l'affaire du collier

Charmante, exquise Olivia !!! Vous avez droit au Tabouret d'honneur !!!

diphildor a écrit:

Charmante, exquise Olivia !!! Vous avez droit au Tabouret d'honneur !!!

Décidément, ce soir c'est la grande distribution de bisous !

Des bisous virtuels, j'en envoie des tonnes ce soir à qui veut !

Je vois que vous tous n'appréciez pas trop que j'exprime les petits doutes qui subsistent dans mon esprit.....

Mais je crois encore à la libre expression.....n'en doutez pas, j'aime la Reine, mais peut-être pas exactement la même que certains d'entre vous.

Cette thèse de la reine regardant l'entrevue du cardinal cachée dans les bosquets est d'une ineptie totale !

Et je n'arrive pas à comprendre comment une historienne sérieuse comme Evelyne Lever ait pu y adhérer aussi facilement. Ce qui l'a d’ailleurs fait grandement baisser dans mon estime.

Que la Reine ait pu être légère quelquefois, nous le savons tous, mais l’imaginer participant à cette mascarade, non !

En 1785, la reine était mère de famille ! Elle n’était plus aussi frivole qu'autrefois et elle avait largement trouvé de quoi combler cet ennui que des historiens évoquent pour expliquer sa conduite légère dans les premières années du règne.
Et puis jamais Marie Antoinette n'aurait accepté de monter un coup pareil avec une fille de joie !

De plus, aurait-elle pu faire un truc pareil sans se faire découvrir dans ce véritable caravansérail qu’était Versailles ? Alors que pour les actes les plus simples de la vie quotidienne, elle était tout le temps entourée d'une foule de gens ?

Ce n'est tout simplement pas possible !

Tu résumes parfaitement ma pensée !

Marie Antoinette à Joseph II, le 22 août 1785.

Vous avez déjà su, mon cher frère, la catastrophe du cardinal de Rohan.
Je profite du courrier de M. de Vergennes pour vous en faire un petit abrégé.
Le cardinal est convenu d’avoir acheté en mon nom et de s’être servi d’une signature qu’il a crue la mienne, pour un collier de diamants de seize cent mille francs.
Il prétend avoir été trompé par une Mme Valois de la Mothe.
Cette intriguante du plus bas étage n’a nulle place ici et n’a jamais eu accès auprès de moi.
Elle est depuis deux jours dans le Bastille et, quoique, par son premier interrogatoire, elle convienne d’avoir eu beaucoup de relations avec le cardinal, elle nie fermement d’avoir eu aucune part au marché du collier.
Il est à observer, que les articles du marchés sont écrits de la main du cardinal. A côté de chacun, le mot « approuvé » de la même écriture qui a signé au bas « Marie Antoinette de France ».
On présume que la signature est de la dite Valois de la Mothe. On l’a comparée avec des lettres qui sont certainement de sa main.
On n’a pris nulle peine pour contrefaire mon écriture, car elle ne lui ressemble en rien, et je n’ai jamais signé « de France ».
C’est un étrange roman, aux yeux de tout ce pays-ci, que de vouloir supposer que j’ai pu donner une commission secrète au cardinal.

Tout avait été concerté entre le roi et moi.
Les ministres n’en ont rien su qu’au moment où le roi à fait venir le cardinal et l’a interrogé en présence du garde des Sceaux et du baron de Breteuil.
J’y étais aussi et j’ai été réellement touchée de la raison et de la fermeté que le roi a mises dans cette rude séance.
Dans le moment où le cardinal suppliait pour ne pas être arrêté, le roi a répondu qu’il ne pouvait y consentir ni comme roi, ni comme mari.
J’espère que cette affaire sera bientôt terminée, mais je ne sais encore si elle sera renvoyée au Parlement ou si le coupable et sa famille s’en rapporteront à la clémence du roi, mais dans tous les cas, je désire que cette horreur et tous ces détails soient bien éclaircis aux yeux de tout le monde.

Mes enfants sont à merveille. Mon fils aîné sera inoculé le 3 ou le 4.

Etc. etc.

Merci de faire parler  Marie Antoinette de toute cette affaire, on voit qu`elle n'y est pour rien.
Fleurdelys

Je n’ai pas lu le bouquin de Lever concernant L’affaire du collier ou il faudrait que je reprenne le début du sujet pour comprendre sa thèse et analyser ses arguments...

Eh bien voilà !  

Je me souviens cependant d’une interview, où elle laissait planer en effet quelques doutes sur une absolue innocence de la reine...

C'est bien déplaisant à lire ... Bien triste ... vraiment triste.

