XVIIIe siècle les idées changeaient et évoluaient. Dans la galerie des Glaces, Le Brun avait glorifié Louis XIV, mais Louis XV était bien jeune pour constituer le sujet central du nouveau plafond. Pourquoi ne pas profiter de cet énorme espace pour célébrer, non un seul homme, mais la gloire de la monarchie établie et soutenue par les belles actions de nos plus grands rois, dans une composition allégorique centrale entourée et illustrée par les hauts faits de ces souverains ? Dans un premier temps, Lemoyne avait prévu d'y peindre Clovis, fondateur de la monarchie, Charlemagne, ayant rétabli l'Empire, saint Louis, le héros des croisades et le pacificateur de l'Europe, et enfin Henri IV - le bon roi Henri -, premier souverain de la branche des Bourbons.
L'artiste se mit au travail, fit des esquisses qu'il jeta sur le papier, espérant plaire au duc d'Antin par cette iconographie à la gloire de la France et de sa monarchie. Mais le directeur des bâtiments, à la réflexion, trouva que le programme était peut-être trop ambitieux et jugea en même temps que la composition était d'un esprit trop proche de celui des plafonds des grands Appartements.
Un sujet plus classique fut choisi afin de s'étaler sur toute la voûte, "L'Apothéose d'Hercule"
Aux côtés du héros accédant à l'Olympe figuraient, non pas des cuirasses et des casques, mais de jolies nudités. On loua longtemps la qualité et la douceur extrême des coloris et des lumières de ce plafond, peint à l'huile sur toile marouflée.
Auteur d'importants ensembles décoratifs dans les églises et les hôtels parisiens, François Lemoyne imposa dans le salon d'Hercule un art monumental, hérité du Grand Siècle, renouvelé par des coloris clairs.
Six mois après l'achèvement du plafond, l'artiste se suicida.
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Sujet: Novembre 1770: Bals d'hiver Ven 2 Déc - 15:00
Bals d'hiver dans le salon d'Hercule au château de Versailles
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yann sinclair
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Sujet: 10 août 1788: Marie-Antoinette Ven 2 Déc - 15:02
Marie-Antoinette
Décidément, ces Indiens ne font rien comme les autres
Alors que le Roi était déjà sur le trône installé dans le salon d'Hercule, ils se sont aperçus qu'ils avaient oublié leur lettre de créance
ils sont repartis la chercher et il a fallu traduire pour nous en français et pour eux dans leur idiome
Quant à leur tenue, elle n'avait rien de si extraordinaire
ils n'avaient pas conservé leur costume national, mais ils portaient une espèce d'uniforme en maroquin vert et rouge qui ne ressemblait à rien
Après l'audience, on les a promenés en calèche dans les jardins, où le Roi leur a offert le spectacle des grandes eaux toute la cour les a suivis
Je ne comprends guère cet engouement pour des ambassadeurs qui ne viennent ici que pour nous demander une aide militaire et des subsides
Le moment n'y est guère favorable
La curiosité l'emporte évidemment sur toute autre considération
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yann sinclair
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Sujet: 10 et 11 mars 2022: Le sommet européen Ven 2 Déc - 15:07
Présidence française du Conseil de l'Union européenne.
Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, le Sommet de Versailles a réuni, les 10 et 11 mars, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, la Présidente de la Commission européenne et le Président du Conseil européen.
Les grands objectifs du Sommet
Réaffirmer l’unité européenne face à la guerre en Ukraine et le soutien apporté à l’Ukraine,
Travailler à des solutions pour renforcer les capacités européennes en matière de défense et réduire nos dépendances stratégiques (en termes d’énergie, de matières premières, de semi-conducteurs, de produits de santé, de numérique, d’alimentation).
