Marie Antoinette Maman

Merci pour ce joli poème !

Il est vrai que même si Mme Royale fut une fille, sa naissance procura une grande joie à ses parents et à la France

En effet, car ça montrait à toute la France ainsi qu'à toute l'Europe, que ni la Reine ni le Roi n'étaient stériles...ce n'est pas anodin
Il faut dire que le doute était là depuis 7 ans...ce n'est pas rien...

J'ai (enfin ) commencé à lire le dernier livre de M. Delorme, et j'y ai appris (ou alors je l'avais oublié :s: ) que l'accoucheur choisi par Marie-Antoinette, à savoir le frère de Vermond, avait une mauvaise réputation dans ce domaine, lui qui s'est vu malmené par des médecins
C'est donc vraiment étonnant que Marie-Antoinette ait pris le risque de le choisir lui, elle qui désirait tant son premier enfant! L'a-t-elle choisi juste parce qu'il était le frère de son cher éducateur?

En effet, Chou, on ne peut négliger l'aspect sentimental dans les choix de Marie Antoinette. Cela l'a toujours guidée, dirait-on.

C'est vraiment surprenant, elle devait avoir une véritable confiance en lui pour lui laisser une telle responsabilité, malgré sa réputation

Elle avait confiance en ses amis. Une confiance aveugle, même, dirait-on. Un peu comme la pensée magique qu'elle exprime dans son cri du coeur "je vous porte à tous malheur".

Oui c'est impressionnant

D'ailleurs je me demande si Louis XVI a eu son mot à dire, si ça a pu le déranger et s'il y a eu débat avec sa femme sur ce point...disons que je ne crois pas l'avoir lu :s:

Non, jamais entendu le son de cloche de Louis. J'ai juste lu que l'accoucheur était Vermond, frère de l'abbé. Pour sa compétence, ça dépend des biographes. Fraser fait remarquer que Marie Antoinette aura un problème lors de cet accouchement, et qu'elle se plaindra longtemps de douleurs abdominales dans les mois suivants.

Mais, d'un autre côté, Vermond a eu les gestes qui sauvent, vite. Il a fait preuve d'esprit de décision.

Oui la saignée a été faite assez rapidement heureusement...bon après les puristes diront qu'avec un accoucheur compétent Marie-Antoinette n'aurait jamais perdu connaissance mais bon :s:
De toute façon je n'ai jamais lu non plus que Vermond avait été inquiété suite à cet accouchement, donc sin travail a dû être reconnu

A vrai dire, je n'ai jamais trouvé grand chose sur lui. C'est un personnage à creuser.

Oui, surtout par la suite....c'est un peu comme son frère d'ailleurs : on en sait peu aussi sur sa vie

M. Delorme, dans son dernier livre, évoque une lettre de Marie-Antoinette à sa mère datant de peu de temps après la naissance de Madame Royale, dans laquelle elle écrit qu'il lui reste un peu de lait.
Il est vrai que ça peut laisser croire, comme Philippe Delorme le remarque, que Marie-Antoinette a donné le sein à sa fille pendant un petit moment...je n'avais jamais envisagé ça mais ce n'est pas impossible...je pensais qu'une nourrice s'en chargeait dès le début, et que l'Etiquette n'autorisait pas à la Reine de donner elle-même le sein

Par contre pour ses autres enfants elle n'en parle pas...

Si, je me trompe pas, Marie Antoinette souhaitait nourrir sa fille. Je suis pas certaine. :s:
Fleurdelys

Que ces poèmes sont jolies.

Maintenant que vous le dîtes Fleurdelys ça me dit quelque chose aussi

Dans le livre "Les princes du malheur", Philippe Delorme rappelle l'anecdote franchement louche du l'abbé Maudoux, où selon lui des canons avaient été diposés toutes les deux lieues, depuis Paris jusqu'à Vienne, pour avertir rapidement l'Impératrice d'Autriche de la naissance de Madame Royale
J'ai du mal à y croire aussi

Selon Phillippe Delorme
Marie Antoinette aurait donné le sein à Madame Royale pendant un bout de temps, je suis en peu surprise car certains disent que la reine était pudique et je croyais que dans la haute socièté surtout dans la famille des Rois pour eux ce n`est pas convenable pour une reine, l`enfant était confié à une nourrice.
Est ce que Marie Antoinette avait nourri ses autres aussi ?
Fleurdelys

Ah ? J'ai jusqu'ici entendu dire qu'elle aurait voulu la nourrir elle-même mais que l'enfant avait été confiée à une nourrice.

Il me semblait avoir lu aussi qu'elle ne l'avait pas allaité, et qu'il y avait une nourice qui répondait du surnom de "poitrine".

Je vais essayer de le retrouver.

