Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 le Comte d'Artois - Charles X

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MessageSujet: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 4 Aoû - 11:51

Futur Charles X, le Comte Charles-Philippe d'Artois (1757-1836) est le benjamin des frères de Louis XVI. Il est élégant , drôle et dépensier, c'est un jeune homme joyeux et déluré aux yeux noirs pétillants.C'est, selon Joseph II, "un petit maître dans toutes les formes" et il est le compagnon de divertissements de la Dauphine et Reine _ il fait construire Bagatelle en 1777 à la suite d'un pari avec sa royale belle-soeur.
En 1773, il prend pour femme -ou plutôt on la lui donne Wink-Marie-Thérèse de Savoie , soeur de la Comtesse de Provence. Ils perdent leur fille, Mademoiselle d'Artois, âgée de sept ans , le 5 décembre 1783.Leur fils aîné, Louis-Antoine, Duc d'Angoulême, futur bref Louis XIX (1775-1844), épousera en 1799, Madame Royale ; le second, Charles-Ferdinand, Duc de Berry (1778-1820) aura une postérité qui paraît offrir un avenir à la dynastie.
A la révolution, Artois prend fait et cause pour les réactionnaires d'entre les nobles. Il est parmi les premiers émigrés car sa conduite légère, ses dépenses exagérées et son insistance à faire respecter les privilèges l'ont rendu impopulaire.
Il séjourne à Turin auprès de son beau-père, qui lui fait bon accueil, puis à Coblence. Il déménage à plusieurs reprises avant de rentrer en France lors de la Restauration . Il prend alors la tête des ultras.
En 1824, il succède à son frère Louis XVIII et tente de recréer certains des usages de l'Ancien Régime. Il se fait sacrer à Reims. Même s'il encourage l'industrie, il est vu surtout comme un conservateur défendant l'autorité.
Lors de la révolution de 1830, il abdique d'abord en faveur de son fils ,Louis XIX, puis de son petit-fils ,le Comte de Chambord. C'est la fin du règne des Bourbons en France. Le fils de Philippe-Egalité (et gendre de Marie-Caroline de Naples !), monte sur le trône, sous le nom de Louis-Philippe Ier.
Charles X, déchu, meurt en exil à Goritz, en 1836, d'une épidémie de Choléra.
Stendhal a écrit : "Il faudra peut-être des siècles à la plupart des peuples de l'Europe pour atteindre le degré de bonheur dont la France jouit sous le règne de Charles X".

Bien à vous.
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Chou d'amour
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 4 Aoû - 12:05

Le Comte d'Artois dans sa jeunesse s'entendait effectivement très bien avec Marie-Antoinette, car tout comme elle, il aimait s'amuser, il aimait bouger, il aimait plaire et il avait aussi ce coté "tête à vent" Very Happy
Il aimait beaucoup assister à des courses de cheveux, Marie-Antoinette l'ayant déjà accompagné, ce qui lui a valu d'autres critiques...
Physiquement il intéressait beaucoup de femmes, et il a connu plusieurs maîtresses...il devait tenir cela de son grand-père Louis XV le Comte d'Artois - Charles X 194575

Mais pendant la révolution, ses désirs de contre révolution effrennés et non réfléchis depuis l'extérieur mettaient en danger la famille royale, Marie-Antoinette lui demandant de se calmer et de ne pas agir brutalement.

Pendant son règne, je pense qu'une de ses principale erreurs a été de nommé le Duc de Polignac, très impopulaire et conservateur, comme premier ministre...la Duchesse d'Angoulème elle même le lui a reproché cette monumentale erreur...d'où en partie la 2ème révolution et son exil on ne peut plus rapide le Comte d'Artois - Charles X 523482

_________________
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 12 Fév - 10:17

Extraits de biographies

le Comte d'Artois - Charles X 4xqooqf
Charles Philippe de France, Comte d’Artois

"Charles était le cinquième fils du dauphin Louis de France (1729-1765) et de Marie Josèphe de Saxe (1731-1767), petit-fils de Louis XV, et frère de Louis XVI et du comte de Provence, futur Louis XVIII. Il fut d'abord titré fils de France et comte d'Artois en mémoire à Robert de France, comte d'Artois, frère de saint Louis. Mais le choix de ce titre serait également lié aux conséquences de la tentative d'assassinat menée par Damiens contre Louis XV. En effet, suite à cette tentative de régicide, les États d'Artois se rassemblèrent sous la présidence du marquis de Créquy, premier baron de la province, pour exprimer à Louis XV leur désolation de ce que le criminel était artésien, et en réparation proposaient que la province payât cette année le double de ce qu'elle devait fournir en argent et en hommes pour le service de la couronne.

Louis XV ne voulut pas accepter ce sacrifice et pour témoigner à cette province son absence de toute rancune, il fit donner le titre de comte d'Artois à son quatrième petit-fils, né justement cette année-là.

