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| Fersen, un chevalier courtois ? 1 | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 12:28 | |
| - Citation :
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- Citation :
- C'est justement parce qu'il ne s'écarte pas du respect dû à Marie-Antoinette dans le reste de ses Mémoires, que j'ai sursauté en lisant ce passage .
Il semble suggérer une manière de petit baisodrôme royal !!! Vous êtes sûre qu'il y a un accent circonflexe à "baisodrôme"? Je crois qu'il n'y en a pas à "vélodrome", "aérodrome" et "hippodrome".
Bref, la reine cherchait constamment à se réfugier dans son intimité, il n'est pas si étonnant qu'elle ait voulu avoir une pièce secrète au château de Versailles, dont elle seule possédait la clé. Qu'y faisait-elle ?? Je doute qu'elle y ait aménagé un lupanar. Mais seule avec un homme tel que Fersen, elle aurait pu l'embrasser à l'abri des regards par exemple. Oui, je le crois aussi . Pour l'orthographe de " baisodrôme ", j'ai cherché sur Google, figurez-vous ! Et voici ce que j'ai trouvé : Scandale : Les JMJ sont un « baisodrôme géant » Témoignage choc : des filles nous racontent en vidéo les dessous de la Journée Mondiale de la Jeunesse (JMJ). Au menu : Alcool, rencontres et SEXE. Comme quoi, la religion n'est pas forcément synonyme de l'austérité !!! |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 12:33 | |
| Il faut se méfier de l'eau qui dort. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 13:04 | |
| - Citation :
- C'est justement parce qu'il ne s'écarte pas du respect dû à Marie-Antoinette dans le reste de ses Mémoires, que j'ai sursauté en lisant ce passage .
Il semble suggérer une manière de petit baisodrôme royal !!! Marie-Antoinette s'entourait de séducteurs patentés : Fersen, Ligne, Besenval... Plus jeune de Lauzun, Chartres... Et un de ses plus proches : le comte d'Artois. Je suis sûre qu'y entrait de la coquetterie : oui elle aimait être admirée pour sa beauté, en plus de son statut de reine. Sa mère n'était pas différente : tous ses ministres, conseillers se sont dévoués pour elle, avec certainement un petit côté amoureux de leur côté qu'elle savait très bien utilisée. Quand son mari est mort, ils se sont réunis afin de savoir qui d'entre eux pourraient remplacer l'empereur dans le coeur de l'impératrice. Evidemment, ils ont été bien attrapés. Elle savait les utiliser ! Et ses filles forcément étaient à bonne école. Une femme de ce rang ne peut avoir que des hommes agenouillés, prêts à se sacrifier pour leur reine. Nous ne sommes pas encore sortis du modèle chevaleresque. L'amour courtois n'a pas encore totalement disparu au XVIIIème siècle ! Ces seigneurs ont été élevés ainsi. Et les dames de haute condition savent qu'il s'agit de leur seul moyen d'obtenir le pouvoir. Un seigneur digne de ce nom se doit d'aimer sa reine, comme un être inaccessible, une idole, qui le manipule à ses fins. Cela en théorie, principe d'éducation de la noblesse. Voyez la grande galerie de souveraines entourée d'hommes dévoués : Marie Stuart, Elizabeth Ière, Anne d'Autriche et bien entendu Marie-Thérèse ! Et j'en passe ! Là, nous sommes au XVIIIème siècle, les moeurs changent. Avoir été éduqués de cette façon n'empêche pas l'évolution de la société. Ces hommes qui savent qu'ils doivent être soumis à leur reine ne peuvent s'empêcher de se dire " Et si plus..." : ce qu'explique très bien Ligne. Ces hommes collectionnent les bonnes fortunes : pourquoi ne pas avoir l'audace de placer la reine de France sur leur tableau de chasse ? Elle semble si accessible, elle ne peut se passer de leur présence, ils la font rire (et comme on dit...). Certains tentent leur chance : Lauzun est aussitôt indésirable à la cour. Ligne est plus subtil et se contente de ce qu'il a déjà. Ce qu'il avait déjà avec Marie-Thérèse et a aussi avec les soeurs de Marie-Antoinette. Il est doué notre Ligne ! D'autres ne cachent pas leur frustration : Besenval est certainement à classer dans cette catégorie. D'où une petite vengeance dans ses mémoires. " Pourquoi accorde-t-elle à d'autres ce qu'elle m'a toujours refusé ?". C'est limite si ce passage