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| Madame Campan | |
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+4dwarf planet Namtar pimprenelle Chou d'amour 8 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 18:56 | |
| Bonjour, Question bête qui me tarabuste (si si...) Je relis les Mémoires de Mme Campan et je ne comprends pas trop... Mme Campan devient femme de chambre de la reine à son mariage, tout en restant lectrice de Mesdames, afin de cumuler les appointements des deux places. On lui promet plus ou moins qu'elle deviendra "première" femme de chambre dans quelques années. Or, d'après ses Mémoires, il semble qu'elle occupe ces fonctions d'entrée. Elle parle en témoin constant de la vie de la reine, et non pas comme une simple femme de chambre (je suppose qu'elles étaient plusieurs et qu'elles servaient à tour de rôle, donc sa présence auprès de la reine était très relative). Lors de son arrivée chez la reine, qui était la première femme de chambre ? De qui Mme Campan recevait-elle ses ordres ? (je n'ai pas l'impression d'être très claire... excusez-moi) Donc, quelles étaient exactement ses fonctions, et quand et comment devint-elle vraiment première femme de chambre de la reine ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 19:36 | |
| Non, madame Campan n'est pas femme de chambre de Marie-Antoinette à son arrivée en France. Marie-Antoinette la rencontre chez Mesdames chez qui elle passe beaucoup de temps à ses débuts en France. Plus que l'écouter lire, c'est certainement ses talents musicaux qui l'intéressent. Elle la nomme simple femme de chambre à son avènement, en tant que lectrice et trésorière. Elle la marie au fils Campan dont le père est chargé de sa bibliothèque. Ce n'est qu'en 1786 qu'elle devient première femme de chambre.
Madame Campan a tendance à se rendre plus importante qu'elle n'était en réalité. Et à s'imaginer détentrice de secrets dont il est certain qu'ils sont faux, pour ne pas dire absurdes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 19:38 | |
| - Reinette a écrit:
- Elle la marie au fils Campan dont le père est chargé de sa bibliothèque.
. Campan père est sur un pied de rivalité avec Jacob-Nicolas Moreau qui est, lui, officiellement chargé de la bibliothèque de la dauphine d'abord puis de la reine . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 19:43 | |
| Oui c'est vrai. Je crois qu'en fait il était seulement le lecteur. Mais dans les faits, il se chargeait de la bibliothèque. Le pauvre historiographe ne devait pas souvent accéder aux livres et ne devait exercer sa charge que de nom. Un peu frustrant... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 19:45 | |
| Ah mais non, attends ! Ca ne va pas ! Le lecteur, c'était l'abbé de Vermond ! Ouh la !!! Je comprends mieux les tensions parmi tout ce beau monde si personne ne connaissait précisément sa place. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 19:53 | |
| Donc, avant 1786, elle n'était que "seconde lectrice (après l'abbé) et trésorière, avec le titre de femme de chambre. Mais, qui était première femme de chambre avant 1786 ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 19:55 | |
| - Reinette a écrit:
Oui c'est vrai. Je crois qu'en fait il était seulement le lecteur. Mais dans les faits, il se chargeait de la bibliothèque. Le pauvre historiographe ne devait pas souvent accéder aux livres et ne devait exercer sa charge que de nom. Un peu frustrant... Pas du tout ! Moreau était très imbu de ses prérogatives qu'il remplissait avec le plus grand sérieux . Il était mal en cour et en souffrait beaucoup . Son zèle à initier Marie-Antoinette à des lectures sérieuses avait dégoûté la princesse de sa personne ... le pauvret ! Il avait cependant une alliée dans les petits papiers du couple royal, tu devines aisément qui : Mme de Polignac, sa nièce . Il faut lire ses très intéressants Souvenirs . Ils sont pratiquement introuvables, je me les suis donc fait photocopier à la B.N.F. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 20:12 | |
| - Olympia a écrit:
- Donc, avant 1786, elle n'était que "seconde lectrice (après l'abbé) et trésorière, avec le titre de femme de chambre.
