Marie Antoinette Maman

Ce qui me frappe chez Marie-Antoinette, c'est le nombre de fois qu'elle évoque ses enfants dans ses lettres...je dirais environ, au minimum, une lettre sur deux...c'est énorme! Elle aimait parler de ses enfants, donner de leurs nouvelles etc...et bien sûr on ressent à travers ces écrits sa fierté et son bonheur

Oui vous avez raison, elle aimait ses enfants et ils étaient sa fierté, ce qui me vient à l'esprit c'est quand ils viennent chercher Louis-Charles de force et qu'elle le tient de toutes ses forces pendant un bon moment et qu'ils menacent de tuer sa fille si elle ne se laisse pas faire, et bien parfois j'ai un peu honte pour ces révolutionnaires d'avoir fait ça...  Surtout quand on sait que Marie-Antoinette par la suite de ces événements fera tout pour le voir par une fente quand il sortait, c'est bien ça?

Oui elle était bonne éducatrice et une mère aimante, elle était loin du monstre rouge mais quand il s'agissait de ses enfants là oui elle devenait une lionne prête au combat pour protéger ses petits!

Je n'imagine pas dans quel état de désespoir je me trouverais si on venait m'enlever mon fils ainsi ! Je crois que ma colère et ma tristesse me ferait frôler dangereusement les limites de la folie ... On ne lui aura vraiment rien épargné ! Lorsque je lis sur la période de la révolution et lorsque je vois le degré de bassesse que les Français républicains ont pu atteindre, j'en viens à détester cette fête du 14 juillet ! Il y a des choses pourtant sacrées dans la vie, telle la relation de la mère à l'enfant.

En effet, il paraît que Marie-Antoinette guettait les sorties de Louis-Charles dans le jardin, par une toute petite fenêtre...et elle le voyait chanter des chansons républicaines que lui apprenaient ses "éducateurs"  :s:

La scène où les révolutionnaires lui enlèvent son fils doit être la scène dans les films qui m'émeut le plus...bien plus que son exécution où elle reste digne, car quand on lui arrache son fils elle résiste pendant longtemps et craque complètement : une des rares fois où la mère prend nettement le dessus sur sa fierté et sa dignité  

La manière dont ont été traités les Enfants de France au Temple par les révolutionnaires restera un crime à tout jamais pour la république française...Et un beau tabou pour les historiens.

Les tuer d'un coup pour anéantir la dynastie aurait eu le mérite de la clarté politique mais les avilir, surtout Louis-Charles, le séparer des siens, le saouler , l'abrutir et le laisser croupir, même si sur la fin, il a eu des gardiens compatissants me laisse toujours sans voix.
Quelque soit notre sensibilité politique, l'instinct maternel (ou paternel) ne peut supporter une pareille horreur..Et le tout au nom des principes des droits de l'homme si vantés à l'époque...et proclamés à l'Assemblée, il vaut mieux qu'un enfant périsse pour que vive la république (ce ne sont pas les mots précis, mais l'esprit de ce qui a été dit à propos de Louis XVII par un des députés jacobins en tribune et approuvés par cette minorité agissante et terrorisante pour les autres députés, qui risquaient leur vie au sens propre su terme s'ils élevaient la voix contre)

Heureusement que la Reine est montée à l'échafaud sans savoir tout cela, d'ailleurs je crois que Madame Royale l'a formulé aussi : heureusement que ma mère n'a jamais entendu son fils chanter les chants révolutionnaires au Temple, elle était déjà partie à la Conciergerie...

Citation :

Chou d'Amour, vous parlez de quel film ?

Je parlais de plusieurs films en général  
Comme par exemple la série avec Geneviève Casile, ou le téléfilm canadien, où cette scène où on lui arrache son fils est terrible  :s:
Arracher un enfant à sa mère, ou plus généralement à l'un de ses parents, est l'une des pires choses, pour l'enfant comme pour le parent  :s:

Citation :

Quelque soit notre sensibilité politique, l'instinct maternel (ou paternel) ne peut supporter une pareille horreur

L'instinct de survie de l'espèce elle-même, autrement dit le sens de l'humanité qui nous habite tous, doit s'opposer à des actes d'une telle barbarie.

