Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMar 27 Oct - 22:59

Je ne te le fais pas dire La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 15435

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct - 12:34

Daniel Arasse nous apprend que Robespierre en 1783, lors d'un concours organisé par l'Académie de Metz contre les peines infamantes, n'avait proposé que l'égalité devant les peines et avait alors obtenu le deuxième prix derrière Lacretelle. Pourtant, en 1791, Robespierre plaidra avec fougue l'abolition de la peine de mort. Que d'évolutions entre ces deux dates ! Est-ce que cela vous dit quelque chose Chou ?

Il fallait dire qu'il y avait eu le cas Damiens en 1757. Comme pour tous les régicides, il fut condamné à l'écartèlement. Pour lui, cela tourna à la catastrophe ! Il ne meurt pas, les chevaux ne parviennent pas à le démembrer et le bourreau doit finalement l'achever au couteau. Cette horreur était due à l'inexpérience de Sanson et de son fils. Il faut dire que le dernier régicide connu remontait à Ravaillac ...
Pourtant, le bourreau fut puni du cachot pour son incapacité ! Un comble pour un bourreau !
Pendant qu'on parle des régicides, je serais curieuse de savoir quel fut le sort de Montgommery , celui qui a rentré sa lance dans l'œil d'Henri II sans le faire exprès ! Fut-il lui aussi condamné à l'écartèlement ?

Bref, toutes ces affaires pour dire que les esprits avaient évolué. On voulait adoucir la peine tout en maintenant la valeur d'exemple du châtiment suprême.
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct - 12:38

Voici un livre sur Montgommery . Oh, il faut absolument que je le lise !

-Montgommery le Régicide de Alain Ladurant
Cheminements , 2008, 248 p : Collection Figures de proue : 20 euros
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct - 12:44

Et voici des livres sur les Sanson :

-Bourreaux de père en fils : les Sanson, 1688-1847 de Bernard Lecherbonnier
Albin Michel , 1989, 387 p : 18,30 euros


La Révolution française vue par son bourreau : Journal de Charles-Henri Sanson
de Charles-Henri Sanson (Auteur), Monique Lebailly
Le Cherche Midi, 2007, 335 p : 19 euros


Voici ce que dit Amazone dans son résumé sur ce dernier livre :

Présentation de l'éditeur
"
Le dernier des Sanson. Henri-Clément (1799-1889), qui avait exécuté en 1836 le poète et assassin Pierre-François Lacenaire. saisi par le démon du jeu et criblé de dettes. est arrêté à l'issue d'une exécution le 8 juin 1846 et conduit à la prison de Clichy. Il en sortira en vendant ses biens et surtout en remettant en gage à son principal créancier les bois de justice. Las ! Lorsqu'il doit procéder, en mars 1847. à une nouvelle exécution. il avoue son forfait au ministre de la Justice. qui réglera les dettes du bourreau afin de récupérer la guillotine. Son licenciement marquera la fin d'une dynastie, celle des Sanson. C'est alors qu'il entreprendra de reprendre les carnets de ses ancêtres pour le compte de l'éditeur Dupray de Maherie. dont les écrits de Charles-Henri (1739-1806) qui. bien que royaliste. eut le privilège de raccourcir la vie de Louis XVI. On apprend au passage que c'est le roi qui avait dessiné la lame en biseau. Un document exceptionnel, fourmillant d'anecdotes et de faits historiques. où l'on découvre aussi l'humour et le panache de nombre de suppliciés. La Révolution française comme vous ne l'avez jamais lue ! "
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct - 12:51

Madame de Chimay a écrit:
Daniel Arasse nous apprend que Robespierre en 1783, lors d'un concours organisé par l'Académie de Metz contre les peines infamantes, n'avait proposé que l'égalité devant les peines et avait alors obtenu le deuxième prix derrière Lacretelle. Pourtant, en 1791, Robespierre plaidra avec fougue l'abolition de la peine de mort. Que d'évolutions entre ces deux dates ! Est-ce que cela vous dit quelque chose Chou ?

