Marie-Caroline, la soeur préférée de Marie-Antoinette

MEA CULPA ......MEA MAXIMA CULPA ..............

L'extrait que je donne plus haut, n'est pas de la main de Louis-Philippe mais de celle de lord Annesley .

Le gouvernement de Londres payait pour être informé de tourt ce qui se passait à Palerme, car la Sicile, plus encore que Malte peut-être, lui était une base militaire et navale indispensable en Méditerranée . Londres payait Louis-Philippe en lui versant sa pension : le prix de la délation .
Londres payait aussi lord Annesley, un véritable agent secret, ce dernier, et dont les rapports étaient écrits au vitriol .

Suit ledit extrait au vitriol que je viens de poster au dessus .

OUF !!!!!!!

J'ai été tellement choquée de lire que Louis-Philippe cafardait à Londres contre retribution, que j'ai zappé lord Annesley .

C'est déjà ça  
Louis-Philippe se faisait donc du fric pour espionner Naples...incroyable d'être aussi corrompu  
Et sa femme était-elle au courant que son mari espionnait sa mère?  
Mais était-ce avant que Lady Hamilton ne fréquente Marie-Caroline? Car sinon je ne comprends pas trop...

Citation :

MEA CULPA ......MEA MAXIMA CULPA ..............

L'extrait que je donne plus haut, n'est pas de la main de Louis-Philippe mais de celle de lord Annesley .

Le gouvernement de Londres payait pour être informé de tourt ce qui se passait à Palerme, car la Sicile, plus encore que Malte peut-être, lui était une base militaire et navale indispensable en Méditerranée . Londres payait Louis-Philippe  en lui versant sa pension : le prix de la délation .
Londres payait aussi lord Annesley, un véritable agent secret, ce dernier, et dont les rapports étaient écrits au vitriol .  

Suit ledit extrait au vitriol que je viens de poster au dessus .

OUF !!!!!!!

J'ai été tellement choquée de lire que Louis-Philippe cafardait à Londres contre retribution, que j'ai zappé lord Annesley .

C'est Michel de Decker qui écrit ceci ? Car cela me paraît un peu gratuit comme affirmation. Provence, Artois, et d'autres Bourbons étaient pensionnés par Londres. Pourquoi celle versée spécifiquement à Louis-Philippe serait la contrepartie d'actes inavouables ?

Je vais creuser la question demain .... J'avoue que ce soir, j'ai la tête pleine de semoule ......

Citation :

Je vais creuser la question demain ....    J'avoue que ce soir, j'ai la tête pleine de semoule ......

Merci chère Madame ! Au plaisir de vous lire alors

Je vous en prie ! ( petite révérence )

Gouverneur Morris a écrit:

C'est Michel de Decker qui écrit ceci ? Car cela me paraît un peu gratuit comme affirmation. Provence, Artois, et d'autres Bourbons étaient pensionnés par Londres. Pourquoi celle versée spécifiquement à Louis-Philippe serait la contrepartie d'actes inavouables ?

Peut-être pour qu'il utilise sa femme qui devait en savoir plus que d'autres?

Michel de Decker écrit que Louis-Philippe était plutôt pingre et, comme tel, se lamentait quand il s'agissait de délier sa bourse .
Soucieux peut-être de " mériter " cet argent que voulait bien lui allouer l'Angleterre, il faisait du zèle . Il était très lié avec le quatrième fils de Georges III , Édouard-Auguste duc de Kent ( qui sera le père de Victoria ) et allait jusqu'à jouer les espions à sa solde .
Il se fendait donc de rapports détaillés sur la Cour de Marie-Caroline . Michel de Decker produit in extenso une lettre de Louis-Philippe à Kent, qui fait état de la mauvaise santé du futur François Ier ( père de la duchesse de Berry ), prince héréditaire de la couronne des deux Siciles .....

Eh bien et bien...décidément...cette famille n'aura rien fait pour mériter nos éloges

Mais d'un autre côté : pourquoi l'Angleterre s'inquiétait tant de Naples à cette époque?

Parce que la Sicile était, pour l'Angleterre, une base militaire et navale indispensable sur la Méditerranée, dit Decker .

Citation :

Michel de Decker écrit que Louis-Philippe était plutôt pingre et, comme tel,  se lamentait quand il s'agissait de délier sa bourse .
 Soucieux peut-être de " mériter " cet argent que voulait bien lui allouer l'Angleterre, il faisait du zèle . Il était très lié avec le quatrième fils de Georges III , Édouard-Auguste duc de Kent ( qui sera le père de Victoria ) et allait jusqu'à jouer les espions à sa solde .
Il se fendait donc de rapports détaillés sur la Cour de Marie-Caroline  .   Michel de Decker produit in extenso une lettre de Louis-Philippe à Kent, qui fait état de la mauvaise santé du futur François Ier ( père de la duchesse de Berry ), prince héréditaire de la couronne des deux Siciles .....

