Biographies sous forme de journal

Le problème c'est que Lever a pris là un très gros challenge : inventer un style sur des passages où il n'existe aucune source....à savoir inventer en parallèle un style, et des faits...c'est clair qu'elle a pris des risques

Boh... Dans le genre, Victoria Holt fait mieux... Sa Marie Antoinette a plus d'âme et de personnalité.

Ah je ne connais pas :s:

Je suis en train de lire ce fameux livre et franchement, c'est looooong!

Heureusement, il y a des détails inédits mais je suis incapable de savoir s'ils sont avérés ou sortis de l'imagination de madame Lever.
A-t-elle par exemple vraiment reçu de l'eau (usée) sur sa tête des fenêtres de madame du Barry alors qu'elle se trouvait dans une petite cour avec la comtesse de Provence ?

J'arrive à l'avènement et j'espère que sa plume va mûrir un peu.

Citation :

Heureusement, il y a des détails inédits mais je suis incapable de savoir s'ils sont avérés ou sortis de l'imagination de madame Lever.
A-t-elle par exemple vraiment reçu de l'eau (usée) sur sa tête des fenêtres de madame du Barry alors qu'elle se trouvait dans une petite cour avec la comtesse de Provence ?

J'avoue que ça ne me dit rien, mais il aurait été surprenant que Lever invente un tel détail je pense

C'est le 12 avril 1773 ou pour ceux qui ont l'édition de poche p. 55.

Mais je suis certaine que d'autres le sauront à 100 %!

Il faudrait aussi vérifier dans une biographie sur la comtesse du Barry, j'avoue ne pas l'avoir retrouvé dans celle de Jacques de Saint-Victor

Ce qui m'énerve particulièrement dans cet ouvrage, ce sont les partis-pris basés sur des simples hypothèses.

1/ Marie-Antoinette est toute bouleversée à sa première rencontre de Fersen.


2/ Evelyne Lever fait pencher très largement le problème de la non-consommation du côté de Louis XVI.
Il me semble qu'elle aurait pu prendre en compte les dernières recherches d'historiens. A défaut des Girault de Coursac, au moins celles de Delorme, Bertière ou Petitfils.

C'est à se demander si Evelyne Lever écrit dans son coin sans lire une seule autre biographie de Marie-Antoinette ou Louis XVI qui ne serait pas de sa main.

Chou d'amour a écrit:

Il faudrait aussi vérifier dans une biographie sur la comtesse du Barry, j'avoue ne pas l'avoir retrouvé dans celle de Jacques de Saint-Victor

Merci d'avoir cherché. Mais je ne pense pas que ce soit le genre d'épisode qu'on trouve dans des biographies. Ce serait plutôt dans un vrai journal, correspondance ou mémoires.

olivia a écrit:

Ce qui m'énerve particulièrement dans cet ouvrage, ce sont les partis-pris basés sur des simples hypothèses.

1/ Marie-Antoinette est toute bouleversée à sa première rencontre de Fersen.


2/ Evelyne Lever fait pencher très largement le problème de la non-consommation du côté de Louis XVI.
Il me semble qu'elle aurait pu prendre en compte les dernières recherches d'historiens. A défaut des Girault de Coursac, au moins celles de Delorme, Bertière ou Petitfils.

C'est à se demander si Evelyne Lever écrit dans son coin sans lire une seule autre biographie de Marie-Antoinette ou Louis XVI qui ne serait pas de sa main.

Lever a toujours eu un avis assez tranché sur les relations entre Fersen et Marie-Antoinette, et il il vrai que cet avis transpire un peu sur ce journal

Oui mais entre ses envies et la réalité, un vrai historien doit savoir faire la différence.

Le cas Fersen défie tous ces principes

Il faut forcément que ce soir de bal d'Opéra de janvier 1774 soit un moment marquant pour Marie-Antoinette. C'est THE rencontre. Franchement, je suis sûre que ça a fait ni chaud ni froid aux deux protagonistes.

Il s'agit là des propres fantasmes de l'historienne reportés sur des personnages historiques...qui deviennent un peu les faire valoir des désirata et des fantasmes de l'écrivain...
on risque de tomber dans la littérature et de quitter l'Histoire en voulant y lire et y décrypter ce que l'on veut pour soi même...

Tout à fait de votre avis.

olivia a écrit:

Il faut forcément que ce soir de bal d'Opéra de janvier 1774 soit un moment marquant pour Marie-Antoinette. C'est THE rencontre. Franchement, je suis sûre que ça a fait ni chaud ni froid aux deux protagonistes.

Nous savons déjà que ni Marie-Antoinette ni Fersen ne se sont étalés dessus dans leur correspondance respective

Je la vois mal aussi écrire à sa mère : "Hier soir je suis tombé amoureuse d'un beau Suédois." Je ne crois pas que sa mère aurait apprécié.

Fersen a juste noté qu'il s'est entretenu avec la Dauphine un petit moment. On peut être fier d'avoir des discussions non formelles avec les têtes couronnées.

Citation :

Je la vois mal aussi écrire à sa mère : "Hier soir je suis tombé amoureuse d'un beau Suédois." Je ne crois pas que sa mère aurait apprécié.

Evelyne Lever lui a fait écrire cela? Je ne m'en souvenais plus

Mais non, tout de même !
Je répondais à ce message.

Chou d'amour a écrit:

olivia a écrit:

Il faut forcément que ce soir de bal d'Opéra de janvier 1774 soit un moment marquant pour Marie-Antoinette. C'est THE rencontre. Franchement, je suis sûre que ça a fait ni chaud ni froid aux deux protagonistes.

Nous savons déjà que ni Marie-Antoinette ni Fersen ne se sont étalés dessus dans leur correspondance respective

Ah ok, ça me rassure quand même quelque part

Oui vous avez raison, Marie-Antoinette n'avait de toute façon pas intérêt à s'étaler là-dessus, mais bon le fait est qu'elle ne s'est pas étalée et une absence d'élément ne fera jamais office d'élément fort heureusement

olivia a écrit:

Je la vois mal aussi écrire à sa mère : "Hier soir je suis tombé amoureuse d'un beau Suédois." Je ne crois pas que sa mère aurait apprécié.

Fersen a juste noté qu'il s'est entretenu avec la Dauphine un petit moment. On peut être fier d'avoir des discussions non formelles avec les têtes couronnées.

Ah, mais Madame Lever va très loin... Dans un de ses livres, elle prétend que Marie Antoinette donne à sa mère des nouvelles des navires en partance pour l'Amérique pourquoi ? Devinez ! Parce que la France prend part à cette guerre d'importance et qu'en tant que souveraine, elle s'y intéresse de près ? Nan nan... parce que Fersinou est dans le coup !

Un sommet, non ?

C'est une obsession chez elle.
Pour le Journal, j'en suis à l'épisode Lauzun et c'est toujours le même refrain.
Madame Lever a une âme de midinette.

olivia a écrit:

C'est une obsession chez elle.
Pour le Journal, j'en suis à l'épisode Lauzun et c'est toujours le même refrain.
Madame Lever a une âme de midinette.

Ah çà ! Madame Lever doit être la seule historienne au monde à ajouter encore foi aux racontars de Lauzun... ou pseudo Lauzun, d'ailleurs.

Pierre de Nolhac aussi écrit que Marie-Antoinette avait du goût pour Lauzun ...

Citation :

Pierre de Nolhac aussi écrit que Marie-Antoinette avait du goût pour Lauzun ...  

Mais, depuis lors, la recherche historique a fait des progrès.