Lieux d'aisances et hygiène intime

Sans vouloir " animer " le boudoir d'histoires "pipi-caca ", disons que c'est un endroit qui pique ma curiosité depuis toujours. allez savoir pourquoi....
j'ai découvert en discutant avec une amie instit' en retraite, qu'elle avait écrit un petit truc sur ce sujet, ( elle me montrait les anciens lieux à l'anglaise de sa maison ( vieille maison de maître charentaise) à deux trous cote à cote !!!! et m'expliquait qu'elle en avait vu à trois trous (en Dordogne je crois), dont un plus petit pour un enfant au milieu).
toute contrite de son écrit elle me disait s'être intéressée à l'idée de celui ou celle qui avait pensé et étudié ce projet d'aménagement, et qu'elle me le prêterait à lire.
ce qui m'amuserait en effet.

(voilà maintenant vous savez que je suis totalement dingue......je ne suis pas le post " doutes métaphysiques ", mais pourrait d'ici peu en ouvrir un sur l'histoire des petits coins.... )

bien à vous .

Les lieux à l'anglaise ..........

Je partage votre intérêt    
A lire: "Les lieux, histoire des commodités' du regretté Roger-Henri Guerrand, qui s'est aussi penché sur l'histoire du bidet    

oh très chère clio !!!!!!
je note la référence illico !

au moins maintenant je sais que nous somme deux à partager ce singulier " intérêt ",
et me sens moins ridicule aussi

bien à vous,

Oui c'est d'ailleurs grâce à vous que nous savons ce que sont des chiottes à l'anglaise!

C'est un aspect très important que l'hygiène liée à cette fonction vitale, à une époque où la médisance voudrait nous faire accroire que les gentilshommes et belles dames faisaient leurs besoins dans tous les coins et recoins et autres embrasures de fenêtres du château !
De toute évidences les cabinets d'aisance pouvaient être déjà déjà très élaborés.
Ainsi la chasse d'eau fin XVIIIème est un scoop pour moi !

Citation :

Ainsi la chasse d'eau fin XVIIIème est un scoop pour moi !

Ah bon?      
Moi ça fait quinze ou vingt ans que j'en ai connaissance ...

Bien à vous.

J'imaginais toujours le pot de chambre sous la chaise percée, que le valet court vider et nettoyer ...

C'est sous Louis XIV que l'on se promenait dans les cours intérieures protégé par un parapluie de cuir bouilli par crainte de ce que l'on déversait par les fenêtres...

Bien à vous.

Citation :

C'est un aspect très important que l'hygiène liée à cette fonction vitale, à une époque où la médisance voudrait nous faire accroire que les gentilshommes et belles dames faisaient leurs besoins dans tous les coins et recoins et autres embrasures de fenêtres du château !
De toute évidences les cabinets d'aisance pouvaient être déjà déjà très élaborés.
Ainsi la chasse d'eau fin XVIIIème est un scoop pour moi !

Ces lieux étaient réservés à une élite.Le commun des mortels avaient bien des difficultés à assouvir ses besoins naturels   A Versailles, cette fonction était assez difficile pour les locataires ordinaires .
Ayez une pensée pour eux lorsque vous serez bien assis dans un lieu confortable, embaumé "senteurs du printemps", isolés, avec un rouleau de papier bien doux à votre disposition et les photos de vos amis autour de vous ( enfin, dans mes WC).Et tout un tas de magazines...

Vu comme ça en effet

Majesté a écrit:

Citation :

Ainsi la chasse d'eau fin XVIIIème est un scoop pour moi !

Ah bon?      
Moi ça fait quinze ou vingt ans que j'en ai connaissance ...

Bien à vous.

Cela est parfois expliqué par certains guides lors des visites conférences à Versailles.

clioxviii a écrit:

Citation :

C'est un aspect très important que l'hygiène liée à cette fonction vitale, à une époque où la médisance voudrait nous faire accroire que les gentilshommes et belles dames faisaient leurs besoins dans tous les coins et recoins et autres embrasures de fenêtres du château !
De toute évidences les cabinets d'aisance pouvaient être déjà déjà très élaborés.
Ainsi la chasse d'eau fin XVIIIème est un scoop pour moi !