Il fut baptisé le 19 octobre 1761 avec les prénoms de Charles Philippe et avec pour marraine sa tante Sophie de France (1734-1782) et pour parrain le Roi Charles III d'Espagne.
"
le Comte d'Artois - Charles X 4ldc5tl
Le Comte d’Artois et sa sœur Madame Clotilde

"En tant que Fils de France, très éloigné de l’ordre de succession, le comte d’Artois n'était pas destiné à régner. Aussi, son éducation et sa formation n’avaient rien de politique. Il était conditionné pour être un Prince oisif, fastueux et surtout dénué de toutes envies de pouvoir suprême. Aussi fut il dans sa jeunesse joueur, dépensier, libertin, le fameux Galaor qui faisait frémir les dames de joie, menait la danse et la fête. La guerre, l'exil le rendront ultra conservateur, bigot, rêvant de recréer une France d'Ancien Régime, la France de sa jeunesse. Mais n’allons pas aussi vite… retraçons le portrait de ce Prince de France séduisant et dont les frasques ont contribué à la douceur de vivre chère à Talleyrand lorsqu’il se remémorait le règne de Louis XVI."
Un Prince de France fastueux mais quelque peu écervelé

"Dans sa jeunesse, le comte d’Artois était un des boutes en train de la Cour de Versailles. Quand il se lassait d’étonner le Château de ses folies, il fréquentait les lieux de débauche. Là il se liait avec des personnages peu avouables, tel ce prince de Talleyrand qui oubliait dans les bras de créatures ses devoirs sacrés d’évêque. A cette époque, éloignée de la fureur révolutionnaire, le comte d’Artois le considérait alors comme un joyeux compagnon… il ne faisait que pécher par légèreté alors que d’autres péchaient par vice. Il organise de somptueux soupers fins dans son Palais de Grand Prieur au Temple. Il consacre une part importante de sa fortune à acquérir de fabuleux objets d’art… ébénistes, tapissiers, bronziers, tous se ruent chez ce prince fastueux. Il lance des modes à l’image de sa tendre belle sœur Marie Antoinette qu’il admire à la fois pour sa beauté mais qu’il distrait un peu trop de ses obligations selon l’Impératrice d’Autriche et la vieille Cour. Il comprend bien vite que Versailles n’est plus le centre du Monde et que les plaisirs de Paris ont depuis longtemps remplacés la pompe versaillaise. Il entraîne donc à sa suite la reine et la troupe des jeunes et sémillants seigneurs pour assister aux premières courses hippiques en France, dans les salles de jeux, aux bals de l’opéra. Joueur et insolent il lance des défis à sa belle sœur la reine de France… c’est justement au cours d’un de ces défis que sera construit en 64 jours seulement le ravissant Château de Bagatelle à Paris, parc compris. A charge pour la reine qui ne croyait pas une telle entreprise possible de payer les travaux. On lui doit enfin la protection de nombreux artistes et la création de la manufacture de porcelaine de Limoges. "
le Comte d'Artois - Charles X 66464nc
Tour du comte d’Artois

le Comte d'Artois - Charles X 6328cpv
Vase du comte d’Artois

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Commode du comte d’Artois au Palais du Temple

le Comte d'Artois - Charles X 5x6nu6t
Canapé du Boudoir Turc du Comte d’Artois

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Pendule du comte d’Artois

le Comte d'Artois - Charles X 6c60l6h
Chenets du comte d’Artois

le Comte d'Artois - Charles X 4ts7xpy
Globe astronomique du comte d’Artois

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_X_de_France
http://madameroyale.free.fr/
http://www.linternaute.com/histoire/motcle/2368/a/1/1/charles_x.shtml
http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Victor%20Hugo/Notes/Charles_X.htm
http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article143
http://www.histoire-image.org/histoire/Charles%20X/Charles%20X.html
http://souverainsdefrance.free.fr/gallery-23817183.htm
http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/2006/06/13/index.html
http://www.astrotheme.fr/portraits/PTwDAjeDn2gd.htm
http://mapage.noos.fr/aden-osteo/Bourbon03.html
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 12 Fév - 10:19

Extraits de biographies

Un mariage de raison pour une vie de couple volage
Pourtant ce boute en train doit se ranger. La dynastie l’impose ainsi que la raison d’état. Il épousa en grande pompe dans la Chapelle Royale de Versailles le 16 novembre 1773 Marie Thérèse de Savoie. Jamais couple ne fut aussi mal assorti. Cette épouse sans attraits et sans joie ne peut retenir cet époux volage qui tout en respectant scrupuleusement ses devoirs d’époux et de procréation, n’hésite pas à courir les jolies danseuses et les grandes dames de la Cour. En cela, il a hérité de la libido exceptionnelle des Bourbons.
Il n'éprouve pas d'amour pour sa femme, ni elle pour lui. Chacun aura un enfant illégitime, plus les quatre qu'ils auront ensemble. Quant elle tombe enceinte à cette occasion, c'est un scandale à la Cour. Quand sa maîtresse accouche, c'est un fait normal. Ce sont les hommes qui trompent, en cour. Les femmes subissent et se taisent. La comtesse d'Artois avait sans doute plus de caractère que ce que la famille royale avait pu croire au premier abord, mais cela n’empêcha pas le comte d’Artois de ne jamais lui pardonner cet écart de conduite… et il demandera à Louis XVI d’envoyer en déportation dans les colonies le garde chasse qui s’était cru plus galant homme que lui auprès de sa femme.
"
le Comte d'Artois - Charles X 5y0nubb
"Le comte d’Artois lors du Sacre de Louis XVI
Paris médisait. A Versailles agonisait Louis XV. Ce fut le 10 mai 1774,le Bien Aimé rendait son âme et la Cour, l’œil rivé au flambeau qu’un valet venait d’éteindre, se rua tel un coup de tonnerre dans les appartements des nouveaux soleils du jour, le tout juste Louis XVI et la flamboyante Marie Antoinette. Dans la chambre abandonnée, le cadavre de Louis XV commençait à pourrir, se boursouflant par endroits de grosses cloques jaunes qui éclataient en dégageant une odeur qui avait fait fuir les moines Capucins chargés de veiller le corps. La porte s’ouvrit pourtant laissant pénétrer un jeune homme mince et fier. Il s’approcha du lit sans détacher ses yeux du masque hideux du souverain défunt, souleva le drap, prit la main droite, la porta à ses lèvres et tomba à genoux. Ainsi rendit hommage le Comte d’Artois à son grand père.
"

