Les derniers Romanov

Alexandra n'était pas très expressive...
Mais quand on cherche, il existe de nombreuses photos où elle sourit! (en évitant l'année 1912, année de la crise à Spala du tsarévitch où il faillit mourir)







Allez, ça sufit pour ce soir!

Madame de Chimay a écrit:

Melle Corday , faites-vous une thèse ou un mémoire de maîtrise sur les Romanov ? Pardonnez-moi , à vous questionner ainsi , je suis peut-être indiscrète.

J'ai écrit ma maitrise sur le costume féminin de l'aristocratie russe d'Ivan le Terrible à Nicolas II et je suis fascinée par Alexandra, sa sœur et ses filles...

J'ai oublié celle-ci que j'adore!

Ces photos sont magnifiques ! Je n'ai pas encore retrouvé la mienne.

Ici elle est un peu moins grave non ?

Ici, elle est grave. Mais quelle profondeur de regard

Merci pour ce sujet passionnant !

Quelle femme attachante .....

Oui, et quel destin !

Qu'elle sourie ou non, elle a toujours quelque chose !

Mille mercis, chères Mlle de Corday et Madame Sophie, pour cette multitude de photos vibrantes de sensibilité .....
La connaissance que nous avons du destin tragique qui attend cette jolie famille glace le sang .

Une autre qui devrait vous redonner le sourire, prise en 1896, de gauche à droite:
Alexandre Mikhailovicth (dit Sandro) et son épouse Xénia (la soeur de Nicolas), Olga (l'autre soeur de Nicolas), Alexandra et Nicolas. La photo a certainement été prise par l'impératrice Douairière....

Cette dernière est stupéfiante de joie de vivre et d'amour !!!!!!
Sa composition est d'une symétrique presque parfaite mais pas du tout statique, hiératique, tout au contraire !!!!!!
Ces deux couples, vivante image de la tendresse, cette jeune-fille-oiseau, forment le plus charmant et animé des tableaux ...

..... ra-vi-ssant !!!!!!

Elle aurait fait le tour des journeaux people cette photo si elle avait été prise de nos jours, "shocking" comme diraient certains !

Très jolie photo !

Madame Sophie a écrit:

Parfois l'impératrice Alexandra où elle esquisse un sourire , lorsqu'elle oublie l'objectif

Chère Madame Sophie, j'ai profité de mon petit voyage vers le Sud pour les fêtes de Noël, pour lire le bouquin de Maurice Paléologue : Le crépuscule des Tsars.
Son Journal est tout à fait passionnant.
L'avez-vous lu ?

Il témoigne notamment de ce que je ressentais si fortement à la vue des photos de l'impératrice.
Aussi, j'ai sursauté à la lecture de cette phrase, puisque nous évoquions ses absences de sourires :

L'impératrice est silencieuse, à son habitude ; elle me témoigne cependant autant d'amabilité qu'elle peut. Mais que d'efforts dans ses moindres compliments !
Quelle contraction dans ses sourires !

On lit aussi qu'elle était désignée comme "L'Allemande" et que sa coterie, son comité, vendait l'Empire à l'ennemi...

Elle était née Alix de Hesse-Darmstadt

Citation :

Au tournant de la révolution de 1905 en Russie, deux personnages font irruption dans l'intimité de la famille impériale : Raspoutine et Anna
VYROUBOVA. Confidente et seule amie de la tsarine, recluse dans son palais de Tsarskoïé Selo où elle cache l'hémophilie de l'héritier, Anna Vyroubova vit au jour le jour les événements qui présagent l'effondrement de la Maison Romanov. Elle note dans son " Journal secret " tout ce qu'elle voit et entend. Elle dépeint ses souverains dans leur vérité nue, au-delà de l'apparat du trône. Ici, sous la plume de cette dame de l'ombre, familière des allées du pouvoir, nous voyons se jouer la tragédie pathétique d'un régime qui court à sa perte. Nul mieux qu'Anna Vyroubova ne peut nous faire pénétrer dans l'atmosphère obscure de la dernière Cour de Russie.

La Vyboubova... encore un personnage à creuser!

Pour l'avoir croiser dans ma récente lecture, je suis, comme Madame Sophie, notamment intrigué par le personnage de Anna Vyroubova.
Je cite donc ici ce que je viens de lire, depuis le journal de l'ambassadeur de France, en poste de 1914 à 1917 :

Comment définir Mme Wyroubow ?
Quel est le mobile caché de sa conduite ? Quel but, quels rêves poursuit-elle ?
Le qualificatif que je lui entends appliquer le plus souvent est celui d'intrigante.
Mais qu'est-ce qu'une intrigante qui dédaigne les honneurs, qui repousse les profits ?
Avant de l'avoir rencontrée, je lui cherchais quelques analogies de caractère avec la princesse des Ursins. Que j'étais loin !
Et que je dois d'excuses à la mémoire de la fameuse camerera mayor !
(...)
Auprès de ce magnifique exemplaire féminin, la Wyroubowa fait une piteuse figure.
Pour expliquer sa situation et son rôle au palais impérial, peut-être suffirait-il d'alléguer son attachement personnel à l'impératrice, l'attachement d'une créature inférieure et servile à une souveraine toujours malade, écrasée par sa puissance, assiégée de terreurs, sentant peser sur elle un effroyable destin...

