Marie-Antoinette, goûts et saveurs de la reine

Quels étaient les goûts préférés de Marie Antoinette ? La question revient souvent sur le net. Aussi n'est-il pas inutile d'ouvrir un fil à ce sujet, pour mettre bout à bout nos connaissances et nos impressions.

A Versailles, un boulanger fait sensation : Ses talents explosent partout : dans le pain, la pâtisserie, la confiserie et, surtout, la chocolaterie. Un « moussoir d'or », décerné par l'Institut d'études supérieures des arts, l'a déjà récompensé en avril dernier. Il avait présenté un caramel dans lequel il avait réussi à reconstituer les saveurs préférées de Marie-Antoinette, notamment de la rose et du jasmin !

Hum...

Aquatiquement parlant, nous savons que jusqu'à la Conciergerie Elle a pu boire Son eau de Ville d'Avray.
Elle n'aimait que la viande blanche.
Voilà les premiers détails qui me viennent en tête pour le moment

Bien à vous.

Elle aimait les mêts raffinés, comme le chocolat à l'orange ou à la vanille (le fameux chocolat "triple vanille")...je me demande si elle aimait le chocolat à la menthe cela dit...
Mais elle mangeait très peu et très vite...il faut croire que pour elle manger était plus une contrainte qu'un plaisir partagé...mais avec les contraintes de l'étiquette sur les repas publics on peut la comprendre.
Sinon elle dégustait avec grand plaisir les produits fermiers de son hameau au Trianon : fromage frais par exemple.
Le pain viennois était un pain qu'elle aimait beaucoup aussi.

Pour déjeuner, elle aimait un petit pain rond, ou une sorte de croissant importé de Vienne, mais plus proche de la brioche que de nos croissants actuels, paraît-il. Elle adorait aussi le pain de seigle, selon le rapport de Mademoiselle Fouché.

Elle aimait la viande blanche, en effet. Je pense que c'est Madame Campan qui rappelle qu'elle mangeait de la volaille, bouillie ou rôtie. Son plat préféré était la cannette. Un témoin l'a vue goûter un pâté de bon appétit.

Rosalie rapporte que les légumes lui faisaient un second plat, aussi peut-on se dire que la reine les goûtait beaucoup. Fruits, aussi, de Trianon, fraises avec du lait... oeufs de ses poules, fromages de ses laiteries, à la saveur toute particulière !  

Mais sans doute n'appréciait-elle pas le poisson, car Marie Thérèse s'est un jour plainte qu'aucun de ses enfants ne l'aimaient. Et Marie Antoinette elle-même confesse que le maigre la dégoûte.

On peut ajouter qu'il semblerait que Yaguel Didier ne se trompe pas quand elle "voit" qu'il fallait la freiner sur le sucre !   Marie Antoinette avait l'habitude de faire fondre des biscuits dans un verre d'eau et de boire de l'eau sucrée, parole d'Henriette !   Elle aimait aussi le chocolat sous toutes ses formes, triple vanille, au cassis... et, apparemment, savourait des senteurs telles que la rose ou le jasmin.

Bien sûr, nous n'oublierons pas l'eau de fleur d'orange de Madame de Polignac, connue pour ses vertus apaisantes. Sinon, Marie Antoinette buvait du café au lait ou du chocolat le matin. Elle gardera son eau de Ville d'Avray (presque ?   ) jusqu'à la fin. Au temple, il y avait des commandes de sirop d'orgeat. Aux Tuileries, la reine faisait passer des messages dans des boîtes de thé.

En Autriche, Marie-Antoinette ,comme Ses frères et soeurs, est soumise à un régime alimentaire qui prohibe les sucreries, les pâtisseries et les confitures.
Le soir, Elle doit généralement se contenter d'un potage maigre, d'un plat d'oeufs et d'un dessert léger.

Bien à vous.

Il est manifeste que Marie Antoinette ne se gâvait pas à table... surtout pas lors des repas publics ! Pourtant, elle présente un certain embonpoint. Alors ? Où est l'abus ?

Doit-on aller voir du côté des pâtisseries ? Des sucreries ?

pimprenelle a écrit:

Doit-on aller voir du côté des pâtisseries ? Des sucreries ?

Pas de gourmandise en public, donc lors des grands couverts...
Mais peut-être dans l'intimité de la jolie méridienne pour accompagner la douce fleur d'orange de Madame de Polignac?

Bien à vous.

Ses grossesses peut être?

car selon moi ses repas n'étaient pas assez consistants pour la faire grossir, elle qui arrivait au dessert quand les autres en étaient à l'entrée

Ah, t'as pas de problèmes de poids, toi, Chou !   Ce sont justement les grignotages qui font grossir... Donc, les petits riens qu'on ne voit même pas passer entre les repas... mais qui se mettent là... et là...  

Oui elle a peut être un peu trop forcé sur le "nutella à l'ancienne"

Mais son embonpoint semble dater d'après la naissance du Duc de Normandie, d'après ses portraits de 1787 et 1788, car sur celui de 1783 (genre celui en gaulle, par hasard et par exemple ) elle reste encore assez fine je trouve
Les grignotages de produits fermiers au hameau, construit en 1785, ont dû jouer en effet....

Et l'âge, aussi. C'est pas pour rien qu'on parle de "plénitude de la maturité" !

Quoi tu veux dire qu'à 30 ans je devrai m'attendre à prendre de l'embonpoint?
Elle était toute jeunette encore en ce temps! Mais ses grossesses ont joué un rôle c'est sûr...elle n'aimait pas ça en plus, et elle a enchaîné la naissance de Louis-Charles avec celle de Sophie...c'est la période où elle a dû le plus prendre...

