http://versablog3.skyrock.com/2701331196-Premier-etage-Aile-centrale-Les-grands-appartements-13.html[b]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antichambre_du_Grand_Couvert
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La présente pièce est appelée Salon du grand Couvert car c'est là que la Reine mangeait en public, souvent en compagnie du Roi.
C'est lors d'un de ces Grands Couverts que, dans l'hiver de 1764, Mozart âgé de sept ans, fut présenté au Roi et à la Reine par son père.
Le nom habituel de ce salon était celui d'Antichambre de la Reine.
En effet, c'est là que, après avoir traversé la Salle des Gardes de la Reine, les visiteurs attendaient d'être introduits auprès de la souveraine, soit dans son Salon des Nobles, soit même dans sa Chambre, quand elle recevait en audience ou dans son cercle.
Aucun changement n'a été apporté à la décoration, qui avait été réalisée pour la reine Marie-Thérèse.
Le bas des murs est lambrissé de panneaux de marbre, tandis qu'une corniche à consoles et petits trophées dorés court sur le plafond.
Aux angles de celui-ci, on retrouve de grands trophées dorés surmontés d'amours.
La peinture centrale du plafond, qui était de Claude Vignon, a disparu et a été remplacée par une copie ancienne de la: "La famille de Darius au pied d'Alexandre" de Le Brun.
L'importante restauration des peintures, achevée en octobre 2010, a été suivie par le remeublement de la pièce suivant l'inventaire de 1788 à la veille de la Révolution.
Une grande tapisserie de la manufacture des Gobelins, Bacchus et Ariane, a été placée face aux fenêtres.
Les murs ont été tendus d'un grand damas cramoisi retissé d'après un document de la première moitié du XVIIIe siècle qui était conservé dans les archives de la maison Prelle: un double galon d'or d'esprit rocaille vient rehausser la soierie cramoisie.
La table royale évoque le cérémonial du souper au «grand couvert» ainsi que la vie de cour sous l'Ancien Régime.
Recouverte d'une nappe en damas de lin à double bordure aux armes de France, elle est dressée pour six couverts.
Sous Louis XIV, elle était ornée d'un exceptionnel mobilier d'argent dont il ne reste rien.
En 1689, pour couvrir les frais de la guerre de Dévolution d'Espagne, le roi fit fondre tous les meubles et pièces en argent des grands appartements et de la galerie des Glaces.
Cela représentait 20 tonnes d'argent.
Quant au service réalisé vers 1740 par l'orfèvre Robert Joseph Auguste pour la cour de France, il a lui aussi été fondu à la Révolution.
Mais le Louvre a prêté à Versailles des pièces du service d'argent de l’Électeur de Hanovre, futur George III d'Angleterre, dont le style et les formes sont très proches et qui est lui aussi de l'orfèvre Auguste.
Vingt-deux heures au château de Versailles. Le maître d'hôtel, son bâton à pommeau d'argent à la main, avertit le capitaine des gardes qui, aussitôt, annonce au roi qu'il est servi.
La même cérémonie se répétait tous les soirs: Louis XIV venait alors souper en public dans l'antichambre du Grand Couvert
Comme tous les soirs, le premier médecin et le premier chirurgien viennent se poster derrière la table.
Le maniement des armes annonce l'arrivée du roi, éclairé par ses pages, suivi de son capitaine des gardes et de la foule des courtisans.
Le premier service est celui des potages. Le souverain mange de bon appétit, trempant souvent son pain dans le petit bol de porcelaine placé à sa gauche et qui contient son bouillon.
Le roi fait signe à l'échanson qui s'écrie aussitôt:
«Messieurs, à boire pour le roi » Vient ensuite le deuxième service, celui des viandes, qui seront accompagnées de salades.
L'écuyer tranchant découpe les volailles, on change les assiettes et les couverts.
Le roi et les princes qui dînent à sa table se servent très peu de leur fourchette, ils utilisent leurs doigts et un couteau.
Bientôt, le roi fait signe qu'on peut apporter le troisième service, celui des entremets, qui précède la pyramide de fruits.
Le souper se termine. Le roi se lève, imité par les princes, tandis que les dames font la révérence.
Il est 23 heures, les courtisans se préparent à suivre le souverain dans sa chambre.
Ce repas au « grand couvert », entouré de la famille royale et en public, était un véritable spectacle où chaque détail était mis en scène: le décor, les éclairages, la vaisselle, les mets, dont la présentation et la disposition se devaient d'être harmonieuses.