Et plus loin, alors qu'il croise justement cette femme :

Après m'avoir beaucoup remercié, elle s'en va sur ses béquilles.
Tandis qu'elle s'éloigne, j'observe ses cheveux luisants et drus, son crâne étroit, sa nuque sanguine et grasse, son dos empâté, ses reins puissants, toute cette chair abondante et chaude.
Et je songe, avec stupeur, qu'une créature aussi médiocre, aussi vulgaire de corps et d'âme, puisse exercer, dans des circonstances pareilles, une action quelconque sur la destinée de la Russie.


:!: Tatie Sosso, voulez-vous bien m'expliquer cette histoire d'orthographe des noms Russes...
Hein ? Pourquoi, en l'occurence ici : Vyroubova ou Wyroubow ou Wyroubowa ?  

Pour l'orthographe , il s'agit de la retranscription du cyrillique qui donne des différences pour un même mot , du moment que l'on choisit la version phonétique ou la version alphabétique . Officiellement c'est cette dernière qui est en vigueur , mais cela donne parfois des mots imprononçables donc la version phonétique est couramment utilisée .

Les noms russes se mettent au féminin ou bien au masculin, Wronski, Wronska .... les prénoms se déclinent en mille diminutifs, Natalie, Natalia, Natacha, Natachenka, Nataliouchka ...... puis se rallongent du prénom du père plus vitch pour un garçon, Dimitrievitch, fils de Dimitri, vna pour une fille , Pavlovna, fille de Pavel ..............
Je suppose que vous connaissez et maîtrisez tout cela puisque que vous êtes un fervent lecteur de Tolstoï, Dostoïevski and Co .......

Madame Sophie a écrit:

Pour l'orthographe , il s'agit de la retranscription du cyrillique qui donne des différences pour un même mot , du moment que l'on choisit la version phonétique ou la version alphabétique . Officiellement c'est cette dernière qui est en vigueur , mais cela donne parfois des mots imprononçables donc la version phonétique est couramment utilisée .

Voilà ! Merci.

Oui, oui, pour ceci je le savais.  

Citation :

Le 18 septembre 1901, le tsar Nicolas II et la tsarine Alexandra Feodorovna débarquent à Dunkerque pour une visite de quelques jours en France ; l'escadre du Nord hisse le grand pavois dans la rade du port. Leur résidence est le château de Compiègne, qu'ils quittent par deux fois, pour gagner Reims et assister à des opérations militaires. Celles-ci se clôturent par l'impressionnante revue de Bétheny le 21 septembre. Cependant, derrière de si brillantes démonstrations, la diplomatie est à l'œuvre, et c'est dans le cadre somptueux mais feutré du château de Compiègne que se renforcent les liens de l'Alliance. Pour l'occasion, le palais rénové, remeublé, illuminé, retrouve son faste d'antan. Rien ne traduit mieux l'atmosphère de ce voyage que le panorama de Pavel Yakovlevitch Piassetski, qui, tel un dessin animé, livre au long de ses cent mètres, pour la première fois exposés, ces moments d'éclat et de charme. A travers des documents inédits, des souvenirs personnels des souverains et des œuvres d'art issues de collections aussi prestigieuses que celles du musée national du château de Versailles, de l'Ermitage, de Péterhof ou de Tsarskoïe Selo, ce catalogue offre la chronique vivante du séjour qui vint sceller l'amitié franco-russe.

Peinture Dawant, Octobre 1901

Ce séjour des souverains russes bénéficie à Compiègne à double titre. Il a permis de redonner de l'éclat au château. Et la ville en a profité pour nouer des liens durables avec la Russie.

Puisque vous aimez bien Alexandra Feodorovna, je vais vous mettre d'autres photos.

Aucune porte ne menait du corridor du palais dans le Salon Mauve. On devait passer par le Salon de Palissandre ou la chambre à coucher. Dans la décoration, la Tsarine avait laissé s'exprimer son goût pour la couleur pastel. Il y avait d'immenses fenêtres dont l'une, voilée de soie fine, laissait largement pénétrer la lumière. L'autre était une immense baie qui donnait l'impression que les arbres du jardins entraient dans le salon.

Les filles :


Autres photos de famille :

Il y a un autre salon qui va vous intéresser bien plus !
Le Salon de réception de la Tsarine !



........ regardez bien ........

Mais je reconnais un tableau!
Décidément le monde est petit