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| Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Dim 16 Déc - 23:50 | |
| - Citation :
- Seule au monde et abandonnée de tous, elle ne penserait pas un seul instant au "plus aimé des hommes" ? Elle ne voudrait pas se jeter dans ses bras ? Elle dit pourtant : "Tout me conduit à toi".
On est en plein dans le film d'Hollywood de 1938, là ! Bien à vous. |
| | | Invité Invité
| Sujet: X Lun 17 Déc - 9:43 | |
| Elle est veuve. L'exécution du roi a donné la pleine mesure de la folie destructrice révolutionnaire et fait table rase du passé . C'est l'horreur totale. En premier lieu, oui oui, Pim, tu as tout à fait raison : Marie-Antoinette envisage le devenir de ses enfants avant que de penser à elle-même . C'est toujours son fonctionnement, celui d'une mère aimante que nous avons vue refuser de s'évader de sa prison sans eux . Quand elle entend les tambours, elle tombe à genoux devant son fils pour saluer Louis XVII. Soit . J'évacue complètement l'idée de mariage qui me semble une folle extrapolation, en tout cas dans cet instant de récent veuvage . Soit . Mais, alors que Marie-Antoinette croit toucher le fond, c'est encore la pensée de Fersen la seule lueur dans ces ténèbres . Ce n'est pas tant, me semble-t-il, qu'elle espère encore de lui le salut. Je dirais plutôt que le jamais n'a été plus vrai exprime, au pied de la lettre, incontestablement, un paroxysme de son sentiment ( quel qu'il soit ) pour Fersen . Elle a, plus que jamais, besoin de sa tendresse. C'est un élan vibrant, bouleversant .
Bon, je m'arrête là, prudemment . Mais, mon ami se fait agonir parce qu'il a l'outrecuidance d'aller plus loin, d'envisager plus encore . Est-il insensé pour autant ? Je cite à nouveau Simone Bertière, référence absolue du Boudoir ( peut-être bien un tantinet écornée, depuis nos papotages derniers ) :
La devise portait Tutto a te mi guida . Hélas, le morceau de carte où elle avait imprimé son cachet était vierge, la chaleur avait tout effacé . Restait le message " Tout me conduit vers toi " ( que je comprends comme lui : tout conduit Marie-Antoinette vers Fersen ) plus vrai que jamais . La mort de Louis XVI a libéré Marie-Antoinette légalement, son testament l'a libérée moralement . ( !!!!! ) A cette date où elle ne désespère pas d'échapper aux griffes de la Révolution, ose-t-elle rêver, pour la première fois, à un avenir aux côtés de Fersen, comme l'impératrice Marie-Louise en aura un auprès de Neipperg ? ( plus Bombelles ) Est-ce au contraire, pour le cas où elle ne le reverrait pas, la promesse que son âme volera vers lui ? Pourquoi pas aussi, un élan simple et spontané vers l'homme aimé ? Chaque lecteur est libre de choisir . Mais pour Fersen, les circonstances se chargèrent de le faire : quand il lui parvint au début de l'année suivante, le message ne pouvait être qu'un adieu, Marie-Antoinette était morte . |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: x Lun 17 Déc - 11:13 | |
| Oui, je sais, Simone Bertière envisage que Marie Antoinette ait pu songé à épouser Fersen. Que veux-tu ? Nul n'est parfait, pas même cette si fine Simone... car, là, elle commet à mon avis un grave contresens. En effet, tout, dans le comportement de Marie Antoinette, montre qu'elle ressent très profondément son veuvage. Il est même attesté qu'elle sombrera dans un état de dépression dont il sera très pénible de la faire sortir. De plus, elle a eu l'exemple de sa mère, à laquelle elle se réfère si souvent dans les moments difficiles, sa mère qui n'a plus quitté ses vêtements noirs. Enfin, Marie Antoinette survit au roi de France, une situation tout à fait inédite. Un roi, son mari, vient d'être exécuté comme un criminel par son peuple. Elle, sa reine, elle est toujours là, par un miracle ou un mauvais coup du destin, je ne sais ce qui l'emporte en elle, qui a si souvent fait état de son sentiment de porter malheur. Alors, excuse-moi si je ne la vois pas s'offrir tout entière à l'amour de son beau Fersen, à qui, une fois libérée des attaches du mariage, elle pourra enfin pleinement appartenir. Ce sentiment serait en contradiction totale avec l'ensemble de son comportement. N'oublions pas qu'elle trouvait impossible de défaire ce qui avait été uni dans le ciel. Le roi est mort, la reine reste debout pour honorer sa mémoire. Fersen, lui, il est appelé à jouer son rôle, toujours le même... mais dans lequel il se débrouille si mal, avouons-le... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