Mais, qui était première femme de chambre avant 1786 ? Madame de Misery. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 20:15 | |
| Yes !!!! et que sait-on d'elle ? (mais il existe peut-être un sujet sur elle ?) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 20:24 | |
| - Citation :
- Moreau était très imbu de ses prérogatives qu'il remplissait avec le plus grand sérieux . Il était mal en cour et en souffrait beaucoup . Son zèle à initier Marie-Antoinette à des lectures sérieuses avait dégoûté la princesse de sa personne ... le pauvret !
Il avait cependant une alliée dans les petits papiers du couple royal, tu devines aisément qui : Mme de Polignac, sa nièce .
Il faut lire ses très intéressants Souvenirs . Ils sont pratiquement introuvables, je me les suis donc fait photocopier à la B.N.F. Mais justement, s'il est mal en cour et si ses goûts livresques ne sont pas du tout ceux de Marie-Antoinette, je le vois mal accéder aux livres de la reine autant que madame Campan et son beau-père en qui Marie-Antoinette avait toute confiance ! C'est elle qui lui a lu Les Noces de Figaro. C'est lui qui l'a initié au théâtre français quand elle a commencé à monter sur les planches en cachette dauphine. Mais bon, j'imagine qu'il lui restait le choix des livres, les catalogues à mettre à jour... J'ignorais complètement qu'il était le tonton de madame de Polignac ! Cela devait aider pour obtenir parfois un sourire ou une parole aimable de la part de Marie-Antoinette. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Juil - 21:18 | |
| Cela ne m'avait pas marqué. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Ven 12 Juil - 14:53 | |
| ce tableau de WERTMULLER est entré dans les collections du MUSEE NATIONAL à STOCKHOLM le 29 Mai dernier pour un prix de 95.150 euros. Il s'appelle "ENFANT JOUANT AVEC UN CHIEN" présenté au salon de 1787 et représentant HENRI BERTHOLLET-CAMPAN fils de MADAME CAMPAN. Suite aux difficultés rencontrées par l'artiste pour se faire payer le tableau représentant la Reine !!! il avait dû refaire l'expression de la tête - MADAME CAMPAN était intervenue et ce tableau a peut-être été réalisé pour montrer la gratitude de l'artiste pour cette médiation. Le tableau de la reine et ses enfants, n'avait pas remporté de succès auprès de la souveraine, qui ne s'était pas reconnue - le peintre avait montré la réalité et ce n'était pas la Reine de France sur cette toile, mais une grande dame se promenant dans un parc en compagnie des ses enfants !!! (personnellement c'est mon portrait préféré ; la reine est nature - nous sommes en 1785 - et les soucis, les affaires sont nombreux !!!! ) MARIE ANTOINETTE |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Ven 12 Juil - 17:23 | |
| Un portrait de Wertmüller pour le Nationalmuseum de Stockholm
Adolf Ulrik Wertmüller (1751-1811) Portrait d’Henri Bertholet-Campan avec le chien Aline, 1786 Huile sur toile - 100 x 81,5 cm Stockholm, Nationalmuseum 10/7/13 - Acquisition - Stockholm, Nationalmuseum - Un enfant et son chien peints par le Suédois Adolf Ulrik Wertmüller ont rejoint les collections du Nationalmuseum. Mis en vente à Stockholm par Bukowskis le 29 mai dernier, le tableau a été adjugé 95 150 euros. Wertmüller se forma auprès de son cousin Alexandre Roslin à Paris, puis étudia à l’Académie de Rome avant de retourner dans la capitale française en 1781. L’artiste a représenté le jeune Henri Bertholet-Campan, âgé de deux ans ; sa mère, Henriette Genet Campan, fut Première Femme de chambre de Marie-Antoinette, la reine dont Wertmüller avait peint un portrait (conservé au Nationalmuseum) qui fut loin de faire l’unanimité. En effet, au cours d’un séjour à Paris en 1784, Gustave III convainquit Marie-Antoinette de laisser le peintre réaliser son portrait, en guise de cadeau pour le roi de Suède. C’était l’opportunité pour Wertmüller de commencer une carrière prestigieuse, mais lorsque l’œuvre fut exposée au Salon