Ventes aux enchères

Je suis désolé, ce n'est pas encore assez précis pour affirmer avec certitude que ce sont des fleurs de lys. Ce pourrait être des feuilles d'ache, ce qui indiquerait une autre famille royale, (Espagne, Italie...).

Tout comme vous je privilégie la lecture JC, mais ce pourrait être un T majuscule manuscrit (comme on l'apprend à l'école).
Charles Jospeh ?

Mais ce qui est sûr c'est qu'un couronne fermée indique une famille royale, et exclu les cousins et princes du Sang.

J'ai fait un zoom de l'agrandissement, il me semble bien distinguer trois lettres, notamment au niveau des boucles portant la couronne.

Vous avez bien raison d'être aussi prudent. Toutefois, grâce à ce même zoom, je distinguerais volontiers des fleurs de lys dans cette couronne ...

J'avais pensé à Madame, prénommée Joséphine, mais les autres noms sont Marie et Louise, donc ça ne marche pas....

En visitant la salle d’exposition de la vente Cornette de Saint Cyr (prévue demain, à Drouot), je suis tombé sur ce petit tableau que l’expert de vente décrit comme :

- Ecole française de la fin du XVIIIème. Entourage de Henri-Pierre Danloux.
Portrait d’une jeune femme.
Estimation 800-1000 euros

J’sais pas, j’ai eu comme un flash !  
Elle m’a fait penser à cette gravure que nous connaissons bien, de la mère La Motte !
Les sourcils, les yeux, ce nez, la petite bouche...

.................

Bien vu...ne voyant d'abord que ton portrait en couleurs, ça m'a fait le même tilt...

Bien à vous.

La gueuse !!!!

La sale gueuse, oui !

Attention....nous allons faire sortir le baron de son ermitage !

Citation :

La gueuse !!!!  

Je me demande qui est la plus offensée par cette comparaison, la république ou la La Motte   .....

En recherchant les portraits de la dite comtesse ( ), je suis tombé sur celui-ci.
Avec ses armes...
Elles disent quoi ?

Citation :

Citation :

La gueuse !!!!  

Je me demande qui est la plus offensée par cette comparaison, la république ou la La Motte   .....

  .......  euh ! Il y a quelque chose qui m'échappe . Quel rapport entre la République et la gueuse, ou bien la République et la Motte ?

La "Gueuse" est la République, ma chère! Dans un certain ... cercle! ... !!! ...

Lesdites armoiries sont ;

à dextre ; d'hermine au chef chargé de trois ? qui sont les armes de La Motte

à senestre ; d'argent à la fasce d'azur chargée de trois fleurs de lys d'or, qui est de Valois de St Remy, branche batârde de la maison de Valois, issue d'Henri II

sommé d'une couronne de marquis

portées par deux sauvages

à la devise ; REGE ABAVO SANGUINE ?NOMEN? ET FILIA (je ne suis pas sûr)

Pourquoi une couronne de marquis ?

Toujours à l'affût des nouvelles de ma petite chèrie......

Il va falloir se rendre à Drouot demain!

Je pense qu'il est fort possible que, comme ma chère Marie- Charlotte de Corday d'Aumont, elle tenait également absolument à avoir son portrait peint! Ce qui serait tout à fait de caractère!

diphildor a écrit:

La "Gueuse" est la République, ma chère! Dans un certain ... cercle! ... !!! ...