Oui Walter évoque aussi ce concours. Robespierre a participé deux fois à deux académie différentes il me semble, où il reçut pour l'une d'elles un prix spécial pour ses écrits Very Happy
Dans sa jeunesse Robespierre s'est toujours montré contre la peine de mort, mais il changea (une fois de plus) d'avis pendant la Révolution...


Citation :
Il fallait dire qu'il y avait eu le cas Damiens en 1757. Comme pour tous les régicides, il fut condamné à l'écartèlement. Pour lui, cela tourna à la catastrophe ! Il ne meurt pas, les cheveaux ne parviennent pas à le démembrer et le bourreau doit finalement l'achever au couteau. Cette horreur était due à l'iexpérience de Sanson et de son fils. Il faut dire que le dernier régicide connu remontait à Ravaillac ...

Beurk La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 79143
Quand on voit ça on ne peut qu'approuver l'utilisation de la guillotine...

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct - 12:58

Madame de Chimay a écrit:
je serais curieuse de savoir quel fut le sort de Montgommery , celui qui a rentré sa lance dans l'œil d'Henri II sans le faire exprès ! Fut-il lui aussi condamné à l'écartèlement ?
Voici sa biographie par Wikipédia :

Gabriel de Lorges, comte de Montgomery (Calvados), seigneur de Ducey (Manche), né à Ducey, Normandie en 1530 et exécuté à Paris en 1574, était un homme de guerre français régicide involontaire d’Henri II.
On notera qu'une très ancienne tradition française exige d'écrire Montgomery avec un M et non Montgommery.

Biographie

Fils de Jacques Ier de Lorges, comte de Montgomery, originaire d’Écosse, capitaine distingué de la Garde écossaise attachée au service de François Ier et de Claude de La Boissière, dame de Ducey, il est l’auteur du coup fatal à l’œil, lors d’un tournoi à Paris, le 30 juin 1559 près de l'hôtel des Tournelles, qui coûta la vie à Henri II le 10 juillet 1559 qui agonisa plusieurs jours durant malgré les soins de son chirurgien Ambroise Paré. Bien que le roi ait exonéré Montgomery de toute faute et l’ait absous de tout blâme sur son lit de mort, la femme du roi, Catherine de Médicis
qui, jusque là, n’avait joué qu’un rôle mineur, ne cessa jamais de
pourchasser Montgomery de sa vindicte : banni de la cour dès le
lendemain, celui-ci ne dut son salut qu’à une fuite prudente en Angleterre, où il adhéra à la Réforme dont il devint, de retour en France, l’un des fers de lance en Normandie ainsi que l’un des commandants les plus capables de l’amiral de Coligny, s’illustrant du côté protestant dans les Guerres de religion. Il transforma la chapelle Saint-Germain de son château en prêche protestant.
Il épousa Isabeau de La Touche (1550-1593), dont il eut quatre garçons
et quatre filles, dont Gabriel II de Montgomery, bâtisseur du château
de Ducey.
En mai 1562, il prit, au cours de la première guerre de Religion, la ville de Bourges que ses troupes saccagèrent. Il affronta le maréchal de Matignon en Normandie et fut, lors de la troisième guerre de Religion (1569-1570), un des grands capitaines du camp protestant dans les campagnes en Guyenne, Périgord, Quercy et Béarn. Durant la bataille de Jarnac, il tenta sans succès de dégager Condé. Il fut parmi l'un des réfugiés à échapper au massacre de la Saint-Barthélemy lorsque, sagement retiré de la ville après la tentative d’assassinat de son mentor Coligny, un Huguenot blessé traversa la Seine à la nage pour l’avertir. Sa tête fut mise à prix et des chasseurs de prime le pourchassèrent jusqu’en Angleterre où Catherine de Médicis réclama à plusieurs reprises son extradition. La reine Élisabeth lui fit répondre : « Dites à la Reine-mère que je ne serai pas le bourreau de la France. »
Catherine de Médicis, devenue entre-temps un personnage-clé de l’histoire de France, finit par obtenir satisfaction en 1574 lorsque, assiégé dans Domfront le 9 mai après l’échec d’une insurrection en Normandie, il se rendit le 27 mai au maréchal de Matignon. Conduit à Paris, il fut décapité en place de Grève le 26 juin 1574.
Informé sur l’échafaud qu’un édit royal confisquait ses biens et
privait ses enfants de leurs titres, il dit à ses bourreaux : " Dites à
mes enfants que s’ils ne peuvent reprendre ce qui a été pris, je les
maudis de ma tombe. "