Dernière édition par pimprenelle le Dim 10 Jan - 14:26, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 11:29 | |
| - pimprenelle a écrit:
En effet, tout, dans le comportement de Marie Antoinette, montre qu'elle ressent très profondément son veuvage. Il est même attesté qu'elle sombrera dans un état de dépression dont il sera très pénible de la faire sortir. De plus, elle a eu l'exemple de sa mère, à laquelle elle se réfère si souvent dans les moments difficiles, sa mère qui n'a plus quitté ses vêtements noirs. Sans doute, sans doute ! Mais la différence entre Marie-Antoinette et sa mère, c'est que notre reine n'a même pas survécu un an à son mari . Quoi de plus naturel que de sombrer dans un état dépressif pendant les premiers mois d'un veuvage particulièrement dramatique ? Comment, dans un premier temps, aurait-elle pu réagir autrement ? Mais il n'y a pas eu de second temps . Elle a été exécutée à son tour . Nul d'entre nous ne pourrait dire comment, par la suite, si Marie-Antoinette avait vécu, elle aurait reconstruit sa vie . |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 12:10 | |
| MADAME ROYALE raconte dans ses mémoires qu'après la mort du ROI, MARIE ANTOINETTE a fait une dépression comprenant l'attachement qu'elle avait envers son époux et la tendresse de celui-ci !!! Elle prend le deuil, mais reste droite étant la Mère du ROI LOUIS XVII - elle est proche de son fils et de sa fille !!!!! sincèrement je ne crois pas que ses pensées folâtraient vers une libération avec ses enfants et un mariage avec AXEL !!!!! Cela étaient surtout de survivre et chaque jour était un jour de vie de plus !!!!! Du côté d'AXEL, il faut noter qu'il n'a pas tenté de revenir à PARIS rejoindre JARJAYES, TOULAN et autres conspirateurs pour faire évader le reste de la famille royale !!!!! GUSTAVE III est mort, MERCY a tourné la page , l'AUTRICHE ne porte aucun intérêt sur les démarches faites pour sauver les trois femmes et le garçon enfermés au TEMPLE, ni pendant la période de LA CONCIERGERIE. Après le 16 Octobre il ne s'occupera plus de rien !!!!! abandonnant les prisonniers à leur destinée !!!! et on prétend que LOUIS XVII était son fils !!!!!!!! Arrêtons de couper la perruque en quatre et passons à des sujets plus intéressants MARIE ANTOINETTE |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 12:21 | |
| - MARIE ANTOINETTE a écrit:
- Arrêtons de couper la perruque en quatre et passons à des sujets plus intéressants
Le sujet Fersen est d'autant plus intéressant qu'il demeure insoluble . Impossible de l'écarter négligemment d'un revers d'éventail ! |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 13:12 | |
| - Citation :
- Simone Bertière, référence absolue du Boudoir ( peut-être bien un tantinet écornée, depuis nos papotages derniers ) :
La devise portait Tutto a te mi guida . Hélas, le morceau de carte où elle avait imprimé son cachet était vierge, la chaleur avait tout effacé . Restait le message " Tout me conduit vers toi " ( que je comprends comme lui : tout conduit Marie-Antoinette vers Fersen ) plus vrai que jamais . La mort de Louis XVI a libéré Marie-Antoinette légalement, son testament l'a libérée moralement . ( !!!!! ) A cette date où elle ne désespère pas d'échapper aux griffes de la Révolution, ose-t-elle rêver, pour la première fois, à un avenir aux côtés de Fersen, comme l'impératrice Marie-Louise en aura un auprès de Neipperg ? ( plus Bombelles ) Est-ce au contraire, pour le cas où elle ne le reverrait pas, la promesse que son âme volera vers lui ? Pourquoi pas aussi, un élan simple et spontané vers l'homme aimé ? Chaque lecteur est libre de choisir . Mais pour Fersen, les circonstances se chargèrent de le faire : quand il lui parvint au début de l'année suivante, le message ne pouvait être qu'un adieu, Marie-Antoinette était morte . Cette Simone Bertière est d'un "cynisme confondant" ! Merci d'avoir rappelé ce passage! Simone Bertière traduit parfaitement ma pensée. |
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| | | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 14:22 | |
| - Citation :
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- Citation :
- En effet, tout, dans le comportement de Marie Antoinette, montre qu'elle ressent très profondément son veuvage. Il est même attesté qu'elle sombrera dans un état de dépression dont il sera très pénible de la faire sortir. De plus, elle a eu l'exemple de sa mère, à laquelle elle se réfère si souvent dans les moments difficiles, sa mère qui n'a plus quitté ses vêtements noirs.
