Le comte de Provence in and out...

De toute façon, Louis le Désiré ne tentait pas de plaire aux femmes. Il avait d'autres préférences.
Mesdames, nous sommes sauves !

olivia a écrit:

De toute façon, Louis le Désiré   ne tentait pas de plaire aux femmes. Il avait d'autres préférences.  

Tu l'as dit ! Le malheureux Gaston de Lévis ne savait pas comment s'en dépêtrer !      

olivia a écrit:

De toute façon, Louis le Désiré ne tentait pas de plaire aux femmes. Il avait d'autres préférences.
Mesdames, nous sommes sauves !

C'est clair ! Il en pinçait à mort pour Decazes à qui il envoyait quotidiennement des billets enflammés !! Mais je doute qu'il soit jamais passé à l'acte !!

Citation :

Citation :

De toute façon, Louis le Désiré   ne tentait pas de plaire aux femmes. Il avait d'autres préférences.  

Tu l'as dit ! Le malheureux Gaston de Lévis ne savait pas comment s'en dépêtrer !      

Je l'avais lu aussi ! Pauvre type ! En plus il m'est très sympathique.

.... bel homme, du reste, Decazes !

Citation :

Mais je doute qu'il soit jamais passé à l'acte !!

Espérons-le !
J'ai bien peur que si un gentilhomme bien né peut encore dire non à son Altesse frère du roi puis Sa Majesté, il en va tout autrement pour un pauvre laquais. Ceux-ci avaient malheureusement la charge de combler le lit de leur maîtresse ou de son époux quand ceux-ci n'avaient pas trouvé partenaire de leur rang. Dure, dure la vie de domestiques.
Tant de masse...  

Citation :

.... bel homme, du reste, Decazes !  

Il paraît oui ! Louis XVIII s'est mis en quatre pour lui. Ironiquement, c'est Louis XVIII qui a trouvé la femme de Decazes en la personne de Mlle St-Aulaire- mariage grâce auquel Decazes a ensuite hérité du titre de duc de Glücksberg.

Citation :

Citation :

Mais je doute qu'il soit jamais passé à l'acte !!

Espérons-le !
J'ai bien peur que si un gentilhomme bien né peut encore dire non à son Altesse frère du roi puis Sa Majesté, il en va tout autrement pour un pauvre laquais. Ceux-ci avaient malheureusement la charge de combler le lit de leur maîtresse ou de son époux quand ceux-ci n'avaient pas trouvé partenaire de leur rang. Dur, dur la vie de domestiques.
Tant de masse...  

Pauvres laquais  
Cela étant, Louis XVIII était bien trop poltron et soucieux de ne pas ternir sa petite réputation pour aller s'aventurer à courir derrière des laquais comme un vulgaire courtisan... s'il l'avait fait, cela se serait sans doute rapidement su !

Oui, c'est sûr que pour un membre de la famille royale, c'est plus délicat !

Cherchant à se construire une image de frère sérieux et vertueux en opposition avec le couple royal faible et un reine tête de linotte fêtarde, il ne pouvait pas se permettre de "courrir le laquais" !

Gaston lui pouvait resister, les laquais était les seuls proies qu'il (Provence) eut pû s'offrir (vous savez tout le respect que je peux avoir pour la famille de votre protégé )

Citation :

... s'il l'avait fait, cela se serait sans doute rapidement su !

... et après ?

Les frasques des hommes n'entachaient pas leur réputation, ou si peu .

Au XVIIeme oui, mais beaucoup moins au XVIIIeme. Et la Cour se serait délectée de ses frasques s'il en avait faites... Je pense que Provence n'avait pas de rapports sexuels avec qui que ce soit et qu'il en devenu aigri (comme les filles de Louis XV). Il a aussi comblé son manque affectif dans la bouffe de toute évidence ...

Je le crois comme vous . Je ne faisais qu'émettre une généralité .
Cela dit, je reste convaincue que l'on ne faisait pas trois fûts six caisses des écarts amoureux d'un monsieur .
Au contraire, les aventures posaient son homme, faisaient sa réputation dans le monde . Mais s'il s'agissait d'homosexualité, comme nous l'évoquons pour Provence, il est probable que cela changeait la donne .

Ah oui l'époque était phallocrate et mysogyne ça c'est certain !

Mais oui ! C'est fou !!! Ainsi, mon cher Gaston de Lévis, pour ne pas se singulariser, se croit-il obligé de faire la cour à une autre ( Mme de Laage de Volude, en l'occurrence ) . Je ne vous raconte pas : il est trop tard . Pas le courage de chercher ...
Ce sera pour demain, dans le sujet adéquat !

Citation :

Citation :

Citation :

... s'il l'avait fait, cela se serait sans doute rapidement su !

... et après ?

Les frasques des hommes n'entachaient pas leur réputation, ou si peu .  

