Mémoires de Mme Campan

AVANT-PROPOS par M. Maigne, édition 1825).
J'ai vécu près de cinq ans à Mantes, dans l'intimité de Madame Campan. Je ne l'ai point quittée dans le cours de sa maladie. J'avais promis à plusieurs de ses anciennes élèves d'écrire une relation de ses derniers momens. Je sentais que ce triste récit, en nourrissant leur douleur, s'accorderait avec mes justes et profonds regrets.
Long-temps j'ai manqué de loisirs pour m'en occuper, et lorsqu'enfin j'ai voulu mettre en ordre les notes que j'avais recueillies, j'ai trouvé qu'elles renfermaient une foule d'anecdotes qui m'ont paru curieuses, et plus d'une révélation piquante.
Madame Campan avait prodigieusement vu et entendu. A dater de la fin du règne de Louis XV, jusqu'à l'époque où elle s'est retirée à Mantes, 1816, sa mémoire, heureuse et constamment fidèle, ne lui laissait rien oublier. Son esprit vif et facile en tirait un merveilleux parti; elle pouvait causer plusieurs heures de suite, sans laisser tomber un moment l'intérêt de la conversation où les plus heureuses saillies se mêlaient aux souvenirs. Beaucoup d'ordre et de clarté dans les idées, et surtout beaucoup de naturel dans les expressions, doublaient le charme de son entretien. J'avoue que, malgré moi, j'aurais retenu tout ce que Madame Campan racontait. Ecrire le soir, avant de me coucher, ce que j'avais entendu le jour, ne me coûtait pas la moindre peine; j'étais heureux de conserver par écrit les conversations d'une femme si justement célèbre.
C'est à ces notes recueillies avec soin qu'est due la partie Anecdotique de l'onvrage qu'on va lire. On sent que de.s pensées détachées, des souvenirs que retrace la conversation du moment, des réflexions que provoquait l'événement du jour, ne pouvaient être classés dans un ordre méthodique. Il a fallu les donner au lecteur comme je les trouvais épars dans mes papiers. Tantôt c'est Madame Campan qui parle elle-même, tantôt je raconte ce que j'avais retenu de sa conversation. Pour distinguer, dans ces deux cas, mon récit de ses propres paroles, j'ai renfermé celles-ci entre des guillemets qui serviront d'avertissement au lecteur. La seule partie de cet opuscule susceptible d'une forme un peu régulière, est celle qui commence avec l'époque de sa maladie. En laissant tout ce qui n'eût intéressé que les gens de l'art, j'ai noté jour par jour les entretiens dans lesquels, au milieu même de ses souffrances, Madame Campan nous étonnait encore par son courage. Sa résignation nous édifiait du spectacle de sa piété, ou charmait, pour ainsi dire, ses derniers momens, en mêlant aux saillies de son esprit les rians ou touchans souvenirs du passé.
Les lettres inédites prouveront que la femme, qui a si bien réussi dans ses Mémoires et dans son Essai sur l'Education, eût pu se distinguer également dans le genre épistolaire. Celles surtout, qu'elle écrivait à son fils, font voir avec quel abandon, quel heureux naturel et quel charme de style, son cœur s'épanchait dans ses lettres.

Ce qui est bien, c'est qu'on peut lire les mémoires en ligne.

. Des gens mettent plusieurs milliers pour ça. C'est une folie, de plus ce ne sont que des éditions de la fin du XIX ème  

... les gens sont fous...

..... les temps sont flous .

On sait où est le pognon qu'on a pas comme ça

Le livre de Kertanguy est chouette :

Je ne sais plus où j'ai lu que vers la fin de sa vie, la nuit, à la chandelle, Madame Campan écrivait sa version de l'idylle Marie-Antoinette - Fersen.

Elle ne voulait pas mourir sans avoir dit ce qu'elle savait. Je crois que c'est sa nièce qui était son héritière et qui hérita de ces papiers. Elle brula les pages en question .
Madame Campan devait savoir le fin mot de l'histoire.
Moi, personnellement, je n'ai pas d'opinion.
Mais j'ai été très étonnée en parcourant grâce à Madame Sophie des petits coins et recoins de ses appartements de la Reine et d'apprendre, qu'il y avait, tout près , des pièces qui étaient réservées à Fersen.

Alors là, tout de même....
Mais si c'est vrai qu'une femme de la Reine passait la nuit tout près ou devant sa chambre, si la reine avait couronné la flamme de Fersen, cela aurait fini par se savoir.
Donc on retourne à la case "départ" et je ne sais que penser.
D'un coté le poêle suédois dont une historienne a retrouvé la facture, les pages écrites par Mme Campan, les convictions du comte de St Priest qui avait vu Fersen sortir de chez la reine à St Cloud à une heure compromettante. Les lignes de Fersen qui dit qu'il est resté la nuit aux Tuileries

Et d'un autre coté, tout ce personnel qui voyait tout .

