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| Les marchandes de modes | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Les marchandes de modes Mer 4 Déc - 11:36 | |
| Quelqu'un a des infos sur Mademoiselle Alexandre, rivale de Melle Bertin ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Jeu 5 Déc - 9:41 | |
| Wiki n'en dit rien. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Jeu 5 Déc - 10:26 | |
| Il faut glaner des infos à gauche à droite |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Jeu 5 Déc - 10:28 | |
| - Citation :
- Quelqu'un a des infos sur cette rivale de Melle Bertin ?
De mémoire, mademoiselle (ou madame) Alexandre faisait partie (avec des gens comme Eloffe, Bertin ou Beaulard) de la petite vingtaine de gens qui comptaient dans les modes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 6 Déc - 10:25 | |
| Une vingtaine, ce n'est pas mal. Et nous, nous n'avons retenu que quelques noms ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 6 Déc - 22:08 | |
| Quelques supports visuels à notre imagination ..... "La marchande de modes" par François Boucher "La Marchande de modes", gravure de Robert Bénard, 1769 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 6 Déc - 22:17 | |
| Que c'est gracieux ! Merci ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 6 Déc - 22:24 | |
| Melle Alexandre est citée par Louis-Sébastien Mercier dans son livre Tableau de Paris. Je vous copie tout le passage parce qu'il est très vivant et brosse un portrait haut en couleurs du métier.
« Marchandes de modes. Assises dans un comptoir, à la file l'une de l'autre, vous les voyez à travers les vitres. Elles arrangent ces pompons, ces colifichets, ces galants trophées que la mode enfante et varie. Vous les regardez librement, et elles vous regardent de même. Ces boutiques se trouvent dans toutes les rues. A côté d'un armurier qui n'offre que des cuirasses et des épées, vous ne voyez que touffes de gaze, des plumes, des rubans, des fleurs et des bonnets de femme. Ces filles enchaînées au comptoir, l'aiguille à la main, jettent incessamment l'œil dans la rue. Aucun passant ne leur échappe. La place du comptoir, voisine de la rue, est toujours recherchée comme la plus favorable, parce que les brigades d'hommes qui passent offrent toujours le coup d'œil d'un hommage. La fille se réjouit de tous les regards qu'on lui lance, et s'imagine voir autant d'amants. La multitude des passants varie et augmente son plaisir et sa curiosité. Ainsi, ce métier sédentaire devient supportable, quand il s'y joint l'agrément de voir et d'être vue ; mais la plus jolie du comptoir devrait occuper constamment la place favorable. On aperçoit dans ces boutiques des minois charmants à côté de laides figures. L'idée d'un sérail saisit involontairement l'imagination ; les unes seraient au rang des sultanes favorites, et les autres en seraient les gardiennes. Plusieurs vont le matin aux toilettes avec des pompons dans leurs corbeilles. Il faut parer le front des belles, leurs rivales ; il faut qu'elles fassent taire la secrète jalousie de leur sexe, et que, par état, elles embellissent toutes celles qui les traitent avec hauteur. Quelquefois le minois est si joli, que le front altier de la riche dame en est effacé. La petite marchande en robe simple se trouve à une toilette dont elle n'a pas besoin ; ses appas triomphent et effacent tout l'art d'une coquette. Le courtisan de la grande dame devient tout à coup infidèle ; il ne lorgne plus dans le coin du miroir que la bouche fraîche et les joues vermeilles de la petite qui n'a ni suisse ni aïeux. Plus d'une aussi ne fait qu'un saut du magasin au fond d'une berline anglaise. Elle était fille de boutique; elle revient un mois après y faire ses emplettes, la tête haute, l'air triomphant, et le tout pour faire sécher d'envie son ancienne maîtresse et ses chères compagnes. Elle n'est plus assujettie au comptoir; elle jouit de tous les dons du bel âge. Elle ne couche plus au sixième étage dans un lit sans rideaux, réduite à attraper en passant le stérile hommage d'un maigre clerc de