n'est pas ponctué d'un ignoble : " S...... !" Fersen très proche également, un des derniers fidèles, va après la mort de la reine limite péter un câble, il a tout perdu, sa vie est ratée... Pourquoi ne pas favoriser les rumeurs ? Cela satisfait son immense orgueil, sacrément bafoué à cause de la Révolution. Il devient célèbre. S'il avait vraiment aimer en toute pureté la reine, il aurait dû tout faire pour s'en cacher, clamer l'innocence de la reine, être chevaleresque jusqu'au bout . Pas arriver dans une cour européenne en sortant sa carte de visite "Amant de la feue reine de France". Car franchement c'est bien ce qu'il a fait. J'imagine la pauvre petite Madame Royale quand elle le rencontre à Vienne... Comment peut-on déclarer qu'on a aimé une femme, qu'elle a partagé cet amour et rencontrer sans vergogne une pauvre orpheline qui en plus de devoir se remettre de tous ses deuils, les horreurs vécus, doit maintenant avaler le fait que sa mère trompait son père adoré ? C'est honteux de la part de Fersen. Il aurait aimé correctement, je le répète, il aura détruit toute trace de ce qui aurait pu laisser penser que. Et surtout ce serait fait discret. Marie-Antoinette, à son insu, deviendra la Femme de son époque, l'être sur qui on plaque tous ses fantasmes sexuels. C'est encore un autre débat sur lequel on peut écrire des milliers de lignes, mais c'est très intéressant de connaître cet aspect. Un de ses premiers biographes, qui écrit sa vie dès 1797, le montre très bien, dès son arrivée en France. On n'accueille plus seulement la fille des Césars, la fille d'une des plus grandes dynasties d'Europe, la fille d'une des plus grandes souveraines. Non, c'est aussi une très jolie jeune fille, qui peu à peu deviendra une magnifique jeune femme. Ce n'est plus ce qu'elle représente, son statut qui est valorisé, désormais c'est sa vraie personne qu'on juge, en bien au début, en mal par la suite. Ce glissement de moeurs est très dangereux. Au début, personne n'en voit le danger, c'est même très agréable, Marie-Antoinette encore moins. C'est très satisfaisant d'être célébrée pour sa beauté. Son corps exposé, célébré sera ensuite jeté en pâtures et deviendra un objet sexuel? Ce sera dès lors un cauchemar sans fin pour Marie-Antoinette. On l'accusera des pires perversités, de multiplier les amants, d'aller jusqu'à l'inceste... Et encore aujourd'hui, rien n'a changé. Et c'est malheureux, mais je ne vois pas pourquoi Fersen serait l'exception. Il a pleinement participé à cette image déformée. |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 13:22 | |
| Autre chose qui plaide en l'innocence totale de Marie-Antoinette vis-à-vis de Fersen : aurait-elle pris le risque de recevoir un amant durant la Révolution ? Alors que tous les regards attendaient de sa part le moindre faux pas ? Qu'on attendait justement que cela : attraper la reine si décriée, à la réputation sulfureuse, en plein adultère ! Aux Tuileries, plus encore qu'à Versailles, elle n'était jamais seule ! Les gardes n'étaient pas là pour la protéger mais pour la surveiller ! Le séjour à Saint-Cloud ne change rien. Je ne sais plus si c'est madame de Tourzel qui raconte qu'un garde la suivait comme son sombre. Les révolutionnaires n'attendaient que ça ! Combien de fois, on lui a parlé de répudiation, de divorce ? Et pire que Versailles, désormais elle n'a confiance en personne, elle craint même ses femmes de chambre ! Et Marie-Antoinette aurait pris ce risque ? De quelle manière ? Non, il n'y a que la pure innocence qui peut lui faire recevoir Fersen, comme un ami et surtout comme un conseiller. Si elle avait été folle d'amour pour lui, elle aurait réussi à se contrôler, à ne pas se jeter dans ses bras, avec des geôliers qui auraient pu surgir à tout moment ? Je pense que Marie-Antoinette savait qu'elle n'avait rien à se reprocher. Et ce sentiment d'innocence ne peut être seulement celui d'une femme amoureuse qui se serait forcément trahie un moment ou un autre. C'est parce qu'elle sait qu'il n'y a rien. Et quelque part, cela l'amuse. Ah !Ils s'imaginent tous que je couche avec mon beau Suédois alors qu'en réalité il m'aide à m’échapper avec ma famille ! Et plus que tout, je ne peux concevoir Marie-Antoinette accepter que l'homme aimé ait des maîtresses. Non. D'autant quand elle souffre le martyre aux Tuileries et lui, tranquille dans les bras d'Eléonore. |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 13:51 | |
