Pourquoi aimons-nous Marie Antoinette?

pimprenelle a écrit:

Et encore, ce n'est pas mon portrait préféré.  

Moi oui !

Moi, c'est celui-ci :

Grave hein ? On auraient tous donné notre vie pour elle !  

Je n'insiste point et retourne terminer le dessin au crayon de la reine  

Il en est où ? On le voit quand ?!

Comtesse Diane a écrit:

Ah ! les filles ! Je vous devine genre "héra" ou plutôt "héré" tic !!!!!!!!!!

C'est exactement ça, j'en ai peur !!!

pimprenelle a écrit:

Il en est où ? On le voit quand ?!

Oui, oui , oui ???????? Quand, quand, quand ?????????

pimprenelle a écrit:

Il en est où ? On le voit quand ?!

Le plus rapidement possible Pim !!!; j'ai eu un souci parce que j'ai enterré l'un de mes trois chiens qui en plus se prénommait PRINCE ! Quel chagrin que ces bêtes à chagrin !
En tous cas la reine trône et j'espère vous la poster vite, vite !

Oh... C'est très triste... Je l'ai vécu deux fois, cette année-ci... et ma petite Kroupouk est dans mon petit jardin, je pense très fort à alle chaque fois que je passe...

Je vous embrasse toutes les deux ... Je n'ai pas eu ce chagrin depuis longtemps ( trois ans ...... )

Citation :

Je n'insiste point et retourne terminer le dessin au crayon de la reine  

On a hâte de voir ça  

Pimprenelle a écrit:

Moi, j'avoue que c'est Marie Antoinette... Le XVIIIe siècle ne m'intéresse que parce que c'est celui de Marie Antoinette...

Drôle d'admission Pim....c'est pourtant tellement plus grand que la seule personne de Marie Antoinette, aussi grande soit elle!

Marquis d'Audacie a écrit:

Et le domaine de la mode! Evelyne Lever a même un jour dit par interview que Marie Antoinette avait « inventé en quelque sorte » la haute couture!

Je pense que Madame Lever ferait bien de lire le livre de Michèle Sapori sur Rose Bertin pour voir qui a inventé la haute couture!

Calonne a écrit:

Ce que je trouve fascinant dans cette époque, c'est ce mélange de sérieux et de frivole. Ces seigneurs mondains, légers et désinvoltes, qui se disputaient les actrices au poids de l'or et dans le même temps soutenaient les artistes et les savants... Ces hommes curieux de tout, passionnés de tout et prêts à se battre ou mourir pour un bon mot. Cette classe, cette finesse dans l'art de la répartie... On les croit futiles, mousseux, désinvoltes : ils sont aussi graves, réfléchis, sérieux.
Et ce bouillonnement d'idées, de nouveautés scientifiques, de débats qui agitaient les esprits... Expériences de LAVOISIER, ADANSON, et en même temps, poufs de LÉONARD et opéra de GLUCK... Travaux de LALANDE, BUFFON, et taffetas couleur puce sur chair pulpeuse et poudrée... L'ENCYCLOPÉDIE et les philosophes, salon littéraire avant d'aller se faire "mesmériser" en bonne compagnie... Mélange parfait de sérieux et de frivole, dans un cadre exquis... Un débat d'idées au café PROCOPE, l'envol d'un ballon, un opéra, un souper... Il faut beaucoup de sérieux pour donner le sentiment de la frivolité...
Pour moi, ce siècle inimitable est enivrant comme une coupe de champagne et un tour de danse.

Que c'est bien dit et bien écrit!!!!

Et le vin de champagne se marie tellement bien avec ce siècle-là; un vin de fête, léger et scintillant, enivrant comme vous dites, un vin qui pour être apprécié à sa juste mesure a besoin de soin et préparation, la bonne température, un fin verre de cristal, de la bonne compagnie, un beau décor, tout comme les acteurs de ce siècle se paraient de leurs plus beaux atours...

