Madame de Polignac et Marie-Antoinette : une amitié fatale

Oui et non.
L'anecdote est certes très piquante, mais le sous-entendu, des relations sexuelles entre Marie-Antoinette et Mme de Polignac, est de la dernière indécence.

J'entends bien, mais cela dépend de la manière dont elle sera employée par moi aussi

Bien à vous.

Très fin  , tout est une question de ton. Mais moi aussi j'ai été étonné de l'origine de l'expression  

Je crois que cette expression tombe un peu en désuétude.     Elle sévissait encore beaucoup à ma génération, mais mes enfants et leurs amis ne l'emploient plus guère.     Cela fait très  "Casque d'or"  ou " Dédée d'Anvers"   (tiens !   toujours Simone).      On imagine "le Jules" au boulot en marcel, ou bien à la guinguette , dansant la java les deux mains sur les deux fesses de sa cavalière.   Pas très glamour.

Je n'étais pas née, je vous rassure.

Pas très glamour, mais toute une génération. Et cette expression n'est pas pire que celles employées actuellement

Que dit-on maintenant, Comte ?     mon copain ?  mon mec ?

Je n'en suis pas encore là, moi ! Mais je découvre l'origine de cette expression avec plaisir.

Je me délecte toujours autant à la lecture de votre livre. J'y apprends beaucoup, vous avez vraiment fait des recherches poussées, c'est passionnant. Par exemple, je ne connaissais pas l'anecdote où Marie Antoinette se jette au cou de Madame de Polignac en l'appelant "ma reine !". C'est le monde à l'envers ! Et c'est très beau, symboliquement.

Votre style est très agréable et très fluide, on s'y laisse emporter comme par un flot où les parties personnelles se fondent avec harmonie dans les citations. J'apprécie tout particulièrement que les citations, justement, soient indiquées clairement. Vous avez en cela réalisé la biographie de mes rêves, où la part de témoignages se distingue nettement des hypothèses de l'écrivain.

J'y retourne avec joie !  

Citation :

Que dit-on maintenant, Comte ?     mon copain ?  mon mec ?

J'entends souvent les garçons dire "ma meuf".  

pimprenelle a écrit:

J'entends souvent les garçons dire "ma meuf".

Ce qui équivaut, mais le savent-ils vraiment (?), à "ma femme"...
Finalement l'expression qui descend de Yolande pourrait s'employer aussi bien au féminin qu'au masculin

Bien à vous.

Ma meuf... bien matrimonial, en effet !

Pim a écrit :

Citation :

Par exemple, je ne connaissais pas l'anecdote où Marie Antoinette se jette au cou de Madame de Polignac en l'appelant "ma reine !". C'est le monde à l'envers ! Et c'est très beau, symboliquement.

Ah oui ça ne me dit rien non plus
A quelle occasion a-t-elle dit cela?

C'est rapporté par Jacob Nicolas Moreau, qui voit arriver la reine chez son amie et lui sauter au cou.

Ah ok! Vers quelle année cela se passe-t-il?

Vers les débuts de la faveur de Madame de Polignac.

Ah merci

C'est bon l'interro est finie, rend ta copie

On entendait aussi, évidemment très vulgaire: "ma gonzesse". Complètement disparu.


Jacob Nicolas Moreau était bibliothécaire de Marie-Antoinette et oncle de Madame de Polignac. C'est lui qui a rédigé son contrat de mariage. Moreau déplut à la Reine en devenant Historiographe Royal sans passer par elle. De plus, il avait été secrétaire de Provence. Il était proche du parti dévot et de Mesdames Tantes.
Yolande déployait tout son crédit pour essayer de le faire rentrer en grâce.

Il a laissé des "Souvenirs" tout à fait passionnants.

Je ne crois pas que ça ait complètement disparu, on peut encore l'entendre de temps en temps, même si c'est rare  

Tiens donc !

Aie là par contre nous avons perdu les commentaires sur le dernier livre consacré à la Duchesse de Polignac, à propos des relations très amicales et touchantes entre Vaudreuil et le Comte d'Artois, une amitié de 40 ans  

Apparemment si ma mémoire est bonne vous m'aviez dit que ces relations étaient connus et souvent évoquées dans les biographies de Charles X, cela veut-il dire que les deux compères ont continués d'être proches une fois Yolande décédée et même sous le règne de Charles X?  

Mais oui, les derniers messages concernaient effectivement Vaudreuil et Artois qui étaient liés par l'amitié la plus profonde et la plus durable , puisque, en effet, le comte d'Artois (pas encore Charles X) était au chevet de Vaudreuil dans ses derniers moments.
Pendant toute la période très pénible d'exil et d'organisation de la contre-révolution à l'étranger, on découvre un nouveau Vaudreuil d'une sagesse remarquable, qui essaye à grand peine de contenir Artois ("le loyal étourdi") dans les bornes de la raison.
C'est cette deuxième période, à partir de 89 , que semblent découvrir Pim et la nuit la neige.

Je m'étonnais aussi de voir figurer des citations des mémoires de Madame d'Adhémar ou de Léonard, qui sont apocryphes. Mais, comme elles sont scrupuleusement signalées, on sait où il faut se méfier !

Ah oui exact, et certaines anecdotes de Madame d'Adhémar et Léonard étaient tout à fait crédibles  

Citation :

Mais oui, les derniers messages concernaient effectivement Vaudreuil et Artois qui étaient liés par l'amitié la plus profonde et la plus durable , puisque, en effet, le comte d'Artois (pas encore Charles X) était au chevet de Vaudreuil dans ses derniers moments.

Ah oui, c'est vrai que Vaudreuil est mort avant le règne de Charles X  

Oui, je me souviens.
Je vous répondais que moi-même je les avais prises avec circonspection, mais que certaines étaient si savoureuses et collaient si bien à la réalité que je n'avais raisonnablement pas pu les zapper.

Je pense aussi que dans le tas, certaines anecdotes doivent être authentiques. En général les auteurs de ce style exagèrent et invente ce qui peut leur faire gonfler l'égo, mais à la base il y a forcément du vrai

Bien sûr !
Enfin, je me méfie grandement des prophéties après coup ! Mme d'Adhémar en est friande, la coquine !!!