| - Reinette a écrit:
Fersen très proche également, un des derniers fidèles, va après la mort de la reine limite péter un câble, il a tout perdu, sa vie est ratée... Pourquoi ne pas favoriser les rumeurs ? Cela satisfait son immense orgueil, sacrément bafoué à cause de la Révolution. Il devient célèbre. S'il avait vraiment aimer en toute pureté la reine, il aurait dû tout faire pour s'en cacher, clamer l'innocence de la reine, être chevaleresque jusqu'au bout . Pas arriver dans une cour européenne en sortant sa carte de visite "Amant de la feue reine de France". Car franchement c'est bien ce qu'il a fait. J'imagine la pauvre petite Madame Royale quand elle le rencontre à Vienne... Comment peut-on déclarer qu'on a aimé une femme, qu'elle a partagé cet amour et rencontrer sans vergogne une pauvre orpheline qui en plus de devoir se remettre de tous ses deuils, les horreurs vécus, doit maintenant avaler le fait que sa mère trompait son père adoré ? C'est honteux de la part de Fersen. Il aurait aimé correctement, je le répète, il aura détruit toute trace de ce qui aurait pu laisser penser que. Et surtout ce serait fait discret. Enfin, Reinette ! Fersen ne s'est jamais auto-proclamé l'amant de Marie-Antoinette ! .... ou alors, cela m'aura échappé . On le disait dans son dos, ça oui . Tu dis qu'il va après la mort de la reine limite péter un câble, il a tout perdu, sa vie est ratée .... Et ce serait le même homme brisé de désespoir qui, dans la foulée, ne songerait qu'à se faire mousser en sortant sa carte de visite "Amant de la feue reine de France" ???!!! Franchement, tu crois cela possible ? Où l'as-tu lu ??? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 14:02 | |
| - Reinette a écrit:
- Autre chose qui plaide en l'innocence totale de Marie-Antoinette vis-à-vis de Fersen : aurait-elle pris le risque de recevoir un amant durant la Révolution ? Alors que tous les regards attendaient de sa part le moindre faux pas ? Qu'on attendait justement que cela : attraper la reine si décriée, à la réputation sulfureuse, en plein adultère !
Aux Tuileries, plus encore qu'à Versailles, elle n'était jamais seule ! Les gardes n'étaient pas là pour la protéger mais pour la surveiller ! Le séjour à Saint-Cloud ne change rien. Je ne sais plus si c'est madame de Tourzel qui raconte qu'un garde la suivait comme son sombre. Les révolutionnaires n'attendaient que ça ! Combien de fois, on lui a parlé de répudiation, de divorce ? Et pire que Versailles, désormais elle n'a confiance en personne, elle craint même ses femmes de chambre !
Et Marie-Antoinette aurait pris ce risque ? De quelle manière ? Non, il n'y a que la pure innocence qui peut lui faire recevoir Fersen, comme un ami et surtout comme un conseiller. Si elle avait été folle d'amour pour lui, elle aurait réussi à se contrôler, à ne pas se jeter dans ses bras, avec des geôliers qui auraient pu surgir à tout moment ? Par amour, tu prends tous les risques . Mais que l'on ne les ai jamais pris sur le fait, Fersen et elle, plaide en la faveur d'une conduite irréprochable . C'eût été une telle satisfaction de les coincer, notamment pour ce saloupiot de la Fayette ! A moins, comme on l'a avancé ici, qu'ils n'aient réussi à mettre au point un subterfuge pour pouvoir se retrouver seul à seule ? - Reinette a écrit:
- Et quelque part, cela l'amuse. Ah !Ils s'imaginent tous que je couche avec mon beau Suédois alors qu'en réalité il m'aide à m’échapper avec ma famille !
Tu imagines Marie-Antoinette, dans le contexte atrocement dramatique de 1791, se dire: " Ah! ah! ah! Fersen et moi, elle est bien bonne, celle-là ! Yeah ! Bande de caves ! Qu'est-ce que je me gondole !!!! " ... ??? Pas moi . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 15:20 | |
| - Citation :
- Enfin, Reinette ! Fersen ne s'est jamais auto-proclamé l'amant de Marie-Antoinette ! .... ou alors, cela m'aura échappé .
