La Comtesse Jeanne du Barry

Bien entendu !
Ce portrait date de 1789 et nous présente la muse de Louveciennes, l'ancienne favorite telle qu'elle sera quatre année plus tard , une femme qui a mûri , mais qui se sait toujours belle ainsi qu'en témoigne sa réponse au tribunal révolutionnaire qui lui demande son âge :
"Ce n'est pas une question que l'on pose aux jolies femmes !"


Bien à vous.

Quelle pauvre réponse, tellement pathétique ! Mme du Barry croit avoir affaire à des hommes; elle se fourvoie : ce sont des monstres, sans cœur ni entraille....

Au moins ça prouve que la comtesse du Barry se savait jolie Mais ça cela dit nous le savions car durant sa jeunesse et avec ses expériences elle a pu s'en rendre facilement compte

Merci Fleurdelys pour ce joli portrait

Citation :

Quelle pauvre réponse, tellement pathétique !   Mme du Barry croit avoir affaire à des hommes; elle se fourvoie : ce sont des monstres, sans cœur ni entraille....

Malheureusement oui comme cette supplique sur l'échafaud :

Encore un moment, Monsieur le bourreau, un petit moment.

Citation :

Quelle pauvre réponse, tellement pathétique !   Mme du Barry croit avoir affaire à des hommes; elle se fourvoie : ce sont des monstres, sans cœur ni entrailles....

C'est une réponse de cour, aussi, une réponse de salon. Et la confrontation entre deux mondes, celui de la douceur de vivre, où les jolies femmes régnaient, et celui des idéaux au service de la bureaucratie.

Quelle idée a t-elle eu aussi de rentrer d'Angleterre où elle était si bien en sécurité ! ... et pour réclamer une enquête sur la disparition de ses joyaux, en plus !!! Pauvre Jeanne, charmante certes, mais pas beaucoup de plomb dans la tête.

C'est vrai que c'est stupide... Peut-être ce genre de comportements prouve-t-il que l'ancien monde ne mesurait pas la gravité de la situation ? De plus, dans le cas spécifique de Jeanne Bécu, elle s'imaginait que ses origines modestes la protégeait du fléau... C'était se méprendre sur la cruauté des factieux...

En effet la comtesse du Barry a pris des risques bien trop dangereux, juste pour des aspects matériels, c'est sûr que c'est étonnant, mais nous rejoignons là le merveilleux monde naïf dans lequel beaucoup de nobles vivaient (malgré eux je précise, je ne leur jette pas non plus la pierre car il y a avait des circonstances atténuantes).
Sa réflexion sur l'échafaud reste une réflexion humaine qui m'est cette fois parfaitement compréhensible.

Tout ce qu'elle a fait est parfaitement compréhensible, même les trucs les plus moches, son attitude avec le petit Zamor... Dans le contexte de l'époque, l'attitude de Madame du Barry s'explique.

Zamor le lui a bien fait payer d'ailleurs... :s:

Hé oui... c'est toute la différence entre l'explicable et l'excusable. Nous pouvons comprendre a posteriori la position de Madame du Barry, mais Zamor, humilié, n'a jamais pu l'excuser. :s:

Humilié, d'accord, Zamor était traité comme une poupée, un jouet ..... mais de luxe ! Il "partageait", en quelque sorte, le train de vie fastueux de Jeanne, même si c'était au titre d'accessoire . Et puis, il ne faut pas oublier le caprice de la comtesse qui fait créer pour lui la charge de Gouverneur de Luciennes, avec grasse rétribution à la clef ...
Le marquis Camille de Polignac lui donnait des leçons de géographie.

Certes, mais c'est un peu comme Armand, adopté par Marie-Antoinette : on l'a quasiment enlevé à sa famille pour le mettre dans le luxe. Donc oui c'est un avantage, mais l'aspect humain est négligé je trouve :s:

Chou d'amour a écrit:

Zamor le lui a bien fait payer d'ailleurs... :s:

Oui et très cher d'ailleurs car il est devenu un révolutionnaire acharné.

En effet et il n'a pas hésité à la compromettre :s:

Citation :

Humilié, d'accord, Zamor était traité comme une poupée, un jouet ..... mais de luxe !  Il "partageait", en quelque sorte, le train de vie fastueux de Jeanne, même si c'était au titre d'accessoire .  Et puis, il ne faut pas oublier le caprice de la comtesse qui fait créer pour lui la charge de Gouverneur de Luciennes, avec grasse rétribution à la clef ...
Le marquis Camille de Polignac lui donnait des leçons de géographie.

Oui, mais c'était quand même un "petit Indien", un "négrillon". A force de voir ainsi ravalée son humanité, il a dû accumuler les rancœurs. Et ce ne sont pas les ors et les plumes qui changent quelque chose à ce besoin fondamental de respect et de reconnaissance.

C`est comme Armand avec Marie Antoinette mais la reine l'a bien traité, il a été quand même un révolutionnaire.
Fleurdelys

C'est tout de même un peu différent, Marie Antoinette a eu le soin de faire donner une éducation à Armand.

Il y a des différences, mais sinon dans l'ensemble on reste dans la bulle du luxe qui ne peut pas faire oublier tout le reste. Marie-Antoinette pensait bien faire en adoptant un enfant de pauvres, mais l'éducation et le luxe ne peuvent suffire à rendre quelqu'un heureux, surtout quand ce quelqu'un n'a rien demandé. :s:

Oui, mais avec Armand, on n'a pas le jeu sur la différence de couleur... C'est discutable socialement, mais pas sur ce plan-là, c'est déjà ça...

ça fait une énorme source de conflit en moins, c'est vrai :s:

Ca change méchamment la donne.

En effet, mais le concept reste néanmoins du même style

Nous sommes bien d'accord.

Chou d'amour a écrit:

En effet, mais le concept reste néanmoins du même style

Pas vraiment. Zamor n'a pas été adopté. Son rôle s'apparentait malheureusement à celui d'un animal de compagnie et témoigne de la méconnaissance qu'avait la population pour les gens dits "de couleur".

En adoptant Armand, Marie Antoinette a cru faire une bonne action. C'était l'époque où elle subissait l'influence des bondieuseries de la princesse de Lamballe.