Le Prince, proie idéale de la Révolution
"Délaissant un temps ses plaisirs mondains et nocturnes, le comte d’Artois commença à s’intéresser à la politique avec la première grande crise de la monarchie, en 1786, après laquelle il prit la tête de la faction réactionnaire à la cour de Louis XVI. Charles acceptait la suppression des privilèges financiers de l'aristocratie, mais non la réduction des privilèges sociaux dont jouissaient l'Église et la noblesse. Il pensait qu’on pouvait réformer les finances de la France sans renverser la monarchie. Selon ses propres mots, le temps était venu de réparer mais non de démolir.
Chargé par Louis XVI de le représenter au Parlement de Paris à l’occasion d’un Lit de Justice consistant à faire enregistrer un certain nombre d’édits, le comte d’Artois revient troublé au Château de Versailles. Il a constaté que les temps et les esprits ont changé… il se revoit au milieu de ces parlementaires qui lui ont manqué de respect, l’ont malmené, l’ont conspué, et même lui ont montré le poing…
En 1789, Artois, qui n'a pas l'once d'une idée politique en tête, défend ainsi les plus acharnés des conservateurs à la Cour. Cette décision finit de ruiner son image déjà bien entamée par la circulation de pamphlets scabreux… il est représenté comme étant l’amant de la reine, comme le père des enfants de France même… et par la publication des comptes de la Nation et surtout du déficit auquel il a « royalement » contribué. Il persévère et suscita la colère du Tiers Etat en s’opposant à toute initiative d'accroître son droit de vote en 1789, amenant son frère Louis XVI à l’accuser d’être « plus royaliste que le roi ».
En liaison avec le baron de Breteuil, il noua des alliances politiques pour chasser Necker. Ce plan échoua quand Charles Philippe essaya de le faire renvoyer le 11 juillet, sans que Breteuil ne fût au courant, beaucoup plus tôt qu'ils avaient prévu à l’origine. Ce fut le début d’une brouille qui se changea en haine réciproque et qui sera à l’origine de l’étincelle révolutionnaire du 14 juillet 1789.
"