Une déclaration commune sur l’Ukraine
Les États membres réitèrent leur plein soutien à l’Ukraine, et condamnent de nouveau fermement l’agression de la Russie et la complicité de la Biélorussie. Dans leur déclaration:
Ils soutiennent l’ouverture d’une enquête par la Cour Pénale Internationale sur les attaques de la Russie ayant fait des victimes civiles,
Ils appellent à garantir la sureté et la sécurité des installations nucléaires,
Ils s’engagent à poursuivre leur soutien politique, financier, matériel et humanitaire à l’Ukraine,
Ils s’engagent à rester solidaires des populations réfugiées et des pays qui les accueillent,
Ils s’engagent à accroitre la pression sur la Russie et la Biélorussie par un renforcement des sanctions,
Ils reconnaissent les aspirations et le choix européen de l’Ukraine, et son droit à décider de son destin. Ils reconnaissent l’appartenance de l’Ukraine à la famille européenne,
Ils invitent la Commission européenne à étudier et rendre ses avis concernant les demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie, selon la procédure prévue par les traités.
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Sujet: 26 septembre 1736: François Lemoyne L'apothéose d'Hercule Ven 2 Déc - 15:09
Le 26 septembre 1736, Louis XV inaugurait au Palais de Versailles l'œuvre du peintre François LEMOYNE nouvellement créée pour le Salon d'Hercule, l'Apothéose d'Hercule et reproduite ci-dessus.
François Lemoyne ou Le Moine
né en 1688 à Paris, où il mourut le 04 juin 1737 à l'âge de 49 ans
artiste peintre français, nommé premier peintre du Roi en 1736.
Il est l'un des pères du style rococo et le maître et ami de Charles-Joseph Natoire et François Boucher.
Il est nommé Premier peintre du Roi le 30 septembre 1736, année durant laquelle il recommande à Jean-Étienne Liotard, alors à Paris, de toujours peindre d'après nature https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Lemoyne
En 1732, Louis XV, par le canal de son directeur des Bâtiments, lui confia la décoration du salon d'Hercule à Versailles.
Il obtenait là une commande considérable tout comme celles de Le Brun auparavant.
Il en conçut non pas fierté mais ivresse et enthousiasme.
Il allait pouvoir faire ce que ces deux maîtres précités avaient fait au palais des Doges.
Il y consacrera quatre ans pour réaliser ce rêve, mais dont il sortira las, brisé physiquement et moralement. Quatre années de luttes, de misères, d’acharnement où il faisait, défaisait, s’écoulèrent ainsi.
Il avait vieilli au point d’inquiéter ses familiers, il était courbé, ne connaissant plus aucune joie, aucun plaisir, interdisant farouchement l’accès de ses pensées secrètes.
Lorsque Louis XV le nomma premier peintre, une fois au sommet de toutes les hiérarchies, pourvu d’une charge qui l’élevait au-dessus de ses confrères, il n’en fut pas plus heureux ou satisfait.
Il sombra, au contraire, dans une profonde dépression.
La grande découverte de son œuvre allait avoir lieu le 26 septembre 1736.
Cent quarante figures mythologiques, tout un Olympe galant offraient aux yeux le spectacle de leur beauté, de leurs teintes harmonieuses, d’une science qui évoquait les maîtres vénitiens mais affirmaient plus encore une triomphante originalité.
Dès le seuil de la grande porte, Louis XV, Marie Leszczinska, le duc d’Antin se tinrent là, frappés d’admiration et d’étonnement.
Toutes les autres peintures qui se tenaient dans les pièces voisines paraissaient ternes comparées aux couleurs flamboyantes du peintre.
Voltaire dira: « Il n’y a pas en Europe de plus vaste ouvrage de peinture que le plafond de Lemoyne et je ne sais s’il y en a de plus beaux ». Il s’était montré dans ce chef-d’œuvre l’égal du grand Tiepolo.
Louis XV lui décerna les éloges qui eussent comblé tout autre maître, de même toute la Cour, mais Le Moyne semblait ne plus pouvoir supporter la tension à laquelle il s’était soumis; atteignant le but ardemment souhaité, il perdait pied.