Marie-Antoinette était très possessive avec ses enfants, elle les voulait d'abord avant tout elle, et non pour l'Etat, chose qu'on peut aisément comprendre
D'ailleurs ce qu'elle a dit une fois la petite Marie-Thérèse née : "Vous serez à moi avant d'être à l'Etat", ou du moins quelque chose d'approchant, le montre bien
Le fait de devoir "donner" un fils à toute une cour ne l'enchantait pas vraiment je pense :s:

Oui, je trouve horrible ce qu'ils ont fait, et d'ailleurs je ne comprends pas ces hommes enfin bref quand on est une femme, surtout en ces temps là on ne vous épargne pas! Oui je pense personnellement que c'est mieux que Marie-Antoinette soit partie avant  sinon je me demande ce qu'elle aurait fait! Je crois qu'elle aurait disjonctée

Être séparer de sa mère est traumatisant pour un enfant

Citation :

L'instinct de survie de l'espèce elle-même, autrement dit le sens de l'humanité qui nous habite tous, doit s'opposer à des actes d'une telle barbarie.

Je suis tout d`accord avec vous Pimprenelle.

Fleurdelys

pimprenelle a écrit:

Citation :

Quelque soit notre sensibilité politique, l'instinct maternel (ou paternel) ne peut supporter une pareille horreur

L'instinct de survie de l'espèce elle-même, autrement dit le sens de l'humanité qui nous habite tous, doit s'opposer à des actes d'une telle barbarie.

Ah! Pim ! On sent la mère de famille qui s'exprime ! Comme tout ce que vous dites est touchant. J'y souscris entièrement. Vos enfants ont de la chance !

Je crains que vous n'ayez pas compris le sens de mon intervention, marquis.

Vraiment ? Ne me dîtes pas que vous êtes un père de famille !

Que vous êtes drôle, marquis !

... autre chose ?

On n'a pas besoin d`avoir des enfants pour comprendre ce que Pimprenelle voulait dire
Fleurdelys

Si les choses sont détaillées, c'est justement la preuve que Charles n'a pas les inventer. Un enfant de 8 ans ne connaît pas des termes comme "copulation". Les détails prouvent bien que toute cette horreur a été soufflée par des adultes.

Choses soufflées, certainement mais il n'était pas obligé de les soutenir de la sorte ! Rien n'oblige un enfant à se comporter de cette façon envers une mère aimante et qui aurait donné sa vie pour lui. Ce n'est là, évidement, que mon avis.

Citation :

Choses soufflées, certainement mais il n'était pas obligé de les soutenir de la sorte ! Rien n'oblige un enfant à se comporter de cette façon envers une mère aimante et qui aurait donné sa vie pour lui. Ce n'est là, évidement, que mon avis.

Je vous trouve bien dure envers ce pauvre petit garçon, qui avait été malmené, bouleversé, déstructuré. On lui avait arraché tous ses repères. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il fallait que les gens qui s'occupaient présentement de lui soient contents de lui, sa survie en dépendait.

Il faut pas oublier que Marie-Antoinette, dans sa dernière lettre à madame Élisabeth, dit qu'il faut le pardonner et qu'il a été influencé vu son jeune âge déjà elle-même sait que ce n'est pas vraiment son fils qui porte de telles accusations mais ceux qui le surveillaient! et comme toutes les mères, elle le pardonne bien cela lui a fait du mal. Car en réalité, un enfant n'a que sa mère car celle-ci l'aime et le pardonne, ce qui n'est pas la même chose avec une autre personne.

Oh je comprends que vous trouviez cela très injuste de sa part, ça a dû lui faire de la peine (Marie-Antoinette), mais justement au fond d'elle, elle savait qu'il était influençable à cause de son âge et le pardonne, surtout que Petit Normand explique pourquoi il a réagit comme ça car il voyait pas les choses de la même manière que les ennemis de la reine et qu'à son âge c'est facile pour un adulte de déformer ses propos et de l'obliger. Sa signature y témoigne.

Sa mère, elle ne le condamnait point. Pensez à sa dernière lettre où elle dit qu'il faille penser à l'âge qu'il a et combien il est facile de faire dire tout ce que l'on veut à un enfant....

Pardon! Je n'avais pas vu le post précédent

Les grands esprits....

On peut voir que les principes d'éducation y témoignent dans la dernière lettre, elle demande aux petits d'être unis dans le malheur ainsi dans le bonheur et d'avoir une confiance mutuelle, comme elle a toujours fait avec ses proches et sa famille, ses frères et sœurs, et notamment avec son mari, et elle le dit elle-même, cela me fend le cœur

C'est un des meilleurs morceaux de Zweig, je trouve, il analyse bien les raisons qui peuvent expliquer le comportement de cet enfant.