Le cryptage des lettres de Marie-Antoinette et Fersen

Citation :

 Ah bon, donc toute la correspondance cryptée de Marie-Antoinette serait à jeter à la poubelle alors?   Allez zou, je file au turbin. Marie-Antoinette écrit ici sous forme alphabétique (style "école") donc c'est normal que le "r" soit très appliqué, pour que le destinataire reconnaisse le signe et ne se trompe pas. Si elle avait écrit son "r" habituel , tout seul, et non pas au milieu d'un mot, le risque aurait été qu'on le confonde avec un autre signe (un "i" par exemple) car son "r" habituel est très "rentré". Je vous ferais remarquer que le "r" habituel de Fersen ressemble au "r" habituel de Marie-Antoinette ...

Ben non, puisque l'extrait que je viens de vous poster est aussi adressé à Fersen. Perso, mais je ne suis pas spécialiste, j'y reconnais l'écriture de Marie Antoinette, même en caractères séparés. Il n'en va pas de même dans la lettre que vous avez postée. Pourquoi ? Sais pas...  

Peut-être la reine a-t-elle fait écrire ce message par quelqu'un d'autre ? Campan, qui le faisait parfois ?   J'en sais pas plus que vous, mais ça me scotche complètement.

Je file aussi, j'dois me préparer vite fait.  

pimprenelle a écrit:

Pourquoi transformes-tu toujours tout en combat ? Nous cherchons, c'est tout.

Eh bien, mais parce que vos arguments se combattent pour une très noble cause : la recherche de la vérité !  

pimprenelle a écrit:

Et personne n'est ici spécialiste de rien. Nous sommes au contraire bien démunis face aux méandres de l'Histoire.  

Si si, vous êtes tous les deux très forts !    J'admire vraiment !!!

Citation :

Citation :

Pourquoi transformes-tu toujours tout en combat ? Nous cherchons, c'est tout.

Eh bien, mais parce que vos arguments se combattent pour une très noble cause : la recherche de la vérité !  

Si nos arguments se combattent, notre discussion n'aura aucun intérêt et nous n'arriverons à rien. Il faut au contraire que nos apports se complètent, si nous espérons avancer un tant soit peu dans ce domaine épineux.

Bon, je ne le dis plus, je file !  J'vais être méchant en retard !

Mais c'est si passionnant !  

Citation :

Je connais Pdf, mais pas Gilgamesh ni Enkidu !  

Les dieux envoient Enkidu ( une espèce de géant invincible ) à Gilgamesh qui règne en despote sur Uruk, pour lui mettre une raclée . Gilgamesh et Enkidu se jettent l'un contre l'autre dans une bagarre dantesque, se battent pendant des heures jusqu'à épuisement, sans qu'aucun des deux n'ait le dessus sur l'autre .
Ils deviennent les meilleurs amis du monde .

Bravo ! C’est formidable d’avoir obtenu cette copie qui n’existait pas dans le document initial des deux chercheurs.  
Je n’ai pas le temps de participer au débat pour l’instant. Peut-être ce soir...?  

Oh oui ! Reviens !!!

Moi non plus, pas le temps...

Vivement ce soir, alors, que tout le monde soit là !

Je vais me régaler à vous lire !

Vous avez raison, une des lettres politiques postées par ces chercheurs français présente les mêmes caractères inhabituels :



Pourtant, l'extrait que j'ai mis ce matin correspond, lui, à ce que nous connaissons de l'écriture de Marie Antoinette :



Alors, que conclure ?   Que la reine, comme vous le disiez, calligraphie pour que les caractères séparés soient bien lisibles ? Mais alors, pourquoi pas toujours ? Et que viennent faire ces caractères étranges, limite cyrilliques ?  

Que la reine fait écrire certains messages par une autre main ? Campan ? Mais alors, la fameuse lettre que notre amie cite à l'envi n'aurait vraiment rien à cacher...  

Bref, je suis perdue, mes amis, je ne vous le cache pas. C'est bien étonnant que cette affaire-là...  

Eurêka ! Les lettres aux caractères bitranges sont écrites par Loulou ! C'est donc lui qui dit à Fersen que rien dans le monde ne l'empêchera de l'adorer jusqu'à la mort...

... quoi ? ça ne va pas ?

pimprenelle a écrit:

Eurêka ! Les lettres aux caractères bitranges sont écrites par Loulou ! C'est donc lui qui dit à Fersen que rien dans le monde ne l'empêchera de l'adorer jusqu'à la mort...

... un grand affectueux, ce Loulou !

pimprenelle a écrit:

Eurêka ! Les lettres aux caractères bitranges sont écrites par Loulou ! C'est donc lui qui dit à Fersen que rien dans le monde ne l'empêchera de l'adorer jusqu'à la mort...

