Sophie Hélène Béatrix (Madame Sophie)

Bonjour! (oui mon premier message!!!)
J'ai une question qui me trotte dans ma tête depuis maintenant 3 ans...
À plusieurs endroits, j'ai lu que Marie-Antoinette aurait été surprise quand Elle apprit qu'Elle portait Sophie Béatrice. C'est de là que vient ma question: On ne tombe pas enceinte par hasard, donc notre chère Marie-Antoinette ne devait pas considérer cela comme étonnant. J'ai aussi lu à plusieurs reprises (malheureusement je ne puis citer qu'une de mes sources, la seule dont je me souvienne, wikipédia, qui bien que ce n'est pas la plus fiable, l'auteur dit avoir lu Les Princes du malheur - Le destin tragique des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette de Philippe Delorme pour source) que la raison de cette surprise aurait été qu'Elle avait déjà donné deux héritiers au trône et qu'Elle ne semblait plus vouloir d'enfants. C'est absurde, si on se dit que les souverains ne passaient qu'à l'acte pour concevoir des enfants. Alors on pourrait se demander si justement,la reine et Louis XVI ne souhaitaient pas seulement avoir des héritiers en allant au lit. Mais le roi et la reine ne semblaient pas s'aimer et même, vu les expériences du début de leur mariage, apprécier le fait de faire l'amour. Et donc, je ne comprends pas.

En effet, il semble que ce soit bien l'explication de la surprise, voire du désappointement de Marie Antoinette lors qu'elle a découvert qu'elle était enceinte pour la quatrième fois. Elle avait donné trois héritiers à la couronne de France, dont deux mâles. Elle estimait avoir fait son devoir. Il existe une lettre de son frère Joseph qui atteste de la volonté de la reine d'arrêter de procréer. L'empereur maugrée contre ce qu'il prend pour un effet néfaste de la modernité.

En fait, Marie Antoinette avait tout lieu de se défier : ses premières expériences avec Louis Auguste avaient tout pour la dégoûter de la sexualité, et son premier accouchement s'était mal passé. Antonia Fraser y voit d'ailleurs un lien avec les douleurs d'abdomen que la reine connaîtra par la suite, peut-être même avec un éventuel cancer.

Emelinelasérieuse a écrit:

On ne tombe pas enceinte par hasard, |

Par hasard non, mais par imprudence cela arrive tous les jours !
Alors imaginez, à une époque où la contraception où n'existe pas encore, ou si peu, tout juste quelques mesures de protection.

Soyez la bienvenue parmi nous Emeline ...

Je pense aussi que c'est surtout la déception qui a fait réagir ainsi Marie-Antoinette. C'était une grossesse de trop et clairement non désirée

Elle a du être d'autant plus déçue que l'enfant n'a pas survécu.

Oui ça j'imagine que ça doit faire mal à n'importe quelle mère

Elle n'a pas supporté la mort de cette enfant, dont elle considérait qu'elle serait devenue une amie en grandissant. Elle l'a si peu oubliée que, lors de son procès, elle précisera à ses interrogateurs qui ouvraient ses affaires personnelles "que ces cheveux venaient de ses enfants, dont deux sont morts et deux sont vivants".

Extrait de la correspondance de Mme de Sabran au chevalier de Boufflers:

Ce 24 juin 1787
Je pars dans l'instant pour Versailles. C'est une grande contrariété pour moi, mais la Reine vient de perdre Madame Sophie, et elle est si affectée qu'il est impossible de ne pas faire preuve d'intérêt dans cette occasion. Aussi dit-on qu'à la Cour la tristesse est sur tous les visages.

Un témoignage que je n'avais jamais lu. Merci.  

Formidable, merci !

En effet, et au moins ça prouve qu'une fois née cette petite était désirée

Marie-Antoinette aimait beaucoup les enfants...
Comment n'aurait-elle pas désiré et aimé ses enfants ?

Chou disait qu'une fois née cette petite était aimée, en effet, mais cela prouve aussi que  la douleur de Marie-Antoinette a ému toute la Cour.

Madame de Chimay a écrit:

Marie-Antoinette aimait beaucoup les enfants...
Comment n'aurait-elle pas désiré et aimé ses enfants ?

Bien sûr Mais je faisais référence au fait que Marie-Antoinette n'avait pas désiré sa grossesse

La majorité des enfants, au moins jusqu'aux années 60 du XXème siècle, sont nés sans être désirés et furent ensuite parfaitement aimés.
Marie-Antoinette en ce sens fut une mère particulièrement moderne, estimant que trois enfants à élever suffisaient.

Elle a dû certainement souffrir d'être la quinzième de seize enfants. Sa mère n'était présente que pour les remontrances. Je doute qu'elle ait eu beaucoup de câlins de la part de l'impératrice. Au moins, Marie-Antoinette s'est pleinement occupée de ses enfants.