Sans doute, sans doute ! Mais la différence entre Marie-Antoinette et sa mère, c'est que notre reine n'a même pas survécu un an à son mari . Quoi de plus naturel que de sombrer dans un état dépressif pendant les premiers mois d'un veuvage particulièrement dramatique ? Comment, dans un premier temps, aurait-elle pu réagir autrement ? Mais il n'y a pas eu de second temps . Elle a été exécutée à son tour . Nul d'entre nous ne pourrait dire comment, par la suite, si Marie-Antoinette avait vécu, elle aurait reconstruit sa vie . Comme tu dis, nul ne sait. Mais rien dans son comportement ne permet d'imaginer qu'elle se serait remariée. Elle est digne, elle est noble, elle se présente clairement comme la veuve de Louis XVI et la mère du dauphin. J'avoue que je ne la vois pas quitter de sitôt cette posture. - Citation :
- MARIE ANTOINETTE a écrit:
- Arrêtons de couper la perruque en quatre et passons à des sujets plus intéressants
Le sujet Fersen est d'autant plus intéressant qu'il demeure insoluble . Impossible de l'écarter négligemment d'un revers d'éventail ! Insoluble ? Qy'y a-t-il d'insoluble dans cette triste histoire, excepté les petites cachotteries et les écrans de fumée dont Fersen aimait à entourer sa vie ? _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 14:23 | |
| - pimprenelle a écrit:
Comme tu dis, nul ne sait. Mais rien dans son comportement ne permet d'imaginer qu'elle se serait remariée. Elle est digne, elle est noble, elle se présente clairement comme la veuve de Louis XVI et la mère du dauphin. Elle n'a nul besoin de se présenter comme, elle est, de fait, la veuve de Louis XVI et, non pas la mère du dauphin mais de Louis XVII. Elle n'a pas à jouer la noblesse et la dignité : c'est sa nature profonde . |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 14:27 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Simone Bertière, référence absolue du Boudoir ( peut-être bien un tantinet écornée, depuis nos papotages derniers ) :
La devise portait Tutto a te mi guida . Hélas, le morceau de carte où elle avait imprimé son cachet était vierge, la chaleur avait tout effacé . Restait le message " Tout me conduit vers toi " ( que je comprends comme lui : tout conduit Marie-Antoinette vers Fersen ) plus vrai que jamais . La mort de Louis XVI a libéré Marie-Antoinette légalement, son testament l'a libérée moralement . ( !!!!! ) A cette date où elle ne désespère pas d'échapper aux griffes de la Révolution, ose-t-elle rêver, pour la première fois, à un avenir aux côtés de Fersen, comme l'impératrice Marie-Louise en aura un auprès de Neipperg ? ( plus Bombelles ) Est-ce au contraire, pour le cas où elle ne le reverrait pas, la promesse que son âme volera vers lui ? Pourquoi pas aussi, un élan simple et spontané vers l'homme aimé ? Chaque lecteur est libre de choisir . Mais pour Fersen, les circonstances se chargèrent de le faire : quand il lui parvint au début de l'année suivante, le message ne pouvait être qu'un adieu, Marie-Antoinette était morte . Cette Simone Bertière est d'un "cynisme confondant" ! Merci d'avoir rappelé ce passage! Simone Bertière traduit parfaitement ma pensée. En tout cas, Madame Bertière n'ose pas aller jusqu'à prétendre que Marie Antoinette fait remarquer à Fersen qu'elle est célibataire. Tiens, en parlant de cynisme... Cette biographe fait-elle un détour par la maison des Craufurd, en cette Saint Valentin 1792 ? Je ne me souviens plus, il faudra que je me replonge dans ce passage... Un de ces jours, je vais m'amuser à recenser les biographes d'Antoinette qui prennent la peine de citer Madame Sullivan, comme ça, juste pour voir... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 14:30 | |
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 14:34 | |
| - Citation :
- pimprenelle a écrit:
- Comme tu dis, nul ne sait. Mais rien dans son comportement ne permet d'imaginer qu'elle se serait remariée. Elle est digne, elle est noble, elle se présente clairement comme la veuve de Louis XVI et la mère du dauphin.