... quoi ? ça ne va pas ?

Si notre ami nous posait un lapin    , ce soir, je serais affreusement morfondue .......................

pimprenelle a écrit:

Alors, que conclure ?   Que la reine, comme vous le disiez, calligraphie pour que les caractères séparés soient bien lisibles ? Mais alors, pourquoi pas toujours ? Et que viennent faire ces caractères étranges, limite cyrilliques ?  

Que la reine fait écrire certains messages par une autre main ? Campan ? Mais alors, la fameuse lettre que notre amie cite à l'envi n'aurait vraiment rien à cacher...  

Extrait des mémoires de Madame Campan, chapitre XIX :

"La correspondance de la reine avec l'étranger se faisait en chiffres. Celui qu'elle avait préféré ne peut jamais être deviné, mais il faut une patience extrême pour en faire usage. Chaque correspondant doit avoir un ouvrage de la même édition. Paul et Virginie était celui qu'elle avait choisi. On indique par des chiffres convenus la page, la ligne où se trouvent les lettres que l'on cherche et quelque fois un mot d'une seule syllabe. Je l'aidais dans ce travail à chercher les lettres ; et très-souvent je lui faisais une copie exacte de tout ce qu'elle avait chiffré sans savoir un mot de ce qui avait été écrit."  

 

Je file au restau, je suis hyper en retard, mais je reviens tout à l'heure !

Eh bien... On dirait bien que la brave Henriette ne se faisait pas mousser, pour le coup, mais qu'elle disait la vérité.

Sans vouloir ni pouvoir m'avancer, j'ai comme l'impression que ces lettres envoyées à Fersen ont été copiées par Madame Campan. Incroyable, non ?!

Et Marie-Antoinette dictait des mots doux, même cryptés, à sa femme de chambre ?

Reinette a écrit:

Et Marie-Antoinette dictait des mots doux, même cryptés, à sa femme de chambre ?

Bizarre que tout cela, en effet... Je suis scotchée depuis ce matin, de m'être rendu compte que l'écriture n'était vraisemblablement pas celle de Marie Antoinette.

Et, c'est passionnant, cette constatation recoupe les assertions de la brave Henriette... que j'avais pourtant toujours mises en doute dans les grandes largeurs.

Ben, non... C'était vrai, ce qu'elle nous racontait. Elles chiffraient toutes les deux, à la chandelle...

Questions : Madame Campan était-elle la seule scribe utilisée par la reine ? Ou bien y avait-il d'autres élus ? Les lettres déchiffrées par les chercheurs français proviennent des "papiers à mon ami"... ? Pourquoi la reine a-t-elle envoyé à Fersen un mot aussi intime que celui du retour de Varennes... et qui ne soit pas de sa main ?

Là, je ne comprends pas bien... Quelqu'un y voit-il plus clair ?

Je n'y vois pas plus clair que toi.
Car, si je me fie à la Correspondance éditée par Lever, trois lettres ont été écrites à Fersen dès le retour. Deux le 28, une le 29.
Si j'ai bien suivi, la première est plus tardive. Et en plus, est cryptée. Et pas de sa main.

Le pompon, c'est celle au "plus aimé et plus aimant des hommes", qui n'est pas de la main de Marie Antoinette, et dont la traçabilité est plus que douteuse, mais que tous les biographes s'empressent de citer.

Il y a de quoi rendre dingue...

pimprenelle a écrit:

Le pompon, c'est celle au "plus aimé et plus aimant des hommes", qui n'est pas de la main de Marie Antoinette, et dont la traçabilité est plus que douteuse, mais que tous les biographes s'empressent de citer.

En termes de traçabilité, je ne vois pas trop où est le problème : Alma Söderhjelm et Lucien Maury ont quand même bien vu cette lettre dans les papiers de Fersen, conservés au château de Stafsund. En revanche, on aimerait savoir ce qu'est devenue cette lettre. A-t-'elle été achetée par l'Etat français en 1982 et est-elle passée aux Archives Nationales? ou est-elle toujours conservée à Stafsund?

pimprenelle a écrit:

Eh bien... On dirait bien que la brave Henriette ne se faisait pas mousser, pour le coup, mais qu'elle disait la vérité.

Sans vouloir ni pouvoir m'avancer, j'ai comme l'impression que ces lettres envoyées à Fersen ont été copiées par Madame Campan. Incroyable, non ?!

Sans doute, Marie-Antoinette ne souhaitait pas que l'on puisse reconnaître son écriture, dans l'hypothèse où la lettre serait interceptée. D'où l'utilisation de Madame Campan comme scribe.

Coucou !