Le Prince des Emigrés
"Sa tête est mise à prix à la suite de la prise de la Bastille, et Louis XVI, pour la sécurité des deux familles, demande au Comte d’Artois de quitter le pays. C'est ce qu'il fait, suivi de sa femme et de ses deux fils. Il passe par Turin, Bruxelles, Coblence... Emigré, il sera la centre de la contre-révolution jusqu'à l'arrivée de son frère, le Comte de Provence, en juin 1791. Plus intelligent, le futur Louis XVIII n'en est pas moins aussi imprudent, mais pas pour les mêmes raisons. Si Artois est sot sur tout ce qui concerne les affaires, il n'est ni méchant ni ambitieux. Louis XVIII, quant à lui, se voit déjà régent, et sait à quoi peut mener sa politique extérieure. "
le Comte d'Artois - Charles X 507aicz
Le comte d’Artois durant son exil
"Le comte d’Artois fut l'un des premiers à émigrer, le 16 juillet 1789. Il parcourut les diverses cours de l'Europe pour chercher des défenseurs à la cause royale. Il se trouvait à Turin de septembre 1789 à juillet 1791, où il portait alors le titre de marquis de Maisons, ainsi qu'à Bruxelles, Coblence, Liège. Il quitta Hamm en août 1794 comme comte de Ponthieu. Il se rendit enfin en Grande-Bretagne et assista aux conférences de Pillnitz, 1791. Nommé par Monsieur (son frère, futur Louis XVIII) devenu lieutenant général du royaume après la mort de son frère Louis XVI, du 28 janvier 1793 à 1814. À la mort de son neveu Louis XVII le 8 juin 1795, il est appelé Monsieur, frère du roi. Il voulut opérer, avec le secours des Anglais, un débarquement à l'île d'Yeu sur les côtes de la Vendée (1795) (pour aider les insurgés Vendéens), mais il n'y put réussir. Il se rendit en Grande-Bretagne où il passa le reste de la Révolution et du Premier Empire.
L’émigration fut à mon sens une double trahison de la noblesse et de l’aristocratie envers la royauté et envers la France. Elle s’est constituée par vagues successives. La première a suivi la prise de la Bastille. Derrière le comte d’Artois et les princes de Condé sont partis alors tous ceux qu’épouvantait l’effondrement du pouvoir absolu. Ç’a été aussi un « snobisme », comme on dirait aujourd’hui. « Il est de bon ton de s’en aller» écrivait Fersen.
La seconde émigration a été provoquée par les journées d’Octobre et le retour du roi à Paris. Moins lâche, elle a une apparence politique, mais l’une comme l’autre ont privé le roi de ses défenseurs directs, ceux sur lesquels il était le plus en droit de compter. Elles se grossiront durant toute l’année 1790 de nouvelles défections. Ceux qui émigreront plus tard, en 1792 et 1793, seront des proscrits. Ils seront justifiés par la persécution, la Terreur.
L’état d’esprit de ces seigneurs, de ces prélats, de ces généraux, de ces magistrats qui abandonnent le trône au premier vent de la tempête, est simple et même simpliste. Ils représentent, croient-ils, la vrai France, la France de la fidélité, de la tradition. Ils pensent du reste qu’il ne s’agit que d’un voyage, non d’un exil. Dans six mois, ils seront de retour à Paris... Beaucoup n’y reviendront qu’après un quart de siècle, d’autres jamais. Bien nantis d’argent, ils se montrent en général gais, frivoles, persifleurs, arrogants. Ils parlent du roi avec dédain, colportent sur la reine les calomnies les plus viles. Que la famille royale coure de réels dangers, ils ne s’en soucient. Leur seule idée, leur but unique est la restauration de l’ancien régime, avec ses privilèges, ses abus, ses erreurs les moins défendables, mais dont ils veulent conserver le profit.
Les événements ne leur ont rien appris; ils ferment leur yeux et leurs oreilles; ils vivent dans un mirage qui peu à peu va s’effacer. Au reste, quand viendra l’infortune, ils la supporteront sans broncher, ils s’y plieront avec une crânerie toute française et plaisanteront de leur misère. Sans acquérir d’idées, ils garderont de l’esprit.
Dans les premiers temps il ne s’agit point de misère, mais de vie encore large, élégante, toute en réunions, en soupers, en bals. La plupart des émigrés se sont fixés dans les pays du Rhin, à Trèves chez l’électeur, oncle de Marie-Antoinette, à Cologne chez son frère, à Coblentz, à Worms. Ils y sont bien reçus. Les princes allemands, surtout ecclésiastiques, leur font fête et les habitants des villes qu’enrichit leur gaspillage. Mais l’impertinence des émigrés, leurs allures tapageuses, plus encore leur légèreté des mœurs ne tardent pas à choquer un peuple terne, économe, adonné à la vie de famille. Cette Fronde du dehors va retourner contre elle la sympathie des Rhénans, elle leur fera comprendre, bientôt elle leur fera approuver la Révolution.
De tous les officiers qui ont quitté leurs régiments et passé la frontière, comme des jeunes gentilshommes sans emploi, se compose peu à peu une petite armée d’une quinzaine de mille hommes où les grades, les galons abondent. Quatre escadrons recrutés surtout parmi les gardes du corps licenciés en forment le noyau. L’armement en est faible, encore que des fusils, même des canons aient été achetés en Angleterre, en Allemagne et aux Pays-Bas. La discipline est nulle, personne ne veut obéir.
Le commandement, confié d’abord au duc d’Enghien, plus tard à son aïeul, le prince de Condé, achève de faire de cette troupe, où ne manquent pourtant pas les gens de cœur, une cohue sans valeur militaire. Par de vagues exercices elle se prépare à deux fins, soit pour entrer en France comme l’avant-garde des souverains coalisés pour rétablir Louis XVI, soit pour recevoir et entourer le roi s’il parvient à s’échapper. Elle n’aura pas l’occasion de servir son prince et sera dissoute, après bien des déboires et des souffrances, avant d’avoir pu être vraiment portée à l’action.
Le comte d’Artois s’est réfugié chez son beau-père, à Turin. Il tient là une façon de cour et un fantôme de gouvernement. Il a pour ministre de la Guerre le prince de Condé, assez bon militaire, mais roide et borné, pour chef de se son conseil Calonne. Cet étourdi chevronné continue dans l’exil le jeu de bateleur qui lui a si mal réussi naguère et à la monarchie. Dans un milieu aussi borné, il passe aisément pour homme d’Etat. Il se figure et persuade les entours que par l’effet de son seul génie, il va coaliser l’Europe contre la France, balayer la Révolution et restaurer comme par magie l’ordre ancien.
Ses agents courent en France les régions de l’Est et du Midi. Louis XVI, encore plus Marie-Antoinette voient cette agitation avec anxiété. Ils la désavouent auprès des souverains. La reine supplie son frère de repousser les propositions imprudentes et inefficaces des émigrés. Louis XVI dépêche deux de ses fidèles, Jarjayes au roi de Sardaigne pour le prier de faire entendre raison au comte d’Artois, Duras à l’Empereur pour qu’il ferme l’oreille aux demandes d’intervention de son frère. Il invite celui-ci, à maintes reprises, à cesser sa campagne d’intrigues. Sans résultats.
L’émigration est en révolte ouverte contre le roi « Qu’est-ce que le roi ? Dans ce moment-ci, il n’y a pas d’autre roi que moi ! » s’écrie le prince quand Bombelles, autre envoyé de Louis, viendra de nouveau le conjurer de renoncer à ses menées. Sur son ordre, Calonne va à Vienne pour obtenir une audience de Léopold. Refusé, il s’entête. Il faut, pour qu’il parte, lui adresser un congé formel. L’Empereur ne cache pas son mépris pour « ces tripotages français qui ne peuvent que faire du mal et surtout à la reine ».
Celle-ci le sait trop bien. De tous, Artois, Condé, Calonne, elle n’attend qu’humiliations et perfidies. Elle n’a plus de foi dans l’aide des puissances autre que l’Autriche. Le seul espoir auquel elle s’attache en dépit du mauvais vouloir de son frère, c’est dans son secours. Elle correspond assidûment avec Mercy-Argenteau. Le 3 février 1791, elle lui annonce que Montmédy a été choisi comme lieu de refuge éventuel. Louis XVI, dès qu’il y sera arrivé, lancera un manifeste, invitant tous les Français à se rassembler autour de lui. Le 7 mars, Mercy répond que l’Empereur ne peut agir sans le « concert » des puissances qui, du reste, « ne feraient rien pour rien ».
La pauvre reine insiste. Tandis que les émigrés demandent l’invasion de la France par les armées étrangères, elle ne souhaite pas une intervention directe : « Nous désirons seulement, écrit-elle le 14 avril, qu’au moment où nous serons dans le cas de les réclamer, nous puissions être assurés que les puissances voudront bien avoir des troupes sur leurs frontières bordant la France pour servir de soutien et de ralliement aux gens bien intentionnés qui voudraient nous suivre... »
Les familiers des Tuileries parlent trop. Ces consultations transpirent. La lettre de Mercy en date du 7 mars a été interceptée et soumise à l’Assemblée. Camille Desmoulins, Marat, Robespierre, dans les journaux ou les clubs, poussent un cri continu d’alarme. Déjà la Constituante a mis les troupes sur le pied de guerre. En même temps des mesures sont votées contre les émigrés, modérées encore il est vrai. Dans l’état d’esprit qu’on leur connaît, cette modération est méritoire. Le 28 mars, il est décrété que le roi encourra la déchéance s’il sort du royaume.
"