Ah ça, nul doute que le Roi Bourgeois était avant tout un Roi Radin

Mais ces lettres amicales, témoignant de la situation d'une Cour alliée et inféodée par une nécessité quasi-absolue à celle de Saint-James, peuvent-elles vraiment être interprêtées comme de l'espionnage ? Ce sont plutôt ses conccurrents et ses ennemis que l'on espionne, non ?

Désolé chère Madame mais j'ai une dent contre Decker

Et ils pensaient que Naples pouvait être une menace pour cette base?    J'avoue être étonné car en ces temps là ces deux puissances étaient en guerre contre Napoléon...

Gouverneur Morris a écrit:

Désolé chère Madame mais j'ai une dent contre Decker

C'est bien votre droit ! Comme Pim, je trouve son style irritant ( surtout dans les Liaisons de la Reine ). Je ne fais que rapporter ma présente lecture ainsi que précédemment du Philippe Egalité d'E. Lever ..... car je m'offre une indigestion orléanne ces jours-ci .
Mon point de départ était la question cruciale : pourquoi Orléans ne saisit-il pas le pouvoir quand il l'a à portée de main à deux reprises ?
La réponse est: parce qu'il est un mou, un velléitaire, un pleutre ...
De là, ma curiosité s'est étendue à Marie-Adélaïde et sa bio ne saurait ignorer son fils ( qui ne m'est diantrement pas sympathique non plus )
Et tenez, pour ne rien vous cacher j'ai sous le coude Le prince Rouge de Castelot . C'est dire que lorsque j'ai une idée fixe, elle me tient bien !

Qui ici apprécie Decker ??????????????????????

Bien à vous.

Chou d'amour a écrit:

Et ils pensaient que Naples pouvait être une menace pour cette base?    J'avoue être étonné car en ces temps là ces deux puissances étaient en guerre contre Napoléon...

Marie-Caroline était Reine des Deux Siciles, Chou .   Naples en était la capitale .

Le Royaume des Deux Siciles, en fait, comportait toute la moitié sud de l'Italie et la Sicile . Ecoutons WIKI :

Le royaume des Deux-Siciles découlait de la réunification du royaume de Sicile - séparé depuis les Vêpres Siciliennes de 1282 - au royaume de Naples, dit royaume de Sicile péninsulaire, par le roi Alphonse V d'Aragon en 1442. À la mort de ce souverain en 1458, le royaume fut à nouveau divisé entre son frère Jean II d'Aragon, qui conserva la Sicile, et son fils bâtard Ferdinand qui devint roi de Naples.

En 1501, le roi Ferdinand II d'Aragon conquit Naples et réunifia les deux royaumes sous l'autorité de la monarchie espagnole naissante. Le titre de « roi de Sicile des deux côtés du détroit » fut alors porté par tous les monarques espagnols jusqu'à la Guerre de Succession d'Espagne. La fin de ce conflit avec le traité d'Utrecht de 1713 détermina l'abandon de la Sicile au duc de Savoie puis le traité de Rastatt de 1714 laissa Naples à l'empereur Charles VI. Celui-ci annexa la Sicile en 1720.

En 1738, il fut décidé de fonder un royaume des Deux-Siciles confié à une branche des Bourbons d'Espagne, royaume qui perdura jusqu'en 1860, avec un intermède sous Napoléon. En 1861, l'Expédition des Mille menée par Garibaldi rattacha les Deux-Siciles au nouveau royaume d'Italie. Les dernières villes à résister à l'expédition furent Messine (qui capitula le 13 mars 1861) et Civitella del Tronto (qui capitula le 20 mars 1861).

Et Marie-Caroline, dans tout cela ???

Forte personnalité, elle portait la culotte, auprès du falot Ferdinandino IV . C'est elle qui gouvernait en réalité .

Le soutien de son favori Joseph Acton et de l'ambassadeur britannique Hamilton ( qui va se faire souffler son Emma par Newton ) lui permet d'engager en 1798 les hostilités contre les armées de la France révolutionnaire.

Les victoires de l'armée française l'obligent à trouver refuge en Sicile. Toute la Cour de Naples se transplante à Palerme pendant que passe l'orage . Mais en 1804, quand Napoléon Ier occupe le nord du royaume, Marie-Caroline regagne la Sicile durablement cette fois, puisque deux ans après son mari est déchu par Napo qui place son lieutenant et beau-frère, Murat, sur le trône de Naples.

Marie-Caroline n'en marie pas moins ses deux filles en passe de rester célibataires, en 1807,Marie-Christine, 28 ans, épouse Charles Félix de Sardaigne et en 1809, Marie-Amélie 27 ans, épouse le le duc d'Orléans, tous deux princes en exil.