Oui, Marie-Antoinette a été en tout point une mère exemplaire, proche de ses enfants, les entourant de tendresse et d'affection mais aussi tenant à bien les élever . Elle a été très présente dans l'éducation de ses enfants contrairement à Marie Lezsczinska ( que Dieu me padonne l'orthographe, je me trompe toujours dans les s ou les z ) qui, elle, n'a pas eu son mot à dire .

olivia a écrit:

La majorité des enfants, au moins jusqu'aux années 60 du XXème siècle, sont nés sans être désirés et furent ensuite parfaitement aimés.
Marie-Antoinette en ce sens fut une mère particulièrement moderne, estimant que trois enfants à élever suffisaient.

Elle a dû certainement souffrir d'être la quinzième de seize enfants. Sa mère n'était présente que pour les remontrances. Je doute qu'elle ait eu beaucoup de câlins de la part de l'impératrice. Au moins, Marie-Antoinette s'est pleinement occupée de ses enfants.

Oui à priori les câlins n'étaient pas le fort de Marie-Thérèse

L'orthographe exacte est : Marie Leszczynska. J'ai la bio de Levron juste en face.

Hier, mon cours d'Histoire était consacré au règne de Louis XV (j'ai fini avec la Dauphine qui en 1772 dit enfin "Bonjour" à madame du Barry). Mes élèves ont halluciné avec ce nom polonais. Je leur ai expliqué que j'avais dû m'entraîner pour savoir l'écrire.

Attention, il existe une orthographe francisée, refusée en milieux universitaires : Leczynska ou même i à la place du y. D'où difficultés de notre part puisque nous pouvons voir les deux dans nos lectures.

Oui c'est un peu le bordel avec son nom, entre l'orthographe originale et les différentes versions

Pour pouvoir orthographier ce nom correctement , il faut que je l'aie sous les yeux sinon je me trompe tout le temps...

Chou d'amour a écrit:

En effet, et au moins ça prouve qu'une fois née cette petite était désirée

Ca n'a rien à voir. Une femme peut très bien ne pas désirer une grossesse, et adorer son enfant une fois qu'il est né. Ici, les preuves existent que Marie Antoinette a pesté contre cette nouvelle grossesse, qu'elle a même été à la limite du déni pendant des mois... et, qu'une fois l'enfant née, elle l'a aimée de tout son coeur.

pimprenelle a écrit:

Chou d'amour a écrit:

En effet, et au moins ça prouve qu'une fois née cette petite était désirée

Ca n'a rien à voir. Une femme peut très bien ne pas désirer une grossesse, et adorer son enfant une fois qu'il est né. Ici, les preuves existent que Marie Antoinette a pesté contre cette nouvelle grossesse, qu'elle a même été à la limite du déni pendant des mois... et, qu'une fois l'enfant née, elle l'a aimée de tout son coeur.

Exactement.

C'est un cas de figure d'une grande banalité j'ai envie de dire, heureusement ! sinon peu d'enfants sur terre auraient été aimés.
C'était ainsi quatre fois sur cinq avant que nous maîtrisions les méthodes contraceptives.
Terrible condition féminine, toujours couchée, toujours accouchée !  Heureuses encore, étions-nous, quand nous ne mourions pas en couches.
Nous subissions les grossesses, mais, lorsque l'enfant paraît...







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Lors de mon cours d'hier sur le règne de Louis XV, mes élèves ont halluciné devant les grossesses de la pauvre Marie Lezczsynska.
Je n'avais plus de place sur mon tableau. Encore que jusqu'à l'éphémère duc d'Anjou, cela leur paraissait convenable. Mais alors après ! Ils criaient "Stoooop !", "Y a trop de filles !", "La pauvre, elle devait explosé !"... Et certains près de leurs sous comprenant très vite que toutes ces filles "inutiles" devaient coûter très cher. D'autres plus pragmatiques et logiques se sont dit qu'au moins Louis XV avec toutes ses filles pouvaient créer de nombreuses alliances avec l'étranger et assurer ainsi la paix. Hélas...
"Madame Dernière" a occasionné un ouf de soulagement.

pimprenelle a écrit:

Chou d'amour a écrit:

En effet, et au moins ça prouve qu'une fois née cette petite était désirée

Ca n'a rien à voir. Une femme peut très bien ne pas désirer une grossesse, et adorer son enfant une fois qu'il est né. Ici, les preuves existent que Marie Antoinette a pesté contre cette nouvelle grossesse, qu'elle a même été à la limite du déni pendant des mois... et, qu'une fois l'enfant née, elle l'a aimée de tout son coeur.

Oui je suis bien d'accord. Ce qui rebutait Marie-Antoinette c'était la grossesse elle-même avec les contraintes qu'elle engendre. Car une fois l'enfant dans ses bras, d'une part on n'a plus les inconvénients de la grossesse, et d'autre part on ne peut qu'aimer ce nouveau venu dans sa famille.