le Comte d'Artois - Charles X 4rat44i
Le comte d’Artois, prince en exil
"Le 21 janvier 1793, accusé entres autres chefs d’accusation de complicité avec ses frères à qui il avait demandé de cesser leurs actions, Louis XVI est guillotiné place de la Révolution. Louis XVIII se proclame régent.
Le couple Provence/Artois continue sa politique. En 1794, c'est au tour de Madame Elisabeth d'être accusée de correspondance secrète avec eux. Elle est guillotinée. 1795, à la nouvelle de la mort de Louis XVII, c'est avec une joie mal contenue que son oncle Provence se déclare Roi de France. Enfin, Charles à un titre: il sera Monsieur, frère du Roi.
"

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_X_de_France
http://madameroyale.free.fr/
http://www.linternaute.com/histoire/motcle/2368/a/1/1/charles_x.shtml
http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Victor%20Hugo/Notes/Charles_X.htm
http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article143
http://www.histoire-image.org/histoire/Charles%20X/Charles%20X.html
http://souverainsdefrance.free.fr/gallery-23817183.htm
http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/2006/06/13/index.html
http://www.astrotheme.fr/portraits/PTwDAjeDn2gd.htm
http://mapage.noos.fr/aden-osteo/Bourbon03.html
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 12 Fév - 10:20

Extraits de biographies

Son grand amour : Louise d'Esparbès de Lussan
le Comte d'Artois - Charles X 4z3x0yd
Madame de Polastron
"Dans sa jeunesse princière, Artois était un grand amateur de jolies femmes et peu lui résistaient. À un certain moment il s’attacha durablement à madame de Polastron, née Louise d'Esparbès de Lussan, qui était l' épouse de Denis de Polastron (°1758 - †1821), demi-frère de Yolande de Polastron. Cette liaison ne donna aucune descendance au comte d’Artois.
Louise d'Esparbès de Lussan devenue par son mariage Madame de Polastron se trouva donc être la belle-sœur de Yolande de Polastron, comtesse de Polignac, gouvernante des Enfants de France, amie de la reine Marie-Antoinette. Ami de cette dernière, le comte d' Artois se rendit comme elle impopulaire par ses dépenses inconsidérées et le public leur attribuait une liaison, à tort sans doute.
Denis de Polastron, le mari de Louise, embrassa la carrière militaire et combattit lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique durant laquelle il fut nommé Colonel dans le régiment de La Fayette. Il mourut à l'âge de 63 ans en 1821.
Louise d'Esparbès de Lussan mourut précocement de la tuberculose en 1804 à l'âge de 39 ans. Le comte d'Artois eut beaucoup de chagrin et fut très affligé par cette disparition, car il en avait été réellement amoureux. On peut même dire que Louise a été l'un des grands amours de sa vie, sinon le seul qui ait eu une véritable importance. Il fut tellement marqué par ce deuil qui le frappait durement au cœur de sa vie intime qu'il décida de prononcer un vœu de chasteté perpétuelle et de renforcer ses convictions religieuses au point de devenir un véritable dévot. Sa vie privée devint entièrement irréprochable. Peu de temps après, il se rapprocha du courant Ultramontain de l'Église catholique de France dont il soutint avec enthousiasme l'influence.
"

Le retour des lys en France : « Monsieur » le Comte d’Artois
"En 1814, il fut nommé lieutenant-général du royaume, il pénétra en Franche-Comté, à la suite des alliés, et fit son entrée à Paris le 12 avril. Au premier moment, il sut se concilier les esprits par l'aménité de ses manières; mais il se perdit bientôt dans l'opinion en signant, avec un empressement que condamna Louis XVIII même, un traité qui enlevait à la France toutes les places conquises depuis 1792. Après le 2ème retour de Louis XVIII, il se tint éloigné des affaires et employa tout son temps soit à la chasse qui était pour lui une passion, soit à des pratiques religieuses."
le Comte d'Artois - Charles X 68i9isi
"Cependant, malgré les apparences, il restait secrètement actif dans la sphère politique et il était en réalité le chef occulte du parti ultra-royaliste. Bien des royalistes ignoraient cependant que Charles X était franc-maçon. Il n'était pas très actif dans les loges mais refusait de réprouver les anticléricaux.
Ayant défait les armées impériales, les Alliés remettent sur le trône de France les Bourbons émigrés : Louis XVIII puis, à sa mort en 1824, Charles X, tous deux frères de Louis XVI, sont les rois de la monarchie restaurée. Ils multiplient les cérémonies funèbres et expiatoires en souvenir du roi guillotiné ou d’autres victimes de la Révolution, et invitent le peuple français au repentir doloriste. Louis XVIII fait transférer à Saint-Denis les restes du roi et de la reine, retrouvés au cimetière de la Madeleine ; le 21 janvier, date anniversaire du régicide, estdéclaré jour de deuil national. Charles X – sacré à Reims conformément à la tradition d’Ancien Régime – fait ériger un monument à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde, où avait eu lieu l’exécution.