de 1785, montrant Marie-Antoinette et ses enfants dans le parc de Trianon, elle créa la surprise : "Est-il possible qu’un aussi habile homme que M. Wertmüller, destiné à remplacer le premier peintre du roi de Suède, se connaisse si peu en grâces et en majesté ? On assure que la reine, lorsqu’elle est entrée au Salon, s’est méconnue elle-même et s’est écriée."1. Wertmüller fut invité à corriger son tableau, qui fut ensuite envoyé en Suède. Il eut cependant du mal à se faire payer et Madame Campan lui apporta probablement son aide, elle qui était non seulement confidente mais aussi trésorière de la reine. La Première Femme de chambre est par ailleurs célèbre pour ses Mémoires sur la vie de la cour. Sans doute pour lui témoigner sa gratitude, Wertmüller peignit-il le portrait de son fils qui fut exposé au Salon de 1787 sous le titre d’Enfant jouant avec un chien. Le tableau est assez similaire à une autre peinture de l’artiste, pourtant mythologique, représentant le jeune Bacchus (également conservé au Nationalmuseum). On retrouve un enfant seul dans une forêt et le motif du raisin dans un panier. Le peintre avait déjà représenté le petit Henri lorsqu’il était nouveau-né ainsi que la sœur d’Henriette Campan, Adélaïde Auguié, également femme de chambre, la plaçant dans la Laiterie du Petit Trianon. Quelques années plus tard, il réalisa un autre portrait de Marie-Antoinette, lui donnant davantage l’allure d’une femme élégante que d’une reine. De la reine de France au président des États-Unis il n’y a qu’un pas, que Wertmüller franchit en peignit aussi le portrait de George Washington.
Bénédicte Bonnet Saint-Georges, jeudi 11 juillet 2013
Bien à vous. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mar 6 Aoû - 13:00 | |
| je viens d'acheter le livre d'Ines de Kertanguy sur madame Campan. Résultat, je l'ai déjà fini. Je le trouve relativement simple. quelqu'un d'autres l'a-t-il lu ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mar 6 Aoû - 18:39 | |
| Cher Ami, effectivement ce livre a été écrit pour le grand public donc très facile à lire et intéressant !!!!! je trouve votre nouvel avatar amusant .... vous êtes plus beau que cette horrible sorcière d'impératrice de Chine si détestable à voir dans le grand film Les 55 Jours de Pékin si vous ne le connaissez pas, je vous le conseille !!!! la distribution était brillante mais à ce jour, c'est la galerie des défunts !! AVA GARDNER est sublime dans sa robe de bal, CHARLTON ESTON égal à lui-même en officier américain et DAVID NIVEN, très anglais en ambassadeur , sans oublier les décors de PEKIN, le quartier consulaire et la ville interdite contruits............en ESPAGNE !!!!! MARIE ANTOINETTE |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Mar 6 Aoû - 20:42 | |
| oui, je connais le film ! je l'ai d'ailleurs sur mon disque dur. Quant à l'impératrice, effectivement, elle était sans scrupule. Dans son livre, Reginald Johnston raconte sa visite au palais d'été de Pékin. Il remarqua ce jour-là, un pavillon, qui, contrairement à tous les autres qui étaient ouverts, était fermé et scellé. Il fit ôter les scellés et entra. Le pavillon principale qui comportait quatre pièces, jouissait d'une vue sur le parc magnifique. Ce que Jonhston y découvrit glace le sang. A l'intérieur, sur toute la longueur du bâtiment, Tseu-hi avait fait construire un mur de briques devant les portes et les fenêtres. Le malheureux Guanxu, dépossédé de son trône par l'impératrice, vécut les 10 dernières années de sa vie emmurer vivant, ne pouvant même pas jouir d'une vue sur le parc. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Sam 10 Aoû - 11:11 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Sam 10 Aoû - 11:32 | |
| Comment peut-on imaginer ne plus ouvrir un livre? Je ne saurais me débarrasser de celui qui m'a appris la moindre information sur les personnes et l'époque qui me plaisent ... Ce serait me débarrasser de ma mémoire !