Comme vous le soulignez, Baron, tout ceci était minutieusement préparé : rien de négligé, le souci du détail.¨Etre léger n'est pas si facile, sinon, on devient... lourd.
Ces gens-là étaient des virtuoses du brillant sans forcer. La frivolité est un art sérieux...

Vous nous faites de l'Oscar Wilde !

Compliment qui m'enchante. Grâces vous en soient rendues, Madame.

Madame Sophie a écrit:

Je crois que cette coupe de champagne que vous décrivez ne concernait que 5 % de la population....On l'oublie souvent ...

L'insouciance et la légèreté que vous enviez étaient celle d'une classe dirigeante minoritaire , alors que d'autres qui bossaient dans les champs 18h/24 , 7 jours sur 7 , pour pas grand-chose ...

.

N'oublions pas, entre les deux, comme faisant jusque là tampon ou garde-fou, la bourgeoisie, classe montante .......
Le comte Guy le Gentil de Paroy en parle en ces termes :

Il existe une classe de citoyens désignée sous le nom de haute bourgeoisie, composée de notaires, de procureurs, d'avocats et de marchands aisés . Tous ont reçu dans les collèges une certaine éducation et c'est parmi eux que vivent le plus familièrement les gens de lettres, qui sont leurs parents ou amis et sortent de la même classe .
Tous sentent qu'en anéantissant les ordres qui les priment, ils pourraient s'emparer de toutes les places et dominer l'esprit public, sans l'être par qui que ce soit .
Ils se promettent d'amuser le peuple en l'excitant à une révolution dont tous les fruits seront pour ces messieurs de la haute bourgeoisie; ils comptent acquérir ainsi des richesses et jouir tranquillement de leur considération usurpée .
C'est très exactement ce qui s'est passé !

Quand a-t-il écrit cela?

Tu m'en poses des questions ! ...... dans ses Mémoires . Il est contemporain des faits, tu te souviens !

Oui bien sûr, mais s'il a écrit ça après les événements il se peut que ce soit un peu arrangé
Par contre s'il l'a écrit avant, alors oui il a eu un sacré instinct

J'entends bien !

Transmise par notre amie Elena Marie Vidal, voici une réflexion de Frances Hodgson Burnett qui me touche beaucoup. Frances Hodgson Burnett est l'auteur du livre pour enfant A Little Princess (Princesse Sarah), une histoire qui a la force d'une initiation et dans laquelle nous pouvons retrouver en filigrane celle de Marie Antoinette.

It would be easy to be a princess if I were dressed in cloth of gold, but it is a great deal more of a triumph to be one all the time when no one knows it. There was Marie Antoinette when she was in prison and her throne was gone and she had only a black gown on, and her hair was white, and they insulted her and called her Widow Capet. She was a great deal more like a queen then than when she was so gay and everything was so grand. I like her best then. Those howling mobs of people did not frighten her. She was stronger than they were, even when they cut her head off.

Merci à Elena Maria Vidal d'avoir posté cette pensée qui nourrit la nôtre...   
http://teaattrianon.blogspot.be/2013/10/this-is-why-i-love-marie-antoinette.html

Cette opinion rejoint en effet la mienne. J'adore Marie Antoinette resplendissante dans tous les ors de sa majesté. Futile et passionnée de modes, elle me ravit. Reine exerçant sa fonction et son pouvoir, elle m'impressionne. Mais c'est en veuve Capet que s'exprime le mieux sa dignité naturelle, pour moi, et que Marie Antoinette force le plus mon admiration.

Nous n'avions pas à remonter sur le trône, nous y étions.

Et elle n'en est jamais descendue.

Bonjour,

C'est un très beau témoignage. De mon côté, je trouve qu'on n'insistera jamais assez sur la bonté et la générosité de Marie-Antoinette. L'Histoire a retenu ses dépenses, elle a oublié toutes ses oeuvres de bienfaisance. Heureusement qu'il existe des endroits comme notre beau Boudoir pour les rappeler.

madame antoine