les robes à panier de Marie-Antoinette

Je me doutais bien que la reine revêtait encore de grands habits de Cour aux Tuileries, mais le problème c'est que je ne suis jamais tombé sur un témoignage probant d'après des Mémoires de l'époque, à moins que ma mémoire flanche un peu.
Par exemple, lors de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, on sait que Marie-Antoinette arbore un chapeau avec des rubans ou des plumes tricolores, mais on ne décrit pas la robe...
En ce qui concerne les bijoux, on sait aussi que la reine expédia ses diamants à Bruxelles en 1791, mais fit-elle transférer TOUS ses diamants ? Il semblerait que Marie-Antoinette n'a conservé pour son usage que l'indispensable nécessaire, quelques bijoux en perles essentiellement.

Oui, tout semble assez flou, tant pour sa vêture que pour sa parure. Madame Campan la décrit bien défaisant ses bijoux, ce qui donne d'ailleurs une scène mémorable... Mais c'est plus anecdotique qu'autre chose.

Il faut dire qu'en ce temps la tenue vestimentaire de la Reine ne faisait plus office de curiosité ni de référence :s:
Mais je pense aussi qu'elle a toujours gardé quelques bijoux avec elle, comme la bague envoyé à Fersen, ou d'autres il me semble qu'elle et sa fille planquaient pour ne pas se les faire prendre (selon les mémoires de Madame Royale je crois)

Il y aura aussi la bague offerte à Madame de Lamballe. Tout à la fin, Rosalie rapporte que la reine avait deux petit solitaires.

Ah oui exact

En visitant longuement l'exposition de Versailles, on a parlé de "robe parée". Notament sur la robe de Rose Bertin que je voyais pour la première fois.

Qu'est ce qu'une robe parée ?

Eh bien nous avons eu la même interrogation et avons réfléchi sur nos maigres connaissances (car effectivement, je n'avais rencontré le terme nulle part avant).

Il semblerait que ça soit une robe sans manteau (à l'époque c'était généralement : jupe + manteau de robe, qui comprend le corsage et recouvre la jupe). Ici, point de manteau de robe mais une traine à part.
C'est à dire : corsage + jupe + traine ==> Le dernier élément rajouté explique sans doute le nom.

A vérifier néanmoins...

bien j'aurais répondu encore autre chose je pensais que le fait d'être parée était le fait de leurs ornements.

Voici ce que j'ai trouvé sur le glossaire de l'exposition concernant la description d'une robe parée ( sur france2.fr rubrique culture) :

Robe parée: appellation contemporaine qui désigne des robes ouvertes sur une jupe de forme différente (à la française ou à l’anglaise avec jupe retroussée) distinguées par un décor brodé réparti sur les parements, les manches et le devant de la jupe.

" plus n'est jamais trop"

La définition me semble un peu minimaliste
Dans ce cas, et aux vues de la description alors 95% des robes de cour sont des robes parées !

Je maintiens que la robe a une forme très particulière (après, le terme "paré" n'est peut-être pas lié à la forme, j'en conviens).

Je regarderai dans le catalogue de l'expo ce soir : vu l'épaisseur du pavé et le peu de photos j'espère trouver une info exploitable :s:

Peut-on rapprocher ces robes du fait qu'on parlait également de "bals parés" ?

J'ai du mal à trouver une définition de la robe parée mais je crois aussi qu'il s'agit d'un terme d'aujourd'huy, que l'on n'utilisait pas forcément de façon si standard ...c'est à dire qu'il faut sans doute prendre les propos au mot et considérer que la robe est en effet parée de broderies et même de pierreries.
Quant à la forme, il s'agit d'une sultane (à traîne) et je n'ai vu nulle part cette indication...
La sultane est le fait que le devant du manteau de robe est dégagé au niveau des pans qui ne commencent que sur les côtés...c'est un "détail" qu'on ne pouvait constater que de visu

Bien à vous.

Merci pour cette réponse. Je me doutais bien que c'était plutot récent comme terme.

Oui, merci pour les infos !