Mieux qu'un rituel: un art de vivre
LE SCEPTRE DU GOUT 1 mètre 30 de bois orné de bronze doré... un bel objet, et rare de surcroît, on n'en dénombre que 3 au monde...
N'allez pas croire qu'il s'agisse d'une arme, à moins qu'elle ne serve la guerre du bon goût.
Frappé de fleurs de lys, et des armes de son détenteur - un dénommé Jacques-Antoine de Robec -- il s'agit en fait d'un bâton de maître d'hôtel.
Durant les premières années de Versailles il a rythmé les repas royaux dans l'antichambre du Grand Couvert, chez la Reine... une cérémonie publique remontant au Moyen-âge et devenue quotidienne sous Louis XIV.
Quand le Maître d'hôtel du Roi saisissait son bâton, il devenait, trois quarts d'heure durant, le commandant du goût.
Se tenant près du souverain, il dirigeait le service et le rituel, face au Maître d'Hôtel de la Reine qui officiait de concert
On mangeait comme dans une bonne maison bourgeoise: trois services, potages et entrées, rôtis et salades, entremets.
En revanche la quantité des mets était importante: on pouvait dénombrer 50 plats différents.
Ni le roi ni les convives ne mangeaient de tout: la domesticité profitait de la table.
On appelait cela
« service à la française »Aujourd'hui on dirait
« l'art d'accommoder les restes »Légende: Bâton de Maître d'Hôtel Jacques-Antoine de Robec, vers 1670 Antichambre du grand Couvert, Grand Appartement de la Reine
C’est dans l’antichambre de la reine qu’avaient lieu les repas publics dont le fastueux rituel attirait beaucoup de monde. Seuls les membres de la famille royale pouvaient prendre place à table et, devant eux, assises, les duchesses, princesses ou titulaires de grandes charges ayant le privilège du tabouret, puis, debout, les autres dames et les personnes qui, de par leur rang ou avec l’autorisation des huissiers, avaient pu entrer.
La salle est située entre le salon des Nobles et la salle des Gardes et faisait office de première antichambre de l'appartement.
Louis XIV s’astreignait à cette représentation presque tous les soirs; Louis XV lui préféra bien souvent les soupers intimes; quant à Louis XVI et à Marie-Antoinette, un témoignage du temps nous rapporte que « la Reine se mettait à la gauche du Roi. Ils tournaient le dos à la cheminée. […] Le Roi mangeait de bon appétit, mais la Reine n’ôtait pas ses gants et ne déployait pas sa serviette, en quoi elle avait grand tort ». Contre cet ennui, Marie-Antoinette demanda qu’il y ait toujours musique au Grand Couvert et à cette fin, une tribune pour les musiciens fut aménagée dans la pièce.
Initialement salle des Gardes de la reine Marie-Thérèse, elle devint la première antichambre de l'appartement de la reine, dite antichambre du Grand Couvert car elle était utilisée par le roi et la reine pour leur souper en public. Louis XIV y soupe tous les soirs avec la reine et la famille royale. Après la mort de la reine Marie-Thérèse en 1683, l'appartement de la souveraine est attribué à la Dauphine, Marie Anne Victoire de Bavière et le roi continue de venir souper chez sa belle-fille. Après la mort de celle-ci en 1690, Louis XIV préfère désormais souper dans son propre appartement, dans sa première antichambre. Du temps de Louis XV, la cérémonie du Grand Couvert revient de nouveau dans l'appartement de la reine.
À la fin de l'Ancien Régime, Louis XVI et Marie-Antoinette ne soupent plus au Grand Couvert que les dimanches.
L'antichambre du Grand Couvert de la Reine a été restauré en 2009-2010 grâce à un mécénat de Martell & Co.
Au fur et à mesure que l’on s’avance dans l’appartement, le décor se fait plus riche. L’antichambre du Grand‑Couvert était la pièce où
Louis XIV avait coutume de souper en public à partir de 1690, après la mort de la reine et celle de la dauphine. À l’occasion, une table était dressée chaque soir devant la cheminée. Le roi s’y installait, dos au foyer. La pièce est ornée d’une série de onze tableaux de batailles par Joseph Parrocel, et d’un douzième tableau représentant la
Bataille d’Arbèles par Guillaume Courtois