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| Jacques-René Hébert | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 17:04 | |
| Voir aussi le livre suivant :
Les espions de la révolution et de l'Empire d'Olivier Blanc Perrin, 2003 |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 17:23 | |
| Que de mystères dans la vie d'Hébert ! Ainsi sa femme...
"Marie Marguerite Françoise Goupil était née à Paris en 1756. Son père, Jacques , marchand de lingerie, s'était marié deux fois. Sa première femme défunte, Marie-Jeanne dElahaye , lui laissait un garçon , la seconde, Louise Morel , devint sa veuve après avoir donné naissance à une fille . Françoise est élevée dans un couvent , probablement au monastère de la cOnception , rue st Honoré , où grandissent également les filles d'un menuisier Duplay que Robespierre rendra célèbre. La " veuve Goupil" fermant un jour boutique, peut-être par manque de chalands , se fait garde malade chez un abbé Vauclair, puis vient mourir chez les hospitalières de la place royale le 16 juillet 1781. Les biographes d'Hébert ont supposé que Françoise Goupil ne prit le voile qu'à cette époque là mais ce n'est pas certain."Source : déjà citée
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 17:34 | |
| Autre image d'Hébert jeune |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 18:03 | |
| Pour en revenir à la femme d'Hébert :
"Aux Archives nationales se trouve la copie d'un acte notarié, faite chez Hébert lors de la levée des scellés, par un scribe à le tripe républicaine où l'on peut lire ceci : " Le 27 février 1782, Alexis Paul Michel LEveneur, devant Le Pot D'Auteuil , constitue en faveur de Marguerite FRançoise Goupil, fille majeure , et de Marie Leintier , alors religieuses sous le nom de soeur de la providence et de l'Ascension au couvent des ci-devant Récollettes, rue de Bucy, 600 livres de rente annuelle et viagère sur leurs deux têtes. Ladite constitution faite sur le pied de 9 % moyennant la somme de 6666 livres, 13 sols , 4 deniers payés par le susnommé (...)Leveneur".
Qui est cet Alexis Paul Michel Leveneur dont Françoise Goupil reparlera dans une lettre à sa belle-soeur ? Le nom du général comte Le Veneur de Tillières , seigneur de CArrouges , s'inscrit du côté nord de l'Arc de Triomphe. Né en 1746 , il servira successivement , sous la Fayette , sous Dumouriez , sous Dillon, sous Custrine. Arrêté , libéré, il sera fait par l'empereur Napoléon Ier officuer de la légion d'honneur et comte d'Empire. En 1782, le Colonel Le Veneur, marié depuis 4 ans avec une jeune femme qu'il adore , s'apprête à prendre part à l'expédition contre Gibraltar. Se trouvant à court d'argent liquide, il fait, devant notaire, l'emprunt que l'on connaît auprès de deux religieuses du couvent des récollettes soucieuses de s'assurer une rente." |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 18:16 | |
| " Soeur de la Providence a 26 ans ; on la précise majeure. Soeur de l'AScension frôle probablement l'âge canonique d'où l'oubli du freffier de mentionner sa " majorité". En ce 27 février 1782, 7 mois après la mort de sa mère, Françoise Goupil est qualifiée de religieuse, non de novice. Sa prise de voile semble remonter à quelqyes années déjà. Lorsque Hébert écrira à sa soeur que sa fiançée "a passé jusqu'à présent toute sa vie au couvent", il ne s'éloignera guère de la vérité.
L'adresse mentionnée ne laisse pas de surprendre : pourquoi rue de Bucy alors que le couvent des récollettes se situait rue du bac ? Est-ce une erreur de transcription ou bien existait-il rue de Buci une dépendance des récollettes ? Un autre détail étonne . G Lenotre a découvert la trace du séjour de FRançoise Goupil au monastère de la Conception , rue St Honoré , en 1790. Une religieuse des récollettes pouvait-elle changer soudain d'ordre religieux ? A cette question là, il existe une réponse. Les récollettes étaient depuis 1484, assujettiezs à la règle de Ste Claire, c'étaient donc des clarisses. En 1663 , une bulle du pape Alexandre III les autorise à prendre " l'habit , l'institut, la règle et la dénomination de Religieuses de L'immaculée Conception de la Vierge Marie". Ainsi, la clarisse Françoise Goupil n'avait pas , en 1790, changé d'ordre , mais seulement de local. Elle ne va pas tarder à le quitter pour rentrer dans le monde et faire la conquête d'Hébert." |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 18:28 | |
| " Il quitte sa place à la fin de l'année 1788 et se retrouve dans la misère. Faute de pouvoir participer aux élections, Hébert qui dispose malgré lui de beaucoup de temps libre , le passe aux alentours du Palais Royal. C'est ainsi qu'il connut dès mars une plaquette intitulée La Colère Du Père Duchesne à l'aspect des abus. La lecture à haute voix de cette plaquette provoque des réactions approbatives chez les badauds. Hébert devait s'en souvenir. "Décidément , c'est une manie de quitter ses emplois où il pourrait continuer à gagner sa vie... Il semble avoir besoin du contact avec la misère.... |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 18:36 | |