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct - 13:13

Merci Majesté . Il est vrai que Montgomery constitue un cas à part dans l'histoire des régicides puisque ce fut un régicide par accident.
Mais j'en saurais encore plus sur lui en lisant ce livre. Il est vrai que le XVIe siècle me passionne aussi.

Pour l'heure, voici encore d’autres références :

-Sept générations d'exécuteurs : Mémoires des bourreaux Sanson de H-C Sanson
Futur Luxe Nocturne, 2003, 358 p : 35 euros

Résumé d’Amazone :
« Ce ne sera pas sans répugnance, ce ne sera pas sans avoir soutenu une lutte contre moi-même. Mais qui dit mémoires, dit confession. " Testament littéraire de la " dynastie " des bourreaux Sanson, Sept Générations d'exécuteurs dépeint le voisinage de la mort du point de vue de ceux-là mêmes qui étaient chargés des plus basses œuvres. Les exécutions qui s'y succèdent : Charlotte Corday, Louis XVI, Cartouche, Damiens, Danton, Robespierre, Lacenaire, etc. sont ici perçues dans un contexte intime, empreint de compassion. Publié en 1862 par Henri-Clément Sanson, dernier représentant de la lignée, cet ouvrage, alors sulfureux, fut un temps célèbre. Par la suite, il sombra dans l'oubli. Après un siècle et demi d'occultation de l'œuvre, en voici la réédition, épurée de ce qu'avait pu y adjoindre le publiciste chargé par l'éditeur de romancer certains chapitres. La longueur de l'ouvrage - six tomes in 8° - dictait également les impératifs d'un découpage. L'essentiel des Mémoires des Sanson réside, croyons-nous, dans ces pages minutieusement choisies ».

-Une dynastie de bourreaux. Les Sanson de Barbara Levy
Mercure de France, 1989, 287 p : 4,80 euros

-Les sanson, bourreaux de père en fils pendant deux siècles
de Christophe Robert, fayard, 1960

Comme on peut s'en rendre compte, l'histoire des bourreaux de France passionne vu l'abondance de livres sur le sujet ...
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct - 13:25

Et voici d’autres références :

- L'exécution capitale : Une mort donnée en spectacle XVIème-XXème siècle de Régis Bertrand et al
Publications de l'Université de Provence, 2003, 282 p : 26 euros
Résumé D’amazone : " Présentation de l'éditeur
Plus de vingt ans après son abolition en France, les questions posées par l'application de la peine de mort sont réexaminées ici à travers quinze études historiques. Violence légale, l'exécution est par essence paradoxale. Une première série de décalages surgit dans sa mise en œuvre concrète et ses suites, concernant le statut et le traitement particuliers du condamné. Mais dans sa perception et sa mise en scène, l'exécution publique hésite aussi entre la fête macabre et la leçon salutaire, le spectacle et l'édification. Son symbolisme sacrificiel, profane ou religieux, en fait ainsi un objet de narration artistique "

- Le métier de bourreau - du moyen âge à aujourd"hui de Jacques Delarue
Fayard, 1979, 439 p : 22 euros

- L'exécution publique à Paris au XVIIIe siècle : Une histoire des rituels judiciaires
de Pascal Bastien
Editions Champ Vallon, 2006, 272 p : 24 euros