Dans une autre elle dit que Louis XVI et Marie-Antoinette ont eu deux enfants. Si elle ne sait pas compter jusqu'à quatre, nous pouvons être rassurée pour ses allégations concernant l'affaire du collier ou Fersen.

olivia a écrit:

Dans une autre elle dit que Louis XVI et Marie-Antoinette ont eu deux enfants. Si elle ne sait pas compter jusqu'à quatre, nous pouvons être rassurée pour ses allégations concernant l'affaire du collier ou Fersen.

N’en profite pas hein !!!

Tu constates néanmoins la crédibilité de ses dires.

J'y pense au fait. Par rapport à cette histoire de bosquet.

Si on tente d'imaginer Marie-Antoinette (c'est très difficile mais essayons ) tapie derrière son éventail à rire de ce crétin de cardinal, quel en aurait été le mobile ? Car si l'on veut se moquer de quelqu'un (et il y a une différence entre rire et être cruel, ce que Marie-Antoinette n'était pas, nous ne sommes pas dans Ridicule), il faut bien un moment que la pauvre victime le sache, histoire de savoir qu'elle a été jouée ! Comme dirait mon frère : "C'était une blague ! C'était une blague !" Sinon quel intérêt de la laisser dans l'ignorance de la mascarade ? Cela n'aurait rien d'amusant mais serait tout simplement de la pure méchanceté.

Donc si Marie-Antoinette avait demandé à ses complices (on se demande déjà par quels moyens ils auraient été si proches de la reine de France !) de jouer un tour au cardinal, il n'en aurait jamais rien su ?

Cela marche uniquement si cette supercherie avait un autre but : tromper le cardinal pour qu'il imagine avoir obtenu la faveur de la reine . Quel intérêt pour Marie-Antoinette ? Au contraire ! Si elle le détestait et voulait se moquer de lui, il n'y aurait aucune chance de lui faire gober ça ! Ce serait plutôt : "Monsieur le cardinal, vous m'ennuyez, je ne veux plus vous voir !" Avec la scène du bosquet, elle aurait tout fait pour le voir encore plus coller à ses basques !

Si Marie-Antoinette est moqueuse, elle est aussi franche. Là ce serait de la pure hypocrisie de sa part. Rien à voir une fois de plus avec Marie-Antoinette.

Ou alors, dernière solution : elle lui joue vraiment ce tour, avec des complices franchement douteux, dans l'espoir qu'il croit aux beaux discours de son amie Jeanne (quel est le degré de leur intimité ? ) pour qu'il devienne son intermédiaire dans l'achat de ce collier dont elle rêve tant depuis des années !
Heu... Y a comme un problème, non ?

olivia a écrit:

Heu... Y a comme un problème, non ?

En effet, je la vois mal demander le collier dont elle rêverait à celui dont elle veut se débarrasser. C'est se faire son obligé, se dont elle n'avait certainement pas envie !

Marie-Antoinette, biographie d'E. Lever .

Citation :

En effet, je la vois mal demander le collier dont elle rêverait à celui dont elle veut se débarrasser.

D'autant plus qu'Elle ne rêvait absolument pas de ce harnais en diamant...

Bien à vous.

Merci Majesté !

Merci pour les passages scannés...
Mais E. Lever est-elle plus démonstrative dans son Affaire du collier, parce qu’ici elle reste très vague, interrogative...

Aussi, lorsqu’elle dit que le document faussement signé et approuvé n’existe plus, il me semble qu’il est pourtant conservé aux Archives nationales non ?

Citation :

Merci pour les passages scannés...
Mais E. Lever est-elle plus démonstrative dans son Affaire du collier, parce qu’ici elle reste très vague, interrogative...

Elle reste aussi vague dans son Affaire du Collier, mais tu conviendras qu'elle ne saurait être affirmative : elle n'était pas là pour observer Marie-Antoinette embusquée dans la verdure !!!
Elle fait seulement la supposition,  mais la trouve  tout à fait plausible !!!

L'Affaire du Collier , E. Lever .

......  au sujet du récit,  par la Motte elle-même,  de la scène du Bosquet de Vénus :

........ la participation amusée de la Reine !!!!!!!

Et voici , toujours dans l'Affaire du Collier, ce qu'E. Lever avance comme argument choc ( ) :

Que c'est insupportable à lire !

"Si la reine la voyait, ce n'était que pour se distraire ; la "comtesse" devait servir ses caprices."
Bah voyons...


1/ Elle adorait Ligne comme ami et avait donc plaisir à lui jouer un tour.
2/ Madame de Simiane n'est pas une barboteuse des rues !