procureur. Elle roule avec le plaisir dans un leste équipage ; et d'après cet exemple, toutes les filles, regardant tour à tour leur miroir et leur triste couchette, attendent du destin le moment de jeter l'aiguille et de sortir d'esclavage. En passant devant ces boutiques, un abbé, un militaire, un jeune sénateur y entrent pour considérer les belles. Les emplettes ne sont qu'un prétexte ; on regarde la vendeuse, et non la marchandise. Un jeune sénateur achète une bouffante ; un abbé sémillant demande de la blonde ; il tient l'aune à l'apprentie qui mesure : on lui sourit, et la curiosité rend le passant de tout état acheteur de chiffons. […] Mais j'oubliais que le travail des modes est un art ; art chéri, triomphant, qui dans ce siècle a reçu des honneurs, des distinctions. Cet art entre dans le palais des rois, y reçoit un accueil flatteur. La marchande de modes passe au milieu des gardes, pénètre l'appartement où la haute noblesse n'entre pas encore. Là on décide sur une robe, on prononce sur une coiffure, on examine tout le jeu d'un pli heureux. Les grâces, ajoutant aux dons de la nature, embellissent la majesté. Mais qui mérite d'obtenir la gloire, ou de la main qui dessine ces ajustements, ou de celle qui les exécute ? Problème difficile à résoudre. Peut-on dire ici : Invente, tu vivras ? Qui sait de quelle tête féminine part la féconde idée qui va changer tous les bonnets de l'Europe, et soumettre encore des portions de l'Amérique et de l'Asie à nos collets montés ? La rivalité entre deux marchandes de modes a éclaté dernièrement, comme entre deux grands poètes. Mais l'on a reconnu que le génie ne dépendait pas des longues études faites chez mademoiselle Alexandre, ou chez monsieur Baulard. Une petite marchande de modes de l'humble quai de Gesvres, bravant toutes les poétiques antécédentes, rejetant les documents des vieilles boutiques, s'élance, prend un coup d'œil supérieur, renverse tout l'édifice de la science de ses rivales. Elle fait révolution, son génie brillant domine, et la voilà admise auprès du trône. Aussi, quand le cortège royal s'avance dans la capitale, que le pavé étincelle sous le fer des coursiers que monte une noble élite de guerriers, que tout le monde est aux fenêtres, que tous les regards plongent au fond du char étincelant, la reine, en passant, lève les yeux et honore d'un sourire sa marchande de modes. Sa rivale en sèche de jalousie, murmure de ses succès, cherche à les rabaisser, ainsi que fait un journaliste dans ses feuilles contre un auteur applaudi. Mais la reine est l'arbitre des modes ; son goût fait loi, et sa loi est toujours gracieuse. Les marchandes de modes ont couvert de leurs industrieux chiffons la France entière et les nations voisines. Tout ce qui concerne la parure a été adopté avec une espèce de fureur par toutes les femmes de l'Europe. C'est une contrefaçon universelle ; mais ces robes, ces garnitures, ces rubans, ces gazes, ces bonnets, ces plumes, ces blondes, ces chapeaux font aujourd'hui que quinze cent mille demoiselles nubiles ne se marieront pas. Tout mari a peur de la marchande de modes, et ne l'envisage qu'avec effroi. Le célibataire, dès qu'il voit ces coiffures, ces ajustements, ces panaches dont les femmes sont idolâtres, réfléchit, calcule et reste garçon. Mais les demoiselles vous diront qu'elles aiment autant des poufs et des bonnets historiés que des maris. Soit. » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 6 Déc - 22:26 | |
| Voila de précieuses informations, qui nous donnent un goût de ce que c'était. Merci ! Mais on en sait toujours aussi peu sur cette mystérieuse mademoiselle Alexandre. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 6 Déc - 22:30 | |
| Elle a fourni des atours à la Comtesse d'Artois. « Fournitures du trousseau de Madame la Comtesse d’Artois ordonnées par Madame la comtesse de Bourbon-Busset dame d’atours, mémoire de Madame Alexandre, marchande de modes rue de la Monnaie à Paris, octobre 1773 » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 6 Déc - 22:32 | |
| - Citation :
- Elle a fourni des atours à la Comtesse d'Artois.