On le disait dans son dos, ça oui .
Tu dis qu'il va après la mort de la reine limite péter un câble, il a tout perdu, sa vie est ratée .... Et ce serait le même homme brisé de désespoir qui, dans la foulée, ne songerait qu'à se faire mousser en sortant sa carte de visite "Amant de la feue reine de France" ???!!!
Franchement, tu crois cela possible ? Où l'as-tu lu ??? Comment se fait-il alors qu'on en parle autant, déjà fin XVIIIème, tout le XIXème, tout le XXème et encore au XXIème siècle? Il a participé pleinement à l'élaboration de sa réputation ! Il ne faisait de doute pour personne qui il fut par rapport à Marie-Antoinette. Et pour cette mauvaise langue de madame de Boigne y compris, qui est seulement née en 1781. Et élevée auprès de Mesdames... Donc soit Marie-Antoinette et Fersen n'étaient vraiment pas discrets, Louis XVI acceptant à la face du monde son cocufiage, tout le monde était au courant et même les révolutionnaires fermaient les yeux par humanité, bonté d'âme, sympathie... (??? ) aux visites de l'amant de la reine, la femme à qui on jetait tous les perversités dans la figure ! Fable acceptée pour beaucoup encore aujourd'hui. Soit rien du tout entre les deux et pleinement conscients l'un et l'autre des rumeurs : Marie-Antoinette agissait en méprisant ces bruits, d'une bêtise sans nom, pas plus différents de ceux qui circulaient depuis le début du règne (" On me prête les deux goûts..."), les mêmes qui lui donneront Rohan et la La Motte comme amants ! Comment ne pas traiter tout cela avec hauteur et orgueil ? Quand on lui cite tous les pères supposés de ses enfants, elle répond magistralement : "Et la fausse couche ?" C'est dire ce qu'elle en pensait... Leur correspondance, comporte-t-elle plus de mots d'amour que des rapports politiques ? Nous trouvons des paroles émouvantes, au début, à la fin des missives. Mais vraiment quelques rares mots, pas du tout l'essentiel de la correspondance dédiée à la pure politique. Mots que l'on peut interpréter comme du réel Amour, pur, magnifique, passionné mais aussi comme des mots bien distillés seulement pour réchauffer la motivation de ce Chevalier, dévoué à la cause de la famille royale française, notamment à cette Reine qui a un très fort pouvoir de séduction, tant sur les hommes que sur les femmes, qui font de ses "amoureux" (qui sommes-nous ici, plus de deux siècles plus tard ?) des serviteurs dévoués. Ce qui n'empêche pas non plus une certaine tendresse envers un des rares qui leur restent fidèles. C'est humain. Leurs rencontres aux Tuileries ? Des câlineries ou des discussions politiques ? Pour les premières, cela restera toujours un rêve espéré pour beaucoup, une hypothèse, pour les secondes, une pleine certitude. Tout le monde pensait qu'elle avait un (ou mille) amant(s), alors qu'en fait elle complotait avec lui ! Dans ce contexte, où Marie-Antoinette est la reine des nymphos, il est clair que tous ceux qui tentent de l'aider sont forcément passés dans son lit. Le Comité autrichien ? Les rumeurs plaçaient la princesse de Lamballe comme l'agent n°1 de l'Autriche qui devait aider Marie-Antoinette à retrouver son pouvoir. Et évidemment, elle était sa maîtresse ! Louis XVII qu'elle traite comme nouveau roi ? Forcément son amant lui aussi ! 1/ Parce que seule au Temple, elle n'en peut plus ; 2/Pour assurer sa domination sur le nouveau roi...