Bien à vous. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Sam 10 Aoû - 11:53 | |
| Mais ça dépend quel(s) livre(s) ! Il y en a que je lis et relis très souvent ou alors j'y pioche une info. C'est même une activité essentielle de mon quotidien. Mais des livres franchement nunuches, je ne vois pas pourquoi ils prendraient inutilement de la place dans ma bibliothèque qui est déjà bien encombrée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Campan Sam 10 Aoû - 12:14 | |
| Ah! D'accord! Tu parles de ceux-là... Alors je ne peux que comprendre Bien à vous. |
| | | Namtar
Nombre de messages : 219 Date d'inscription : 12/04/2016
| Sujet: Re: Madame Campan Ven 7 Juil - 11:21 | |
| J'ai une question purement matérielle, mais où étaient logées Madame Campan et ses collègues ? |
| | | dwarf planet
Nombre de messages : 33 Date d'inscription : 11/07/2015
| Sujet: Re: Madame Campan Ven 7 Juil - 18:00 | |
| Il y avait des chambres réservées pour ces dames derrière la chambre de la reine. A Trianon, c'était à l'attique. On en parle dans le sujet sur le petit Trianon. - pimprenelle a écrit:
- Dans l’intimité de la reine...
Chambre de Madame Campan Petit Trianon
© Château de Versailles, dist. RMN/Christian Millet
À l’étage du Petit Trianon, au-dessus de l’appartement de Marie-Antoinette, se trouvent les pièces réservées au logement des deux principales personnes à son service : la dame d’honneur, la princesse de Chimay, et la Première femme de chambre attachée à sa toilette et à son habillage, la baronne de Misery. En 1786, Madame Campan, qui deviendra célèbre pour ses mémoires, succéda à cette dernière. Dans un monde où la naissance comptait plus que tout, le destin de cette roturière fut exceptionnel. Si ses qualités humaines lui valurent l’attachement de la reine, Madame Campan dut d’abord sa fortune à son père, commis principal aux Affaires étrangères, qui la fit admettre à la cour en tant que lectrice des filles de Louis XV. En 1770, elle fut placée à la Maison de la dauphine comme seconde femme de chambre. Louis XV lui ayant octroyé une dot, elle se maria à François Bertholet-Campan, dont le père allait devenir le secrétaire et le bibliothécaire de Marie-Antoinette, et surtout le régisseur de son théâtre du Petit Trianon. Aussi fut-elle le témoin privilégié de l’intimité de la reine, et c’est grâce à ses fameuses mémoires posthumes de 1822 que le regard porté sur Marie-Antoinette put changer. Mais Madame Campan était déjà connue pour ses traités d’éducation et sa défense de la cause féminine. En 1794, sur les pas de Madame de Maintenon, elle avait fondé à Saint-Germain-en-Laye un pensionnat de jeunes filles. Elle dirigea ensuite la Maison impériale d’Écouen pour les filles des officiers de la Légion d’honneur. Elle vivra cependant ses dernières années dans la pauvreté, son école ayant été fermée par Louis XVIII qui lui avait reproché ses affinités avec le régime napoléonien. http://www.versailles-secret.com/p/versailles-secret-et-insolite.html https://maria-antonia.forumactif.com/t6833p100-promenade-a-trianon |
| | | Namtar
Nombre de messages : 219 Date d'inscription : 12/04/2016
| Sujet: Re: Madame Campan Ven 7 Juil - 20:31 | |
| - dwarf planet a écrit:
- Il y avait des chambres réservées pour ces dames derrière la chambre de la reine. A Trianon, c'était à l'attique. On en parle dans le sujet sur le petit Trianon.
- pimprenelle a écrit:
- Dans l’intimité de la reine...
