Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Expressions du XVIIIe

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ExceLLence

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeDim 20 Oct - 14:08

Salut la compagnie ! Bravo pour cette discussion sur les expressions du passé. Je me suis régalé à les lire et je me permets d'en ajouter une petite issue du monde du théâtre.
Elle nous est soufflée par CNEWS ( https://www.cnews.fr/ ) sunny

  • Pourquoi dit-on "parler à la cantonnade" ?


Lorsqu’une personne parle à voix haute sans s’adresser à quel­qu’un en particulier, on dit qu’elle «parle à la cantonade». Une expression qui trouve ses origines en Provence au XVe siècle, lors­que le mot «cantonada» qualifiait un angle de la maison.

Avec le temps, ce terme a été adopté par le milieu théâtral, et au XVIIe siècle, elle faisait alors référence aux angles et aux côtés de la scène réservés aux spectateurs privilégiés. A tel point qu’elle finit même par faire référence aux coulisses.

Expressions du XVIIIe - Page 3 Theatr10

Par extension, au cours du XVIIIe siècle, l’expression «à la cantonade» est donc apparue pour désigner le jeu d’un acteur, qui fait semblant de s’adresser à une personne invisible cachée en arrière-scène.

Aujourd’hui, si celle-ci n’est plus réservée à l’univers théâtral, elle se réfère toujours à un faux monologue adressé à un interlocuteur absent.

Voilà, j'espère que ma petite intervention vous a plus.

sunny ExceLLence sunny

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Bint Georch

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Déc - 10:25

Ce petit message-ci rappellera quelques expressions issues des provinces de notre belle France.


  • De Bretagne nous vient du bruit dans Landerneau


La formule est connue. «Cela va faire du bruit dans Landerneau!» Comprendre: «C’est une affaire qui va faire beaucoup parler.» Pourquoi parle-t-on ici de Landerneau, une petite commune portuaire localisée à la pointe du Finistère? Trois explications sont possibles.

L’expression fait peut-être référence au «bruit du coup de canon de Brest» qui signalait l’évasion d’un bagnard. La ville de Landerneau étant située dans la rade de Brest, ces escapades ne passaient pas inaperçues. Elles s’entendaient et, tout naturellement, étaient au centre de toutes les discussions. L’on dit également qu’il y eut «le remariage d’une veuve, à Landerneau» qui s’accompagna d’un «pittoresque charivari».

Cependant, l’origine que l’on retient est la suivante: il faut remonter au XVIIIe siècle, en l’an 1796, tandis qu’une pièce de théâtre connaît un vif succès à Paris. Une «œuvre d’un auteur dramatique rennais», Les Héritiers ou Le Naufrage, d’Alexandre-Vincent Pineux, dit Alexandre Duval. On suit le parcours d’un officier de marine que tous pensaient mort et qui réapparaît brusquement dans sa ville natale... Landerneau, vous l’aurez deviné. Un domestique l’aperçoit et promet: «Je ne dirai rien, mais cela fera du bruit dans Landerneau!»



  • Du Midi nous vient faire le cacou

Lorsqu’un individu joue le vantard, tout en étant un peu voyou sur les bords, on dit parfois familièrement qu’il «fait le cacou». Une expression dont l’origine provient du Midi de la France.

Le mot «cacou» vient en effet du patois provençal «cacoua», qui était  synonyme encore au XVIIIe siècle du mot «cadet», soit l’enfant qui est né après l’aîné au sein d’une fratrie. Moins pris par les obligations familiales, il arrivait ainsi que  certains «cacous» mènent une vie agitée et dissolue.

Une mauvaise image qui a ensuite été reprise pour donner un sens plus moqueur à ce terme, en désignant les enfants turbulents, voire péjoratif, afin de décrire les personnes qui friment.

