Téléfilm "L'évasion de Louis XVI"

baron de batz a écrit:

J'en suis convaincu!

Vous savez, Madame, la plupart volent dans des sphères bien moins élevés que les nôtres!

Allez ,je sais, ça ne se dit pas....

Lancez la conversation ce midi à la cantine du bureau.... vous verrez dans le "panel" moyen de vos collègues... les avis et réponses...

No comment

Cela dit moi j'ai eu une énorme surprise aujoud'hui à mon bureau : pour la première fois un collègue qui vient rarement dans les bureaux mais qui passait par là, a reconnu mon fond d'écran (le hameau de Marie-Antoinette)...je l'ai félicité

voulez-vous mettre un petit coin de bleu dans ce triste sujet :

En 1987 à la Mairie du V° arrondissement nous avons présenté, avec nos collections, une belle exposition sur LOUIS XVII !!!!
présente à l'accueil en fin de semaine, les enfants venaient me demander " pourquoi a t-'on fait du mal au petit garçon ...."

Je tentais d'expliquer avec des mots faciles l'histoire, mais j'évoquais que, peut être, ce n'était pas le petit roi qui était mort au Temple, mais un autre pauvre garçon malade et semble-t'il sourd et muet, provenant d'un hospice, qui, lui a vécu le martyre dans cette pièce de l'appartement de défunt Roi.

Je ne suis pour aucun prétendant .... mais on peut évoquer le départ du petit roi tenu par la main par une femme qui, au matin, lui a fait passer les portes de PARIS et l'a conduit par relais, dans un lieu sur....

J'indiquais, comme au cinéma ... les deux silhouettes quittant PARIS et après un rideau de brume tombait sur elles... et nous sommes dans le mystère !!!!!!!!!!

Louis XVII devrait être invoqué dans le cadre des campagnes concernant les enfants et être le porte-parole des enfants martyrs, lui ou l'autre qui est mort sous son nom.

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Louis XVII pourrait très largement tenir ce rôle, mais dommage pour lui il est le fils d'un Roi...donc d'ici que son sort serve de modèle pour des campagnes de ce genre...malheureusement... :s:

Marie Antoinette a écrit:

peut être, ce n'était pas le petit roi qui était mort au Temple, mais un autre pauvre garçon malade et semble-t-il sourd et muet

Autant je suis d'accord avec vous pour Madame Royale, je ne puis penser que l'enfant mort au Temple soit quelqu'un d'autre que le petit Roi.

Moi, c'est l'inverse... C'est plus fort que moi...

J'espère juste qu'un franc-maçon n'a pas mis les pieds au Temple alors que Louis-Charles y était encore, sinon je te vois venir

Pourquoi ?

J'ose pas l'écrire, je suis sûr que t'as compris

Ben non, justement.

Bon alors ça me fait mal mais tant pis : Louis XVII évadé du Temple à cause d'un complot maçonnique...

Je déconne hein!

Le DVD est disponible sur le net en précommande.

Il sort quand?

Il sort le 8/4.
http://www.alapage.com/-/Fiche/DVDVideo/1001185/DVD/ce-jour-la-tout-a-change-l-evasion-de-louis-xvi-jacques-malaterre.htm?fulltext=evasion

Merci!

De rien !

super!!!!

Les quelques messages relatifs à l'affaire Louis XVII et la franc-maçonnerie ont été déplacés ici :

https://maria-antonia.forumactif.com/ses-enfants-f10/deces-de-louis-xvii-t93-330.htm

J'ai reçu mon dvd, dans lequel je me suis replongée à corps et coeur perdus ! Bien sûr, il y a des détails qui coincent, on les a déjà relevés, comme la chronologie des journées d'octobre, Louis qui revient chercher Antoinette, la fameuse scène plus qu'improbable de la jupe, la lettre à Sophie Piper divulguée...