Je ne pense pas que c'était un problème de pudeur, mais plus un problème d'étiquette que rencontrait Marie-Antoinette

Cependant j'ai un doute...il me semblait aussi qu'elle avait voulu allaiter sa fille elle-même mais qu'une nourrice avait été finalement nommée conformément à l'étiquette. Mais n'at-elle pas eu le temps de l'allaiter elle-même pendant un court moment? J'ai oublié ce que Philippe Delorme disait sur ce point :s:

Citation :

Il me semblait avoir lu aussi qu'elle ne l'avait pas allaité, et qu'il y avait une nourice qui répondait du surnom de "poitrine".

Je vais essayer de le retrouver.

La nourrice du dauphin Louis-Joseph s'appellait Mme Poitrine, de son véritable patronyme . Je ne sais en revanche si elle s'occupa de Madame Royale, mais un sentiment confus me dit que non. Je me trompe peut-être.

j'ai finalement retrouvé cette madame Poitrine.

C'était la nourisse du dauphin, pour ce qui est de l'allaitement de Madame Royale, il est dit que des bruits couraient sur le désir de Marie Antoinette d'allaiter son enfant, mais les servitudes de l'allaitement auraient été pires qu'une grossesse.
Elle ne refusait pas les maternités, mais voulait en réduire le nombre et les espacer

Voilà ce qui est dit dans le livre de Simone Bertière.

Le renseignement donné par Philippe Delorme est relayé par quelques auteurs. Il repose sur une lettre de Marie Antoinette qui dit qu'elle a "un reste de lait". Encore faut-il savoir si cette manifestation naturelle n'est provoquée que par l'allaitement, ou si la proximité du nourrisson a cet effet aussi.

Nous en avons déjà discuté ici et aussi ailleurs, mais le moteur de recherche fait de la rétension d'infos !

Citation :

Personnellement j'aime bien cette histoire.  
C'est sûr ça vient de Campan (je n'ai pas le livre avec moi mais j'en mettrais ma main au feu).Que Chalon la place en 1784 est un peu hasardeux car Henriette ne la date pas précisément (je le sais car la dernière fois que j'ai lu ces Mémoires je râlais de ne pas pouvoir savoir l'âge des enfants). Il a dû vouloir la situer lors d'un hiver froid. En même temps je n'ai pas lu sa bio depuis plus de quinze ans, je ne me rappelle plus du contexte.

Je trouve ça joli de faire comprendre à ses enfants qui ont tout que le plus urgent ce sont les pauvres et non leur plaisir  personnel. Bon certes c'est un peu gonflé de la part de quelqu'un qui se paye tout ce qu'elle veut, genre un hameau à la même époque.
J'aime bien l'éducation à la madame de Fleurville, je suis très Petites Filles modèles. C'est culcul mais j'aime ça
Bon c'est sûr quand on est enseignant, c'est pas vraiment la réalité. Mais il y a de bons principes!

N'oublions pas qu'elle obligeait Marie-Thérèse à servir la petite Lambriquet. Pour la petite si orgueilleuse, ça devait être terriblement humiliant et donc pire que de voir des jouets qui ne seront jamais à elle (elle en avait sûrement déjà énormément, ça n'a pas du trop lui manquer). C'est pareil doit-on humilier un enfant pour lui faire rabattre son caquet ? Évidemment que non mais comment faire passer ce message autrement ? Elle n'avait sûrement pas trop le temps d'étudier les tenant et les aboutissants de ses actes éducatifs. Elle est spontanée, c'est sa nature.
Marie-Antoinette l'a encore humiliée (mais pour elle c'était éducatif, rien de cruel) en lui enlevant très vite sa Maison créée à ses neufs ans (Madame Élisabeth ne l'a eu qu'à quatorze ans et encore parce Marie-Antoinette était enceinte) parce que la petite avait fait un caprice à un de ses porte-traîne arrivé en retard à la messe. "Tu es une grande, tiens une Maison, ah tu es trop orgueilleuse, plus de Maison !" C'est pas super cool. On comprend mieux les rapports conflictuels entre la mère et la fille.

Mais 1/l'époque ne connaissait rien à la psychologie enfantine (enfin du moins ça ne s'étudiait pas comme aujourd'hui)
2/quels qu'aient été ses défauts d'éducation Marie-Antoinette a été une super maman pour son époque, tellement plus attentionnée que la sienne propre et quoi de plus magnifique à lire que sa lettre à Madame de Tourzel ? Du pur Ségur!

Avec toute mon amitié

(Chou d'Amour, il faudrait m'expliquer comment mettre un avatar, je suis trop nulle en informatique, merci d'avance).

Un jour, la petite Marie-Thérèse a fait tombé un éventail et a demandé à une servante de le ramasser. Marie-Antoinette a ramassé l'éventail, l'a balancé à terre puis a ordonné à Marie-Thérèse de le ramasser.
   

Ah bon? J'avais oublié