A noter que «faire le cacou» est à l’origine d’autres formulations régionales, comme «faire le kéké, le caque, le cake ou encore le quécou».


https://www.lefigaro.fr/langue-francaise
https://www.cnews.fr/

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Sulpice

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Déc - 17:50

Bint Georch a écrit:
A noter que «faire le cacou» est à l’origine d’autres formulations régionales, comme «faire le kéké, le caque, le cake ou encore le quécou».

Kéké Expressions du XVIIIe - Page 3 588717 Moi aussi je dis ça Expressions du XVIIIe - Page 3 588717

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Airin

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeLun 27 Jan - 8:36

Le Figaro nous rappelle une autre jolie expression. Wink

  • Travailler pour le roi de Prusse
    Autrement dit, «travailler pour rien; ne pas être payé de ses peines, alors que d’autres en tirent profit». Il existe plusieurs explications éclairant l’origine de cette formule. La première: «l’allusion au royaume des Hohenzollern vient de ce que leurs souverains, du moins au XVIIIe siècle, payaient fort mal les mercenaires engagés dans leurs armées».

    Il existerait également un chant datant de 1757, se moquant de la défaite du maréchal Soubise à la bataille de Rossbach, explique Alfred Gilder. Ainsi peut-on entendre ces paroles: «Il a travaillé pour le roi... de Prusse». L’on peut également lire en cette expression une référence à celui que l’on surnomma le «Roi-Sergent» : Frédéric-Guillaume, père de Frédéric II. Il était réputé pour son extrême vigilance quant aux dépenses de la cour, «allant jusqu’à payer avec un lance-pierre ses ministres, considérant qu’ils avaient l’insigne honneur de travailler pour le bien du royaume».
    https://www.lefigaro.fr/langue-francaise

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Oberon Saint Laurent

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeMer 15 Avr - 21:44

Saviez-vous qu'au XVIIIe siècle, on pouvait encore dire sanglière ? Smile
Je l'ignorais.

  • Sanglier et singulier. Les sens de ces deux mots n'ont a priori rien de commun et pourtant, ils ont bel et bien la même origine : le latin classique singularis, qui signifie "isolé" ou "solitaire". Ce terme a logiquement abouti à notre singulier, mais il a aussi débouché sur le singularis porcus, le "porc solitaire", désignant le mâle qui vit seul. Au féminin, laie (du francique lêha) a fini par remplacer l'ancien sanglière, que les lexicographes du XVIIIe siècle décrivait déjà comme "inusité".
    https://www.lexpress.fr/culture/petite-etymologie-insolite-des-noms-d-animaux_2123553.html


Prenez soin de vous.

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Julian Gray

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Sep - 9:37

Et moi, j'ignorais que horloge avait longtemps été masculin.
Plus connu, poison était à l'origine féminin. D'ailleurs une dit "cette femme est une vraie poison".

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Biname

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Sep - 9:49

Moi je savais. Expressions du XVIIIe - Page 3 49856

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madame antoine

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeLun 17 Mai - 9:25

Chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Vous serez vraisemblablement aussi étonné que moi-même d'apprendre que l'expression "s'en moquer comme de l'an quarante" était déjà existante au XVIIIe siècle.

Assez familière, l’expression "s’en moquer comme de l’an 40" est évoquée quand on n’accorde peu ou pas d’importance à quelque chose. On pourrait penser – à tort – que l’an 40 fait référence au début de la Seconde Guerre Mondiale, une époque "suffisamment lointaine pour que l’on puisse s’en moquer".

Expressions du XVIIIe - Page 3 8d0f4610

Des craintes superstitieuses

L’an 40 du XIe siècle figure parmi les nombreuses dates interprétées comme la fin du monde. Omniprésent dans les textes sacrés, le passage de mil à quarante a été relié à des événements particuliers comme le carême de 40 jours, les 40 jours de déluge et même l’âge du Christ au moment de sa crucifixion (bien que celui-ci aurait été crucifié à 33 ans).

Au fil des siècles, une croyance aveugle s’est installée dans les esprits comme quoi la fin du monde était possible à chaque quarantième année d’un nouveau siècle. Voyant qu’aucune catastrophe n’arrivait, nos ancêtres auraient finalement repris cette date pour se moquer de quelque chose qui n’arriverait pas, ou qui n’aurait pas d’importance.