Elle n'a nul besoin de se présenter comme, elle est, de fait, la veuve de Louis XVI et, non pas la mère du dauphin mais de Louis XVII. Elle n'a pas à jouer la noblesse et la dignité : c'est sa nature profonde . Elle se présente comme telle, parce qu'elle le choisit aussi. Elle pourrait plutôt se comporter comme vous vous plaisez à l'imaginer, en amoureuse transie qui n'attend plus que son beau comte. Ce qui lui arrive, elle le considère comme son destin, elle appelle ça "sa carrière", et entend bien le suivre jusqu'au bout. Elle aurait eu d'autres choix, comme celui de laisser tomber ses enfants ou son mari. Mais, non, jamais elle n'a voulu désunir sur terre ce qui avait été uni dans le ciel. Son essence Habsbourg, royale, le sang qui coule dans ses veines, elle les assume entièrement. Alors, oui, notre Marie Antoinette à nous a bien raison... les petites fersineries, en comparaison, ça ne pèse vraiment pas lourd... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 14:35 | |
| _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 21:28 | |
| - Citation :
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- Citation :
- C'est un message d'amour, qui n'a "jamais été plus vrai", à un moment où la reine est devenue célibataire.
La reine n'est pas devenue célibataire. Elle est veuve, à la suite de l'exécution de son mari, le roi de France, par son peuple. Son premier réflexe a été de commander des vêtements de deuil, qu'elle ne quittera plus. D'où sa phrase à ses enfants : "Vous c'est pour longtemps, moi c'est pour toujours." N'oublions pas qu'elle avait l'image de sa mère, son modèle. Surtout dans la situation dramatique où elle se retrouve alors. Sans savoir qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre et écourtera du coup fortement ce pour toujours, elle n'envisage pas autrement sa vie future qu'en deuil. Elle le décide clairement. Elle restera la veuve de Louis XVI, honteusement assassiné par ses sujets et son deuil montrera à tous et durant tout le temps qu'il lui reste à vivre, l'horrible crime dont son époux a été la victime. La mort de son mari fut pour elle un effroyable traumatisme. Je crois vraiment que si Marie-Antoinette avait pu être libérée, elle se serait parfaitement plongée dans le rôle d'une reine-mère régente, dévouée à son fils. Son fils avant tout... D'où mon rejet total de l'imaginer recevoir dans son lit un improbable amant avant le décès de Louis XVI : découverte, son fils n'aurait plus aucun droit au trône. Danger décuplé durant la Révolution ! Je veux bien à la limite l'imaginer prendre un amant discret, une fois veuve et en pleine possession de ses pouvoirs. Après tout ce qu'elle a vécu, elle y a bien droit. Mais discret... Et ce n'est pas dans sa nature.
Dernière édition par Reinette le Lun 17 Déc - 21:47, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 21:34 | |
| - pimprenelle a écrit:
- Oui, je sais, Simone Bertière envisage que Marie Antoinette ait pu songé à épouser Fersen. Que veux-tu ? Nul n'est parfait, pas même cette si fine Simone... car, là, elle commet à mon avis un grave contresens.
En effet, tout, dans le comportement de Marie Antoinette, montre qu'elle ressent très profondément son veuvage. Il est même attesté qu'elle sombrera dans un état de dépression dont il sera très pénible de la faire sortir. De plus, elle a eu l'exemple de sa mère, à laquelle elle se réfère si souvent dans les moments difficiles, sa mère qui n'a plus quitté ses vêtements noirs.
