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| Les mémoires de Louis-Philippe | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Dim 3 Jan - 23:14 | |
| Oui et puis la communication à l'encontre de son peuple. C'est important pour un roi comme pour un chef d'état de savoir parler à son peuple. Avoir pris de la distance vis à vis de la noblesse et de son peuple a été une profonde erreur de jugement de la part de Louis XVI. Au XVIe siècle, la monarchie a compris qu'il fallait se montrer , voyager, rencontrer le peuple, l'écouter. Ainsi Catherine de Médicis avait fait faire un tour de France à son fils Charles IX ( si ma mémoire est bonne ). S'enfermer dans un palais, ce n'était pas la bonne solution. Mais bon, on ne refait pas l'histoire. Et puis, je crois que Louis XVI n'a pas pris toute la mesure de l'opinion publique. Il a trop laissé faire libelles et pamphlets. |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Dim 3 Jan - 23:32 | |
| Il est vrai que le véritable caractère de Louis XVI était quasi inconnu de la population je pense, et même de nos jours d'ailleurs Mais oui la communication n'était pas son point fort, et ça lui a coûté cher _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 27 Fév - 11:51 | |
| Louis-Philippe parle de la nation et de l'importance de l'opinion publique. voici ce qu'il écrit :"Une nation est un corps collectif qui change de composition à tout instant , qui toujours disséminé, ne peut jamais se réunir en masse , et dont, en un mot, on peut dire ce qu'on a dit de la divinité , elle est partout , et elle n'est nulle part. Néanmoins, les nations sont susceptibles d'avoir deux organes , l'un celui de l'opinion publique, l'autre celui de la représentation nationale. ces deux organes sont souvent imparfaits , et le dernier l'est nécessairement toujours. Il peut y avoir quelquefois de la difficulté à connaître le véritable état de l'opinion publique ; mais quand on en fait la recherche de bonne foi, on triomphe de ces difficultés qui sont presque toujours factices , et on en acquiert une connaissance exacte : or, il est de la plus grande importance pour un gouvernement de la bien connaître , car c'est l'opinion publique qui fait sa force ou sa faiblesse."
Les Orléans , contrairement à Louis XVI , avaient bien compris le rôle et l'importance de l'opinion publique. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 27 Fév - 11:56 | |
| C'est quand même bien démagogique . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 27 Fév - 11:59 | |
| Oh oui, Louis-Philippe est un maître chef en la matière mais il a bien été formé pour cela ! |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 27 Fév - 12:05 | |
| Un fin politicien en somme _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 27 Fév - 12:09 | |
| Plutôt de la propagande que de la communication. C'est comme les guignols qui prétendent qu'ils nous envoient des "informations" quand ils nous bombardent de pubs. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Lun 22 Mar - 0:35 | |
| J'ai passé une partie de ma soirée à lire ce sujet consacré aux Mémoires de Louis-Philippe. Déjà un grand merci à vous madame de Chimay pour avoir passé autant de temps à tout recopier. Eh bien je trouve Louis-Philippe bien lucide sur la Révolution. Son défaut majeur est de vouloir défendre la mémoire de son père, mais qui pourrait le lui reprocher ? Il écrit bien que les journées comme la Prise de la Bastille n'ont rien de spontané. Merci de ce témoignage! Mais que l'émeute parte de son jardin, il ne s'y étale pas. Sa description de madame de Genlis renforce mon antipathie à son égard. C'est une honte pour cette grande donneuse de leçons! Vraiment quelle idée de la part du duc d'Orléans de lui confier l'éducation de ses enfants ! - pimprenelle a écrit:
- Je trouve ce passage d'une lucidité remarquable :