On ne saura jamais le fin mot de l'histoire.
Je n'ai pas les connaissances techniques pour transférer ces lignes sur "Axel de Fersen"

Nous sommes tous dans le flou pour cette histoire.

Hélas oui, mais je me demanderai jusqu'à mon dernier jour ce qu'avait bien pu écrire Madame Campan.
Mon Dieu que le XIXème siècle était pudibond et bien-pensant. C'est pour ça aussi que j'aime le 18e S parce qu'il est tellement plus proche que nous.
Le XIXème siècle, c'est monsieur Prud'homme avec un bonnet de nuit. La duchesse d'Angoulême, et sa cour idiote et étriquée. Les Ultras. La sœur de Fersen qui expurge son courrier. La fille de madame de Staël qui veut faire croire qu'elle est la fille de monsieur de Staël et le reste à l'avenant.

Le XIXème siècle n'était bien que pour la littérature, mais pour le reste, ça n'arrive ps à la cheville du XVIIIème siècle. vêtements, meubles, architecture,
Et le pire, c est la seconde moitié du XIXème siècle.

je suis contente d'avoir trouvé ici des gens qui partagent mes goûts et mes intérêts.

Même si nous avions retrouvé ces écrits de Mme Campan, il nous aurait été très délicat d'en tirer quelque chose de précis ou crédible tant malheureusement cette dame déformait la réalité selon son point de vue

Qui a créé une maison d'éducation pour jeunes filles idéales bien dans le goût de ce super macho de Napoléon : à la maison, à pondre de futurs soldats et à bien prier catholiquement pour consolider une société aux bonnes moeurs.

J'ai récemment vu une émission sur l'école de la Légion d'honneur. Confondant. Il s'agit bien d'un établissement public mais avec des crucifix dans chaque classe et chaque dortoir. Elle est passée où la laïcité ? Mais c'est sûr que ces jeunes filles ressortent avec une éducation parfaite et sont assurées d'une carrière honorable.

Oui mais les statuts de la Maison d'Education de la Légion d'Honneur sont copié-collé ceux de saint-Cyr , fondé par Madame de Maintenon qui avaient les mêmes buts : de bonnes filles nobles à marier , instruites et vierges , que le roi dotait .

Oui, déjà pour le principe des classes à couleurs : les bleues, les jaunes...
Mais pas un mot à ce sujet dans le reportage. Tout à la gloire de l'Empire et de la République.

Bonjour!! Regardez ce que j'ai reçu aujourd'hui (acheté sur ebay):



par l'année (1823), cela peut être la première ou deuxième édition. Si j'ai fait un mauvais achat, ne me le dites pas, ne m'enlevez pas l'illusion!!    

Moi, en tout cas, je le trouve bien intéressant, votre achat !

Pour en savoir plus sur Madame Campan et sa famille

Madame Campan et ses élèves
(Article de RAMÉ Colonel Henri, Colonel)

Informations

Introduction

L'Institution nationale de Saint-Germain
Les maisons d'éducation de la Légion d'honneur

Conclusion


http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/.../Madame_Campan_eleves.asp

Le lien semble brisé mais en tapant cette adresse sur Gooogle, vous retrouvez l'article !

Les dernières volontés de Madame CAmpan

http://bibnum.enc.sorbonne.fr/gsdl/collect/tap/...dir/0000005761715.pdf

Idem que pour l'avant dernier post.

L'époux de Madame Campan

Portrait Pierre Dominique François Bertholet-Campan (1749-1797), époux de Mme Campan





source :

http://www.muzeo.fr/.../portrait-pierre-dominique-françois-bertholet-camp...

Le chimiste Berthollet



source

http://www.sabix.org/bulletin/b23/berthollet.html

Le chimiste Claude-Louis Berthollet ( 1748-1822 ). Sa vie, son oeuvre , ouvrage publié avec le concours du CNRS .deMichelle SAdoun- Goupil ;Paris : Librairie Vrin, 1977, 416 p : 126 FF .

Par ailleurs, cet ouvrage est enrichi par un catalogue signalétique de la correspondance de sa correspondance ( présentation de 185 lettres autographes dont une grande partie d'inédites , p305-342 )

http://www.persee.fr/web/revues/.../rhs_0151-4105_1979_num_32_2_162...

Quoi qu'il en soit , Mme Campan a su bénédicier de traitement de " faveur "
-Elle était liée avec madame Louise de France
-Louis XV lui octroie une dot de 60000 livres.
-On la marie au cousin Berthollet, cousin apprécié s'il en faut de la famille royale.

Rentrée à Paris, il lui arriva de servir de secrétaire à Louis XVI, de qui elle reçut même la garde d'un porte-feuille contenant des documents compromettants, qu'elle eut d'ailleurs la présence d'esprit de détruire en temps utile. Elle assure également la liaison entre la Reine et Barnave ; mais, présente aux côtés de sa maîtresse le 20 juin, elle n'était pas de service le 10 août.

source :

http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/.../Madame_Campan_eleves.asp