de la Comtesse de Provence aussi, elle est recensée par Adolphe de Fontaine de Resbecq (Voyages littéraires sur les quais de Paris) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Sam 7 Déc - 2:05 | |
| Tombée sur un document rare Intéressant acte de justice manuscrit de la juridiction royale du Chatelet de Paris en date du 15 décembre 1779. Il traite d'un différend entre la marchande de modes Mademoiselle Alexandre et la Duchesse de Mazarin. |
| | | Invité Invité
| Sujet: On ne se congratulera jamais assez Sam 7 Déc - 10:20 | |
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| | | flower power
Nombre de messages : 517 Date d'inscription : 09/05/2015
| Sujet: marchandes Ven 25 Déc - 18:04 | |
| Une conférence qui vient d'avoir lieu (et que j'ai ratée Mlle Alexandre, marchande de modes à Paris au XVIIIe siècleLe métier de marchande de modes au XVIIIe siècle nous a toujours été présenté par le prisme de la plus célèbre d’entre elles, Rose Bertin (1747-1813). Les biographies d’Émile Langlade en 1911 et beaucoup plus récemment de Michèle Sapori ont focalisé, en effet, l’intérêt sur la « ministre des modes de la reine ». Mais les quelques centaines de marchandes de modes parisiennes qui s’inscrivent au registre des métiers à partir de 1776 n’ont jusqu’ici guère suscité l’attention des chercheurs. C’est en cela que le master de Marie Watier, relatif à une marchande de modes bien connue de son temps, Mlle Alexandre, est novateur. Issue d'une famille de marchands merciers, cette dernière ouvrit une première boutique à Paris sous le règne de Louis XV, située entre les quartiers très animés du Palais-Royal et du Pont-Neuf. Durant quatre décennies, elle fournit à l'aristocratie différentes garnitures destinées à orner vêtements et accessoires des vestiaires masculins et féminins de l'époque. En tant que marchande suivant la cour, elle fut successivement choisie pour l'élaboration des fournitures de modes des trousseaux de mariage des comtesses de Provence et d'Artois. Son talent lui permit de se lancer dans le commerce à l'étranger et lui valut d'être de nombreuses fois mentionnée dans la littérature de son temps. Sa carrière se heurta cependant à la forte concurrence qui existait dans cette profession, en particulier celle de Rose Bertin, qui la mena à la faillite. http://www.centrechastel.paris-sorbonne.fr/ Marrantes ces marchandes de modes. |
| | | de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Ven 23 Mar - 13:26 | |
| Petites infos en plus via notre mur MADEMOISELLE ALEXANDRE Mademoiselle Alexandre est la toute première marchande de mode parisienne. La jeune femme a créé en 1740 une activité novatrice (avant Rose Bertin) en fournissant à l’aristocratie différentes garnitures destinées à orner les vêtements (dentelles, rubans d’or et d’argent, falbalas, palatine et pompons…). Après avoir choisi son tissu chez un maître drapier et fait confectionner sa robe de cour chez son tailleur, Emilie du Châtelet se rend chez Mademoiselle Alexandre pour orner sa toilette. Madame Pompon-Newton (dixit Voltaire) se permet alors toutes les fantaisies et n’hésite pas commander à la marchande « une chamarrure en gaze d’or garnie de réseau d’argent recouverte de paillettes façonnées en coquilles avec des glands d’argent ». (un peu tout pareil que la déco de la robe de la Reine sur ce tableau, en fait !) Article PFDdebert, source Archives départementales de la Haute Marnehttps://www.facebook.com/autourdemarieantoinette/ _________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Lun 13 Juil - 12:48 | |
| Bonjour à tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette, Voici quelques renseignements complémentaires sur quelques unes de ces marchandes de modes.
- Mme Eloffe (Adélaïde Henriette Damoville) naquit à Paris en 1759. Elle officia auprès de la Famille Royale et notamment de la Reine Marie-Antoinette. Elle décéda à Paris également en 1805.
- Mme Pompey (plus rarement Pompée, Anne Marie Perrotin) naquit à Nancy en 1744. Ayant une boutique de mode, elle servit des fournitures à la Famille Royale et notamment à la Reine Marie-Antoinette. Ayant cédé sa boutique (selon certaines sources à Mme Eloffe qui était éventuellement sa nièce), elle décéda à Saint-Germain-en-Laye en 1829.
- Melle Alexandre est mentionnée à plusieurs reprises dans la conversation figurant ci-dessus.
- Melle Bertin (Marie-Jeanne dite Rose) naquit à Abbeville le 2 juillet 1747. Etant la plus célèbre de ces marchandes de mode et ayant été très proche de la Reine Marie-Antoinette, elle bénéficié évidemment de nombreuses mentions dans notre forum. Vous en trouverez un aperçu en suivant ce lien.
https://maria-antonia.forumactif.com/search?mode=searchbox&search_keywords=bertin&show_results=topics Melle Bertin décéda à Épinay-sur-Seine le 21 septembre 1813.