Dernière édition par Reinette le Dim 4 Nov - 15:24, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 15:24 | |
| Fersen n'a pas contesté, face à Bonaparte, avoir été l'amant de la reine. Ecoutons Stefan Zweig : " Six ans après la mort de la reine... Fersen doit représenter le gouvernement suédois au Congrès de Rastatt. Mais Bonaparte déclare brusquement au baron Eldesheim qu’il ne négocierait pas avec Fersen dont il connaissait les opinions royalistes et qui, de plus, avait couché avec la reine. Il ne dit pas « avait eu des relations ». Il emploie au contraire, de façon provocante, l’expression presque obscène, « qui avait couché avec la reine de France ». Le baron Edelsheim n’a pas l’idée de défendre Fersen ; à lui aussi le fait paraît absolument évident. Il se contente donc de répondre en riant qu’il croyait qu’on ne pensait plus depuis longtemps à ces histoires de l’ancien régime, et que d’ailleurs cela n’avait rien à voir avec la politique. Après quoi il va trouver Fersen et lui raconte cette conversation. Et que fait Fersen ? Ou plutôt que devrait-il faire si le mot de Bonaparte est un mensonge ? N’eût-il pas dû défendre aussitôt la reine défunte contre cette accusation ? Ne devrait-il pas crier à la calomnie ? Ne devrait-il pas provoquer en duel ce petit général corse, frais émoulu, qui va jusqu’à choisir pour exprimer son accusation les termes les plus positifs et les plus grossiers ? Est-il permis à un caractère droit, à un homme d’honneur, de laisser accuser une femme d’avoir été sa maîtresse quand elle ne l’a pas été ? Maintenant ou jamais Fersen a l’occasion, et même le devoir, de mettre fin par l’épée à une assertion qui circule secrètement depuis longtemps, d’arrêter à jamais ces bruits. Hélas ! il se tait. Il prend sa plume et note soigneusement dans son Journal toute la conversation d’Edelsheim avec Bonaparte, sans oublier l’imputation d’avoir « couché avec la reine ». Au plus profond de lui-même, il ne songe pas à infirmer par un mot cette accusation « infâme et cynique », comme disent ses biographes. Il baisse la tête, et par là il acquiesce. Lorsque quelques jours plus tard les gazettes anglaises s’étendent sur cet incident, il écrira : « Je trouvai ennuyeux qu’on écrive sur moi et l’infortunée reine », et il ajoute : « cela me choqua ». C’est là toute la protestation de Fersen – qui n’en est pas une. Là encore le silence est plus éloquent que les paroles." Si même Fersen ne conteste pas avoir été l'amant de la reine, je ne vois pas ce qu'il vous faut de plus. |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 15:27 | |
| C'est bien la preuve de la carte de visite " Amant de la feue reine de France" ! Super chevalesresque de la part de Fersen de l'avouer à Napoléon lui-même ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 15:43 | |
| - Reinette a écrit:
Fersen très proche également, un des derniers fidèles, va après la mort de la reine limite péter un câble, il a tout perdu, sa vie est ratée... Pourquoi ne pas favoriser les rumeurs ? Cela satisfait son immense orgueil, sacrément bafoué à cause de la Révolution. Il devient célèbre. S'il avait vraiment aimer en toute pureté la reine, il aurait dû tout faire pour s'en cacher, clamer l'innocence de la reine, être chevaleresque jusqu'au bout . Pas arriver dans une cour européenne en sortant sa carte de visite "Amant de la feue reine de France". Car franchement c'est bien ce qu'il a fait. Cela ne correspond pas à la personnalité de Fersen, qui était extrêmement discret sur ses relations avec la reine. S'il avait été si peu discret que cela, il aurait sans doute figuré en bonne place dans la liste des amants prêtés à la reine par les pamphlets : or, son nom n'est jamais cité dans les pamphlets. Fersen n'est pas un Lauzun... ! Enfin, à supposer que Fersen ne se soit pas caché, après la mort de la reine, d'avoir été son amant, en quoi cela serait-il si choquant ? Est-il si indécent que cela, une fois que tout est fini, que la reine n'est plus, que tout le monde a oublié Marie-Antoinette, de ne plus vouloir cacher à la face du monde, un tel amour ? Roméo a bien avoué son amour pour Juliette dans une lettre, au moment où il a appris la (fausse) mort de sa bien-aimée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 15:47 | |
| - Citation :
- Si même Fersen ne conteste pas avoir été l'amant de la reine, je ne vois pas ce qu'il vous faut de plus.