un monde un peu    mais surtout  

« La Gueuse » est le terme employé par les monarchistes pour désigner la République française.
Le Grand Dictionnaire encyclopédique de la langue française (tome 5, p. 5043) en fait remonter l'emploi au 24 mai 1873 : ce jour-là, à l'Assemblée nationale, le url=http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=8567]général Changarnier
(1793-1877)[/url], député royaliste, aurait dit, en soutenant une interpellation qui fit tomber Thiers : « Il n' y a plus qu 'un léger effort à faire pour enterrer la Gueuse. »
Lors de récentes recherches sur ce sujet le recteur Gérald Antoine a relevé toutefois que lors du débat du 24 mai 1873, Changarnier «n'eut que le temps de demander la parole, sans avoir celui de la prendre » (Annales de l'Assemblée nationale, t. 18, p. 63). Faute d'un recueil complet des discours de Changarnier, l'incertitude demeure : s'agit-il d'une « intervention préparée, mais non prononcée, ou d'un propos de couloir ?».Il est sûr en tout cas que l'expression devint courante dès la fin du XIX^e siècle dans le langage royaliste. Anatole France dans M. Bergeret à Paris (1901) fait dire à un jeune trublion réactionnaire: «Je ne suis pas tendre pour la gueuse. Mais il faut reconnaître que la République est quelquefois bonne fille».
A noter que ce trublion est candidat aux élections : preuve que l'extrême droite n'avait pas renoncé à l'époque à utiliser le suffrage universel contre la République. Léon Daudet, principal polémiste de l'Action française, parle souvent de «la Gueuse». «Si elle (la République) n'est pas renversée, dans un mouvement de mépris et d'horreur, cette Gueuse, elle fera sans doute mieux une autre fois.»[/size]


Léon Daudet, La police politique. Paris, 1934. p. 168).

La Gueuse a également fait carrière , jusqu'en 1940, dans la
« Chanson des Camelots du Roi » :

« Et viv' le Roi, à bas la République !
   Et viv' le Roi, la gueuse, on la pendra ! »

 [size=9]- Chanson « Quand on pendra la Gueuse au réverbère ». in
 « Histoire de France par les chansons » de Pierre BARBIER et France VERNILLAT
 - Paris. Max Fourny, 1982.

Moralité : l'intégrisme n'est pas que religieux !  

La gravure que vous dites "que nous connaissons tous", et avec laquelle vous comparez cette miniature, vient d'où en fait?

Je ne suis pas sûr du tout !! Attention !!
Peut-être s’agit-il d’un portrait inspiré par un autre connu de Danloux. Je n’ai pas eu le temps de chercher sur le net, et je n’ai aucun livre sur ce peintre.

Sans parti-pris aucun, elle est tarte .

Citation :

La gravure que vous dites "que nous connaissons tous", et avec laquelle vous comparez cette miniature, vient d'où en fait?

Je ne sais pas. Elle est notamment dans le sujet concernant la comtesse me semble-t-il ?

Ce n’est pas une miniature, mais une petite huile.

Citation :

Pourquoi une couronne de marquis ?

Je distingue mal, ce pourrait être une couronne ducal, mais dans les deux cas, votre question est légitime.

Le cimier, ce qui retenait le lambrequin sur les casques médiévaux, prendra peu à peu des formes distinguant le rang de celui qui la porte, pour devenir la couronne. Cependant, contrairement aux armes elles même, elles ne furent jamais reglementées, donc on peut sans vraiment enfreindre les règles s'arroger une couronne d'un rang supérieur. Les marquis font ça presque tout le temps.....

Citation :

«
J'espere bien, Madame que vous ne douttez pas de toute la part que je
prends a votre juste douleur, et que dans quelque situation ou je me
trouve je m'occuperai toujours avec bien de l'interest de ce qui vous
regarde, et que la prolongation de nostre separation n'apportera aucun
changement dans mes sentiments pour vous.

J'avois appris la
maladie de madame vostre Mere et on m'avoit dit en mesme temps qu'elle
etoit beaucoup mieux, je comptois sur sa bonne constitution et
j'esperois vous faire mon compliment lorsque j'ai appris la perte que
vous avez faitte. On m'a dit que sa maladie avoit esté bien longue et
bien penible, je desirerois bien scavoir que malgré toutes vos douleurs
vostre santé n'en ait pas souffert et que vous continuiez à vous porter
aussi bien que vostre etat vous le permet.
Vous me reprocheriez peut
etre de ne pas vous dire qu'à quelques rhumes pres, malgré toutes nos
peines nos santés se soutiennent assez bien, ces separations dont il est
bien difficile de prevoir le terme n'en sont pas une des plus petites,
et on succomberoit si l'esperance ne venoit pas.