Une autre appellation du Coran

L’hypothèse la plus défendue par les spécialistes est celle argumentée par Jacques Mercier, ex-professeur de linguistique à l’ULB et animateur TV, dans cet article de La Libre (*) : "Il est possible que l’expression soit née de la déformation d’une expression très populaire au 18e siècle pour se moquer des Musulmans (Islamistes ?) : 'S’en moquer comme de l’Alcoran', ce dernier mot désignant le Coran."

Sur base du Robert, Jean-Christophe Pellat, professeur de linguistique française à l’Université de Strasbourg, révèle que cette expression était "employée par les royalistes pour signifier qu’ils ne s’inquiétaient pas plus de quelque chose que de l’an quarante de la République qu’on ne verrait jamais". Et de fait, le calendrier républicain a été abrogé bien avant l’an 40, au début de 1806.


https://www.rtbf.be/culture/dossier/chroniques-culture/detail_d-ou-vient-l-expression-s-en-moquer-comme-de-l-an-40?id=10758694

(*) note de modération : https://www.lalibre.be/lifestyle/magazine/d-ou-vient-l-expression-s-en-moquer-comme-de-l-an-quarante-51b8ecffe4b0de6db9c70a82

Bien à vous

madame antoine

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Aglae

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeLun 17 Mai - 10:37

Very Happy Très instructif !!! merci !
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madame antoine

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeSam 12 Juin - 8:51

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Voici quelques explications concernant une expression courante.

Pourquoi parle-t-on d' "une autre paire de manches" face à une difficulté ?

De nos jours, l’expression "c’est une autre paire de manches", désigne "une toute autre affaire", lorsqu’on s’engage dans quelque chose de difficile. Par exemple, on peut dire grimper dans le Jura n’est pas facile, mais qu’escalader l’Himalaya, "c’est une autre paire de manche" !

S’il n’existe aucune certitude quant à l’origine de cette expression attestée au XVIe siècle, plusieurs éléments d’explication coexistent.

Issue du XVIe siècle, cette expression trouve son origine dans une pratique de la mode médiévale. En effet, les manches n’étaient pas toujours cousues définitivement et tenaient par des rubans ou des lacets. Ainsi, il était possible de changer de tenues selon l’humeur, la météo mais aussi l’activité. Passer d’une paire de manches à une autre signifiait donc que l’on allait faire des choses tout à fait différentes.

Dans une note du livre IV, chapitre 58, de "Tristan le voyageur ou la France au XIVe siècle", par Marchangy, on peut lire : "C’était la mode, sous le règne de Charles V, de porter une espèce de tunique serrée par la taille, et nommée cotte hardie, laquelle montait jusqu’au cou, descendait jusqu’aux pieds et avait la queue traînante ; mais pour les personnes de distinction seulement, outre les manches étroites de cette robe, on y avait adapté une autre paire de manches à la bombarde, qui étaient fendues pour laisser passer tout l’avant-bras, et qui flottaient à vide jusqu’à terre. Ces secondes manches coûtaient beaucoup plus cher que les véritables, peut-être parce qu’elles ne servaient à rien. On leur doit le proverbe : C’est une autre paire de manches."

Une preuve de fidélité
L’expression "une autre paire de manches" fait également référence au gage de fidélité. Lors des tournois, les dames avaient pour coutume de donner une de leur manche à leur chevalier, pour leur prouver leur amour. Les chevaliers leur rendaient cette preuve de fidélité en l’accrochant à sa lance.

Mais si cette histoire est bien réelle, son lien avec l’expression est douteux, car elle est incontestablement présentée comme familière, voire vulgaire au XVIIIe siècle. À moins que le contexte d’utilisation ait évolué entre le XVIe et le XVIIIe siècle, il est peu probable que l’expression ait eu un lien quelconque avec la galanterie de la noblesse.

