Les derniers Romanov

Au temps du bonheur ...

C'est vrai que c'est dur de voir cette famille en sachant d'avance ce qui va leur arriver. Tous ces enfants tués de sang froid !      


Je me pose la question depuis un moment à propos de ces souveraines qui ont incontestablement joué leur rôle de mère : Marie-Antoinette, bien sûr, Eugénie, la tsarine Alexandra Feodorovna ... Mais jusqu'où allait-il justement ?
Je m'explique. On sait que Marie-Antoinette n'a pas allaité ses enfants, malgré une presque envie. Les deux autres ? J'en doute, ça ne se faisait pas. Mais pour tout le reste, du quotidien d'une mère comme j'en vois tant autour de moi : les changes, le bain, le coucher ... Tout ça prend un temps fou, peuvent être parfois des moments très casse-bonbon, néanmoins aussi des moments bénis de partage avec son enfant. Ces souveraines avaient des tas de personnes chargées de ces "corvées". Mais ont-elles au moins un jour "essayé" ?
On sait que Marie-Antoinette n'a pas hésité à s'enfermer avec Marie-Thérèse malade, je ne sais plus si c'est pour son inoculation  ou une maladie infantile. Donc encore à Versailles. Mais bon, elle allait aussi s'amuser quand l'un des quatre était malade.
Aux Tuileries où la vie familiale était plus resserrée, le petit Dauphin est allé rejoindre sa mère après un cauchemar. Et le pauvre devait en faire par quantité. Attitude normale mais probablement au vu du contexte d'alors. Je ne crois pas que Marie-Antoinette traversait toute l'Aile des Princes à Versailles à chaque cauchemar d'un de ses pioupious.
Et toutes ces personnes en charge de leur éducation ne devaient pas du tout apprécier qu'une autre personne, soit-elle la reine, se substitue à elles.

C'est dommage car ces mères ont forcément eu un manque dans leur maternité. Ont-elles ressenti cette frustration ? Où étaient bien contentes de n'avoir que les moments agréables ? En avaient-elles au moins conscience ? J'imagine bien l'équipe des gouvernante, sous-gouvernantes, femmes de chambre, nourrices et remueuses s'assurer qu'à la prochaine visite de "Sa Majesté" l'enfant n'ait pas la couche pleine...
Seulement le choix de Madame de Polignac puis la décision de rapprocher les enfants dans le Corps Central du château montrent un désir certain de les avoir bien à elle. Le plus possible en tout cas.

Autre chose, pour Eugénie et Alexandra, le problème ne se posait pas car leurs enfants étaient déjà grands quand advint les drames (surtout pour la deuxième). Mais Marie-Antoinette ? Une fois seuls au Temple, sans presqu'aucun domestique, Marie-Antoinette fut forcément obligée de s'occuper pleinement de son fils, encore jeune et qui comme le rappelle gracieusement Marie-Thérèse dans son Journal, ne savait rien faire seul. Elle l'a habillé, couché, fait manger (aidée d'Elisabeth)... Ce dut être tout de même très difficile quand on ne l'a jamais fait auparavant. Et elle s'en sort naturellement, s'y consacrant pleinement, devenant même sa seule raison d'être. Tout ce qui lui restait, c'était ça... Avoir son Chou d'Amour pour elle. Louis XVI l'avait si bien compris qu'il n'a pas hésité à lui laisser la garde des enfants pendant son procès, se sacrifiant de son côté de ne plus les voir. Mais les révolutionnaires n'avaient pas des tripes de parents, faut croire...    

D'autant plus que le cas d'Alexandra est particulier, à cause de l'hémophilie de son fils.

Encore un point commun avec Marie-Antoinette : toutes deux se sont rongées d'inquiétude pour leur héritier malade.

Oui. Cependant Alexandra n'a pas eu le malheur de survivre à la mort de son cher fils.

On peut voir les choses comme ça. C'est vraiment horrible!

Ces destins sont exceptionnels et épouvantables. C'est aussi pour ça qu'ils nous fascinent.

Allez, un peu de légèreté !

C'est vrai qu'elles ont l'air d'avoir du caractères, ces petites grandes duchesses !

Le tsarévitch :

Un des plus beaux enfants qu'on puisse rêver, avec ses boucles blondes, ses grands yeux gris-bleu qu'ombrageaient de longs cils recourbés, selon son précepteur.

Bel enfant, en effet

Une icône :

Tiens ? Quelle drôle de chose .....

Ben, non, c'est un peu normal. En France, les royalistes ont fait un peu le même genre de production en mémoire de la famille royale.

Ho tout de même !!

Chaque culture s'exprime selon ses particularités.


Ce qui me frappe lorsque je regarde l'office orthodoxe à la télévision russe , c'est la présence de Poutine et de son épouse ainsi que celle du Président Medvédeff et de son épouse.
Il est vrai que le peuple russe est très religieux.



Notre Dame de Kazan

Source :

http://icones-orthodoxes.blogspot.com/.../notre-dame-de-kazan.html -

Et vous savez quoi , à Noël puisque je serais seule, je regarderais la Russie. Cela me fera chaud au coeur , surtout avec un petit verre de vodka ...!

Oui, le peuple russe est très émotionnel.

A quand la restauration du tsar ?

Jamais j'espère , les différentes branches Romanov s'entredéchirent de façon pitoyable et ne valent pas mieux les unes que les autres

De plus aucun n'est russe...

Je suis resté un peu fixé sur ces icônes, moi

C'est particulier.

Madame Sophie a écrit:

Jamais j'espère , les différentes branches Romanov s'entredéchirent de façon pitoyable et ne valent pas mieux les unes que les autres

De plus aucun n'est russe...

Comme en France, alors ?
Après tout, si les Romanov ne sont pas russes, ce n'est pas un problème. Ce fut bien le cas de Catherine II.

C'est vrai que pour ce pays, c'est difficile de jouer les Cassandre tant c'est un pays complexe !

Nous avons parlé d'Anna Vyrubova, la voici avec la grande duchesse Olga (et d'autres personnes) :

Petit mot sur cette fameuse Anna Vyrubova. Né le 16 juillet 1884, elle a 12 ans de moins que la tsarine, dont elle sera cependant l'amie. C'est Alexandra qui la pousse à épouser le lieutenant de vaisseau Alexis Vyroubov, un timbré complètement accro à l'alcool. Anna n'était pas une lumière non plus, dit-on.

Très influençable, elle va tomber sous la coupe de Ra-Ra-Raspoutine, mais ce n'est pas elle qui le présenta à la tsarine. Ouf c'est déjà ça !

Demoiselle d'honneur de cette dernière, elle est aussi la compagne de jeu des enfants, qui l'appelle très sympathiquement la vache.

Ca situe le charme de l'intéressée !



C'est vrai qu'elle a pas l'air futfut.

Ecartée du palais, elle ne suivra pas la famille impériale dans ses malheurs et échappera à la mort. Retirée alors à Petrograd, elle devient l'amie de Maxime Gorki. Sur ses conseils, elle rédige ses mémoires. Pour échapper aux Bolcheviks, elle émigre en Finlande où elle coulera des jours tranquilles jusqu'à sa mort en 1964.

Non sans avoir publié ses Souvenirs de ma vie en 1927.