Vous avez
appris Madame les changements presque total dans le corps diplomatique,
je dois croire que le Roy au moins a eu de la satisfaction de n'avoir
pas la main forcée sur le changement de la mission de Portugal. Mais
depuis quelques jours on dit que la Reine tourmente beaucoup les
François, ce qui seroit le plus à desirer fut qu'on oubliat totalement
ce coin de terre la »…

Citation :

Citation :

Louis XVI qui se montre relativement intime avec une dame émigrée, une première me semble-t-il.

Elie maîtrise bien ce petit cercle d’intimes...
Attendons son retour.  

Here I am !  
Merci pour cette lettre de la main de Louis XVI dont je connaissais l'existence, mais que je n'avais jamais vue, lettre de condoléances adressée par le Roi à la comtesse de Châlons à l'occasion de la mort de sa mère, la trop fameuse comtesse d'Andlau .

Tout ce que tu as dit sur le pedigree familial de Mme Hardouin de Châlons est exact .
C'est évidemment à Trianon que Louis XVI a l'occasion de côtoyer Mme de Châlons qui fait partie de la société intime de Mme de Polignac et de la Reine .
C'est la fameuse histoire que nous connaissons tous bien : Mercy, toujours aux aguets, s'en émeut.
Il écrit à Marie-Thérèse :

Pendant son séjour à Trianon, je m'étais aperçu que l'on avait cherché à travailler l'esprit du Roi même, du côté de la galanterie .  Je n'ai pu encore bien découvrir de quelle voie souterraine partaient ces machinations .....

... à quoi l'Impératrice fait cette réponse superbe (   ) :

Si jamais on découvrait des infâmes qui cherchassent d'entraîner le Roi dans des intrigues galantes, il serait trop juste de les châtier bien vigoureusement, mais je ne saurais vous dissimuler que je ne voudrais pas que ma fille y fût trop mêlée et compromise peut-être, vis-à-vis du Roi et du public . Selon mes principes, la femme n'a rien d'autre à faire que de supporter avec patience les écarts de son mari, point le droit de s'en formaliser .

Bien sûr, il n'y avait rien de rien entre Louis XVI et la comtesse de Châlons laquelle était déjà serrée de près par le duc de Coigny, pourtant à ce moment-là encore amant en titre de la princesse de Guéménée ( et favori supposé de Marie-Antoinette    ) ...........
M. de Guéménée, de son côté, brûlait pour la comtesse de Dillon .  
Mme de Châlons, veuve en 1792, épousera le duc de Coigny .

Mercy se rendit rapidement compte que ses inquiétudes étaient infondées et écrit , le 14 juillet 1779 :
Au retour de ces dames à Versailles,  Mme de Polignac obtint pour le comte de Châlons la nomination au poste de ministre du Roi à Cologne, d'abord . L'ambassade du Portugal ne viendra qu'un peu plus plus tard ...... C'est là qu'épouse et belle-mère le suivront au moment de l'émigration .

Cette lettre de condoléances de Loulou atteste d'une certaine amitié pour Mme de Châlons .
Il faut en déduire que la société intime de Trianon ne lui déplaisait pas autant que l'on voulait le faire accroire dans le public!  

Citation :

Cette lettre de condoléances de Loulou atteste d'une certaine amitié pour Mme de Châlons .
Il faut en déduire que la société intime de Trianon ne lui déplaisait pas tant que l'on voulait le faire accroire dans le public!  

Voilà qui est bien agréable à lire!
C'est exactement la déduction à propos de laquelle j'allais solliciter votre avis!  

Tout le monde y trouvera son petit trésor!

Régalez-vous! Rêver ne coûte rien ...!

A voir, numéro 160 - Colonne en ivoire tourné, le fût cannelé
surmonté d’un vase sur piédouche terminé par une
prise en forme d’oeuf. Elle repose sur un socle carré
marqué “FAIT PAR LOUIS XVI”.
Contre socle en marbre blanc mouluré.

...

216 - Fauteuil en bois mouluré, sculpté et redoré
à dossier cabriolet, accotoirs sculpté d’acanthes, il
repose sur des pieds fuselés, cannelés à asperges.
Estampillé J. B. Boulard.
Etiquette de Chatard avec une inscription à l’encre
“… Mde de Polignac…”.

Entre autre ...

http://www.daguerre.fr/public/static/auctions/72.pdf