Marie-Antoinette voulait-elle plaire par vanité?

C'était justement à elle que je pensais aussi !  

Chou d'amour a écrit:

Si , mais perso je préfère les coquettes...donc...
Oui ne pensez pas que tous les mecs préfèrent les filles faciles, ce serait une erreur

Bien sûr, une coquette est gaie, charmante. Une trop sérieuse peut réfrigérer les ardeurs.

Citation :

Evidemment ! Sinon, les coquettes n'auraient plus aucun succès !

Oui    Et je te dis pas la débauche après  

Citation :

Notre Marie-Antoinette en est une bonne illustration. Nous la savons coquette, n'aimant s'entourer que de jeunes gens, "acceptant plus volontiers les hommages à la femme que ceux adressés à la souveraine" .
Pour autant, elle n'est pas une dépravée loin s'en faut. On la suppose même peu portée sur le plaisir (sexuel).

Ah! Mais Marie-Antoinette est justement l'exception qui confirme la règle  
Mais attention, je ne fais pas de toutes ces femmes qui ressentent de la vanité en plaisant des dépravées, loin de moi cette idée   Les dépravées sont celles qui utilisent cette vanité à mauvais escient  

Mais non, Chou, Marie Antoinette n'est pas une exception ! C'est une vraie coquette, qui aime recueillir les hommages. Point.

Oui, mais Marie-Antoinette était Reine de France, je pense que son cas est un peu différent tout de même
Et t'as du bol, je n'utilise pas Fersen comme argument...sinon je me ferais claquer...et j'y crois pas moi-même

Quel régal !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Chou a écrit:

Et pourtant, je suis persuadé que la Comtesse du Barry était sérieuse avec Louis XV, comme elle l'était avec le Duc de Brissac

C'est que la voiture avait déjà des kilomètres au compteur....

J'aime bien Mme du Barry et il me déplaît (mais tant pis ! ) de savoir, qu'aimée du Roi, elle était également la maîtresse du duc d'Aiguillon.

Citation :

C'est que la voiture avait déjà des kilomètres au compteur....

En effet  
Et le pilote avait des heures de vol  

Citation :

J'aime bien Mme du Barry et il me déplaît (mais tant pis ! ) de savoir, qu'aimée du Roi, elle était également la maîtresse du duc d'Aiguillon.

J'ai aussi un profond respect pour cette femme, qui était je pense très généreuse en amour, tout en étant très sincère  
Pour d'Aiguillon c'est plus difficile à dire, mais il est certain qu'elle a vraiment aimé Louis XV et Brissac  
Selon moi, du moment qu'elle était sincère, c'est tout ce qui compte, et elle l'a été jusqu'au bout, à savoir jusqu'à l'échafaud  

Louis XV n'était peut-être pas très possessif. Peut-être que ce qui comptait pour lui, c'était la qualité des moments qu'il passait avec elle, plus que l'exclusivité absolue ?

Chou d'amour a écrit:

Oui, mais Marie-Antoinette était Reine de France, je pense que son cas est un peu différent tout de même  
Et t'as du bol, je n'utilise pas Fersen comme argument...sinon je me ferais claquer...et j'y crois pas moi-même  

Justement, c'est là que sa coquetterie se remarque le plus. Vu la hauteur de sa position, on se serait attendu à la voir revendiquer les marques de respect qui lui étaient dues. Certes... Mais ce qui plaisait le plus à cette grande vaniteuse, c'étaient les tressaillement que produisait son charme...

Et, en effet, heureusement qu'il existe ce registre délicat et tout particulier ! Sinon, on en serait encore à la guerre du feu...

Je vous mets l'extrait ? Non, hein... ?!  

pimprenelle a écrit:

Louis XV n'était peut-être pas très possessif. Peut-être que ce qui comptait pour lui, c'était la qualité des moments qu'il passait avec elle, plus que l'exclusivité absolue ?

Je le crois aussi.

C'était une attitude commune, au XVIIIe siècle, dirait-on, non ?

Et même dans un couple légitime. Que dis-je, même ? Surtout !

Oui, c'est précisé d'entrée de jeu dans la bio de Georgiana : pour un couple marié, être vus trop souvent ensemble eût été très très mal porté...

Absolument ! Souvenons-nous du duc de Nivernais (oncle de Jules de Polignac). Ce monsieur avait pour maîtresse Mme de Rochefort, dont il était très épris, quand il advint que cette dame se retrouva veuve.

Un ami lui dit: " __ Vous allez donc pouvoir épouser celle que vous aimez ! __ Surtout pas ! répondit Nivernais. Où, diable, irais-je passer mes soirées ? "

Oui... C'est tout un art de vivre...

Puis viendra la morale bourgeoise, qui a tellement influencé toute notre société, et tellement profondément, que nous avons du mal à nous remettre dans la légèreté de la douceur de vivre...

C'est là que réside toute la difficulté à comprendre ces courtisans de la Cour de Louis XVI : nous devons zapper nos propres principes moraux pour tâcher de ne pas juger en fonction de nos mentalités modernes.
Ici, nous évoquons le légèreté des moeurs, pour nous évidemment très choquante; hier, nous parlions de l'avidité de ces "éternels quémandeurs" qui pensent benoîtement que, de par leur naissance, tout leur est dû !!! Ce qui ne manque pas de nous révolter, forcément !
Telle était la Noblesse! Si Louis XVI se pensait Roi de droit divin, la noblesse se croyait elle-même d'essence supérieure à la roture !!!

Marie-Antoinette adorait plaire c'est sûr, et je pense qu'elle était superbement faite pour ça : pour plaire, pour être regardée et admirée
j'imagine donc qu'elle ressentait de la vanité à ces moments là, ce qui était normal d'ailleurs. Le soucis est que son rôle de Reine devait forcément la freiner quand il s'agissait de tomber sous le charmes d'autres hommes

Plutôt que vanité, Chou, je dirais plaisir.

Oui, les deux en même temps
Je dirais même presque "passion"

Chou d'amour a écrit:

Marie-Antoinette adorait plaire c'est sûr, et je pense qu'elle était superbement faite pour ça : pour plaire, pour être regardée et admirée
j'imagine donc qu'elle ressentait de la vanité à ces moments là, ce qui était normal d'ailleurs. Le soucis est que son rôle de Reine devait forcément la freiner quand il s'agissait de tomber sous le charmes d'autres hommes

Pourquoi est-ce un souci ?

Oui, Marie Antoinette avait tout pour plaire, et y réussissait à merveille. C'était un don de Dieu, estimait sa mère. Comme le montre Chantal Thomas dans sa Reine scélérate, Marie Antoinette était dans une spirale de narcissisme.

Elle a toujours rayonné d'un charme irrésistible. Tout petite déjà, elle enjôlait tout le personnel dévolu à son éducation pour courir dans les jardins plutôt que de s'appliquer à l'étude !
La séduction, chez elle, est innée. C'est une seconde nature. Elle en joue même certainement inconsciemment.

... et consciemment, si nécessaire... comme avec Barnave, Toulan ou Mirabeau...

Marie Antoinette avait un petit côté manipulateur. Il est intéressant de relire ses lettres sous cet angle, d'ailleurs...