Depuis 1814, le comte d’Artois, futur Charles X, était considéré comme le chef du parti ultra, hostile à la Charte et aux principes libéraux, désireux de revenir à la monarchie absolutiste renversée par la Révolution. Aussi l’opposition libérale fut-elle complètement désarmée lorsqu’on apprit à la mort de Louis XVIII le 16 septembre 1824 que le nouveau souverain, établi au château de Saint-Cloud, avait assuré aux délégations des corps constitués qu’il recevait sa volonté de maintenir la Charte et donc les principes constitutionnels établis en 1814. Il semblait ainsi prôner l’union des partis et se placer en dehors des luttes politiques quotidiennes. Il en allait de même au sein de la famille royale : il donna le titre d’altesse royale au duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, fils du régicide Philippe-Egalité dont les opinions libérales étaient connues et comme tel doublement mis à l’écart dans la cour de Louis XVIII. Aussi l’entrée du monarque dans Paris, le 27 septembre 1824, fut-elle encore plus réussie que celle, triomphale, de 1814, au moment du rétablissement de la monarchie. Il devait cependant en aller différemment quelques mois plus tard, après le sacre, la politique menée par Charles X s’étant affirmée comme nettement réactionnaire.
"
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Entrée de Charles X dans Paris par la barrière de la Villette
Charles X : Le dernier Roi de France et de Navarre
"A la mort de Louis XVIII le 16 septembre 1824, son frère, le comte d’Artois, accède au trône sous le nom de Charles X. N’ayant renoncé à aucune des traditions monarchiques de l’Ancien Régime, il se fait sacrer à Reims en 1825. Il souhaite signifier avec éclat la continuité entre la Restauration et l’ancienne monarchie. A son retour, le roi prit symboliquement possession de sa capitale, y entrant solennellement pour se rendre, dans un parcours volontairement étendu, d’abord à Notre-Dame, puis aux Tuileries. Le contraste fut à l’époque remarqué entre la froideur manifestée par le peuple de Paris et l’enthousiasme qui avait accompagné l’entrée des Bourbons restaurés dans la capitale, en mars 1814 et même son accession au trône un an plus tôt."
le Comte d'Artois - Charles X 4qn2e6x
Sacre de Charles X

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Charles X en costume de sacre
"Il débuta cependant par quelques mesures libérales et abolit la censure des journaux, mais il ne tarda pas à se jeter dans les bras des ultra-royalistes, dont Jean-Baptiste de Villèle était le chef, et s'aliéna l'opinion par la loi du sacrilège, la concession d'un milliard d'indemnité aux émigrés (La chambre avait voté une loi en faveur des émigrés spoliés pendant la Révolution. Ainsi, une somme légèrement inférieure à un milliard de Francs devait être partagées entre cinquante milles nobles en l’espace de cinq ans. Toutefois, cette loi permettait aussi de régler définitivement le problème des biens nationaux. Leur possession par l'Etat était de fait entérinée. Mais l’attribution d’une telle somme à une minorité restait révoltante aux yeux de la majorité de la population. Charles X et les Ultras, forts d’une période de grâce qui a suivi le sacre du roi, ne furent toutefois pas décidés à faire plus de compromis. Leur notoriété allait alors chuter), le licenciement de la garde nationale, le rétablissement de la censure (1825-1827). Son règne fut marqué par la domination des « ultras », la frange revancharde des royalistes, opposée à la Charte de 1814. Les élections au suffrage censitaire donnèrent cependant à nouveau une large majorité aux Ultras. Les Libéraux furent réduits au nombre de 19 sur 430 députés. Cette nouvelle domination écrasante des royalistes fut surnommée « la chambre retrouvée » en référence à la chambre de 1815 connue sous le nom de « Chambre introuvable » selon une expression de Louis XVIII.
Son catholicisme dévot indisposa le peuple de Paris, volontiers anticlérical voire anti-catholique ; comme à l’enterrement de Louis XVIII il était habillé de violet, couleur de deuil des rois de France, le bruit courut qu’il était évêque, des caricatures le montrèrent en train de célébrer la messe devant les membres de sa famille et la chose était généralement admise dans l'opinion. Encore une fois, bien des anticléricaux ignoraient qu'il était parallèlement franc-maçon.
En 1827, face à la nouvelle situation politique qui ne lui est plus aussi favorable, Charles X approuve la démission de Villèle et appelle un modéré au gouvernement : le vicomte de Martignac. Faute de la comprendre lui-même, comme s’était efforcé de le faire Louis XVIII, le roi laisse son nouveau ministre tenter la réconciliation entre la royauté et la nation. Mais la rupture est consommée entre Libéraux et Ultras et les positions sont plus radicales. Durant un an et demi, Martignac sera pris en tenaille entre des Royalistes qui le jugent trop libéral et des Libéraux qui l’estiment trop royaliste. Quant au soutien de Charles X, il sera inexistant. Parmi ses mesures, Martignac parviendra à établir un retour aux dispositions de 1819 concernant la liberté de la presse.

