Georgiana, Duchesse de Devonshire, amie de Marie-Antoinette

Revenue de France, Geogiana essaie encore de se rapprocher de son mari. Peine perdue. Elle se jette alors encore dans le flot désormais familier des sorties et des jeux, ce qui l'épuise et provoque une nouvelle fausse couche. Celle-ci tombe d'autant plus mal que la duchesse a contracté des dettes et qu'elle espérait les faire passer au bleu dans l'euphorie d'une naissance...

Elle se voit contrainte de s'en ouvrir à ses parents, qui acceptent de payer. Mais elle doit confier sa situation à son mari. Il ouvre son portefeuille sans mot dire, un silence encore pire que les reproches...

Chou d'amour a écrit:

En tout cas toutes ces similitudes sont amusantes

Intéressantes, surtout, car elles replacent Marie Antoinette dans le contexte de toute une époque où le jeu et les exagérations étaient monnaie courante.

C'est vrai...c'était là le lot de beaucoup de princesses... :s:

Citation :

Elle se voit contrainte de s'en ouvrir à ses parents, qui acceptent de payer

Ses parents? C'est étonnant tout de même cette démarche, mais aussi le fait qu'ils aient accepté :s:

A la fin de l'année 1777, Georgiana rencontre Mary Graham, qui va devenir sa grande amie. Que ce soit pour sa mère, sa belle famille, la haute société londonienne, elle a toujours été obligée d'endosser un personnage. Avec Mary, elle se sent enfin elle-même.

A peu près en même temps, elle fait la connaissance de Charles James Fox, qui deviendra aussi très important pour elle.

Mary est envoyée au soleil pour raisons de santé. Déchirée, Georgiana cherchera une autre amie de coeur.

Fox est un type à l'extravagance sans limite, qui se poudre les cheveux en bleu quand ça le pique et porte des chaussures multicolores. Il travaille au progrès du parti des Whigs, et aidera la duchesse à entrer en politique, domaine réservé des hommes.

Chou d'amour a écrit:

C'est vrai...c'était là le lot de beaucoup de princesses... :s:

Citation :

Elle se voit contrainte de s'en ouvrir à ses parents, qui acceptent de payer

Ses parents? C'est étonnant tout de même cette démarche, mais aussi le fait qu'ils aient accepté :s:

Ben non... C'était leur fille, ils en étaient responsables. Et puis, toutes ces fausses couches inquiétaient tout le monde. De plus, sa mère l'aimait tout particulièrement, plus que son frère et sa soeur. D'ailleurs, pour finir, le duc va rembourser les dettes, sans mot dire... exactement comme Loulou !

A cette époque, Georgiana écrit une autobiographie, "The Sylph". C'est anonyme, mais il est possible de la reconnaître, et tout le monde perce son secret. On y reconnaît aussi une peinture très réaliste de son milieu le "ton" cher à la bonne société londonienne, dans toute sa compétitivité et son inhumanité.

En juillet 1779, la duchesse retourne à Spa, où elle retrouve little Po, avec qui elle passe tout son temps.

La maîtresse de son mari meurt, le duc adopte l'enfant orpheline, sa propre fille, Charlotte, que Georgiana adore tout de suite, malgré toutes les inquiétudes de sa mère.

Les Devonshire vont prendre les eaux à Bath, lui pour soigner sa goutte, elle son infertilité. Ils ne reviendront pas seuls : ils ont fait la connaissance d'une jeune femme, Elisabeth Foster, dont ils se sont tous les deux entichés.

Elisabeth est séparée de son mari et vit avec sa soeur, elle aussi séparée, chez sa tante. Sa situation est délicate, car son mari ne donne aucune pension pour elle et ses enfants. Elle est si démunie, si discrète et si jolie qu'elle émeut les Devonshire, qui la prennent sous leur aile, au grand dam de Lady Spencer, la mère de la duchesse.

Lady Spencer voir clair dans un jeu où son gendre et sa fille semblent aveuglés. Elisabeth, que Georgiana appelle affectueusement Bess se comporte avec charme et soumission devant le duc, et avec passion et sensibilité avec la duchesse. Bref, elle joue sur les deux tableaux, se modèle aux attentes de chacun se se retrouve grâce à aux à l'abri du besoin.