On s'en fout un peu, en fait, même les puristes comme moi, parce que l'essentiel est là : le ton général. Contrairement à ce qu'affirment certains défenseurs des poncifs de la république qui n'ont pas encore compris qu'ils se trompaient de combat, l'analyse politique très fine permet aux différents points de vue de se confronter, ce qui nourrit le débat. Par exemple, la position de Louis n'est pas celle de Marie Antoinette, ni celle de Marat pareille à celle de Robespierre. Comme, en plus, les personnages évoluent, les perspectives s'élargissent.

Pour ce qui nous passionne plus particulièrement, cette Antoinette me laisse perplexe... mais me séduit, surtout. Elle est à la fois fragile et forte, peureuse et courageuse, comme évanescente, aussi, et je ne sais qu'en penser. Je doute que le portrait soit parfaitement juste, mais, quelque part, il fait mouche. Cette Marie Antoinette toujours un peu ailleurs, égarée, me rappelle celle qui se trompera lors de son évasion à la conciergerie.

A le revoir une seconde fois, d'autres détails m'ont frappée, les couleurs, la luminosité, par exemple, particulièrement soignées. Les effets de montage, aussi, ni trop, ni trop peu, mais efficaces. Le suspens avec flashbacks et mentions écrites des lieux et dates, comme dans les meilleurs thrillers...

Et, pour le scénario, il ouvre pas mal de portes, dites donc ! Danton et La Fayette valets d'Orléans... hum... pour les fans de complots, c'est tout bon...

Quelques photos du film glanées sur le net :


interview d'Antoine Gouy


le départ de Versailles pour les Tuileries


le départ de Varennes

Ici, on voit un tout petit peu le costume de Madame Rochet que je trouve si seyant. On dirait une robe redingote (enfin, un peu le modèle, parce qu'elle est fermée comme une robe sur le haut, jusqu'à la taille et même un rien plus bas, et ouverte largement en dessous) sur une chemise (d'un blanc immaculé, avec des dentelles somptueuses (à l'oeil, hein... ) au col bien échancré. J'adore les plis que le manteau gris forment dans le dos, à la taille.


Marie Antoinette (Estelle Skornik) à la portière de la berline

Une perle : ce commentaire plein de nuances !