Pour calmer les mécontents, il forma en janvier 1828 un ministère modéré, présidé par de Martignac. Ce ministère réparateur avait déjà réussi à ramener les esprits, lorsqu'il fut brusquement congédié et remplacé, le 8 août 1829, par le ministère de Jules de Polignac, qui fit renaître toutes les défiances. En effet, peu de mois après, et malgré le respectueux avertissement donné par l'adresse des 221 députés, parurent les « ordonnances de Saint-Cloud » qui dissolvaient les chambres, convoquaient les collèges électoraux en changeant de mode d'élection, et suspendaient la liberté de la presse (25 juillet 1830). Devant le développement de l'opposition libérale, Charles X tentait de rétablir son autorité. Ce « coup d’état » de Charles X faisait oublier d’un seul coup les grands évènements de son règne… outre la girafe ; la première qui foula le sol français, il œuvre pour l’indépendance de la Grèce et lança les bases territoriales de la colonisation en Afrique du Nord par la prise d’Alger.
Par ses Ordonnances, il détruit tout le travail de monarchie constitutionnelle de son prédécesseur. Au lieu de choisir la modération prônée par la duchesse d'Angoulême qui n'a, que trop tard, compris ses erreurs, Charles X met le feu aux poudres et fait vaciller sa couronne.
"
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Lit de Charles X au Palais des Tuileries
"Charles X a toujours choisi le plaisir, la facilité. Il choisit d'abdiquer, même s'il sait pertinemment que la loi salique, partie intégrante de sa chère monarchie absolue, le lui interdit. Il choisit même, autre point strictement interdit, son héritier: ce sera son petit fils, le duc de Bordeaux, rendu très populaire par d'abondantes campagnes de propagande. Le duc d'Angoulême, qu'un autre caractère aurait maintenu sur le trône, accepte sa triste position: il abdique à son tour.
Leur résolution fut annoncée dans une lettre de Charles X au duc d'Orléans :
« Mon cousin,
Je suis trop profondément pénétré des maux qui affligent et qui pourrait menacer mes peuples pour n'avoir pas cherché un moyen de les prévenir. J'ai donc pris la résolution d'abdiquer la couronne en faveur de mon petit-fils le duc de Bordeaux.
Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu.
Vous aurez, en votre qualité de lieutenant général du royaume, à faire proclamer l'avènement de Henri V à la couronne. Vous prendrez d'ailleurs toutes les mesures qui vous concernent pour régler les formes du nouveau gouvernement pendant la minorité du nouveau roi...
Vous communiquerez mes intentions au corps diplomatique et vous me ferez connaître le plus tôt possible la proclamation par laquelle mon petit-fils sera reconnu sous le nom de Henri V. »
Malgré l'abdication, le duc d'Orléans prit le pouvoir sous le nom de « Louis-Philippe Ier ». Le 3 août, en effet, devant les Chambres réunies, il annonça bien l'abdication de Charles X, contresignée par le dauphin, mais ne mentionna pas qu'elle était effectuée en faveur du duc de Bordeaux. Par ailleurs, Charles X -déjà en exil- interdit à la duchesse de Berry, la mère du duc de Bordeaux, d'amener son fils à Paris. Charles X embarqua à Cherbourg pour l'exil, sans laisser de consigne à ses fidèles. Ce fut alors le début de la monarchie de Juillet. En exil, Charles X portait le titre de courtoisie de « comte de Ponthieu ».
Le roi déchu se retira d'abord au palais de Holyrood, en Écosse. Grâce à ses bonnes relations avec les Habsbourg, il s'installe au Château de Prague. Il y reçoit des visites de Chateaubriand. Il doit fuir une épidémie de choléra et part enfin à Goritz.
"
La Mort en exil
"L'ancien roi de France, en exil depuis son abdication le 2 août 1830, meurt du choléra dans le monastère de Gorizia en Slovénie le 6 novembre 1836. Sa dépouille n'a jamais été transférée dans la crypte des Bourbons de la basilique Saint-Denis mais dans celle que l’on appelle le Saint Denis de l’Exil. Il repose à Kostanjevica, sanctuaire ancien, centre de pelerinage, riche d’une histoire variée
et de trésors précieux hérités du passé.
Pour les habitants des deux côtés de la frontiere,
c’est une oasis verte, toute de paix et de spiritualité. Dans le tombeau reposent les derniers membres de la famille royale française des Bourbons. Exilés par la révolution de 1830, ils trouvèrent un refuge éternel en ces lieux.
"

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_X_de_France
http://madameroyale.free.fr/
http://www.linternaute.com/histoire/motcle/2368/a/1/1/charles_x.shtml
http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Victor%20Hugo/Notes/Charles_X.htm
http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article143
http://www.histoire-image.org/histoire/Charles%20X/Charles%20X.html
http://souverainsdefrance.free.fr/gallery-23817183.htm
http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/2006/06/13/index.html
http://www.astrotheme.fr/portraits/PTwDAjeDn2gd.htm
http://mapage.noos.fr/aden-osteo/Bourbon03.html
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 20 Mai - 19:31

Selon Lafont d'Aussonne, le Comte d'Artois était celui que toute la Cour semblait environner de sa prédilection.Une taille élevée et bien prise, une tête élégante et bien ordonnée, la physionomie la plus heureuse, un regard de bienveillance et de candeur qui ne lui ôtait rien de sa dignité. De l'enjouement , des grâces, une sincérité à toute épreuve, un esprit naturel et sans fard, la plus tendre humanité dans le cœur et dans les paroles, faisaient adorer ce Prince : et à Versailles, ainsi que dans tout Paris, son amitié pour le Roi son frère était citée comme un modèle des amitiés.

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 20 Mai - 19:57

Quel tombeur cet Artois  le Comte d'Artois - Charles X 914132

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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 20 Mai - 20:36

Décidément, il serait intéressant de voir la date de publication de cet ouvrage !  

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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 20 Mai - 21:12

Il a été publié en 1824 Wink

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 20 Mai - 21:14

Ceci explique cela.   Wink

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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMar 20 Mai - 21:16

C'est donc pour ça!  le Comte d'Artois - Charles X 914132
C'est l'année ou Charles X succéda à Louis XVIII non?  le Comte d'Artois - Charles X 244157

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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMer 21 Mai - 18:48

Sur Charles X, intéressantes et faciles à se procurer sont les biographies écrites par Georges Bordonove aux éditions Pygmalion et par André Castelot.


