Marie-Caroline, la soeur préférée de Marie-Antoinette

C'est tout de même considéré comme un âge critique pour les femmes. Mais c'est pas grave, je fais beaucoup moins!

J aime beaucoup le portrait moins connu mais non moins celebre de Angelica Kauffmann en date 1783.
La Reine est encore une femme jolie et attiramte.
Leos


Angelica Kauffmann, née le 30 octobre 1741 à Coire (canton des Grisons, Suisse) et morte le 5 novembre 1807 à Rome, est l'une des plus fameuses femmes peintres et portraitistes du XVIIIe siècle.Son style est à mi-chemin entre classicisme et Empfindsamkeit

leos a écrit:

Empfindsamkeit

Empfindsamkeit.. C´est la sentimentalité.. sensibilité..

Merci !

Il est vrai que cela caractérise parfaitement le style d'Angelika Kauffman

J'ai copié ce texte sur wikipedia..
Leos

L'époque littéraire de l’Empfindsamkeit (voir piétisme) s'étend de 1740 à 1780. C'est un courant en réaction à l'oppression rationnelle des sentiments exercés par les Lumières. Son origine est en grande partie religieuse.

Linguistiquement, l’Empfindsamkeit trouve son expression à travers sa tournure et le néologisme qui intensifie l'expression des sentiments. L'époque est fortement influencée dans l'expression des sentiments pour la nature par les œuvres de Rousseau (1712-1778). Le roman épistolaire sentimental Pamela (1740) de Samuel Richardson a eu une grosse influence littéraire. Les poètes allemands de cette époque étaient Friedrich Gottlieb Klopstock (1724-1803), Christian Fürchtegott Gellert (1715-1769) et Sophie De La Roche (1730-1807) qui fut la première auteure de roman épistolaire en allemand.

L'Empfindsamkeit prépare l'époque du Sturm und Drang. Les thèmes de l’Empfindsamkeit se trouvent renforcés dans ce courant, comme par exemple le rapprochement des mondes littéraires par les récepteurs de tous les jours. Le Sturm und Drang remplace l'époque de l’Empfindsamkeit ; dans le quotidien de certains cercles de lecture, la pensée de l’Empfindsamkeit a joué un rôle non négligeable jusqu'au XIXe siècle.

Merci Ce courant pictural est donc surtout germanique

Merci Leos de toutes ces explications de ce courant inconnu.

Oui, merci Leos.
Cependant...je n'ai rien compris !  

Courant en réaction à l'oppression rationnelle des sentiments. Euh ?    

13/ Marie-Caroline (1752-1814), la treizième enfant fut celle qui ressemblait le plus à sa mère : énergique et volontaire, courageuse et franche, au tempérament vif, elle avait un besoin énorme d'indépendance. Dans la famille, on l'appelait Charlotte. Elle fut élevée avec sa sœur cadette Marie-Antoinette et donna bien du fil à retordre à son éducatrice. A l'âge de quinze ans, elle eut même le courage de demander un changement de professeur à sa mère ; à la grande surprise de tous, Marie-Thérèse aquiesça, mais lui exposa le pour et le contre par écrit en l'exhortant à poursuivre les cours.


Marie-Caroline portant le chapeau d'archiduchesse et une cape en hermine. Peinture à l'huile, Martin van Meytens et son atelier. Vers 1755/58


Marie-Caroline. Peinture à l"huile du "maître des portraits des archiduchesses". Vers 1765-67

La mort de sa sœur Marie-Josèphe marqua un tournant décisif dans la vie de la princesse -en 1768, elle dut épouser Ferdinand IV, fils du roi d'Espagne Charles III, déjà mentionné plus haut. A peine âgée de seize ans en 1767, celui-ci fut déclaré majeur et monta sur le trône de Naples. Pourvue d'un mémoire de sa mère sur les règles de conduite à adopter tant dans les affaires privées que politiques, la jeune archiduchesse partit à la rencontre de son destin. Faisant montre d'une énergie et d'entreprise similaires à ceux de sa mère, elle domina bientôt son époux, fort mal élevé et peut attrayant (on le surnommait "il re nasone" en raison de son long nez), aux manières assez frustres, ce qui valut un autre surnom, celui de "Roi Lazzarone" (il re lazzarone -terme désignant une fripouille, un sacripant) ; de surcroît, il était de tempérament badin et fort peu appliqué, préférant s'adonner à la chasse et aux plaisirs plutôt qu'aux affaires de l'État.


Le roi Ferdinand de Naples-Sicile et Marie-Caroline avec leurs enfants. Gouache de Carlo Marsigli. 1775


Peu de mois après son arrivée à Naples, Marie-Caroline écrivit à son ancienne préceptrice au sujet de sa nuit de noces, événement auquel, tout comme ses autres sœurs, elle avait été peu préparée : "J'avoue franchement que je préfèrerais mourir plutôt que de devoir revivre cela ... je sais maintenant ce que signifie le mariage et éprouve une profonde pitié pour Marie-Antoinette qui a encore cette expérience devant elle."
Au moins Louis XVI ne brusquera pas la petite archiduchesse! Même si elle n'a pas rigolé non plus de ce côté.

