Le comte de Fersen décrypté par Thérèse Poudade

Lire c'est relire !

Voici une contribution inédite, faite chemin faisant au détour d'une annotation, sur une piste naundorfiste,...

Vers la résolution de l’énigme Naundorf (17 bis ) : Varennes et le rendez-vous de Mons de Monsieur et de Fersen
http://cril17.org/2016/10/28/vers-la-resolution-de-lenigme-naundorf-17-bis-varennes-et-le-rendez-vous-de-mons-de-monsieur-et-de-fersen/

Pardonnez-moi de mettre les pieds dans le plat 
mais n'est-il pas un peu
exagéré
de considérer que Fersen aurait pu manquer
de loyauté envers LouisXVI et Marie-Antoinette ? 

Et De Buonaparte a dit à une personne qui se tenait un jour à ses côtés : "Vous êtes témoin d'un événement aujourd'hui. Et pourtant, vous risquez de faire des erreurs ou d'omettre des faits en le relatant".

Donc, il faut avoir une sacrée intuition en histoire pour ne pas se planter !

Ha oui c'est sûr. D'office on déforme c'est forcé. 

Mais pour la loyauté d'Axel ça ne me dérange pas moi. On sait bien que dans la vie on s'utilise tous un peu. Alors des rois des reines ... 

Le bel Axel s'est servi de Marie-Antoinette pour faire avancer sa carrière. Marie-Antoinette s'est servie d'Axel pour faire passer ses messages. Louis s'est servi de lui aussi comme agent secret. Pourquoi Provence aurait pas fait pareil si Axel était efficace ? 

Vous me pardonnerez de remonter ce vieux sujet, mais j'ai trouvé une référence inédite pour moi. Je la partage donc avec tout le Boudoir.

C'est une conversation avec Fersen survenue dans l'après-midi du 21 juin 1791 et rapportée par Barrington Beaumont :

"I have to be away tonight," said Axel, "and I will return for a few hours on Tuesday if I can ... It is supposed that I am going to Varennes to join my regiment."

"But I need not suppose so?" I queried.

"Not unless you like ... If I have not arrived at Arlon by twelve on Friday night, come back to Paris, unlock my bureau, and burn everything you find...; and, if within the next twenty-four hours you hear I am killed or imprisoned, burn all my papers. But I hope it will not come to that, for we have so arranged matters."

Barrington, 1902, p.44

Ce Barrington, encore un personnage au courant ?

En effet, beaucoup trop de monde au courant. C'est une erreur tactique grave.

Les analyse de Thérèse Poudade sont plus qu'interpelantes. Elles jettent un pavé dans la mare. Il faut creuser.

Hercule Poirot a écrit:

Les analyse de Thérèse Poudade sont plus qu'interpelantes. Elles jettent un pavé dans la mare. Il faut creuser.

C'est un avis que je partage. Et je m'étonne de voir que les historiens préfèrent continuer à faire circuler la légende d'un Fersen tout dévoué au Roi de France (et surtout à la Reine).

Ouaf !! Il en prend un coup, le Fersen !
Sur ses relations avec Monsieur, Comte de Provence, frère de Louis XVI :
https://maria-antonia.forumactif.com/t4542p425-ultimes-rencontres-avec-fersen-aux-tuileries

Superglu a écrit:

Vous me pardonnerez de remonter ce vieux sujet, mais j'ai trouvé une référence inédite pour moi. Je la partage donc avec tout le Boudoir.

C'est une conversation avec Fersen survenue dans l'après-midi du 21 juin 1791 et rapportée par Barrington Beaumont :

"I have to be away tonight," said Axel, "and I will return for a few hours on Tuesday if I can ... It is supposed that I am going to Varennes to join my regiment."

"But I need not suppose so?" I queried.

"Not unless you like ... If I have not arrived at Arlon by twelve on Friday night, come back to Paris, unlock my bureau, and burn everything you find...; and, if within the next twenty-four hours you hear I am killed or imprisoned, burn all my papers. But I hope it will not come to that, for we have so arranged matters."

Barrington, 1902, p.44

Ce Barrington, encore un personnage au courant ?

Bonjour à tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Ayant relu l'ensemble du présent sujet, je me permets de vous proposer une traduction de ce passage.

"J"aurai à m'absenter cette nuit", dit Axel, "et je reviendrai pour quelques heures Jeudi, si je le peux... Il est supposé que j'aille à Varennes rejoindre mon régiment".

"Mais je n'ai pas besoin de supposer cela ?", demandé-je.

"Non, à moins que vous ne le vouliez... Si je ne suis pas arrivé à Arlon pour minuit Jeudi, revenez à Paris, ouvrez mon bureau, et brûlez tout ce que vous trouvez...; et si, dans les vingt-quatre heures, vous entendez que je suis tué ou emprisonné, brûlez tous mes papiers. Mais j'espère que cela n'en arrivera pas à ce point, car nous avons arrangé les choses en conséquence".

Espérant que cette petite traduction vous sera utile, je vous encourage vivement à lire ou relire toutes les analyse de Mme Poudade concernant le Comte de Fersen, le Comte de Provence et le Renseignement.

Bien à vous

madame antoine

Ces analyses scrupuleuses sont accablantes, je n'en reviens pas.

Inoui !

Our friend Anna Gibson about Fersen's June 20 obsession :

I will say the basic theory is that there is evidence that Fersen’s behavior during the flight to Montmedy was suspicious; and that it was at the very very best an indication that he had no faith in the plan but went ahead with it anyway while knowingly leaving the royal family to their fate, and at worst it was an indication that he knew the plan would almost certainly fail and was working with the comte de Provence/’Monsieur’ to ensure that Provence would be named regent in the aftermath of the flight.

It definitely lends an interesting layer to Fersen’s obsession with June 20th, in particular his lament that he didn’t “die for them” on that date.


Over and again, year in, year out, on June 20 [Axel Fersen’s] mind would return to the year 1791. With the insight of a dramatist he seems to have seen that Varennes was the pivotal episode of his life to which all roads led and from which the road that followed was fixed with the immutability of classical tragedy.

• June 20, 1794: “I can only think of this same day in 1791…”
  
  
• June 20, 1797: “Today is an anniversary that I shall remember forever.”
  
  
• June 20, 1798: “I have been thinking all day of this same day seven years ago.”
  
  
• June 20, 1800:“I have not stopped thinking of this day nine years ago…”
  

His preoccupation with Varennes had morbid undertones. “It would have been better for me,” he wrote a friend, “if I had died on the 20th of June.” And to himself he repeated the thought, “Why didn’t I die for them on June 20th? I would have been happier.”


More at Anna's wonderful blog Treasure For Pleasure :
https://vivelareine.tumblr.com/

C'est ouf ce qui est dit là.