La duchesse de Polignac

D'où l'intéret pour certains de rejoindre les loups, juste pour se sauver

" IL FAUT GUILLOTINER OU S'ATTENDRE A L'ETRE."
Barère

Voilà ça résume tout

Brrrrrrr .....

Citation :

" IL FAUT GUILLOTINER OU S'ATTENDRE A L'ETRE."
                                              Barère

Je proposerai plutôt : il faut bisouter ou s'attendre à l'être...  

Le 7 Juillet 1792 , le très modéré député à la Législative Antoine Adrien Lamourette demande la fin des luttes de factions au sein de l'Assemblée:
"Jurons de n'avoir qu'un seul esprit, qu'un seul sentiment; jurons de nous confondre en une seule et même masse d'hommes libres. Le moment où l'étranger verra ce que nous voulons, nous le voulons nous, sera le moment où la liberté triomphera et où la France sera sauvée !"
Transportés par la chaleur de Lamourette, les députés de droite et de gauche tombèrent dans les bras les uns des autres et s'embrassèrent comme du bon pain. Cette séance fut nommée " baiser Lamourette" , mais les affrontements reprirent de plus belle sitôt ce moment de fraternité et ce baiser collectif passé.
Le pacifique Lamourette fut guillotiné comme tout le monde, le 11 Janvier 1794, à Paris.

:bisous1: :bisous1: :bisous1: à tous les non violents .

Je ne connaissais pas cette scène, mais elle ne m'étonne pas, ce genre de réaction est tout à fait humaine

L'expression "baiser de Lamourette" est passée dans le dictionnaire. Robert la mentionne.

C'est marrant

Oui, n'est-ce pas ? Cela signifie, en somme, baiser "de façade", qui n'engage à rien quoi.

Exact

Ce qui est très drôle c'est qu'au lieu de s'appeler Durand ou Dupont, ce député répondait au petit nom charmant et espiègle de Lamourette !!!! Elles lui étaient pourtant en principe interdites (les amourettes) car notre homme était grand vicaire d'Arras, puis évêque constitutionnel du Rhône et Loire. Il était aussi un ami de Mirabeau.

Oui ! La coïncidence est désopilante !

Je tombe sur une historiette, alors là franchement sans queue ni tête, concernant le vicomte de Polastron père de Mme de Polignac.

" Je me rappelle à ce sujet une anecdote que j'ai entendu raconter par un du Barry, le comte d'Argicourt, et que je veux consigner ici parce qu'elle peint les mœurs de l'époque.
Le père de Mme de Polignac paria, en se mariant, que sa femme se réveillerait le lendemain des noces comme elle s'était couchée la veille. On pratiqua dans la muraille une espèce d'ouverture d'où les parieurs pouvaient tout entendre. Voilà les deux époux couchés: le mari souhaite le bonsoir à sa femme et fait mine de s'endormir; mais celle-ci, à qui sans doute on avait annoncé quelque chose d'extraordinaire, n'eut garde de fermer l'œil, et, au bout d'une heure d'attente réveilla le dormeur: " --- Monsieur de Polastron, lui dit-elle en le poussant du coude, êtes-vous fatigué? --- Non, Madame. --- Monsieur de Polastron, êtes-vous malade? --- Non, Madame. --- Monsieur de Polastron, avez-vous touché la dot ? --- Oui, Madame. --- Eh doncques ! s'écria la fiancée avec un accent gascon qui ajoutait encore à ce qu'il y avait de significatif dans cette conjonction. Mais M. de Polastron avait juré de gagner, et fit le mort jusqu'au lendemain.
Mme de Polastron se leva le lendemain furieuse et se plaignit à son père qui, ayant heureusement entendu parler du pari, lui conseilla de prendre patience encore vingt-quatre heures.
L'histoire dit que Mme de Polastron pardonna enfin à son mari d'avoir gagné sa gageure, qui servit à s'acheter le baptême d'un nouveau-né neuf mois après."

L'histoire ne dit pas s'il s'agit du premier ou second mariage de M. de Polastron.

( Mémoires (résolument apocryphes) de Louis XVIII publiées par la Mothe-Langon )

Etonnant cette histoire en effet

En général on parie plus l'inverse

Sait-on qui a écrit ces mémoires au final?

Non, je ne sais pas. Je les appelle apocryphes avec une certitude d'autant plus absolue que Mme de Polignac, à un moment donné, est appelée "princesse de Polignac" alors que c'est son fils, Jules junior, qui sera fait prince pontifical par le pape. L'auteur de ses mémoires (peut-être effectivement recueillies de Louis XVIII ) fait un petit bon d'anticipation ...
Quant à l'anecdote en soi, elle ne rime à rien ... mais bon, je vous la livre telle quelle.
Sinon, ce du Barry n'est pas le Roué, non plus que son cadet époux de la favorite de Louis XV, mais le troisième frère (et, semble t-il quelqu'un de plus recommandable que les deux précédents). Enfin, je préciserai que les familles du Barry et de Polastron avaient bien le même berceau géographique de la région d'Auch.

C'est vrai que cette histoire est louche...autant de détails pour une si grande intimité, c'est plus que louche :s:

Je dirais plutôt complètement farfelu !

En admettant que l'auteur de ces mémoires ait clairement inventé la chose (ce que je suis prêt à croire ), j'avoue ne pas même comprendre quel en est l'intérêt...au mieux il montre le caractère extrêmement joueur et comique de Polastron, mais c'est bien tout

Drôle d'histoire, en effet... dont le mobile paraît, in fine, la cupidité ?

Ne serait-ce tout simplement pas un canular de la part du comte d'Argicourt ? Parce qu'enfin, que ce soit fun (pour Chou) ou cupidité (pour Pim) de la part de Polastron, ce serait mettre sa femme dans une position de ridicule dégradant, encore augmenté par le narrateur par la mention faite de l'accent gascon de la mariée.
L'annonce du baptême, neuf mois plus tard, accrédite la plaisanterie. Humour de la fin XVIII ème ? Ah bon.

Absolument ! Qu'on tourne l'histoire par n'importe quel bout, c'est pour Madame de Polastron qu'elle est désobligeante. Etait-elle mal vue ?

Mal vue, Mme de Polastron ? Je ne sais pas.

Au fait ! Suis-je bête ! Il doit s'agir du deuxième mariage de Polastron, car la première épouse (mère de Yoyo), Jeanne-Charlotte était la fille de René Hérault de Vaucresson, lieutenant-général de police de la ville de Paris, pour le Roi Louis XV , vieille famille de l'Avranchin (baie du Mont Saint-Michel) où l'on ne cultive guère l'accent gascon.
En revanche, la deuxième Madame de Polastron, née Anne-Elisabeth de Noé, pouvait peut-être bien avoir l'accent de Toulouse !!!

Ah ? Peut-être cette deuxième épouse était-elle impopulaire, qu'on la moque ainsi ?

Je ne sais pas grand chose d'elle, si ce n'est qu'elle est la mère de ce comte de Polastron, féru de violon, que le comte d'Artois dotera d'une magnifique parie de cornes, et la soeur du comte de Noé qui affranchira Toussaint Louverture, à Saint-Domingue.