Marie-Caroline parvint à s'imposer vis-à-vis de son époux. Elle mit dix-sept enfants au monde (à croire qu'elle a fini par apprécier les relations avec son mari!) (dont seuls quatre survécurent à leur mère) et poursuivit une politique d'alliances similaires à celle que sa mère avait pratiquée à la cour de Vienne.
Elle maria sa fille aînée, Marie-Thérèse, à son neveu François, le fils aîné de Léopold, qui succéda à son père à la dignité d'empereur sous le nom de François II/I.

La jeune reine réussit peu à peu à prendre les rênes du pouvoir et introduisit de profondes réformes. Elle est à l'origine de la création de l'Académie de sciences de Naples. Marie-Caroline tenait sa mère à distance, en dépit de son attachement pour elle, et elle ne lui permit pas de se mêler de sa vie privée ni de sa politique.

Marie-Caroline, entre autres protectrice des francs-maçons, était une adversaire farouche de la Révolution française et également de Napoléon, devant lequel elle dut fuir avec sa famille. Le mariage de sa petite-fille, Marie-Louise, fille de François II/Ier avec Napoléon Bonaparte la révolta profondément : "Pour comble de malheur, je suis maintenant en plus la grand-mère du diable!" s'écria-t-elle hors d'elle.

Au cours des dernières années de son mariage, elle se sentit de plus en plus malheureuse, d'autant plus que Ferdinand s'adonnait volontiers aux plaisirs extraconjugaux, ce qui finalement conduisit les époux à devenir étrangers l'un à l'autre.

Lors de sa fuite devant Napoléon, elle retourna dans sa chère patrie, à Vienne, où elle mourut en 1814, durant le Congrès de Vienne. Elle fit ériger, dans le jardin de Schönbrunn, un monument la montrant, avec quatre de ses enfants, dans un médaillon rond.


Monument de la reine Marie-Caroline de Naples-Sicile dans le jardin du château de Schönbrunn.

Ses défaites contre Napoléon lui ont fait perdre la raison et sa politique intérieure était détestable aux yeux des napolitains

Oui la pauvre, elle a dégusté! Mais c'est vrai que se retrouver apparentée à Napoléon a dû vraiment lui faire péter un plomb!

olivia a écrit:

"J'avoue franchement que je préfèrerais mourir plutôt que de devoir revivre cela ... je sais maintenant ce que signifie le mariage

Oups !

Il est clair que Marie-Caroline a été malheureuse...

olivia a écrit:

Mais c'est vrai que se retrouver apparentée à Napoléon a dû vraiment lui faire péter un plomb!

Et marier sa fille aux Orléans : régicides !!!
Toujours la fameuse politique matrimoniale...

Disons qu'elle semble avoir tout donné pour se venger et vaincre Napoléon plutôt, son peuple passant après.

Certes ce n'est pas mieux. Bonaparte et Orléans, quels gendres!

Citation :

olivia a écrit:

"J'avoue franchement que je préfèrerais mourir plutôt que de devoir revivre cela ... je sais maintenant ce que signifie le mariage

Oups !  

On se demande ce qu'elle a subi!

Chou d'amour a écrit:

Ses défaites contre Napoléon lui ont fait perdre la raison et sa politique intérieure était détestable aux yeux des napolitains

Après avoir été très appréciée prendant longtemps. Il faut dire que Napoléon a fait l'effet d'un poison parmi les cours européennes, qui n'ont plus eu qu'une obession : se débarrasser de l'intrus. Ce sera chose faite après Waterloo.

leos a écrit:

J aime beaucoup le portrait moins connu mais non moins célèbre de Angelica Kauffmann qui date de 1783.
La Reine est encore une femme jolie et attirante.
Leos


Angelica Kauffmann, née le 30 octobre 1741 à Coire (canton des Grisons, Suisse) et morte le 5 novembre 1807 à Rome, est l'une des plus fameuses femmes peintres et portraitistes du XVIIIe siècle.Son style est à mi-chemin entre classicisme et Empfindsamkeit

Merci pour ce très beau portrait, Leos ! J'aime vraiment beaucoup Angelica Kauffmann !

C'est vrai que ce portrait est magnifique. J'aimerai bien mieux connaître Angelica Kauffmann. Que de grandes peintres femmes à cette époque!

Pimprenelle, que je suis contente de vous retrouver dans le Boudoir!

Le portrait de la reine est superbe !!! Mais il me semble qu'elle a le nez plus droit que celui de la reine, j'ai lu dans Antonia Fraser que Marie Antoinette avait des traits de visage plus féminin que ceux de sa sœur Marie Caroline mais en revanche Caroline se distingue par une forte personnalité.

Mais le portrait est splendide!

Elise

Oui, toutes deux se ressemblent indéniablement, mais Antoine a le nez plus aquilin.

pimprenelle a écrit:

Oui, toutes deux se ressemblent indéniablement, mais Antoine a le nez plus aquilin.

Oui bien sûr! mais je voulais dire qu'on voit qu'elle a de la personnalité, dans ce tableau, il émane une personnalité forte. Pour ce qui est du nez, Marie Caroline l'a un peu aquilin d'après vos avis .

Elise