| | Madame Roland | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 9:13 | |
| - d'eon a écrit:
- Merci beaucoup. J'étais persuadé qu'elle était à Sainte-Pélagie avec Madame du Barry. Comme quoi la mémoire peut parfois jouer des tours.
WIKI vous donne raison, cher d'Eon, dans sa liste des prisonniers célèbres de Sainte-Pélagie ! Voyez : Madame Roland Vicomtesse de la Platière, née Jeanne Manon Phlipon (1754 - 1793), femme politique, écrivain. Ardents partisans de la Révolution, les Roland s'élèveront pourtant contre ses excès. Ils devinrent très impopulaires ; les accusations pleuvent. Au matin du 1er juin 1793, Mme Roland est arrêtée et incarcérée à l'Abbaye puis à Sainte-Pélagie (où elle écrira ses célèbres Mémoires de prison, publiées en 1795) qui furent discrètement récupérés par Jacques Nicolas Vallée. Finalement, elle sera transférée à la Conciergerie .Mais je ne trouve pas cette information dans Girondins et Montagnards, les dessous d'une insurrection ( 1793 ), de Jeanne Grall .... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 9:17 | |
| Et dans différents ouvrages consacrés à Madame du Barry, dont celui de Vatel, il est fait mention de cette " cohabitation" entre les deux femmes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 9:25 | |
| En consultant le registre d'écrous de Sainte-Pélagie pour Madame du Barry, j'aurais pu chercher celui de Madame Roland. Dommage. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 10:23 | |
| - Reinette a écrit:
Ah bon ? Je croyais Roland parti comme la plupart des Girondins, à la guillotine. Au lieu de mourir si horriblement, il aurait pu demander de l'aide à un ami, non ? Au hasard, Robespierre ! "Cher ami, j'ai comploté contre la République." Et hop, aller simple à la guillotine. Efficace et rapide. Roland avait trouvé refuge chez les chanoinesses de Malortie à Rouen . Lorsqu'il a appris la mort de Manon , il a pris affectueusement congé de ses amies . Sa décision était prise de ne pas survivre à celle qu'il n'avait jamais cessé d'aimer malgré les orages conjugaux. Il a eu une fin très digne, très pudique . Il a marché des heures, tout seul, en rase campagne avant de trouver le fossé loin de tout dans lequel il s'est appuyé sur sa canne épée jusqu'à ce qu'elle lui troue mortellement l'abdomen . Sur lui, un billet disant : ..... J'ai quitté ma retraite au moment où j'ai appris qu'on allait égorger ma femme et je ne veux plus rester sur une terre couverte de crime .L'on voit, chère Princesse, que Manon était bien éloignée de n'être pour lui qu'une simple bobonne ! Tous les Girondins ne sont pas partis à la guillotine . Le procès des Girondins arrêtés a coïncidé à peu près avec les exécutions de Marie-Antoinette et Egalité . Le 24 octobre comparaissent devant le tribunal révolutionnaire, pour les plus connus d'entre eux, Vergniaud, Gensonné, Brissot, Lasource, Lacaze, Fonfrède, Ducos .... D'autres sont en cavale . Souvenons-nous de leur traque terrible . Buzot, puisque nous parlons de lui, a lié son sort à ceux de Pétion et Barbaroux ( l'Antinoüs marseillais qui a bien perdu de sa superbe ) . Les proscrits sont terrés à Saint-Emilion, ainsi que Salle, Louvet, Guadet . Le père de Guadet habite là . Il a y aussi une autre maison amie, celle de Thérèse Bouquey qui cache les trois inséparables, et puis le presbytère , et puis le perruquier habituel des Guadet ... Le zèle de la Convention a tiédi . Les arrestations sont moins nombreuses . Nos hommes goûtent un répit . Dans cette retraite forcée, Salle compose une tragédie en cinq actes à la gloire de Charlotte Corday . Buzot entreprend de retracer ses mémoires . Barbaroux, lui, rédige des textes politiques . Quand Buzot reçoit enfin la dernière lettre de Manon, il écrit fou de douleur à Le Tellier qu'il n'a plus qu'à mourir aussi . Le Tellier ne lira jamais cette lettre : il s'est suicidé dans sa prison . Les mois passent . Danton, Demoulins, Hérault, Fabre ont eu le col tranché à leur tour . Robespierre triomphe . A Bordeaux, le modéré Ysabeau est remplacé par Julien qui se déclare ennemi juré des Girondins ou ce qu'il en reste ........... Le 16 juin, deux bataillons d'infanterie de 50 hussards encerclent Saint-Emilion comme un étau . Salle et Guadet se rendent espérant satisfaire l'appétit de Julien . Ils sont exécutés . Mais Julien est insatiable . C'est la généreuse Thérèse Bouquey qui doit mourir, et son mari, et son père . C'est ensuite le père et la soeur de Guadet puis l'arrestation du frère ....... Pétion, Buzot et Barbaroux sont prévenus par le perruquier qui leur donne du pain, un morceau de viande . Il faut fuir ! Les trois hommes marchent toute la nuit . Quand, brisés de fatigue, ils décident d'une pause pour se restaurer, ils entendent des tambours tout proches . Barbaroux désespéré se tire une balle dans l'oreille droite . Il restera quatre jours étendu dans une salle de la mairie, refusant de livrer les noms de ses compagnons en fuite . C'est agonisant qu'il est guillotiné à Bordeaux le 6 juin . Buzot et Pétion errent encore de plus en plus affaiblis, pendant combien de jours, qui sait ? Ils se donnent la mort à leur tour . Leurs corps seront découverts à demi-dévorés par les loups .... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 10:26 | |
| - d'eon a écrit:
- Merci beaucoup. J'étais persuadé qu'elle était à Sainte-Pélagie avec Madame du Barry. Comme quoi la mémoire peut parfois jouer des tours.
Elle fut d'abord enfermée à l’Abbaye, libérée quelques heures, puis enfermée à Sainte Pélagie, et enfin à la Conciergerie. Elle décrit notamment les conditions de son enfermement à Sainte Pélagie dans ses Mémoires fragmentés (un peu compliqués à lire, parce que décousus, mais intéressants et bien écrits). Mais elle y règle surtout ses comptes, justifie ses actions, défend celles de son mari, et fait preuve de beaucoup de courage et de grandeur d'âme... Je vous copie le passage sur Sainte-Pélagie. Rien sur Mme du Barry, à moins que... Le corps de logis destiné pour les femmes est divisé en longs corridors forts étroits, de l’un des côtés desquels sont des petites cellules telles que j’ai décrit celle où je fus logée ; c’est là que, sous le même toit, sur la même ligne, séparée par un léger plâtrage, j’habite avec des filles perdues et des assassins. A côté de moi est une de ces créatures qui font métier de séduire la jeunesse et de vendre l’innocence ; au dessus est une femme qui a fabriqué faux assignats, et déchiré sur une grande route un individu de son sexe, avec les monstres dans la bande desquels elle fut enrôlée.
Chaque cellule est fermée par un gros verrou à clef, qu’un homme vient ouvrir tous les matins en regardant effrontément si vous êtes debout ou couchée ; alors leurs habitantes se réunissent dans les corridors, sur les escaliers, dans une petite cour, ou dans une salle humide et puante, digne réceptacle de cette écume du monde. On juge bien que je gardais constamment ma cellule ; mais les distances ne sont pas assez considérables pour sauver les oreilles des propos qu’on peut supposer à de telles femmes, sans qu’il soit possible de les imaginer pour quiconque ne les ai jamais entendus.
Ce n’est pas tout ; le cors de logis où sont placés les hommes a des fenêtres en face et très près du bâtiment qu’habitent les femmes ; la conversation s’établit entre les individus analogues ; elle est d’autant plus débordée que ceux qui la tiennent ne sont susceptibles d’aucune crainte ; les gestes suppléent aux actions, et les fenêtres servent de théâtre aux scènes les plus honteuses d’un infâme libertinage. (T’ain ! C’est vrai qu’il faut y penser dans de telles conditions !! )Voilà donc le séjour qui était réservé à la digne épouse d’un homme de bien ! Si c’est là le prix de la vertu sur la terre, qu’on ne s’étonne donc plus de mon mépris pour la vie, et de la résolution avec laquelle je saurai affronter la mort. Jamais elle ne m’avait paru redoutable, mais aujourd’hui je lui trouve des charmes ; je l’aurais embrassée avec transport, si cette jeune fille (sa fille) ne m’invitait à ne point l’abandonner encore, si ma disparition volontaire ne prêtait des armes à la calomnie contre un mari, dont je soutiendrais la gloire si l’on osait me traduire devant un tribunal. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 10:39 | |
| Merci. Voilà donc qui mettra tout le monde d'accord. Elle et Madame du Barry ont donc bien été enfermées à la même époque à Sainte-Pélagie. L'incarcération de Jeanne a débuté le 22 septembre avant son transfert à la Conciergerie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 11:39 | |
| - Citation :
- Je vous copie le passage sur Sainte-Pélagie.
