Louis-Stanislas , Comte de Provence

Vous faites la fine bouche, avec un avatar aussi frivole !

Ce n'est pas parce que mon avatar est très légèrement pouf sexe que je dois manquer de goût !

Dois-je en changer ?

Découvert au musée de la Légion d'Honneur (ancien hotel de Salm) :

Le comte de Provence recevant la charge de grand maître de l'Ordre de Saint Lazare et du Mont Carmel des mains du précédent grand maître, son frère, devenu dauphin (donc en 1773).

Il semblerait, au vue de deux tableaux du XVIIIème sur ce sujet, que les nouveaux chevaliers d'un ordre (ici Saint Lazare et dans l'autre exemple les Ordres du Roi) recevaient leur investiture en blanc, symbole très probablement de la pureté du nouvel arrivant, qui par l'investiture est introduit à de nouvelles charges, à un changement de vie ....
On le voit sur ce tableau entre autre.

Quelqu'un en aurait il entendu parlé ?

Citation :

Le comte de Provence recevant la charge de grand maître de l'Ordre de Saint Lazare et du Mont Carmel des mains du précédent grand maître, son frère, devenu dauphin (donc en 1773).

Je ne comprends pas ta conclusion qui te fait dire que cette scène se passe en 1773?
Louis-Auguste devient Dauphin à la mort de son père en 1765

Bien à vous.

Citation :

Le comte de Provence recevant la charge de grand maître de l'Ordre de Saint Lazare et du Mont Carmel des mains du précédent grand maître, son frère, devenu dauphin (donc en 1773).

Il serait déjà obèse en 1773 ?      C'est bien jeune .

Citation :

Citation :

Le comte de Provence recevant la charge de grand maître de l'Ordre de Saint Lazare et du Mont Carmel des mains du précédent grand maître, son frère, devenu dauphin (donc en 1773).

Je ne comprends pas ta conclusion qui te fait dire que cette scène se passe en 1773?
Louis-Auguste devient Dauphin à la mort de son père en 1765

Pardon, il devient grand maitre en 1773. Mais il est vrai que Louis XVI était dauphin depuis un certain temps déjà.

Il faudrait que je retrourne verifier le cartel, mais si j'ai bien compris, c'est Louis XVI (alors dauphin) qui est assis, et Provence est agenouillé.

Nous y reconnaissons difficilement le dauphin !




Si l'on se fie à ces portraits de jeunesse, ainsi qu'aux lettres de l'époque, notamment de Mercy, le futur Louis XVI était plutôt maigre. Un grand échalas qui donnait du souci à son grand-père qui ne voyait que par l'embonpoint comme signe de santé. Il avait de quoi s'inquiéter : son fils avait toujours eu tendance à l'obésité. Du jour où il a maigri, il était déjà malade et condamné.


Marie-Josèphe peut trouver enfin son mari en beauté, la pauvre, elle ne sait pas encore que son veuvage approche.

Résultat, quand Louis XV conviait son petit-fils à ses soupers (le seul de la famille royale à assister à la fois à ceux de famille et ceux plus nombreux des retours de chasse entre amis et amies du roi), il le forçait à manger. Et ses indigestions correspondent exactement à ces veilles en compagnie de son grand-père.
Une fois Louis XV disparu, plus d'indigestion.

Alors peut-être qu'entre les portraits postés ci-haut, datant du mariage, donc de 1770 et 1773, le dauphin avait déjà forci, passant d'un ado trop vite poussé de quinze ans à un presque adulte, dans un corps fait de 18 ans.
Mais il semble bien d'après les témoignages que le roi ne grossira pas avant ses vingt-cinq ans. Et grossir de façon tout à fait différente de Provence. Louis XVI s'est développé, il a pris du muscle.
Il existe un témoignage de Croÿ qui dit que le jeune roi nu (au coucher ou au lever, je ne sais plus), a un corps aussi parfait que feu son grand-père.
Bref, atteindre une carrure idéale pour ses un peu plus d'1m90.

A Cherbourg, il montera une échelle de corde pour grimper sur un bateau. Je vois mal Provence en état de le faire.
Certes, un homme sportif devait sembler des plus rustres à une époque où il fallait paraître frêle, avec des vêtements bien serrés pour montrer une taille fine, des épaules de fillette, la peau bien blanche, précieux au possible. Pour l'image du roi, c'est une catastrophe. Du moins pour ses courtisans.

Ce n'est qu'enfermé aux Tuileries, les sorties se faisant désormais plus que rares, que ses muscles se changeront en graisse. Avec la déprime et le stress en supplément.
De quoi empirer son image.

Pour finir, la plupart de ses meilleurs portraits datent de Louis XV. Pourquoi ? Car le roi y veillait particulièrement et savait que l'image de son héritier était importante. Une fois roi, Louis XVI se fichera complètement de sa communication et se laissait peindre par n'importe qui, des plus médiocres aux meilleurs portraitistes. Le plus souvent à son grand couvert, quand il avait du temps à perdre.
Au moins Marie-Antoinette en comprendra l'importance et a su donner d'elle une image idéale.

Cependant elle n'était jamais satisfaite de ses portraits . Seuls ceux que peignait Mme Lebrun avaient l'heur de lui plaire .

Cela prouve qu'elle prêtait à ses portraits une attention toute particulière. Combien de peintres en ont fait les frais ?

Par contre, Louis XVI devant un Duplessis ou un Callet pour son portrait de sacre : rien à cirer.  

J'ignorais que le roi avait un corps parfait , je savais qu'il était bien charpenté, si il avait vécu à notre époque, on l'aurait certainement trouvé très virile, ce qu'il devait être également à l'époque par rapport aux nobles, limite androgynes, qui l'entouraient.