Chambre de Madame Campan Petit Trianon
© Château de Versailles, dist. RMN/Christian Millet
À l’étage du Petit Trianon, au-dessus de l’appartement de Marie-Antoinette, se trouvent les pièces réservées au logement des deux principales personnes à son service : la dame d’honneur, la princesse de Chimay, et la Première femme de chambre attachée à sa toilette et à son habillage, la baronne de Misery. En 1786, Madame Campan, qui deviendra célèbre pour ses mémoires, succéda à cette dernière. Dans un monde où la naissance comptait plus que tout, le destin de cette roturière fut exceptionnel. Si ses qualités humaines lui valurent l’attachement de la reine, Madame Campan dut d’abord sa fortune à son père, commis principal aux Affaires étrangères, qui la fit admettre à la cour en tant que lectrice des filles de Louis XV. En 1770, elle fut placée à la Maison de la dauphine comme seconde femme de chambre. Louis XV lui ayant octroyé une dot, elle se maria à François Bertholet-Campan, dont le père allait devenir le secrétaire et le bibliothécaire de Marie-Antoinette, et surtout le régisseur de son théâtre du Petit Trianon. Aussi fut-elle le témoin privilégié de l’intimité de la reine, et c’est grâce à ses fameuses mémoires posthumes de 1822 que le regard porté sur Marie-Antoinette put changer. Mais Madame Campan était déjà connue pour ses traités d’éducation et sa défense de la cause féminine. En 1794, sur les pas de Madame de Maintenon, elle avait fondé à Saint-Germain-en-Laye un pensionnat de jeunes filles. Elle dirigea ensuite la Maison impériale d’Écouen pour les filles des officiers de la Légion d’honneur. Elle vivra cependant ses dernières années dans la pauvreté, son école ayant été fermée par Louis XVIII qui lui avait reproché ses affinités avec le régime napoléonien. http://www.versailles-secret.com/p/versailles-secret-et-insolite.html https://maria-antonia.forumactif.com/t6833p100-promenade-a-trianon Ah merci j'avais lu que Mme Campan avait une maison à Paris, mais je me suis douté qu'elle n'y retournait pas le soir quand elle était de service |
| | | cassos
Nombre de messages : 320 Date d'inscription : 31/10/2017
| Sujet: Re: Madame Campan Mer 3 Oct - 10:47 | |
| Madame Campan : éduquer les têtes couronnées et sujets d’élite
(le titre est en soi un parfait résumé de la vie de cette femme)
Jeanne-Louise-Henriette Campan marqua les Yvelines de ses talents d’éducatrice de femmes et de jeunes mères de familles, de l’Ancien Régime jusqu’à la Restauration.
Née le 2 octobre 1752, Jeanne Genêt reçoit une éducation soignée, étudiant l’anglais et l’italien, le chant et la diction. À l’âge de 15 ans elle entre à la Cour de Versailles comme lectrice des filles cadettes de Louis XV. À l’arrivée de Marie-Antoinette, en 1770, elle est Seconde femme de chambre de la Dauphine, puis Première femme de chambre de la Reine, en 1786. Elle est également trésorière et gardienne des bijoux de Marie-Antoinette.
Rapidement, elle devient l’amie et la confidente de la souveraine, partageant son intimité et les secrets de la Cour pendant dix-huit ans. Lors de la fuite à Varennes, elle s’éloigne de la famille royale mais entretient une relation épistolaire avec la Reine. Après la prise des Tuileries, le 10 août 1792, alors que sa maison est brûlée et pillée, elle se réfugie au château de Coubertin à Saint-Rémy-lès-Chevreuse en compagnie de sa soeur, Madame Augié, elle aussi femme de chambre de la Reine.
Ruinée après la Révolution, elle retourne à sa vocation première d’éducatrice et fonde à Saint-Germain-en-Laye, l’Institut national de Saint-Germain, un pensionnat de jeunes filles renommé, qui accueillera notamment les deux filles du général Bonaparte, Pauline et Caroline ainsi qu’Hortense de Beauharnais, future reine de Hollande. En 1807, Napoléon lui confie la direction de la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur, à Écouen, où elle reste jusqu’au retour des Bourbon en 1814.