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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeMer 21 Mai - 18:52

Ah Charles X est pour moi à l'inverse de Louis XVIII : j'apprécie beaucoup le Comte d'Artois mais j'ai du mal avec ce Charles X qui a fait tant d'erreurs grossières...alors que je respecte bien plus le Roi Louis XVIII que le Comte de Provence le Comte d'Artois - Charles X 244157

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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeJeu 22 Mai - 19:14

C'est vrai que Charles X a commis des erreurs sans lesquelles nous serions peut-être toujours en monarchie aujourd'hui, dans la lignée politique instaurée par Louis XVIII. Je lui préfère donc largement Louis XVIII, c'est certain, puisque la Charte est pour moi une référence. Mais même si j'en veux à Charles X de s'en être éloigné, je ne peux m'empêcher de penser que l'étude de son règne devrait appeler à plus de compréhension de notre part, plutôt qu' à une condamnation sans nuance.


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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeJeu 22 Mai - 19:19

Oui le Comte d'Artois me faisant bien marrer quand il était jeune, je pense que je serai amené à lire une de ses biographies Very Happy

Disons que les biographies sur la Duchesse d'Angoulème montrent que même elle trouvait la politique intérieure de Charles X trop dangeureuse et risquée.
Elle lui aurait déconseillé d eprendre Polignac comme ministre mais il ne l'a pas écoutée...

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MessageSujet: LES PARENTS   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 30 Aoû - 17:45

EDT a écrit:
C'est vrai, la plupart des membres de la famille, sauf peut-être Charles X, souffrirent de bonhommie!



Je ne suis pas d'accord avec vous EDT, mais alors pas du tout!
Charles X, d'abord Comte d'Artois était un peu fat, un peu vain, moyennement intelligent (en tout cas pour l'intelligence politique), cul-béni à la fin de sa vie, mais c'était quelqu'un de franc, de droit. Il était généreux et très capable d'amour et d'amitié.
En amour, il a commencé par être affolé par tous les cotillons et prompt à sauter sur tout ce qui bouge ... jusqu'à ce qu'il s'éprenne de Louise de Polastron qui a été le seul amour de sa vie, jusqu'au tombeau (comme a dit Lamartine).
En amitié, il était l'alter ego du Vaudreuil de Mme de Polignac et je placerais ici une petite citation que je trouve magnifique: Pendant l'exil, la débâcle de l'armée des Princes, quand tout naufrage, il gronde Vaudreuil de lui avoir caché tirer le diable par la queue et lui dit:
" Mon ami, tant que j'aurai un morceau de pain, la moitié est à toi ! "
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 30 Aoû - 20:49

Je dois avouer que je partage votre sympathie pour Artois. Encore un personnage maltraité par la calomnie.

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MessageSujet: SES PARENTS   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 30 Aoû - 20:57

à un point inimaginable !
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 30 Aoû - 21:09

Je n'ai lu qu'une biographie de lui, et un ouvrage sur Louise de Polastron. Aussi, si l'un d'entre vous a envie ne m'en apprendre davantage sur le comte d'Artois, je suis preneuse ! Very Happy

Il y a déjà un sujet ouvert sur lui dans les relations amicales de Marie Antoinette.

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MessageSujet: ses parents   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 30 Aoû - 21:26

pimprenelle a écrit:
Je n'ai lu qu'une biographie de lui, et un ouvrage sur Louise de Polastron. Aussi, si l'un d'entre vous a envie ne m'en apprendre davantage sur le comte d'Artois, je suis preneuse ! Very Happy

Il y a déjà un sujet ouvert sur lui dans les relations amicales de Marie Antoinette.



La biographie de Yolande ! puisque les Polignac en exil étaient au coeur de la contre-révolution à l'étranger, dans la mouvance du comte d'Artois !!!
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeSam 30 Aoû - 23:50

pimprenelle a écrit:
Aussi, si l'un d'entre vous a envie ne m'en apprendre davantage sur le comte d'Artois, je suis preneuse ! Very Happy


Si cela ne t'ennuie pas d'attendre un peu, Pimprenelle, je ferai peut-être un de ces jours un petit exposé, car il se trouve que je suis justement en train de me pencher sur son règne en ce moment.

Charles X a été le vaincu de 1830, donc forcément on le charge, et le malheureux se retrouve sans rien pour lui. Il a d'ailleurs été encore plus gâté que Louis XVI de ce point de vue-là ! J'ajouterais qu'il était tout de même aimé du peuple de la province et des campagnes.


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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeDim 31 Aoû - 8:54

Merci pour vos renseignements à tous deux ! Very Happy Cher Petit Normand, je me réjouis déjà ! Te lire est toujours passionnant ! Very Happy

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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeDim 31 Aoû - 10:28

Merci...j'attends avec impatience....personnage méconnu.
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MessageSujet: les parents   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeDim 31 Aoû - 10:56

pimprenelle a écrit:
Merci pour vos renseignements à tous deux ! Very Happy Cher Petit Normand, je me réjouis déjà ! Te lire est toujours passionnant ! Very Happy



Oh, oui !!! Je trouve aussi !
Pour en revenir à Charles X ( qui fait partie de mes petits chouchous ) , avec sa destitution et son dernier exil, on boucle la boucle Polignac puisque c'est Jules (junior) (troisième enfant de Yolande) qui fait promulguer les ordonnances de Saint-Cloud, le 25 juillet 1830,
- sur l'autorisation préalable de la Presse
- sur la dissolution de la Chambre
- sur le vote censitaire.

Les "Trois Glorieuses" , 27, 28, et 29 juillet , l'insurrection parisienne balaye la monarchie de droit divin !
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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitimeDim 31 Aoû - 11:41

On a dit beaucoup de mal de Polignac comme ministre, aussi. Est-ce injuste également ?

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MessageSujet: Re: le Comte d'Artois - Charles X   le Comte d'Artois - Charles X Icon_minitime

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