Pour la reine, et encore, si elle prenait soin de son image, et se faisait peindre, elle ne savait pas très bien gérer son image non plus... Soit elle scandalisait, soit elle ne faisait pas "assez" reine aux yeux du public...

Elise

ELISE a écrit:

J'ignorais que le roi avait un corps parfait , je savais qu'il était bien charpenté, si il avait vécu à notre époque, on l'aurait certainement trouvé très virile, ce qu'il devait être également à l'époque par rapport aux nobles, limite androgynes, qui l'entouraient.

Moi, cela ne m'étonne pas ! Je dois d'ailleurs confesser que je le trouve plutôt très sexy (du moins jusqu'à la Révolution) !

ELISE a écrit:

J'ignorais que le roi avait un corps parfait , je savais qu'il était bien charpenté, si il avait vécu à notre époque, on l'aurait certainement trouvé très virile, ce qu'il devait être également à l'époque par rapport aux nobles, limite androgynes, qui l'entouraient.

Pour la reine, et encore, si elle prenait soin de son image, et se faisait peindre, elle ne savait pas très bien gérer son image non plus... Soit elle scandalisait, soit elle ne faisait pas "assez" reine aux yeux du public...

A court terme, sa "comm'" a été un fiasco, à long terme... Il n'y a qu'à voir ici !
Tandis que Louis XVI continue à ramer dur !

Pour la postérité, c'est vrai que le roi laisse une image peu flatteuse d’obèse, pourtant il avait une très belle allure (bien qu'il se dandinait)!!!

Elise

FRANCE-INTER

par Jean Lebrun
du lundi au vendredi de 13h30 à 14h
La marche de l’histoire

l'émission du lundi 12 novembre 2012 : La France de la Restauration

invité:
Francis Démier
Professeur d’Histoire contemporaine à l'université de Paris X Nanterre

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J'imagine mal cette architecture balnéaire être du XVIIIème... l’emplacement est très sûrement celle des dépendances de Monsieur, mais de la à dire que le bâtiment l'est, peut être la structure, mais la façade

Ce ne sont sûrement pas les Français qui pourront s'offrir un tel bijou immobilier...

c'est plutôt XIX ème je dirais...

De toutes façon, Monsieur, ça me fait

Oui, moi aussi !

Louis XVIII couronne la rosière de Mittau. 1799

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=363

Message déplacé ici (et image déjà postée en page 1).

Voici un portrait bien peu ressemblant ( vu hier, au château de la Ferté Saint-Aubin ), et drôle de manière d'écrire : Louis 18 !   

J'ai terminé de lire Monsieur, comte de Provence, de Joseph Turquan et Jules d'Auriac. Un livre intéressant et bien écrit. Les auteurs tirent souvent à boulets rouges sur Provence (qui le mérite amplement). Provence a comploté contre son frère et sa belle-sœur, mais il était malin et n'a pas laissé beaucoup de traces. Il avoue à Gustave III son dépit lors de la naissance du Dauphin. Un rare moment de sincérité!

Restent tout de même pas mal de zones d'ombre dans son action, notamment avant et pendant la Révolution. Par exemple, on ne sait pas trop si son vote en faveur du doublement du droit de vote du Tiers Etat lors des Etats Généraux lui a été dicté par Louis XVI, ou s'il procédait d'un choix personnel, afin de se rendre populaire (Provence aimait entretenir son image auprès du peuple). Provence est somme toute un personnage assez étrange. Bouffi d'égocentrisme, le cœur sec, il fait preuve, avant la Révolution, d'une certaine clairvoyance en matière de politique étrangère. Selon J. Turquan et J. d'Auriac, sa correspondance avec Gustave III montrerait qu'il avait très bien analysé et anticipé le jeu des diverses puissances européennes... tant et si bien, que les auteurs en viennent à penser qu'il faisait écrire certaines parties de ses courriers par des commis au ministère des affaires étrangères! Sous sa pédanterie insupportable, Provence n'était peut-être pas si idiot que ça... à voir ! En émigration, il a quand même eu du mal à comprendre la situation en France et ses appels au peuple français étaient souvent décalés par rapport à la réalité. L' "octroi"  de la charte au peuple français (pourtant rédigée par le Sénat) constituant le pompon. Il savait cependant bien s'entourer et intriguer.

Deux anecdotes qui m'ont fait sourire :

- Alors que le comte de Provence demandait à sa femme de se séparer de sa maîtresse, Mme de Gourbillon, en lui faisant remarquer que "la femme de César ne doit pas même être soupçonnée", celle-ci lui répondit : "Vous n'êtes pas César et, comme vous le savez, je n'ai jamais été votre femme".  
- Dans un conseil de Louis XVIII (en exil), comme on rappelait l'exemple de Charles VII qui avait reconquis son royaume avec une poignée de braves et moins de ressources que n'en offraient les armées de Vendée et de Bretagne, M. d'Avaray (favori de Louis XVIII) répondit : "Oui, mais le roi avait auprès de lui une pucelle qui inspirait aux troupes un courage invincible." Le bailly de Crussol tourna la chose en plaisanterie : "S'il ne s'agit, dit-il, que d'une pucelle, nous sommes sûrs de réussir ; j'en connais deux : la femme du roi et son épée." 

Entre l'abject Stautre et la répugnante Gourbillon ... beurk !  

Citation :

-", celle-ci lui répondit : "Vous n'êtes pas César et, comme vous le savez, je n'ai jamais été votre femme".  
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j'adore !