À cette occasion, le journal Le Mercure de France faisait paraître un texte exceptionnel parce que probablement écrit par le peintre lui-même qui nous renseigne sur les conditions qui ont présidé à cette commande ainsi sur le détail de la composition.
C'est ce texte qui se trouve reproduit ci-dessous. Cette œuvre de ce peintre est exceptionnelle pour de nombreuses raisons et particulièrement pour être une de ses dernières.
En effet, l'artiste décidait de mettre fin à ses jours peu après l'avoir achevé, en se suicidant de plusieurs coups d'épée, dans son appartement à Paris, le 04 juin 1737.
Plafond d'un Salon du Château de Versailles, qui précède celui de la Chapelle du Roy, appelé le Grand Salon de Marbre
selon le texte paru dans Le Mercure de France
Depuis plus de deux ans que nous travaillons au Mercure de France, nous avons toujours eu une attention particulière à célébrer les Beaux Arts; mais nous n'avons jamais eu une si belle occasion que celle qui se présente aujourd'hui, et nous croirions n'avoir rien fait pour leur gloire, si nous négligions de parler du grand Ouvrage en peinture à huile qui vient d’être découvert aux yeux du Public;
événement insigne, qui doit le plus illustrer notre École dans ce Siècle, et servir d'un Monument éclatant à la Postérité, pour prouver le progrès de la Peinture en France, sous le Règne de Louis XV.
L'Apothéose d'Hercule fait le sujet de cette immense et magnifique composition.
François Le Moine, de Paris, Professeur de l'Académie Royale de Peinture et Sculpture, Élève de M. Galoche, Professeur de la même Académie, y travaillait depuis quatre ans par ordre du Roy, sous la Direction du Duc d'Antin, Pair de France, Chevalier des Ordres de Sa Majesté, Gouverneur de l'Orléanais, Ministre d'État, et Directeur Général des Bâtimens du Roy, Protecteur éclairé des Beaux-Arts, et toujours attentif à ce qui peut contribuer à leur avancement.
Le Mercredi 26 Septembre, jour destiné à faire paraître ce grand Ouvrage, le Salon fut, jusqu'à l'heure que le Roy le traversa pour aller à la Messe;
S.M. accompagnée des Seigneurs, du Cardinal de Fleury et des autres Ministres, et suivie d'une très nombreux foule de Loin;
s’y arrêta longtemps, et plus encore au retour de la Messe;
le Roy examina alors en détail l'ordonnance en général, les differens Groupes en particulier, le Dessein, le coloris l'effet merveilleux du tout ensemble.
S.M. dont on connaît la délicatesse du goût, et son amour pour la Peinture et pour tous les Beaux Arts, après avoir extrêmement loué le génie et le beau de M. Le Moine, le nomma sur le champ son Premier Peintre, avec applaudissement de toute la Cour, et d'un nombre infini de spectateurs que la curiosité avait attirés à Versailles,
dont le concours ne diminue point, il augmente même tous les jours au même degré du point, que l'on a à voir l'exécution heureuse d'une si grande composition;
car pour le dire en pas le plus grand morceau de la grande Galerie, peinte par l'illustre Le Brun, n'est pas à coup près si grand que la moitié de celui qui donne lieu à cet Article;
A deux pas de la Chapelle royale, le Salon d'Hercule présente un magnifique plafond peint, représentant l'Apothéose d'Hercule, scène mythologique où le héros Hercule rejoint l'Olympe.
Réalisé par François Lemoyne, ce plafond est aujourd'hui considéré comme l'un des chefs d'œuvre du château de Versailles.
Des deux-cents dessins préparatoires réalisés par Lemoyne au plafond peint, découvrez l'histoire de ce plafond historique !
FRANÇOIS LEMOYNE (PARIS 1688-1737)
ÉTUDE DE TÊTE POUR L’AMOURDE LA VERTU DANS L’APOTHÉOSE D’HERCULE, VERS 1733
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Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 1 Salon d'Hercule