Espérant peut-être mettre un terme à cette relation triangulaire, Lady Spencer invite sa fille et son mari, mais sans Bess. Celle-ci devient hystérique à l'idée d'être abandonnée... Ce petit séjour va permettre à Lady Spencer d'observer l'étrange liaison. Tout le jour, le duc et Bess sortent à cheval. Quand ils rentrent, ils se manifestent une indifférence réciproque si appliquée qu'elle ne laisse aucun doute sur la nature de leurs rapports.

Puis, le duc rentre à Londres. Lady Spencer remarque alors à quel point Bess se comporte en alter ego de sa fille : même coiffure, mêmes vétements, écoute et sollictude soutenue : Bess est l'ombre de Georgiana.

Bess devient la gouvernante de la petite Charlotte, ce qui consolide encore sa position auprès des Devonshire. Elle va avec la petite fille s'établir au soleil. Son départ ramène Georgiana à la politique.

Citation :

Ben non... C'était leur fille, ils en étaient responsables

Ah elle était encore mineure? Quel âge avait-elle?

Encore une relation triangulaire! Décidément

Citation :

A cette époque, Georgiana écrit une autobiographie, "The Sylph".

Sait-on si elle existe encore aujourd'hui?

C'est fabuleux, voilà, chère Pim, que vous me donnez des nouvelles de Mme de Polignac, amie de Georgiana sous le nom de " Little Po ". Cela me plaît ! C'est trop chou !
Elisabeth Foster, que vous mentionnez aussi, est une amie des Polignac et de Vaudreuil. Pingaud cite plusieurs lettres de Vaudreuil à Elisabeth Foster. Elle a été donnée (est-ce vrai ???) pour l'une des maîtresses de Fersen.

Merci Pimprenelle pour ce résumé de début de lecture.

Ouais, hein ?! J'suis d'jà à la page 100 et des ! Mais tout ce qui est politique, avec les Whigs et les Tories, c'est un peu nébuleux pour moi...

Chou d'amour a écrit:

Citation :

Ben non... C'était leur fille, ils en étaient responsables

Ah elle était encore mineure? Quel âge avait-elle?

Encore une relation triangulaire! Décidément

Citation :

A cette époque, Georgiana écrit une autobiographie, "The Sylph".

Sait-on si elle existe encore aujourd'hui?

Non, elle n'était pas mineure, mais tout de même, sa situation ne laissait pas ses parents indifférents.

Je suppose que ce livre est toujours accessible. L'auteur le résume, l'analyse, mais n'en dit rien de plus.

Oui, la relation des Devonshire avec Bess deviendra un vrai ménage à trois. Et devine quoi ? Devine... ! C'est des potes à Fersinou d'amuuuurrr !

Citation :

C'est fabuleux, voilà, chère Pim, que vous me donnez des nouvelles de Mme de Polignac, amie de Georgiana sous le nom de " Little Po ".  Cela me plaît !  C'est trop chou !
Elisabeth Foster, que vous mentionnez aussi, est une amie des Polignac et de Vaudreuil.   Pingaud cite plusieurs lettres de Vaudreuil à Elisabeth Foster.   Elle a été donnée (est-ce vrai ???) pour l'une des maîtresses de Fersen.

Il me semble avoir vu passer ça en lisant en diagonale... Mais je n'y suis pas encore !  

J'adore aussi retrouver Madame de Polignac ainsi, par la bande !   Surtout qu'on parle beaucoup d'elle, c'est une véritable amie de Georgiana, autant que Marie Antoinette.

Oh, chic chic chic !!!!!! Vous nous direz tout !!!!

Tout, tout, tout, c'est promis ! Je fais des résumés ! Et je mettrais même des photos.

GENIAL !!!!!!

Pim a écrit :

Citation :

Oui, la relation des Devonshire avec Bess deviendra un vrai ménage à trois. Et devine quoi ? Devine... ! C'est des potes à Fersinou d'amuuuurrr !

C'est marrant, je l'ai vu venir
Fersen avait le chic pour nous dégoter des relations triangulaires, un vrai radar ce mec

En même temps, c'était un peu un standard de l'époque...

C'est vrai, mais quand même! C'est pratique pour les historiens : s'ils veulent connaître un max de relations triangulaire, il leurs suffit de suivre Fersen

pimprenelle a écrit:

En même temps, c'était un peu un standard de l'époque...

Eh oui !

Qui est l'auteur du livre Pim?

Amanda Foreman :
http://en.wikipedia.org/wiki/Amanda_Foreman_(biographer)

Que voici :

Elle est bien belle !