Rien sur Mme du Barry, à moins que...
Chaque cellule est fermée par un gros verrou à clef, qu’un homme vient ouvrir tous les matins en regardant effrontément si vous êtes debout ou couchée ; alors leurs habitantes se réunissent dans les corridors, sur les escaliers, dans une petite cour, ou dans une salle humide et puante, digne réceptacle de cette écume du monde. On juge bien que je gardais constamment ma cellule Sans doute Jeanne observait-elle la même attitude, car, si elles s'étaient rencontrées, Manon n'aurait pas manquer de le mentionner ! Merci , et shame on me qui ai lu ces mémoires à la B.U. de Caen et zappé Sainte-Pélagie . C'était bien la peine ! Il faudrait toujours posséder les livres que l'on lit, pour pouvoir les parcourir à nouveau à l'occasion . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 12:09 | |
| - Citation :
- Il faudrait toujours posséder les livres que l'on lit, pour pouvoir les parcourir à nouveau à l'occasion .
Oui, car je n’ai pas une très bonne mémoire ; simplement un bras qui se tend vers ma petite bibliothèque... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 12:13 | |
| Tu vois bien qu'il est facile de prendre la mienne en défaut ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 13:00 | |
| - Citation :
- Madame de Chimay a écrit:
- Par certains côtés, elle me rappelle Charlotte Corday. c'est le genre de femme idéaliste pour qui les idées sont tout . Mais dès qu'il s'agit de passer à la pratique, il n'y a plus personne.
Quelle conne ! Elle aurait pu échapper à la mort ! Mais évidemment , elle n'a pas pensé à sa fille ni à son mari non plus . Pauvre homme ! Je conçois qu'il était fou d'elle , qu'il la désirait ardemment car c'était une belle femme ! Quelle naïveté d'avoir pu penser que la Convention laisserait échapper la proie qu'elle était !
Une conne ? C'est toute l'oraison funèbre que vous lui assénez ? Une conne ? Parce qu'elle a eu le courage d'affronter la justice véreuse qui la broiera, au lieu de prendre la fuite ?
Comme Charlotte Corday, le genre de femme idéaliste pour qui les idées sont tout . Mais dès qu'il s'agit de passer à la pratique, il n'y a plus personne. Ah bon ???!!! Charlotte Corday ne s'est pas mouillée pour ses idées ???!!!
J'ai un peu de mal à vous suivre .....
. Quand je disais conne , c'était dans le sens où elle a eu le choix pour pouvoir s'échapper et penser un peu à sa famille avant de penser à ses idées. C'est beau de penser à ses idées . C'est même courageux . Mais et sa famille, dans tout cela ? Je n'ai jamais douté de l'amour que Roland portait à son épouse . Comme tous les hommes, il appréciait le côté bonbonne mais pas seulement. Il l'aimait et en était fou ! Il faut dire que c'était une très jolie femme ! Charlotte Corday a été pareille. Elle a pensé à ses idées avant de penser à sa famille. C'est en ce sens que ce sont des idéalistes au lieu d'être des femmes pratiques. Je ne sais pas moi , mais quand vous avez une menace sérieuse sur votre vie, ce sont d'abord vos proches qui comptent , non ? Vous devez vous préserver pour eux, non ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 13:07 | |
| Et elle n'était même pas consciente du danger la pauvre innocente. Elle croyait que la Convention allait la relâcher. C'est dans ce sens là qu'elle était restée. A mon avis si elle avait été consciente du danger , je crois qu'elle aurait pris la poudre d'escampette ! Donc c'était une pauvre âme naïve ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 13:14 | |
| Si on compare avec notre reine , Marie-Antoinette a fait preuve d'une très grande lucidité et ce dès le début de la révolution . Elle avait bien compris qu'on voulait la tuer. Madame Roland , non ! Derrière ces exécutions , c'était la politique du chiffre. Il fallait en butter autant ! On exécre Fouquier-Tinville et Robespierre pour cela. Qu'on y joigne Vadier et ce sera la trilogie des horreurs ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 14:57 | |
| - Madame de Chimay a écrit:
- Si on compare avec notre reine , Marie-Antoinette a fait preuve d'une très grande lucidité et ce dès le début de la révolution . Elle avait bien compris qu'on voulait la tuer. Madame Roland , non !
