Marie Antoinette aux Tuileries

Hier un visitant le site amazon.com j'ai commandé un livre d'Arthur Léon Imbert de St Amand " Marie Antoinette aux Tuileries : 1789-1791 " Avez-vous déjà entendu parler ou lu ce livre ? Est-ce que ça vaut la peine ? Si jamais vous avez jamais vu ce livre je vous en donnerai mon opinion une fois je l'aurai lu.
Fleurdelys

Cela m'intéresse beaucoup . J'aimerais sutout situer là où elle habitait précisément. Je crois que la seule partie du château toujours debout est le pavillon de Flore, où logeait Madame Elisabeth...

fleurdelys a écrit:

j'ai commandé un livre d'Arthur Léon Imbert de St Amand " Marie Antoinette aux Tuileries : 1789-1791 "

Du même auteur,j'ai "Les Beaux Jours de Marie-Antoinette". C'est bien écrit, vous ne serez pas déçue, je pense...
Je m'étonne de lire ces prénoms Arthur Léon...je croyais qu'Imbert était son prénom...car dans le livre que j'ai c'est la seule signature que je lis...
Au plaisir de lire le résumé de ce que vous y aurez appris, ma chère Fleurdelys

Bien à vous.

Je n'ai pas ce livre non plus et je partage l'intérêt de mes amis ! Comme le baron de Batz, j'aimerais bien pouvoir me représenter géographiquement l'appartement où logeait la reine. Il était au rez de
chaussée et donnait sur le parc, si je ne m'abuse. Il communiquait avec le pavillon de Flore où résidait Madame de Lamballe. Il me semble aussi que la reine fait allusion à une petite pièce qui se trouve "en haut". Avait-elle réussi à reconstituer, en plus modeste, son refuge sous les toits ?

Avec tous les livres que j'ai en cours de commande sur Amazone j'avoue avoir un doute...mais non je ne crois pas l'avoir non plus....

Donc je compte aussi sur votre avis Fleurdelys

baron de batz a écrit:

Cela m'intéresse beaucoup . J'aimerais sutout situer là où elle habitait précisément

Ce plan vous donnera peut-être une idée plus précise.
Néanmoins, il me semble que cette répartition fut modifiée, avec les évènements.  
Ainsi, en 1792, la reine montait parfois dormir dans la chambre du dauphin.

Joli! Merci!

Merci !   Voilà un plan bien précieux !  

... par où va-t-on les faire fuir ?  

Merci, mon très cher !
Je connaissais ces plans , mais ne savais où les retrouver...en plus ils sont ici fort précis...je suis ravi...
J'apprends que Mesdames tantes  (enfin Madame Adélaïde, donc Madame Victoire aussi, je présume ) avaient leur appartements aux Tuileries...Je les pensais réfugiées à Bellevue...

Bien à vous.

En effet bonne remarque Majesté...Mesdames seraient allées aux Tuileries pendant une certaine période?

Merci Majesté pour ce renseignement
et aussi merci pour le plan des Tuileries. J`ignore si dans le livre l'auteur explique l'endroit où se trouve l'appartement de la reine, je l'aurai d`ici la fin d'octobre. Je l'ai commandé chez amazon.com.
Fleudelys

Charles Kunstler nous donne quelques informations dans son "Fersen et son secret", Hachette, 1947, pp 199-200 :

La famille royale prit possession de l'aile du palais donnant sur le jardin. Louis XVI s'installa au premier étage, non loin de ses enfants. Situé au rez-de-chaussée, l'appartement de Marie-Antoinette comprenait une chambre à coucher, un cabinet de toilette, un salon, un billard, une salle à manger. Pratiqués dans l'épaisseur des murs, de petits escaliers, étroits et sombres, permettaient au roi et à la reine de communiquer librement à leurs appartements, ceux du Dauphin et ceux de Madame Royale. La princesse de Lamballe, qui était revenue à la Cour, Madame Élisabeth, sœur du roi, la comtesse d'Ossun et Mme de Mackau logeaient au pavillon de Flore. Mesdames, tantes du roi, occupaient le pavillon de Marsan. Monsieur, comte de Provence, et Madame vivaient au Luxembourg.