Enfin, Marie Antoinette survit au roi de France, une situation tout à fait inédite. Un roi, son mari, vient d'être exécuté comme un criminel par son peuple. Elle, sa reine, elle est toujours là, par un miracle ou un mauvais coup du destin, je ne sais ce qui l'emporte en elle, qui a si souvent fait état de son sentiment de porter malheur.
Alors, excuse-moi si je ne la vois pas s'offrir tout entière à l'amour de son beau Fersen, à qui, une fois libérée des attaches du mariage, elle pourra enfin pleinement appartenir. Ce sentiment serait en contradiction totale avec l'ensemble de son comportement. N'oublions pas qu'elle trouvait impossible de défaire ce qui avait été uni dans le ciel.
Le roi est mort, la reine reste debout pour honorer sa mémoire.
Fersen, lui, il est appelé à jouer son rôle, toujours le même... mais dans lequel il se débrouille si mal, avouons-le...
Exactement ce que j'ai écrit précédemment, avant de te lire. |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 21:39 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Comme tu dis, nul ne sait. Mais rien dans son comportement ne permet d'imaginer qu'elle se serait remariée. Elle est digne, elle est noble, elle se présente clairement comme la veuve de Louis XVI et la mère du dauphin.
Elle n'a nul besoin de se présenter comme, elle est, de fait, la veuve de Louis XVI et, non pas la mère du dauphin mais de Louis XVII. Elle n'a pas à jouer la noblesse et la dignité : c'est sa nature profonde . Néanmoins, je la vois plus se référer à des modèles telle sa mère, Anne d'Autriche, etc, de grandes souveraines veuves, que des fofolles comme Marie-Louise ou pire que tout la duchesse de Berry ! |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 21:45 | |
| - pimprenelle a écrit:
Tiens, en parlant de cynisme... Cette biographe fait-elle un détour par la maison des Craufurd, en cette Saint Valentin 1792 ? Je ne me souviens plus, il faudra que je me replonge dans ce passage... Un de ces jours, je vais m'amuser à recenser les biographes d'Antoinette qui prennent la peine de citer Madame Sullivan, comme ça, juste pour voir... Détails trop souvent occultés... On se demande pourquoi... Imaginez la réaction du grand public si on nous montrait au cinéma le beau chevalier servant prendre dans ses bras la pauvre reine aux abois, seule, désespérée (et en plus flanquée d'un époux neuneu... ), l'assurant de son amour et de sa fidélité puis sortir tranquillement du palais pour rejoindre sa maîtresse.
Dernière édition par Reinette le Lun 17 Déc - 21:49, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 22:52 | |
| - Reinette a écrit:
Après avoir épousé un petit nobliau cadet corse, jacobin et assassin de sang royal, la pauvre Marie-Louise se rattrapait grandement avec un Bombelles ! ...... à ceci près que Marie-Louise n'avait pas épousé Buonaparte, mais Napoléon Ier . Ce qui fait une sensible différence . |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 22:59 | |
| - Reinette a écrit:
Je veux bien à la limite l'imaginer prendre un amant discret, une fois veuve et en pleine possession de ses pouvoirs. Après tout ce qu'elle a vécu, elle y a bien droit. Mais discret... Et ce n'est pas dans sa nature. Te voici subitement bien permissive ! Tu veux bien que Marie-Antoinette se passe un caprice entre les biscoteaux d'un beau mâle, elle y a bien droit ( ), mais pas qu'elle aime ! Je crois rêver ! |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 23:04 | |
| - Reinette a écrit:
des fofolles comme Marie-Louise ou pire que tout la duchesse de Berry ! Et que dire de la foldingue Louise Marie Adélaïde de Bourbon, Mademoiselle d'Ivry, puis de Penthièvre », duchesse de Chartres puis d'Orléans et de son cul-terreux de Jacques-Marie Rouzet. Ces dames de très haut parage savaient s'encanailler à plaisir ! |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 23:07 | |
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| Sujet: Re: Tutto a te mi guida et les bagues de Fersen. Lun 17 Déc - 23:18 | |
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