Croyez-vous vraiment qu'elle ait pu être aussi naïve ? Allons donc ! Et Charlotte ? Vous vous imaginez qu'elle se fait des illusions sur son sort ? Toutes deux savent parfaitement à quels psychopathes elles ont affaire . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 15:05 | |
| Pour Madame Roland, je ne suis pas convaincue... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 15:57 | |
| - Madame de Chimay a écrit:
- Quand je disais conne , c'était dans le sens où elle a eu le choix pour pouvoir s'échapper et penser un peu à sa famille avant de penser à ses idées.
C'est beau de penser à ses idées . C'est même courageux . Mais et sa famille, dans tout cela ? Manon n'est pas vous et moi, chère Princesse, et son époque apocalyptique n'est pas la nôtre, quand même plus peinarde, où Brassens peut chanter à juste raison : Mourir pour des idées, l´idée est excellente Moi j´ai failli mourir de ne l´avoir pas eu Car tous ceux qui l´avaient, multitude accablante En hurlant à la mort me sont tombés dessus Ils ont su me convaincre et ma muse insolente Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi Avec un soupçon de réserve toutefois Mourons pour des idées, d´accord, mais de mort lente, D´accord, mais de mort lente
Jugeant qu´il n´y a pas péril en la demeure Allons vers l´autre monde en flânant en chemin Car, à forcer l´allure, il arrive qu´on meure Pour des idées n´ayant plus cours le lendemain Or, s´il est une chose amère, désolante En rendant l´âme à Dieu c´est bien de constater Qu´on a fait fausse route, qu´on s´est trompé d´idée Mourons pour des idées, d´accord, mais de mort lente D´accord, mais de mort lente
Les saint jean bouche d´or qui prêchent le martyre Le plus souvent, d´ailleurs, s´attardent ici-bas Mourir pour des idées, c´est le cas de le dire C´est leur raison de vivre, ils ne s´en privent pas Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent Bientôt Mathusalem dans la longévité J´en conclus qu´ils doivent se dire, en aparté "Mourons pour des idées, d´accord, mais de mort lente D´accord, mais de mort lente"
Des idées réclamant le fameux sacrifice Les sectes de tout poil en offrent des séquelles Et la question se pose aux victimes novices Mourir pour des idées, c´est bien beau mais lesquelles? Et comme toutes sont entre elles ressemblantes Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau Mourons pour des idées, d´accord, mais de mort lente D´accord, mais de mort lente
Encor s´il suffisait de quelques hécatombes Pour qu´enfin tout changeât, qu´enfin tout s´arrangeât Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent Au paradis sur terre on y serait déjà Mais l´âge d´or sans cesse est remis aux calendes Les dieux ont toujours soif, n´en ont jamais assez Et c´est la mort, la mort toujours recommencée Mourons pour des idées, d´accord, mais de mort lente D´accord, mais de mort lente
O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres! La vie est à peu près leur seul luxe ici bas Car, enfin, la Camarde est assez vigilante Elle n´a pas besoin qu´on lui tienne la faux Plus de danse macabre autour des échafauds! Mourons pour des idées, d´accord, mais de mort lente D´accord, mais de mort lente ........Pardonnez-moi de toujours citer Brassens, mais ce gars-là était positivement génial ! Dommage qu'il soit tellement dédaigné dans le Boudoir .... Enfin, là n'est pas notre propos et nous ne sommes pas dans le sujet de la musique . Passons . - Madame de Chimay a écrit:
- Je n'ai jamais douté de l'amour que Roland portait à son épouse . Comme tous les hommes, il appréciait le côté bonbonne mais pas seulement. Il l'aimait et en était fou ! Il faut dire que c'était une très jolie femme !