Merci! ça nous confirme donc bien que Mesdames y avaient leur appartement...j'avoue que ça me suprend...

Chou d'amour a écrit:

Merci! ça nous confirme donc bien que Mesdames y avaient leur appartement...j'avoue que ça me suprend...

Oui et non... Sans doute disposaient-elles d'un appartement au même titre que Madame Elisabeth, en tant que proches membres de la famille royale. Ce n'est pas parce qu'elles avaient été gratifiées d'un logement aux Tuileries qu'elles devaient l'occuper, d'ailleurs. Mais elles l'avaient, quoi...

Oui cette version là serait en effet plus proche de ce que j'ai pu lire, à savoir que Mesdames n'étaient pas aux Tuileries...

Voilà ! Mais, depuis le temps qu'elles étaient les pièces rapportées de la cour, on allait pas les virer comme ça !

L'Etiquette oblige

C'est d'ailleurs ce qui m'a toujours amusé chez Louis XVI et Marie-Antoinette : leur volonté de maintenir au maximum la vie de Versailles, y compris les protocoles qui ne servaient à rien...mais ils avaient leurs habitudes, et finalement ils y étaient bien attaché

C'est très bien décrit dans "Les adieux à la reine", de Chantal Thomas. Ce monde à la dérive tient à un fil : l'étiquette qui reste encore et structure la grande inconnue du temps. Mona Ozouf dans son analyse de la fuite à Montmédy y voit une des grandes causes de l'échec : l'impossibilité de penser autrement que dans le carcan de l'étiquette.

Je crois qu'on a peine à se représenter ce que cela devait être. A la fois une contrainte, comme aux couchers, mais aussi un rythme si ancré qu'il avait fini par s'imprégner dans les murs et les corps et devenir une sorte d'atmosphère sans laquelle on ne pouvait respirer.

La force de l'habitude...

L'antichambre précédent la chambre du roi eût tôt fait de devenir "le Salon de l'Oeil de boeuf" pour tous les échoués du palace versaillais, sans même qu'une telle ouverture n'y ait jamais été pratiquée... :s:

Cette "étiquette minimum" était aussi un moyen pour la famille royale de se rassurer, comme si la monarchie était encore bel et bien là.
Marie-Antoinette a tout fait pour alléger au maximum cette étiquette, mais elle restait quand même pour elle un symbole de la monarchie, auquel elle s'est attachée tant qu'elle a pu pendant la révolution, y compris lors de la fuite à Montmédy effectivement

La Reine de France trouvera des chemises partout...

Ce n'est pas faute de l'avoir prévenue .

Ah elle était incorrigible sur ce point

Citation :

Marie-Antoinette a tout fait pour alléger au maximum cette étiquette, mais elle restait quand même pour elle un symbole de la monarchie, auquel elle s'est attachée tant qu'elle a pu pendant la révolution, y compris lors de la fuite à Montmédy effectivement

Je crois que c'est plus fort que ça, que cet "attachement" à l'étiquette échappait au contrôle de Marie Antoinette, comme des autres membres de la cour, d'ailleurs. C'était la règle qui rythmait toute leur existence, qui les tenait debout. Elle faisait partie intrinsèque d'eux.

C'est pour ça que je crois que nous ne parvenons que très difficilement à nous imaginer ce que c'était.

Je pense que cette partie d'étiquette dont elle n'a jamais pu se passer est celle où elle baigne depuis son enfance, celle qui était valable et pratiquée aussi en Autriche, celle qui était pour elle une évidence et non une contrainte nouvelle....celle de toutes les monarchies d'Europe.

D'après Kunstler (Fersen... op. cit., p. 245), On parvenait aux appartements de la reine par un corridor mal éclairé. On entrait alors dans une pièce étroite, emplie de livres, puis dans un salon. Lorsque Fersen y vint en février 92, Madame Thibaut, restée fidèle, se trouvait dans ce salon, et c'est elle qui conduisit le comte suédois auprès de la reine.