Le linguiste et écrivain français Alain Rey affirme que "cette interprétation semble être le fruit de l’imagination anecdotique des commentateurs du XIXe siècle", ces derniers étant réputés pour avoir inventé de toutes pièces nombre d’explications étymologiques.

Un indice d’infidélité
Etonnamment, l’expression pouvait également exprimer une infidélité. Changer de manches, c’était changer d’amour. Les manches portées la vielle pouvaient soudainement perdre leur valeur le lendemain. Un vieux dicton populaire est d’ailleurs venu confirmer cette explication : "On se fait l’amour, et quand l’amour est fait, c’est une autre paire de manches."

https://www.rtbf.be/culture/

Si je puis me permettre, nous retiendrons que l'expression existait au siècle qui nous intéresse, le XVIIIe, avec une connotation vulgaire.

Bien à vous

madame antoine

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Aglae

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeSam 12 Juin - 9:10

Smile Merci beaucoup !!!

Pour ceux du Boudoir qui apprécient ces tournures imagées et désuètes souvent mystérieuses, relire les livres du regretté Jean-François Parot Les enquêtes de Nicolas Le Floch;
Cet écrivain y effectue un remarquable travail sur la langue, en restituant celle du XVIIIème; parfois un peu systématique, mais très bien fait ! I love you
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Biname

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeSam 12 Juin - 9:32

Nous sommes très fans, dans ce forum.
https://maria-antonia.forumactif.com/t462-les-enquetes-de-nicolas-le-floch-en-livres

D'ailleurs, vous connaissez bien ce fil, chère amie, puisque vous y intervenez. Expressions du XVIIIe - Page 3 921108

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Aglae

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeSam 12 Juin - 9:56

Very Happy exact, cher Biname ! hélas, je me remets peu de la disparition de J-F Parot...... Sad
J'avais trouvé à son dernier tome un accent assez sombre, nostalgique, insistant sur la fuite du temps....
J'attendais avec impatience de lire comment Nicolas Le Floch allait "gérer" la période révolutionnaire.....
Le ciel en a jugé autrement, nous ne le saurons jamais......
Nicolas Le Floch restera pour toujours "jeune" et ignorant des troubles qui ravagèrent la France;
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Fleur de Pomme de Terre

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitimeVen 3 Sep - 8:36

Pourquoi "se crêper le chignon" ne concerne que les femmes...

  • Ce que l’expression signifie : Se battre, se disputer violemment (entre femmes).

    Chaignon ou aussi chäegnon, au XIIe siècle, désigne la nuque. Le mot est issu du bas latin catenio, lui-même venu de catena (chaîne).

    C’est par croisement avec tignon, qui désignait une masse de cheveux relevés sur la nuque, que le sens actuel serait apparu au XVIIIe siècle.

    Si cette expression n’est utilisée que pour désigner une dispute ou une bagarre entre femmes, c’est bien parce qu’elles seules, en Occident, peuvent porter leur chevelure relevée et groupée derrière ou sur la tête, formant ainsi ce qu’on appelle un chignon.

    Crêper consiste, selon le Robert, à gonfler les cheveux en repoussant une partie de chaque mèche avec le peigne ou la brosse de manière à les faire gonfler. Alors, les inventeurs de l’expression ont dû considérer que, à l’issue de la bagarre, lorsque les protagonistes avaient leur chignon défait et leurs cheveux complètement ébouriffés, cela pouvait être mis sur le compte d’une tentative de crêpage fort peu réussie.


Faites un détour par les autres expressions expliquées, c'est amusant. Wink
https://www.ouest-france.fr/culture/livres/lire-magazine/bras-cheville-coeur-cuisse-quand-les-parties-de-votre-corps-vous-aident-a-exprimer-une-idee-cec0bc20-0b4a-11ec-ae33-8036bd5fbc8a

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MessageSujet: Re: Expressions du XVIIIe   Expressions du XVIIIe - Page 3 Icon_minitime

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