Mais pas seulement ! Comme si le côté bobonne pouvait être séduisant ! Allons ..... il est tue-l'amour au contraire . Rien de plus suant qu'une bobonne vertueuse, obéissante, soumise, se réclamant de ce titre de bobonne pour toute gloire ! Quel homme peut aimer cela ???!!! ..... une jolie femme, c'est facile d'être une jolie femme, cela ne fait pas de vous une femme d'exception qui laissera son nom inscrit en lettres de feu dans l'Histoire de France! Car l'Histoire marche, construisant ou dévorant tout sur son passage, menée ou infléchie par des hommes mais aussi des femmes, oui, oui ! Elles ont quelque chose dans le ventre; elles pensent; elles agissent . Quand elles ont des idées, c'est vrai, le reste passe après . Elles y sacrifient leur propre vies . C'est affaire de caractère et de circonstances ! Il faut bien qu'il y ait eu des femmes de cette trempe au cours des siècles pour transcender notre sexe, des artistes ou des scientifiques ( qui, elles aussi, négligent le reste ..... ) . Manon Roland est d'après Louis Madelin la femme qui, plus que la plupart des hommes de sa génération, influencé le destin de 1791 à 1793 . Lamartine dira d'elle: Derrière toute grande œuvre, il y a toujours une femme. Brissot, Pétion, Clavière, Lanthenas ( ce cas d'espèce ! ), ou le brave Bancal des Issarts ( qui sera échangé, ainsi que Drouet, contre Madame Royale ) ( éperdument amoureux de Manon, cestuy-là ! ) seront ses premiers commensaux et admirateurs . Manon devient une égérie de la Révolution . Elle discute sur un pied de totale égalité avec tous ces hommes qui façonnent l'avenir . Robespierre ne fréquentera pas son salon . Quant à Buzot ... ah ! Buzot ...... Quand Roland, après avoir été viré du ministère, revient aux affaires, c'est bien grâce à l'influence de Manon, à ses relations haut placées . - Madame de Chimay a écrit:
- Charlotte Corday a été pareille. Elle a pensé à ses idées avant de penser à sa famille.
C'est en ce sens que ce sont des idéalistes au lieu d'être des femmes pratiques. Ben voilà ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 16:00 | |
| Mais mon point de vue peut évoluer au gré de ma lecture. On verra ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 16:05 | |
| Mais oui ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 16:11 | |
| Nous savons bien pouvoir compter sur vous ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 16:24 | |
| - Citation :
Brissot, Pétion, Clavière, Lanthenas ( ce cas d'espèce ! ), ou le brave Bancal des Issarts ( qui sera échangé, ainsi que Drouet, contre Madame Royale ) ( éperdument amoureux de Manon, cestuy-là ! ) seront ses premiers commensaux et admirateurs .
Je ne suis pas claire ... ..... éperdument amoureux de Manon, je parle toujours d'Issarts bien-sûr ! pas de l'autre enflé, de salopard, de castafouine, de Drouet !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Sam 20 Oct - 17:40 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Jeu 25 Oct - 13:38 | |
| Manon était la seule survivante d’une fratrie de six enfants tous morts en bas âge. C’était une enfant très intelligente. Elle aimait lire. Elle était si forte en théologie que le curé en était stupéfait. De plus, elle était admirablement habillée comme un personnage de Cour. Elle portait un corps de robe avec une traîne , on la frisait au fer , la soie de sa jupe était plus précieuse que celle de sa mère qui, toute occupée à parer sa poupée , se négligeait complètement. Manon , à 8 ans, dansait mieux que personne et à 16 ans, savait aussi bien expliquer les sphères célestes que cuire une omelette. Elle faisait si admirablement les emplettes que la fruitière lui accordait des passe-droits.
Une vraie miss de beauté donc ( comme en Amérique ! ). Il y aurait aussi des Portraits de la famille Phlippon au musée de Lyon ( faits par Nattier ). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Jeu 25 Oct - 14:29 | |
| Que signifie faire si admirablement les emplettes ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Jeu 25 Oct - 16:32 | |
| Ben faire ses courses |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Jeu 25 Oct - 16:40 | |
| Tout à fait , comte Axel ! Manon Roland était une vraie miss de beauté et par son seul charme physique , elle obtenait beaucoup. Dans son couvent , on était aux petits soins pour elle. Il y avait même une certaine soeur converse , une certaine Angélique Boufflers ( serait-ce la soeur du chevalier ? ) âgée de 24 ans qui était amoureuse d'elle . Elle la dévorait des yeux et la comblait de prévenances , ce qui irritait Manon au plus haut point. Manon disait d'elle qu'elle l'obligerait infiniment de l'aimer moins ! " |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Madame Roland Jeu 25 Oct - 20:04 | |
| A ma connaissance, la soeur du chevalier de Boufflers ne se prénommait pas Angélique mais Marie Catherine Stanislas ( comme lui-même, Jean Stanislas ) Elle devint par son mariage comtesse de Cugé-Boisgelin . |
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| | | | Madame Roland | |
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