Donc, quand Louis-Philippe ( déja marié et père d'un petit duc de Chartres ) envoie ses rapports à Londres, c'est Murat qui fait la pluie et le beau temps à Naples pendant que Marie-Caroline et Fernandino rongent leur frein à Palerme .

Citation :

Voilà comment Louis-Philippe parle de belle-maman :

C'est aujourd'hui une vieille sorcière ridée, sexagénaire . Jeune, elle limitait ses vices aux seules passions qui la dominaient, à présent elle est tombée dans tous les dérèglements . Ivre d'opium, couverte du sang de ses sujets .... ses dérèglements ont dégénéré en extravagances, ses extravagances en folie . Le caractère violent de cette femme,  aigrie par des malheurs répétés, s'est encore aggravé par l'usage de l'opium dont elle prend habituellement jusqu'à six grains par jour. Les scènes qui résultent de ces abus sont épouvantables .

Une seule chose est avérée, dans ce tissu de méchanceté : l'usage de l'opium. Marie Caroline souffrait de maux de tête et en prenait beaucoup. Elle était devenue très déprimée, aussi... il y avait de quoi ! Elle avait tout perdu, la moitié de ses enfants, son royaume pour lequel elle avait tant oeuvré, sa petite soeur chérie, ses illusions, la considération de l'Europe, à commencer par l'Autriche ingrate...

Triste fin de vie...

Citation :

Attends ! Figure-toi que Michel de Decker écrit que Louis-Philippe joue un double jeu, espionne à Naples pour renseigner Londres .

Bon sang ne saurait mentir...  

Citation :

Michel de Decker écrit que Louis-Philippe était plutôt pingre et, comme tel,  se lamentait quand il s'agissait de délier sa bourse .
 Soucieux peut-être de " mériter " cet argent que voulait bien lui allouer l'Angleterre, il faisait du zèle . Il était très lié avec le quatrième fils de Georges III , Édouard-Auguste duc de Kent ( qui sera le père de Victoria ) et allait jusqu'à jouer les espions à sa solde .
Il se fendait donc de rapports détaillés sur la Cour de Marie-Caroline  .   Michel de Decker produit in extenso une lettre de Louis-Philippe à Kent, qui fait état de la mauvaise santé du futur François Ier ( père de la duchesse de Berry ), prince héréditaire de la couronne des deux Siciles .....

Si je comprends bien, les princes de France étaient pensionnées par l'Angleterre, d'après notre Gouverneur Morris. A quel titre ?  

Et, dans ce contexte, Louis Philippe ajoutait l'espionnage, qui n'eût pas été indispensable. C'est bien ça ?

Gouverneur Morris a écrit:

Désolé chère Madame mais j'ai une dent contre Decker

Ah bon, Gouverneur Morris ? Pourquoi donc ?

pimprenelle a écrit:

Citation :

Attends ! Figure-toi que Michel de Decker écrit que Louis-Philippe joue un double jeu, espionne à Naples pour renseigner Londres .

Bon sang ne saurait mentir...  

Quand il espionne à Naples, c'est, en somme, l'armée d'occupation française !

En quelque sorte...

Citation :

Le Royaume des Deux Siciles, en fait, comportait toute la moitié sud de l'Italie et la Sicile . Ecoutons WIKI :

Le royaume des Deux-Siciles découlait de la réunification du royaume de Sicile - séparé depuis les Vêpres Siciliennes de 1282 - au royaume de Naples, dit royaume de Sicile péninsulaire, par le roi Alphonse V d'Aragon en 1442. À la mort de ce souverain en 1458, le royaume fut à nouveau divisé entre son frère Jean II d'Aragon, qui conserva la Sicile, et son fils bâtard Ferdinand qui devint roi de Naples.

En 1501, le roi Ferdinand II d'Aragon conquit Naples et réunifia les deux royaumes sous l'autorité de la monarchie espagnole naissante. Le titre de « roi de Sicile des deux côtés du détroit » fut alors porté par tous les monarques espagnols jusqu'à la Guerre de Succession d'Espagne. La fin de ce conflit avec le traité d'Utrecht de 1713 détermina l'abandon de la Sicile au duc de Savoie puis le traité de Rastatt de 1714 laissa Naples à l'empereur Charles VI. Celui-ci annexa la Sicile en 1720.

En 1738, il fut décidé de fonder un royaume des Deux-Siciles confié à une branche des Bourbons d'Espagne, royaume qui perdura jusqu'en 1860, avec un intermède sous Napoléon. En 1861, l'Expédition des Mille menée par Garibaldi rattacha les Deux-Siciles au nouveau royaume d'Italie. Les dernières villes à résister à l'expédition furent Messine (qui capitula le 13 mars 1861) et Civitella del Tronto (qui capitula le 20 mars 1861).

Mais ça veut donc dire que l'Angleterre se méfiait du gouvernement de Naples alors qu'ils étaient alliés contre Napoléon?  

Tout cela n'est pas très clair pour moi non plus, Choupinou...