Par FT
posté le 25 février à 14:52
Comme de nombreux Français, j'ai regardé hier soir le "docu-fiction" consacré à la fuite de louis XVI ("Ce jour-là, tout a changé : 21 juin 1791, l’évasion de Louis XVI" réalisé par Arnaud Sélignac, sur France2). Je m'attendais à un téléfilm aussi navesque que le premier volet de la série, relatant la mort d'Henri IV. Mes espoirs n'ont pas été déçus: cette seconde partie est franchement nulle. N'ayant pas envie d'ajouter de la publicité à cette farce -ce travail ayant été pleinement réalisé par Patrice Gélinet, hier en début d'après midi, sur France Inter- mon propos se contentera de commenter quelques aspects de cette "oeuvre" parmi les plus contestables. D'abord, le casting semble avoir été réalisé par une bande d'aveugles: le Louis XVI présenté hier soir ne ressemble en rien à l'original: celui-ci était assez jouflu, avec un large front, un regard doux, un visage avenant. La copie relève de l'usurpation: un jeune dynamique au tempérament parfois colérique, et possédant cinquante kilogrammes de moins que le Bourbon qu'il est sensé incarner: pas de ventre proéminent, pas de double menton... De plus, l'anecdotique et le croustillant occupent une place importante: ainsi cette chasse qui se termine par un pétage de plomb du roi; ainsi cette ébauche de scène coquine, où Marie-Antoinette baisse sa robe et se laisse tripoter par le roi, dont les doigts sont maculés de sang. Ridicule, et improbable. Par ailleurs, les auteurs de ce téléfilm n'hésitent pas à déformer, voire à écorcher l'Histoire: - pour la journée du 5 octobre 1789, l'accent est mis sur la présence d'hommes travestis, et sur la manipulation des parisiennes. Rien n'est dit à propos de la fête organisée à Versailles cinq jours auparavant, durant laquelle des cocardes tricolores auraient été détruites, provocant la colère des Parisiens; - l'accent est mis à plusieurs reprises sur le fait que Louis XVI n'aurait pas voulu quitter le royaume, mais se réfugier à Montmédy afin de rédiger une nouvelle constitution... cette idée est simplement fausse, le roi ayant fui pour se mettre sous la protection de l'empereur d'Autriche; - le téléfilm laisse entendre que Louis XVI refuse que les gardes tirent sur la foule, donnant ainsi l'image d'un roi soucieux du bonheur de ses sujets. La réalité est que l'Etat, y compris sous ce roi, est extrêment violent à l'égard du peuple. Ce fait explique certainement l'attitude barbare des révolutionnaires, dès le 14 juillet 1789: décapitations notamment de Launay, puis quelques jours après de Foulon et de Berthier, puis massacres dans les prisons... - il fait l'impasse sur le retour du roi à Paris, sur le mensonge organisé par l'Assemblée, selon laquelle il aurait été enlevé. Enfin, le téléfilm se termine d'une manière curieuse: d'abord l'on passe directement de l'arrestation du roi à son exécution! Rien n'est dit à propos de la journée du 10 août 1792 et des causes de l'insurrection ayant abouti à l'incarcération du roi, qui relèvent pourtant de la haute trahison (le refus de lever des soldats pour défendre la Patrie). L'exécution elle-même est très mal rendue: l'on a l'impression qu'elle se déroule sur une petite place, au pied d'un palais, au milieu des arbres, alors qu'elle s'est produite sur l'actuelle place de la Concorde. Le film laisse à Louis XVI le temps d'exprimer ses sentiments, alors que les témoignages affirment le contraire, les roulements de tambour étant déclenchés pour empêcher le roi de parler. Ensuite sont passés en revue les destinées des hommes célèbres de la révolution: Camille Desmoulins et sa femme, Danton, Robespierre... pourquoi un tel passage? Où est l'intérêt historique de mettre l'accent sur la mort violente de ces révolutionnaires dans une étude consacrée à la fuite du roi? La critique serait bien moins virulente si ce téléfilm n'avait pas de prétentions scientifiques (d'autres longs métrages abordent le même sujet, sans vouloir pour autant reconstituer scientifiquement cet épisode révolutionnaire: notamment "La nuit de Varennes" d'Ettore Scola: ce joli film est une fiction qui met dans la même voiture Restif de la Bretonne et Casanova!). Ce "docu-fiction" reflète à merveille la situation actuelles des sciences humaines, méprisées par la caste politico-médiatique dirigeante, qui considère que n'importe qui peut écrire l'Histoire, sans respecter aucune règle de méthode ni de déontologie, et en méprisant la recherche.
http://www.paperblog.fr/1629895/ce-jour-la-tout-a-change-l-evasion-de-louis-xvi-sur-france-2/

J'adore particulièrement ça :

Où est l'intérêt historique de mettre l'accent sur la mort violente de ces révolutionnaires dans une étude consacrée à la fuite du roi?
¨
Peut-être parce que le point commun entre tous ces personnages, y compris le roi, c'est leur mort violente... Peut-être parce que, si le roi n'avait pas été aux mains de ces personnages si violents, il n'aurait pas été obligé de fuir Paris ? Peut-être pour montrer que cette époque si particulière a été aussi particulièrement violente ? Disons-le, un bain de sang.

Je pense que c'est plutôt ceux qui le nient encore qui ne respectent aucune règle de méthode ni de déontologie et méprisent la recherche. Parce que, la recherche, elle montre en effet que Louis XVI n'a jamais voulu faire tirer sur son peuple, qu'il qu'il n'a jamais voulu quitter la France et comptait s'arrêter à Montmédy.

En outre, oui, il était colérique, selon les analyses les plus pointues.

Elle a aussi prouvé depuis longtemps que, parmi les femmes marchant sur Versailles en octobre 1789, il y avait beaucoup d'hommes inflitrés, et que, dans cette foule, certains criaient bien haut qu'ils venaient pour fricasser les foies de l'Autrichienne.

Mais que pourrait-on répondre à une personne capable de penser ce qui suit ?