Ces lieux étaient réservés à une élite.Le commun des mortels avaient bien des difficultés à assouvir ses besoins naturels   A Versailles, cette fonction était assez difficile pour les locataires ordinaires .
Ayez une pensée pour eux lorsque vous serez bien assis dans un lieu confortable, embaumé "senteurs du printemps", isolés, avec un rouleau de papier bien doux à votre disposition et les photos de vos amis autour de vous ( enfin, dans mes WC).Et tout un tas de magazines...

Dans nos campagnes, les chasses d'eau étaient encore rares au début du siècle dernier. Et, dans certains établissements, ce sont encore des lieux à pédales. L'horreur totale.  

Eh bien donc : voici !   J'ai comme une envie pressante de vous emmener visiter la chaise percée du prince de Ligne .

Oops ! Il y est !
A juger par la longueur de son Voyage philosophique à ma chaise percée,  c'est plutôt pour la grosse commission que pour un petit pipi d'ange .  
Nous sommes le 11 septembre 1798 , à neuf heures et demie du matin ....   Ligne explique comment cet endroit intime et privilégié est le seul où il puisse fuir les importuns .   A portée de main, pas de papier S.U.I.Q. Moltonel double épaisseur parfumé, non, mais tout ce que le prince ne juge pas digne d'intérêt et dont, par conséquent, il se torche !

Nous allons tous y trouver notre bonheur : je ne parle même pas de Chou et moi, adorateurs inconditionnels du prince de Ligne, mais il y a des chinoiseries sur les murs, une très moderne chasse d'eau pour Tatie Sosso, et même de l'humour pipi-caca pour ma petite Pauline : Je mis ma main, au hasard, dans ce monceau de papiers carrés, de la longueur de huit pouces, et je lus : "Table des matières " . C'est bien le cas, me disais-je, et ce dont il s'agit ........              

Le prince, avant que d'en faire un usage hygiénique, parcourt distraitement les feuillets de papier :

Il observe les voisins ........ ( Nous ne sommes donc pas à Beloeil, peut-être Vienne .... ) et fait de l'étude sociologique .

La chute est excellente et atteste qu'il n'y a pas que la nuit qui porte conseil, la chaise percée aussi :

Ce mec était vraiment à part

Merci pour ce beau moment philosophique!

Cabinet à Vaux-le-Vicomte :



(époque Louis XV)

Comme c'est beau ! Le côté caché dans les boiseries donne un petit air d'intimité très cosy !

Oui, j'aime beaucoup aussi !

Je ne sais plus trop que croire quant à l'hygiène au XVIIIe siècle
N'y a-t-il pas ceux qui veulent l'idéaliser? (j'avoue que j'ai tendance parfois ) Et ceux qui au contraire veulent le dénigrer?
Je me souviens en tout cas d'une anecdote rapportée dans le Marie Antoinette de Castelot. Une dame étant revenue au chateau quelques quarante ou cinquante ans plus tard aurait été frappée par la différence d'odeur, c'est-à-dire que dans son souvenir ça sentait fort mauvais à Versailles...

Si d'aventure... a écrit:

Je ne sais plus trop que croire quant à l'hygiène au XVIIIe siècle
N'y a-t-il pas ceux qui veulent l'idéaliser? (j'avoue que j'ai tendance parfois ) Et ceux qui au contraire veulent le dénigrer?
Je me souviens en tout cas d'une anecdote rapportée dans le Marie Antoinette de Castelot. Une dame étant revenue au chateau quelques quarante ou cinquante ans plus tard aurait été frappée par la différence d'odeur, c'est-à-dire que dans son souvenir ça sentait fort mauvais à Versailles...

En effet, Si d'aventure, l'hygiène était à géométrie variable. Pendant que des personnes éclairées et, surtout, aisées, s'en préoccupaient et organisaient des lieux toujours plus sains, la plupart des gens vivaient dans la crasse. Y compris à Versailles, où la majorité des courtisans ne disposaient pas de ces commodités de rêves.

Donc, des lieux à l'anglaise, oui... pour une extrême minorité de privilégiés. Pendant ce temps, les autres se soulageaient sous les escaliers, entraînant ces odeurs, qui, pour la marquise rescapée, seraient à jamais liées à la cour.

j'aime la lettre de votre cher ligne, c'est tout simplement  élégant, et dinstingué, on pourrait penser à du Wilde ( ah mais ça c'est un autre sujet...!)

bien à vous,

Quand je poste du Ligne, je pense surtout à Chou qui est, comme moi, l'un de ses inconditionnels !!!!!!!!