Une des principales sources des malheurs de la Révolution , a été l’ignorance complète et générale de la conduite que chacun devait tenir dans une semblable crise ; et cette ignorance était commune aux hommes de tous les partis et de toutes les opinions . Il n’y avait plus de devoirs clairement établis Tout était confus , tout était ébranlé , la morale même qui semblerait devoir être immuable , n’était plus un guide suffisant , et les démarches qu’on croyait les mieux calculées pour atteindre le but qu’on se proposait , conduisaient à un résultat souvent contraire , et presque toujours différent de celui qu’on attendait. Je trouve ces propos grandioses. Dans les moments de crise, personne ne peut prévoir sa réaction. Il faut les mettre en parallèle avec Louis XVI qui disait par rapport aux menées des émigrés: "On dit que je suis faible, mais aussi personne n'a été à ma place (enfin à peu près dans ces termes, j'ai la flemme de trouver la phrase exacte)." Je trouve triste ses rapports avec sa mère. Elle voit son fils suivre le même chemin que son père qui lui a déjà imposé sa maîtresse comme "gouverneur" de ses enfants. Le pire c'est qu'elle n'a su les tromperies qu'à la Révolution. Elle a longtemps considéré madame de Genlis comme une amie et ne savait pas qu'elle portait des cornes très très hautes. Elle ouvrira les yeux à la Révolution, s'opposera comme elle pouvait aux intrigues de son mari, se réfugiera chez son père après une séparation de corps et verra la déchéance suprême s'abattre sur elle lors du vote terrible de son mari. Elle était en plus filleule de Louis XVI (alors que plus âgée que lui, mais les princes étaient baptisés tard). Elle se vengera en étalant ses amours en prison et fera ressentir sa rancœur à ses enfants tout le temps qui lui restera à vivre (en pleine Restauration). Les ducs de Beaujolais et de Montpensier sont morts en émigration, l'un des deux à Malte. Son inscription au club des Jacobins n'est pas en sa faveur, mais à dix-sept ans on aime bien provoquer. Alors en pleine Révolution! Et puis franchement, je ne trouve pas l'attitude de Louis XVI et de Marie-Antoinette très sympa à son égard ou à celui de ses frères et sœur! Ils n'ont pas choisi leur père! Ils pouvaient faire tous les reproches possibles au duc d'Orléans, mais pas le faire ressentir aux enfants! Alors l'ado rebelle a trouvé bon d'encore plus les emmerder! Mais il a suivi Dumouriez lors du procès du roi et a supplié son père de ne pas intervenir. Et alors quel poids à porter! Autre phrase de Louis XVI merveilleuse à ce propos : "Je préfère être à ma place qu'à la sienne." Et pour le temps qui lui restera à vivre, Égalité va le regretter amèrement d'après son confesseur Lothringer: "Mais j'ai mérité la mort en contribuant à celle d'un innocent, de mon Roi, mais il était trop bon pour ne pas me pardonner, et j'ai confiance que Dieu nous réunira tous deux avec saint Louis." C'est peut-être apocryphe, mais je ne doute pas un seul instant qu'il ait pu avoir des remords. Grâce Elliot en témoigne. Ça ne veut pas dire que je l'apprécie quand même. Je n'ai pas l'âme de Louis XVI à pardonner ses ennemis. Dans toute l'Europe, traumatisée par les meurtres du roi et de la reine de France, il a dû être tellement mal vu! Marie-Caroline a fait un grand effort sur elle-même pour lui accorder sa fille! Mais comme elle avait déjà vingt-sept ans, les prétendants ne se bousculaient pas. C'est gentil de sa part, car ce fut tout de même un mariage réussi, très bourgeois! Je n'écris pas un plaidoyer en faveur des Orléans mais j'essaye quand même de moins noircir le tableau. Ce sont des ambitieux qui ont voulu être calife à la place du calife mais ils ont été humains avant tout. |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Lun 22 Mar - 6:31 | |
| A leur décharge, je pense que l'époque était ainsi... On pensait vraiment que bon sang ne savait mentir... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: a Mer 24 Mar - 13:14 | |
| Personnellement , j'aurais tendance à penser que la Révolution découle de l'attitude de Louis XIV vis à vis de son frère. C'est peut-être un peu réducteur mais je crois que la jalousie a joué un rôle primordial et moteur dans cette histoire. Je me suis déjà exprimé sur les relations entre le Roi et les Orléans . Louis XIV a eu tendance à se raidir face à son frère. Au lieu d'intégrer ses compétences pour le plus grand bien du royaume, il l'a cantonné dans un pur rôle de représentation. Résultat , les Orléans , eux aussi à leur tour se sont raidis face à la royauté et n'ont eu de cesse de saper les bases de la monarchie. Le contentieux n'a fait que s'agrandir ! Je pense que l'action du régent a été déterminante à ce niveau . En étudiant le système de la marine , j'avais pu me rendre compte à quel point , il avait sapé le système mis en place par Louis XIV. Louis XV n'a pas eu l'énergie nécessaire pour redresser la situation et Louis XVI et Marie-Antoinette en ont subi les conséquences. Selon moi , les préparatifs de la révolution se sont faits dès la fin du règne de Louis XIV et surtout sous la régence. J'en saurais plus en lisant le livre fayard sur le régent. Il est présent dans mes piles... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Mer 24 Mar - 15:39 | |