Olivia vous a répondu ci-dessus : pure vantardise de sa part ! Estampille Paris Match : Fersen, amant de la reine . Cela laisse songeur ........... Car enfin, amant ou pas amant, il est vrai qu'il aurait dû protester véhémentement pour laver l'honneur de la reine . Est-il arrivé à un point d'indifférence totale à tout, maintenant qu'elle est morte ? Se soucie-t-il de cette rumeur comme de colin tampon parce que c'est une vérité tellement répandue qu'elle n'étonne plus personne ? Cela paraît difficile à croire aussi .... Il note cela comme mécaniquement dans son journal, comme il y avait consigné : On dit qu'elle couche avec Barnvave ... Il a un côté décalé un peu space, le gars !!! Cela pourrait signifier " revenu de tout " s'il y croyait, mais il n'y croit pas . Il la connaît mieux que personne . Il sait le double jeu dont Barnave est la dupe . Cela ne l'a pas empêché de consigner la phrase assassine . Il fait de même avec l'assertion de Bonaparte . |
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| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 15:54 | |
| - Citation :
- Car enfin, amant ou pas amant, il est vrai qu'il aurait dû protester véhémentement pour laver l'honneur de la reine .
Protester aurait signifié, renier son amour pour la reine : il ne le pouvait pas. |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 15:59 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- Car enfin, amant ou pas amant, il est vrai qu'il aurait dû protester véhémentement pour laver l'honneur de la reine .
Protester aurait signifié, renier son amour pour la reine : il ne le pouvait pas. Tiens ! vous voyez cela comme ça ? Cet amour était secret . Il devait le rester, non ? Il n'y a qu'auprès d'elle qu'il aurait pu renier son amour ... d'Eléonore ou de Sophie à la rigueur ... enfin bref, de qui était dans la confidence . Là, il s'agit de la place publique . Cela n'a rien à voir avec l'intimité de ses sentiments et certitudes . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:04 | |
| - Citation :
- Il n'y a qu'auprès d'elle qu'il aurait pu renier son amour ...
Oui, mais justement, elle était morte. Il ne pouvait donc plus mentir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:08 | |
| Pourquoi pas, si c'était pour défendre l'honneur de la femme aimée ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:12 | |
| - Citation :
- Là, il s'agit de la place publique .
Pourtant la façon dont les choses sont présentées mérite qu'on s'en offusque ! Enfin à mon sens. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:17 | |
| - Citation :
- Pourquoi pas, si c'était pour défendre l'honneur de la femme aimée ?
Parce-qu'il l'aime toujours et que cet amour n'a pour lui rien de scandaleux ; parce-que contester son amour pour la reine, reviendrait à renier la reine et à se renier lui-même. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:19 | |
| Je vois cela ! ..... enfin, je suppose : je parle sans connaître du tout la question |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:21 | |
| Oui, ce peut être une interprétation très romanesque et romantique qui me plaît ! Piiiiiim !!! Ne convulse pas !!!!!!! Nous ne faisons toujours que des supputations ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:40 | |
| S'il avait été vraiment son amant, il aurait dû garder cela secret pour lui et ne pas s'en vanter ! Confirmer ou du moins ne pas nier la rumeur devant Napoléon himself ou un de ses agents est criminel ! Pour quelles raisons invoquées ? Par romantisme ? Parce que désormais il n'a plus rien à perdre ? Mais vis-à-vis de l'honneur de Marie-Antoinette qui a déjà bien souffert avant même la Révolution ? Vis-à-vis, je le répète, qu'on l'aime ou non, de Marie-Thérèse qui libérée prend en pleine face de telles rumeurs ! Je ne vois pas par quel miracle elle aurait pu y échapper. Par respect pour le souvenir de Marie-Antoinette, par compassion envers une jeune fille qui a déjà suffisamment souffert, il aurait dû provoquer en duel quiconque tenait de tels propos ! Ses protestations ici sont nullissimes. Je n'y vois ni un homme d'action, ni un homme amoureux ! Louis XVI est nettement plus chevaleresque ! Tout en retenue. Grâce à des rumeurs qu'il confirme, il devient une star, il est même connu pour cela ! La preuve : Napoléon... Ce sera pour les siècles à venir sa gloire. Tant pis pour l'honneur de Marie-Antoinette ! C'est cela ce bel et magnifique Amour ? Même toi, tu admets que cela te choque ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 16:54 | |
| Bien sûr que je l'admets ! Ce que nous avons du mal à nous figurer, c'est l'ampleur ou non de cette rumeur, à l'époque . De même que Pim disait tout à l'heure que Marie-Antoinette emm... tout le monde, eh bien, va savoir, c'était peut-être le tour de Fersen, elle morte, d'emm... tout le monde, de se moquer de tout ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Dim 4 Nov - 17:09 | |
| - Citation :
- Fersen n'a pas contesté, face à Bonaparte, avoir été l'amant de la reine. Ecoutons Stefan Zweig :
Ah ! Zweig ! |
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