C'est vrai que le sujet est suffisamment technique comme ça et on a tendance à s'embrouiller à cause d'explications parcellaires du côté des "pontes" (=les gens qui ont fait l'expo, je suppose qu'ils ont voulu vulgariser...).

Cette robe attribuée à Rose Bertin m'a fortement intriguée. Il semblerait qu'elle ait été remaniée au XIXème siècle. Affaire à suivre...

J'ai beaucoup aimé l'expo, juste déçue, car pour le XVIIème aucune robe hélas...

Cette exposition m'a permis de découvrir, qu'il y avait pas mal de clinquant , sequins et autre broderies.....et a confirmé ce que je pensais depuis longtemps, qu'en fait il n'y a décidément aucune mode, mais plusieurs styles. L'artisanat comme je l'aime...

La redingote jaune est en tous cas ma favorite....

J'ai bien aimé l'expo aussi... justement parce que le XVIIIe était particulièrement représenté... Bon... Il y avait trop de portraits à mon goût, et pas assez de tissus... Mais, rien que pour les quelques pièces magnifiques qui étaient exposées, on y retournerait bien !

pimprenelle a écrit:

Il y avait trop de portraits à mon goût, et pas assez de tissus...

Oui, exactement !!!

Comme je disais sur "l'atelier", le lendemain, dans une brocante, je suis tombée nez à nez avec une chasuble du même genre que celles qu'on a pu voir à l'expo (tissu doré, broderies métalliques, XVIIIe et tout et tout...). J'aurais bien aimé repartir avec mais ça n'est pas le moment côté finances, dommage, une belle occasion ratée...
Je suis bien dégoûtée...

Moi il m'est venu une autre interrogation devant ces robes... :/
Là où certaines ont trouvées que les coutures de jupon étaient très (voire trop) visibles, je n'en ai vu aucune sur les volants de manches... Enfin pour être plus précises sur les bords des volants de manche, et je cherche à comprendre depuis un certain temps déjà comment les Rose Bertin et autres couturières faisaient...

En fait c'est comme si le tissus était juste coupé, hors force m'est donné de constater que si je coupe seulement mon tissus (même avec un ciseau à cranter) les bords s'effilochent

Brulaient-elles le bord ? Ca se verrait je pense...
Peut être que cela vient du tissus en lui même (plus solide et plus "lourd" que ceux que j'utilise) ?

Je suis perplexe ...

J'en ai vu à l'ourlet de la manche de la robe à la sultane. La régularité des petits points m'a même émue.

Zut j'ai raté ca

C'est l'ourlet du bas des manches. Je me suis fait la réflexion que c'était rudement bien cousu. Après, sans doute ajoutait-on les engageantes à plus gros points, puisque le but était qu'elles fussent amovibles.

Bon jour chers amis,
jai trouve dans jornal de madam Eloffe les principales couleurs et habits portés par la reine de 1787 jus qua 1793
saviez vous quels sont les couleurs
par exemple:
fond gris chiné
carmelite
glace vert
puce

Modes et usages au temps de Marie-Antoinette / par le comte de...
Reiset, Gustave-Armand-Henri de (1821-1905), 1885

resume du livre-journal la page 505
http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-503856&E=PNG&Deb=1121&Fin=1121&Param=C

Leos

http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-503856&E=PNG&Deb=1122&Fin=1122&Param=C
http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-503856&E=PNG&Deb=1123&Fin=1123&Param=C
http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-503856&E=PNG&Deb=1124&Fin=1124&Param=C
http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-503856&E=PNG&Deb=1125&Fin=1125&Param=C

Ces documents sont très intéressants et précis merci infiniment Léos!
Le nom des couleurs m'amuse toujours autant

Voici une analyse qui examine différentes hypothèses propres à expliquer les raisons pour lesquelles les Robes Circassiennes n'ont pas rencontré le succès qu'on aurait pu escompter.

Pour commencer voici pour rappel une représentation de Circassienne.


http://en-robee.blogspot.be/2013/03/la-circassienne-une-image-ambigue.html

madame antoine