| Votre idée me séduit beaucoup. Je trouve aussi que les premiers Orléans (Monsieur et le Régent) ont été victimes de l'image que gardait Louis XIV de ses collatéraux à cause de la Fronde. Le fossé s'est agrandi tout le long du XVIIIème siècle pour arriver à Philippe-Egalité votant la mort de Louis XVI. |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 27 Mar - 11:07 | |
| C'est une cause aggravante de plus effectivement, mais bon à la base je pense que le problème provient plus du décalage entre Versailles et les provinces, plus qu'entre Louis XIV et Orléans _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 25 Sep - 0:24 | |
| Cette petite parenthèse dans les mémoires de LOuis-Philippe pour donner cette référence bibliographique
Louis-Philippe : Le dernier roi des français de Arnaud Teyssier Perrin, 16 septembre 2010, 450 p : 23 euros
Résumé Amazone
"En dépit d'un règne libéral, pacifique et prospère de dix-huit ans, Louis-Philippe est resté le " roi bourgeois ", marqué à jamais du trait assassin de Daumier qui le figurait par une poire. Ne parle-t-on pas parfois, pour le dénigrer, d'un style " Louis-philippard " ? Arnaud Teyssier réhabilite ce prince d'une rare lucidité, qui a cherché, à travers l'exercice du pouvoir, à ressaisir la maîtrise d'une histoire nationale vertigineuse. Après les coûteuses expériences de la Révolution et de l'Empire, puis l'échec de la Restauration, il fallait réparer la France et cicatriser les blessures du passé. Louis-Philippe s'est donc efforcé de bâtir une nouvelle monarchie adaptée à une société transformée, jetant les bases de la politique moderne. Comme il arrive. souvent, il a été victime en 1848 de l'élan qu'il était lui-même parvenu à donner. " Cet homme rare ", a écrit Victor Hugo, " a su faire du pouvoir malgré l'inquiétude de la France, et de la puissance malgré la jalousie de l'Europe ".
Et celle-ci :
Louis-Philippe, le prince et le roi : La France entre deux révolutions de Munro Price Editions de Fallois (23 septembre 2009) , 487 p : 26 euros
Résumé Amazone
"L'enseignement de l'histoire en France a eu tendance à négliger la Restauration et la monarchie de Juillet, régimes jugés à contre-courant puisqu'au lieu de conduire la France à la République, ils la ramenaient à la monarchie. Passe encore pour la Restauration, imposée par les puissances en guerre contre Napoléon, mais en juillet 1830, alors que la République était à portée de main, elle avait été en quelque sorte confisquée par Louis-Philippe et ses partisans. Or c'est à une tout autre lecture que nous convie cet ouvrage. Son premier mérite est de rappeler aux lecteurs quelques idées simples, mais que, tout à notre habituelle conception révolutionnaire de l'Histoire de France, nous avons tendance à oublier. En premier lieu, cette période, et plus particulièrement la monarchie de Juillet, a été essentielle à la formation politique de la France moderne parce qu'elle a posé les bases du système parlementaire. Par ailleurs, elle constitue la seule véritable mise en oeuvre en France d'une monarchie parlementaire, les tentatives des débuts de la Révolution française ayant rapidement échoué. Enfin, la monarchie de Juillet fut le moment où le système politique français se rapprocha le plus du système politique britannique. Nul n'est mieux placé qu'un historien anglais pour nous le faire toucher du doigt, tout en nous montrant la contradiction entre l'anglophilie de Louis-Philippe et le manque de pragmatisme dont il fit preuve à la fin de son règne, si français et si peu britannique. " |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe Sam 25 Sep - 9:49 | |
| Intéressants. |
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