Elle se retire alors à Mantes avec son fils, auprès de l’une de ses anciennes et brillantes élèves, Sophie Crouzet, et meurt d’un cancer du sein le 16 mars 1822. Elle est enterrée dans l’ancien cimetière de Mantes-la-Jolie où a été inscrit comme épitaphe :
« Elle fut utile à la jeunesse et consola les malheureux. » https://www.yvelines-infos.fr/ |
| | | Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Madame Campan Jeu 7 Mar - 16:01 | |
| Voilà = je "remonte" ce fil, car je viens de télécharger une biographie de Madame Campan, extrêmement documentée et très sérieuse = La vie mouvementée d'Henriette Campan de Geneviève Haroche-Bouzinac Geneviève HAROCHE-BOUZINAC, Professeure de littérature française à l’université d’Orléans, directrice de l’équipe de recherche CLARESS (de l’âge classique aux Restaurations) au sein du laboratoire POLEN (Pouvoirs, Lettres, Normes), spécialiste de Voltaire et de la littérature épistolaire, est l'auteur de : la vie mouvementée d'Henriette Campan. J'ai lu, il y a un certain temps les Mémoires de Madame Campan, qui ne m'inspire que peu d'intérêt....... A l'âge de 15 ans, Henriette Genêt, ( qui deviendra par son mariage avec Bertholet - appelé Campan du nom de sa région dans les Hautes Pyrénées- Madame Campan) a reçu une excellente éducation et devient lectrice de Mesdames les filles de Louis XV = Victoire, Adélaïde et Sophie; plus tard, elle est placée au service de la jeune Dauphine Marie-Antoinette d'Autriche, devenue de France; Dès lors, elle est en situation d'être témoin des prémices de la Révolution; Ses Mémoires évoquent tout d'abord la fin du règne de Louis XV, puis les débuts du règne de Louis XVI jusqu'à son emprisonnement au Temple; Très connus, ces textes ont servi de sources à maints historiens, ainsi que d'inspiration à maints romanciers qui n'hésitent pas à les plagier; Notamment Jean-François Parot dans sa série Nicolas Le Floch J'ai été bien déçue par cette lecture, dont il me semblait qu'elle serait révélatrice de presque deux règnes si critiqués, et sans doute encore imparfaitement connus; Si je n'ai pas relevé d'erreurs ou de mensonges historiques, j'ai été constamment gênée dans ma lecture par le ton de la narratrice; Guindée, bien pensante, drapée dans sa morale et son bon sens, Madame Campan m'apparaît en définitive comme un personnage pas très net; Sous couleur de véracité et de vertu elle ne recule pas devant des anecdotes choquantes ( les "petites filles" de Louis XV, les traîneaux de Marie-Antoinette, son nécessaire de voyage, l'inertie de Louis XVI critiquée par sa femme, etc) et l'on se demande si elle est juge ou partie; A côté de ces évocations, elle se répand en envolées larmoyantes sur "l'infortunée Princesse" = Marie-Antoinette, "sucre" bien sûr, le personnage de Fersen, et se plaît à évoquer l'unité conjugale du couple Royal; La confrontation avec d'autres Mémoires et correspondances montre là, sa "diplomatie"; En définitive, j'estime que ces Mémoires sont bien surévalués, et ne sont nullement une lecture indispensable; Ce personnage m'est devenu antipathique, chafouin et opportuniste, avec pour l'achever un ego ridicule = quoiqu'elle se donne beaucoup de mal pour le suggérer, Madame Campan n'a pas été un témoin incontournable de cette époque; sa vision "rétrécie" à l'essentiel, ( presque ce que peuvent relater d'autres témoins à ce moment là, fait penser irrésistiblement à un "filtre" soigneux et précautionneux; aucune révélation, des critiques sous jacentes ( ne pas déplaire, on ne sait jamais ! ) de Marie-Antoinette et Louis XVI, omission des journées terribles, enfin rien de ce qui donne LE témoignage clé d'une période cruciale; Je double ce post par un post dans le fil "biographie", car G. Haroche-Bouzinac est également l'auteur d'une excellente biographie sur Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun; |
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