Chou d'amour a écrit:

Quoi tu veux dire qu'à 30 ans je devrai m'attendre à prendre de l'embonpoint?

Je ne sais comment je dois prendre cette attaque de mon âge... :cyclops:

Bien à vous.

Mais c'est pas moi! C'est Pim!

Quoi, moi ?   D'abord, mes petits loups, vous êtes des hommes, et donc protégés par vos hormones contre les ravages de la graisse.

Ensuite, parce qu'il y a une justice quand même   , oui, passé un certain âge, on élimine moins bien, on stocke et on se retrouve avec ce qu'on appelle avec une précision diabolique les "kilos installés".

Mais on peut aussi décider de s'en taper et continuer à fréquenter les crêperies versaillaises...  

Bon, pour en revenir à Marie Antoinette, il me semble que la génétique a joué un certain rôle. Son père et sa mère se portaient bien tous deux, tellement bien même que leur médecin s'inquiétait.

Mais les petits archiducs et archiduchesses étaient nourris suivant un régime tout à fait diététique. Marie Antoinette aurait d'ailleurs été plutôt maigre, selon les Girault, à son arrivée à Versailles.

Les femmes produisent plus d'eau que les hommes donc plus de graisses...

...ah les crêperies Versaillaises....une nappe s'en souvient encore

Marie-Antoinette a grossi petit à petit, normalement avec l'âge et la maturité enfin atteinte (à son arrivée à Versailles elle se formait encore).
Mais il faut relativiser, elle restait dans des proportions tout à fait respectables

Citation :

Mais il faut relativiser, elle restait dans des proportions tout à fait respectables

Décidément, on ne veut pas en revenir aux goûts alimentaires !

Tout est relatif, comme tu dis, Chou. Les "proportions respectables" du XVIIIe n'étaient pas les nôtres, et celles de notre Occident actuel ne sont pas universelles non plus.

Donc, ce qui importe, c'est que l'embonpoint de Marie Antoinette était remarqué à son époque. Ca, c'est significatif. Par exemple, le rapport de police concernant Nicole Leguay porte qu'elle présentait un certain embonpoint.

Donc, on peut raisonnablement se dire que, aux alentours de 1785, par là, Marie Antoinette était plutôt joliment ronde.

Pardon

Oui Marie-Antoinette aimait se faire plaisir dans la vie pour en profiter un maximum...les repas publics ne lui plaisant pas, elle préférait donc grignoter avec des amis en petit comité, des plats raffinés ou bien au contraire des plats simples naturels

Justement, c'est ce qu'on ignore ! Le menu de ces repas intimes qui faisaient ses délices...

On n'a qu'un détail assez étonnant donné par la bonne Henriette : ces biscuits qu'elle faisait fondre dans de l'eau... comme Cléopâtre ses perles !

pimprenelle a écrit:

Donc, on peut raisonnablement se dire que, aux alentours de 1785, par là, Marie Antoinette était plutôt joliment ronde.

La physionomie de Charlotte de Turckheim dans "Jefferson à Paris" est donc pas mal choisie

Bien à vous.

En matière de saveur olfactive, voici le parfum, Sillage de la Reine que Francis Kurkdjian, grand créateur de fragrances (pour Jean-Paul Gaultier, ou Emmanuel Ungaro) a reconstitué d'après la recette ( rose, jasmin, tubéreuse, vanille, musc , ambre, jasmin d'Egypte; le tout distillé dans le même alcool blanc que celui qu'on utilisait au XVIIIème siècle...) que Jean-Louis Fargeon avait créé pour plaire aux papilles de la Reine...Il s'est associé à Elisabeth de Feydeau , biographe du grand parfurmeur de la Reine...


Bien à vous.

J'en avais acheté une petite bouteille à Versailles, je ne regrette pas l'achat car ce parfum sent très bon et il est fort donc il dure
Je me dis que Marie-Antoinette portait des parfums similaires....

Au cinéma, j'ai vu une publicité vantant le Shweppes comme existant depuis 1783...

Pensez-vous que Marie-Antoinette ait eu l'occasion d'y goûter???

Bien à vous.

La date me semblait absurde à première vue. Mais pourtant...
http://www.prodimarques.com/sagas_marques/schweppes/schweppes.php

Ben ça ! Je l'aurais jamais cru... 1783 !

N'oublions pas le portrait de MARIE THERESE, jeune, très mince , une jolie blonde aimant monter à cheval et jouer aux cartes !!!!!
après elle est devenue cette magnifique "grosse dame" si impressionnante !!!!!!

Si notre Reine , était restée, sans soucis au sein de VERSAILLES, elle serait devenue comme sa Mère par hérédité !!!!
pour preuve nous avons ses comptes de corsetière et elle faisait du 115 de tour de poitrine !!!!!!!!!!et sur le tableau avec les enfants, Madame VIGEE LE BRUN a dû se servir d'astuces de peintre pour cacher les rondeurs de la Reine:

robe de gros velours, tentures importantes, voilures du berceau, tapis !!!!!!!!!

La Reine a commencé à maigrir jusqu'à être sans force à compter des TUILERIES et les pertes de sang sont apparues au Temple sans parler de la Conciergerie !!!!

Elle serait morte rapidement et c'est la raison pour laquelle il fallait monter - de tout urgence- la procédure et prévoir sa condamnation.... car une mort dans un lit au Temple n'était pas favorable aux idées des hommes du gouvernement.

Amicalement MARIE ANTOINETTE