Résumé d’Amazone : " Présentation de l'éditeur
Après avoir lu une dernière fois l'arrêt de mort, le greffier s'approche de la croix de Saint-André où le condamné est attaché. Il lui demande si de dernières déclarations restent à faire puis, en réponse à son silence, fait signe au bourreau que le temps est venu. La barre de fer s'abat, le corps est brisé. L'échafaud et le feu qui consumera le corps désarticulé offrent à la foule le spectacle de la justice. L'exécution publique à l'époque moderne a souvent été décrite par l'historiographie comme un théâtre de peur, de violence et d'obéissance selon Michel Foucault et les historiens qui s'en sont inspirés, elle réparait sur le corps du condamné la souveraineté divine et humaine blessée par le crime. Pourtant, les rituels judiciaires du châtiment s'inscrivent clans une réflexion plus large, plus complexe sur le droit et la morale : ils constituèrent un dialogue constant, voire une négociation, entre le justiciable et l'homme de loi. L'objet de ce livre est de reconstituer ce dialogue. Au carrefour des paroles, des écritures et du spectacle, Pascal Bastien entend expliquer les rituels de l'exécution dans le Paris du XVIIIe siècle bourreaux, condamnés, greffiers et confesseurs partagèrent et échangèrent, avec la foule et les magistrats, un " savoir-dire " du droit qu'on aurait tort de réduire trop simplement à la potence ou au bûcher. Hors des tribunaux, où la procédure était tenue secrète jusqu'au droit révolutionnaire, l'exécution publique fut un moyen de communiquer le droit par une mise en mots et en images du verdict. Elle fut aussi un instrument dynamique et efficace du lien social entre l'État royal et ses sujets-, de fait, la peine devint au XVIIIe siècle l'espace et l'instant d'un nouveau jugement, celui des justiciables à l'égard de leur justice. Plus que le châtiment à proprement parler, il s'agit ici de reconstituer et d'analyser les différentes articulations du spectacle de la peine à Paris au XVIIIe siècle. De la circulation des arrêts imprimés à la marche du bourreau dans la ville, et des mots du greffier lancés à la foule à ceux du confesseur consolant le condamné, l'exécution publique se révèle comme un événement capable, malgré ses contradictions internes, d'assurer une profonde cohérence à l'imaginaire judiciaire qu'elle participait à créer. Ce fut dans les rues de la ville que le Parisien attendait, espérait, consentait ou contestait la justice du roi. "


- Paroles de bourreau : Témoignage unique d'un exécuteur des arrêts criminels
deFernand Meyssonnier , Jean-Michel Bessette
Imago, 2002, 300 p : 20 euros
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeSam 31 Oct - 19:48

" Contrairement à ce que l'on croit , la machine à décapiter existe bien avant 1789 et elle est largement connue. Il s'agit de l'importer en France sous sa version la plus moderne , la plus sûre .
La description la plus circonstanciée d'un tel mécanisme se trouve dans le Voyage en Espagne et en Italie publié à Paris en 1730 par le dominicain Labat : " C'est avec la mannaia qu'on coupe la tête. Cette machine est très sûre et ne fait point languir un patient que le peu d'adresse d'un exécuteur expose quelquefois à recevoir plusieurs coups avant d'avoir la tête séparée du tronc. Ce supplice est pour les gentilshommes et les ecclésiastiques. Quelques crimes qu'ils aient commis, il est rare qu'on les fasse mourir en public. On les exécute dans la cour de la prison , les portes fermées et en présence de très peu de personnes.
"

Source : Daniel Arasse

Ainsi une telle machine existait avant 1789 à L'étranger alors que j'étais persuadée du contraire !
Mais pourquoi la Révolution française prenait soin de faire les exécutions publiques ? Était-ce pour un problème de place ou pour valeur d'exemple pour mieux frapper , imprimer les esprits et forger cette conscience politique ?
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeSam 31 Oct - 20:53

Madame de Chimay a écrit:

Ainsi une telle machine existait avant 1789 à L'étranger alors que j'étais persuadée du contraire !
Mais pourquoi la Révolution française prenait soin de faire les exécutions publiques ? Était-ce pour un problème de place ou pour valeur d'exemple pour mieux frapper , imprimer les esprits et forger cette conscience politique ?
Bien que son vrai inventeur est français, le pauvre médecin qui a longtemps refusé qu'on prête son nom à cette machine à tuer, elle existait notamment en Allemagne sous une autre apparence, mais son apogée fut avidement la Révolution ornée de ses exécutions publiques, pour jouer sur les sentiment des gens, leur faire peur, car la peur est le pire des maitres. On exécutait aussi en public pour amener le peuple à sa cause, qu'il s'habitue au sang pour ne plus dédaigner son effusion, mais aussi pour présenter les coupables,en faire un exemple. Et des fois c'est encore plus subtile, ça serait d'envoyer des messages à l'extérieur, pour montrer la détermination des révolutionnaires; certains historiens croient même que Danton a laissé les bêtes salir la belle, les criminels assassiner madame de Lamballe, pour faire pression sur le Roi.
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeSam 31 Oct - 21:11

Bien sûr, cher Harmonieuniverselle, la Terreur est un instrument politique . La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 244157
Vous nous parlez de Danton : Louis-Philippe rapporte, dans ses mémoires, que Danton se serait vanté auprès de lui d'être l'instigateur des massacres de septembre .
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 1 Nov - 0:14

Chère Madame Sophie, vous avez raison. Sous l'Ancien régime, les exécutions publiques étaient légion et il faut croire que le peuple n'était jamais rassasié de sang.Et l'on peut remonter loin comme ça dans la nuit des temps , aux romains s'il le faut où l'on mettait à mort les martyrs chrétiens dans les arènes où ils étaient dévorés par des bêtes. Beurk !
Comment expliquer cette fascination des gens pour le sang ? Comment l'expliquez-vous chère Madame Sophie ?


Selon Arasse, " les historiens de la guillotine ont relevé l'existence de versions archaïques de la guillotine et ce dès les XV-XVIe siècle en Italie ( mannaia ), en Angleterre ( Halifax, Gibet ) ou en Ecosse ( maiden) et même dès le XIIe -XIIIe siècle à Naples, en Hollande ou même en Allemagne.
Cela permettait à la victime le contact des mains impures du bourreau ( et au bourreau d'à peine toucher sa victime ) tout en garantissant à l'exécution une inégalable efficacité machinale. Guillotin, pour sa proposition s'est fondé sur les machines anglaises ( décidément merci Messieurs les Anglais ! )"
. Il n'y a pas à dire : ce sont bien les anglais fondateurs de la terreur ! Ah, perfide Albion !
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 1 Nov - 0:44

Les révolutionnaires voulaient gouverner par la Terreur pour mieux effrayer leurs ennemis de l'intérieur et pour cela ils se devaient de marquer les choses en public, afin que ça ait plus d'impact encore La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 139651

Quant à cette fascination des gens pour le sang, je pense que malheureusement elle ne date pas de cette époque, et elle est intemporelle d'ailleurs : les êtres humains ont toujours aimé assister à ce genre d'événements...déjà sous les Romains avec les gladiateurs, et encore de nos jours...

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 18 Nov - 15:54

HUMOUR NOIR !!!!!

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 18 Nov - 16:38

Plutôt bien vue comme gravure Wink

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeMer 18 Nov - 17:57

Tout le cercle vicieux de la peine de mort...

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeSam 13 Fév - 19:00

Nicolas Jacques Pelletier fut le premier guillotiné du nouveau régime révolutionnaire. Son exécution selon Daniel Arasse " manifeste publiquement la volonté qu'a l'Assemblée Nationale de mettre un terme à l'"Ancien Régime". La nouvelle machine à décapiter fait partie des mesures contribuant à démontrer les progrès sociaux et intellectuels que réalise la Révolution. "

Et pour ce faire, il faut protéger la machine des excès de la foule. Le bourreau compte moins que la machine. Comme le dit Arasse: " d'entrée de jeu, il est suggéré que la guillotine est contemporaine d'une conscience préindustrielle qui tient à assurer la sécurité de ses outils ; c'est en toute logique que l'on constatera, au plus fort de la Terreur, un souci de la cadence de fonctionnement qui fera à la fois admirer le rythme de l'ouvrier ( le bourreau ) et souhaiter parfois une amélioration des performances de son outil . Fille des Lumières, la guillotine est aussi une des premières machines à propos de laquelle s'articule une conception économique de la rentabilité de la production en fonction du temps de travail."
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 3:19