Au XVIIeme oui, mais beaucoup moins au XVIIIeme. Et la Cour se serait délectée de ses frasques s'il en avait faites... Je pense que Provence n'avait pas de rapports sexuels avec qui que ce soit et qu'il en devenu aigri (comme les filles de Louis XV). Il a aussi comblé son manque affectif dans la bouffe de toute évidence ...

C'est que je pense exactement! Il s'est défoulé dans la nourriture pour "gérer" ses frustrations vis à vis de sa sexualité... En revanche sa femme, la comtesse de Provence, a eu une liaison avec une dame de compagnie,, si je me souviens bien...  

Elise

Provence / Louis XVIII frustré ? Oui, probablement.
A tel point qu’il se souviendra avec plaisir et émotion des nuits passées, seuls, avec son cher d’Avaray, alors que tous deux prenaient la fuite de France.
Malgré le péril et la gravité de la situation : enfin un peu d’intimité !!  

L’affection qu’il portera à Blacas et Decazes sera tout autant contrariée.
Certainement, parce qu’à cette époque (et j’imagine encore aujourd’hui   ), on tolère plus ou moins une favorite.
Un favori....certainement pas !
Et Louis XVIII devra d’ailleurs tous les sacrifier à la politique.

A noter, cependant, qu’il ne s’est pas montré plus entreprenant avec ses favorites.
Tendresses et privautés, oui.
Crac-crac...nan !!  
Impuissant et/ou impotent...il ne pouvait probablement pas, de toutes les manières, beaucoup s’amuser sur ce terrain-là.

Citation :

Tendresses et privautés, oui.
Crac-crac...nan !!  

Exactement ! Monsieur était déjà obèse à trente deux ans et ne prenait jamais d'exercice .
Une expertise médicale révèle un diabète sucré qui amène un énorme besoin de boire et de manger ... et une impuissance sexuelle . Il aime les femmes ou il fait semblant, il se montre galant et aime les histoires lestes, il entretient officiellement une maîtresse, la comtesse de Balbi, mais les femmes, sa belle-soeur Marie-Antoinette en tête, le trouvent souvent ridicule . D'où les frustrations qu'il compense sans doute dans la compagnie de favoris .

" Un favori était pour le roi un complément de bien-être : il lui en fallait un, quelqu'il fût, l'individu lui était égal; il n'aimait que celui qui occupait la place et s'occupait de lui . C'était pour lui une sorte de meuble vivant, propre à recevoir ses confidences, ses doléances, ses expansions affectives, ses historiettes graveleuses, ses citations latines et à lui donner respectueusement la réplique ."
( Joseph Turquan )

Manque de bol pour lui, notre pauvre Gaston de Lévis est l'un des deux capitaines des gardes du corps de Monsieur qui, cela ne rate pas, l'élit son favori à la veille de la Révolution .
Monsieur lui voue alors une passion échevelée . Il l'appelle son fils, son cher enfant, son enfant très cher, ne peut s'en séparer, lui écrit en anglais, en latin ..............

Comment Gaston de Lévis a-t-il reçu tout cela ? Il ne pouvait faire mauvaise figure, sa carrière en dépendait, mais il est certain que la situation lui a pesé et qu'elle est devenue vite très gênante . Les allusions sont nombreuses dans les lettres qu'il écrit à sa femme, elles ne sont pas très explicites, certainement par prudence, mais on peut imaginer que, dans l'intimité, ils en disaient bien plus .

De toute façon, je pense que la priorité de Provence / Louis XVIII en termes d'amour et de désir n'était pas les femmes, ni les hommes, ni la nourriture mais bel et bien le pouvoir.

Chevalier d'Eon a écrit:

De toute façon, je pense que la priorité de Provence / Louis XVIII en termes d'amour et de désir n'était pas les femmes, ni les hommes, ni la nourriture mais bel et bien le pouvoir.

Oui, ou le devoir.
Et d’une certaine manière, l’amour et l’accomplissement des désirs sont des notions très modernes.

Chevalier d'Eon a écrit:

De toute façon, je pense que la priorité de Provence / Louis XVIII en termes d'amour et de désir n'était pas les femmes, ni les hommes, ni la nourriture mais bel et bien le pouvoir.

Exactement !

Citation :

Et d’une certaine manière, l’amour et l’accomplissement des désirs sont des notions très modernes.

Ce sont deux choses un peu différentes .    ... notions très modernes surtout au féminin !

Citation :

Ce sont deux choses un peu différentes .

Bien sûr. Je sais !  

Citation :

 ... notions très modernes surtout au féminin !

Certainement.
Mais je ne crois pas, pour autant, que l’amouuuur, tel que nous le concevons aujourd’hui, était recherché par ces hommes-là.
Quant aux désirs, et si nous évoquons ici ceux décriés, ou contraires à la morale et à la religion, ils devaient être aussi bien étouffés !

Absolument d'accord avec toi : Provence donnait le change en quelque sorte, pour la galerie, les convenances .....