Cette liste étant fort courte, je vous engage chaudement à la compléter au fur et à mesure des renseignements que vous rencontrerez dans vos recherches et lectures. Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Dame d'atours
Nombre de messages : 54 Date d'inscription : 03/04/2020
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Lun 13 Juil - 18:12 | |
| Chère Madame Antoine, voici quelques éléments sur des marchandes de modes parisiennes réputées. Marie-Catherine Pecqueleur, dit Melle Pagelle, « Aux Traits Galants », rue Saint-Honoré, au coin de la rue Saint-Thomas-du-Louvre. Un célèbre commerce de modes ou elle était première fille de boutique avant de l'acquérir. Melle Bertin y fit vraisemblablement ses débuts, très probablement du temps de l’ancienne propriétaire.Image AN Jean-Joseph Beaulard, « À la protectrice des arts », rue Saint-Honoré vis à vis les Quinze-Vingt, à deux pas du Grand Mogol. Concurrent acharné de Melle Bertin, il tenta, sans le succès escompté, de la supplanter auprès de la reine. Sur son en-tête, on croit reconnaître le profil de Marie-Antoinette.Image AN Melle de Saint-Quentin, « Au Magnifique », rue de Cléry, vis à vis celle du Gros-Chenet. Dans sa boutique se voyait une très belle poupée pandore grandeur nature. Ses spécialités sont mentionnées dans divers périodiques.
Dessin de Gabriel-Jacques de Saint-Aubin, Musée du Louvre. Sans oublier Melle Picot, « À la Corbeille Galante », rue Saint-Honoré à côté de l'Hôtel d'Aligre. Une ancienne employée de Melle Bertin qui, l'ayant trouvée à l'entrée de l'appartement de la reine, lui aurait craché au visage. Ce qui donna lieu à un retentissant et très médiatique procès !Un petit mot complémentaire sur Madame Éloffe. Elle était employée par le couple Pompey, Pavillon Lefranc, rue de l’Orangerie à Versailles. En l'absence de son père lors de son mariage, Joseph Pompey figure comme représentant légal, sans qu’aucun lien de parenté ne soit mentionné sur l'acte. Elle décéda rue du Bac à Paris, ou son époux était marchand mercier dès 1792. À ma connaissance, aucune trace sourcée ne permet de confirmer que Madame Éloffe avait repris le commerce des Pompey en son nom. Madame Alexandre était établie rue de La Monnoye (Monnaie), à Paris. Sa grande notoriété la conduisit à fournir les somptueux trousseaux de mariage des comtesses de Provence et d’Artois. Avec l’évolution rapide des modes, et l’entrée en scène de Melle Bertin, son affaire déclina peu à peu. Image AN Bien à vous. |
| | | de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Mar 14 Juil - 16:49 | |
| Topissime !!! merci Dame d'atours. D'ailleurs dans votre livre vous citez plein de ces marchandes de mode. _________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Mer 15 Juil - 13:52 | |
| Chère Dame d'atours, je vous remercie chaleureusement pour les abondants et importants renseignements que vous nous communiquez dans ce sujet. Le voilà grâce à vous considérablement enrichi, à l'instar de votre livre que je tiens en main et qui nous donne de précieuses remises en contexte, notamment aux page 136 et 137 avec les encarts en grisé. Sans oser trop m'avancer car je ne suis pas spécialiste, je reconnais assurément la Reine Marie-Antoinette sur l'en-tête du Sieur Beaulard que vous nous avez posté ci-dessus.
Bien à vous
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Les marchandes de modes Mer 15 Juil - 14:14 | |
| - madame antoine a écrit:
- Sans oser trop m'avancer car je ne suis pas spécialiste, je reconnais assurément la Reine Marie-Antoinette sur l'en-tête du Sieur Beaulard que vous nous avez posté ci-dessus.
Je pense que nous pouvons nous montrer assez affirmatifs quand nous comparons ce profil avec ceux que nous possédons dans les collections du Boudoir. https://maria-antonia.forumactif.com/t14250-le-profil-de-la-reineQu'en dites-vous ? _________________ un peu vif
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