L'exécution de ce condamné eut lieu le 25 avril 1792.
Voici ce que dit Daniel Arasse : " Au printemps 1792, la guillotine n'a pas encore atteint son propre rythme. La machine est extraordinairement nouvelle , elle est comme l'emblème des principes philosophiques qui inspirent la justice de la Révolution ; Or elle est inaugurée sur un criminel ordinaire , dont le nom est resté dans l'histoire que par l'honneur que lui fait la machine en se déflorant avec lui. La machine est d'emblée banalisée ; simple glaive d'une justice égale pour tous, elle est effectivement ce que la loi veut qu'elle soit. Mais du même coup , la machine banalise la décapitation elle-même.

La première décapitation politique fut celle de Louis David Collenot d'Angremont, condamné par le tribunal créé pour juger les crimes du 10 août et décapité le 21 août 1792. La guillotine quitte la place de Grève pour être montée sur la place du Carrousel car " cette place , étant le théâtre du crime, devait être le lieu de l'expiation. Théâtre et expiation : la cause politique resacralise le supplice.
La politique instaure le théâtre permanent de la guillotine. La Terreur saura exploiter cette double ressource : prestige d'un cérémonial et banalité répétitive du spectacle.

L'accent est mis sur la machine. Le bourreau doit s'effacer devant elle. Il devient un simple exécutant dès lors.
En transformant le bourreau , elle rend aussi au peuple sa dignité car elle lui épargne d'être "cannibale" et on verra qu'elle réussit à faire participer la victime elle-même de cette dignité retrouvée en lui offrant un rôle digne d'elle sur le théâtre de l'échafaud.


Une chose est acquise : l'efficacité de la machine ; sa mise en route est réussie, son lancement est tecniquement impeccable. Un phénomène décisif se fait jour immédiatement , qui aura une importance considérable par la suite : l'extrême rapidité du processus souhaitée par l'humanité de la loi , entraîne un relatif manque de visibilité ; un clin d'oeil ne donne rien à voir. D'emblée , la guillotine raisonnable trouble le rapport du voir au supplice : ce sera l'un des reproches qui lui seront faits au plus fort de la Terreur.
C'est la laïcisation de la mort en quelque sorte".
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 8:59

Souci de l'outil et de cadences à respecter. On n'est pas très loin des préoccupations du nazisme.

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 11:01

J'aime bien l'expression "laïcisation de la mort" La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 244157 , même si je pense que sur ce chemin là il y avait encore du boulot avant de parler de laïcité La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 139651

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 12:16

Il faut guillotiner ou s'attendre à l'être .

( Barrère )
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 13:21

C'est on ne peut plus vrai La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 914132

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 14:01

Avant la guillotine , le spectacle de la mort durait plus longtemps donc cela donnait au condamné une " chance supplémentaire d'avoir le temps de se repentir avant de comparaître devant Dieu". Avec la guillotine , il n'y a plus ce temps là car la machine est bien trop rapide . Du coup , on peut parler de mort laïcisée. C'est dans ce sens là que Arasse l'entend. Le côté sacré de la mort est occulté , complètement éclipsé.
La guillotine fait passer la mort non plus comme un spectacle que l'on regarde mais comme un acte technique. On passe de vivant à mort sans transition aucune. Cela va bien trop vite d'où l'immense frustration des spectateurs!
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 14:37

Ce que proposait le docteur Guillotin ( dans un souci d'humanité ) , c'était l'égalité devant la mort : plus de potence, épée, roue , quelque soit le rang du condamné, le supplice doit être le même pour tous .

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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Fév - 14:56

Tout à fait . On peut même parler de mort banalisée. La mort n'a plus ce caractère sacré. En décapitant ainsi Louis XVI et Marie-Antoinette, la Révolution leur ôte le caractère sacré de la royauté et ravale les souverains au simple rang de monsieur et madame tout le monde.
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MessageSujet: Re: La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur   La Guillotine ou l'imaginaire de la terreur - Page 3 Icon_minitime

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