La réalité est que l'Etat, y compris sous ce roi, est extrêment violent à l'égard du peuple. Ce fait explique certainement l'attitude barbare des révolutionnaires, dès le 14 juillet 1789: décapitations notamment de Launay, puis quelques jours après de Foulon et de Berthier, puis massacres dans les prisons...

Tout est dit.

pimprenelle a écrit:

Mais que pourrait-on répondre à une personne capable de penser ce qui suit ?

La réalité est que l'Etat, y compris sous ce roi, est extrêment violent à l'égard du peuple. Ce fait explique certainement l'attitude barbare des révolutionnaires, dès le 14 juillet 1789: décapitations notamment de Launay, puis quelques jours après de Foulon et de Berthier, puis massacres dans les prisons...

Tout est dit.

Voilà un débat fort intéressant chère Pimprenelle ! C'est exactement l'argumentation que m'avait servi une éminente universitaire du site NEA Royet, pour justifier la violence révolutionnaire, en des temps lointains où le dialogue était encore possible entre esprits de bonne foi passionnés par la recherche de la seule vérité historique ...

Si je peux faire un raccourci, selon un vieux "tic royaliste" , cette argumentation justifiant la violence révolutionnaire par la violence de la société d'Ancien Régime est la dernière salve de l'école historique révolutionnaire qui est actuellement totalement déstabilisée par le phénomène intellectuel que Joseph de Maistre avait prévu, dans ses magnifiques "Soirées de Saint Petersbourg" ou ses "Considérations sur la France" :
la contre-révolution ne sera pas une révolution contraire mais le contraire d'une révolution ou ne sera pas !

C'est exactement ce que nous vivons en ce moment même !...

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PS : pardonnez-moi d'enchaîner sur un sujet qui me tient à cœur pour les raisons que vous connaissez et au sujet duquel je ne souhaite absolument pas me disputer avec vous,*** mais vous avez écrit dans un des messages précédents :

" Cette Marie Antoinette toujours un peu ailleurs, égarée, me rappelle celle qui se trompera lors de son évasion à la conciergerie."

Comment pouvez-vous affirmer cela SVP ?
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*** D'ailleurs comment cela serait-il possible quand on a découvert votre photo que vous avez mise sur le forum ?

Si je l'avais vue, je n'aurais jamais pu vous écrire :



j'aurais eu peur d'être foudroyé sur le champ !...

Moi ce que j'adore, c'est : " L'exécution elle-même est très mal rendue: l'on a l'impression qu'elle se déroule sur une petite place, au pied d'un palais, au milieu des arbres, alors qu'elle s'est produite sur l'actuelle place de la Concorde. "
Très juste, on ne voit même pas l'Obélisque, ni la Grande Roue !!!

et dire qu'il y a encore des gens qui peuvent penser et écrire des choses comme ça.!.....
L'image du" petit gros" est encore profonde!!!

Bonjour, Charles !

Ah... Il va falloir que je vérifie dans le mémoire de Madame Royale... attendez...

Voici, très cher Charles !

Je crois que c'est dans ce temps là qu'a commencé le procès de ma mère ; j'ai appris depuis sa mort, qu'on avoit voulu la faire sauver de la conciergerie et que par malheur ce charmant dessein n'avoit pas réussi. On m'a assuré que les gendarmes qui la gardoient et la femme du concierge étoient gagnés, et qu'elle avoit vu plusieurs personnes dans sa prison, entr'autre un prêtre qui lui a administré les sacremens qu'elle a reçu avec grande piété.

Le coup manqua de se sauver parce qu'on lui avoit recommandé de parler à la seconde garde, qu'elle s'étoit trompée et avoit parlé à la première. D'autres disent qu'elle étoit déjà hors de sa chambre et avoit descendu l'escalier quand un gendarme s'opposa à son départ quoiqu'il fût gagné, et qu'il obligea ma mère de rentrer chez elle, ce qui fit échouer l'entreprise.
http://penelope.uchicago.edu/angouleme/angouleme_2.html