| "Hébert vit d'emprunts consentis par Lady Atkins. Mais sa bienfaitrice est partie pour Lille et il n'est plus en mesure de payer son loyer. Son logeur, excédé , finit donc par le mettre à la porte. Que va t-il devenir dans ce Paris où l'hiver s'annonce rigoureux ? La chance va enfin lui sourire : il va pouvoir réaliser son rêve le plus cher : trouver un imprimeur qui publie ses écrits." |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Mer 21 Juil - 23:12 | |
| Chassé de son garni, ne possédant plus un sol en poche, Hébert se tourne vers le docteur Boisset qui loge boulevard du Temple, chez une dame Dubois, imprimeur et libraire. Ce Boisset est un normand et au nom de la solidarité entre normands, accueille son compatriote dans le besoin, le nourrit, le loge et lui prête des vêtements. Boisset, tant bien que mal, a réussi à publier une vie de Marie-Antoinette mais il s'avoue manquer de don littéraire. Qu'à celà ne tienne, Hébert accepte d'être son nègre. " |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Jeu 22 Juil - 8:08 | |
| Ensuite Hébert quitte le docteur, change d'éditeur et il se lance dans la parodie de sermons, prenant pour cible l'abbé Maury. Il semble avoir trouvé sa voie... Puis Hébert se lance dans un nouveau journal avec son ami Grosley dans l'aventure d'un nouveau journal, le Père Duchesne. " Grâce à ce père Duchesne, ce héros populaire de farces, l'on pourra se permettre de mieux dire leurs quatre vérités aux puissants de ce monde.
Le Père Duchesne , rédigé par Hébert et Grosley commence donc de paraître , mais faute d'argent s'arrête au bout de quelques numéros. " |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Jeu 22 Juil - 8:20 | |
| "Donc ce père Duchesne n'est pas une invention d'Hébert. Il s’agit d’un personnage de comédie populaire familier au public du XVIIIème siècle. On ne connaît pas ses origines exactes. L'idée est de commenter les évenements du jour. C’est en mars 1790 que le Père Duchesne entra dans la carrière journalistique sous l'oeuvre d'un certain Henriquez. Hébert reprit l’idée à partir de septembre 1790, et devait la porter à un point de perfection qui fit rapidement oublier ses prédécesseurs."
Source : http://www.royet.org/...1794/.../pere_duchesne.htm - ( texte de Claudine Cavalier ) |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Jeu 22 Juil - 8:23 | |
| Source : Wiki |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Jeu 22 Juil - 8:35 | |
| Hébert finit par trouver un véritable imprimeur pour son père Duchesne. Il s'agit de Denis Tremblay. "Les premiers exemplaires ne sont pas numérotés. La signature d'Hébert n'y figure même pas. Tremblay les met en vente chez lui et octroie au rédacteur 6 livres par jour, ce qui permet à Hébert de vivre. En fait , ces " bougre" et ces " foutre" ne viennent pas encore naturellement sous la plume d'Hébert. Un de ses contemporains qui l'a vu travailler à ses articles affirme qu'il les écrivait d'abord dans un langage des plus corrects puis " popularisait telle phrase ou tel mot, ajoutait un bougre , là , un foutre, rendant ainsi au Père Duchesne ses attributs linguistiques. Puis Hébert se fait admettre au club des Cordeliers. Il y côtoie Danton, DEsmoulins mais surtout Chaumette. " |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Jeu 22 Juil - 9:24 | |
| " Gaspard Chaumette est né à Nevers le 24 mai 1763. Il fréquente dès l'âge de raison , une école respectable mais en 1776, les pères qui la dirigent le prient de déguerpir, soit pour mauvaise conduite , soit pour son manque d'application. Il quitte alors Nevers , s'engage comme mousse sur un navire, parcourt les mers ( il ne dira jamais lesquelles ) et revient au foyer 6 ans plus tard, avec le "grade " de pilotin. Il se décide alors à étudier l'anatomie et la médecine à l'hôpital militaire de Nevers.
Un an plus tard, se jugeant suffisamment instruit , il devient chirurgien des révérends pères de la Charité à Moulins. Il y reste huit mois puis repart pour Marseille dans l'espoir de pouvoir s'embarquer de nouveau , n'y parvient pas et rentre à Nevers. Le collège de cette ville l'accepte en tant que maître d'études. Gaspard emploie ses heures de liberté à s'occuper des plantes et des livres et plus intimement , de quelques-uns de ses élèves.
Son goût de l'uranisme date t-il de l'école ? S'est-il développé au cours de ses périples ? L'on ne sait ; les preuves n'en subsistent qu'à partir du collège , où il s'éprend d'un certain Doin d'abord puis d'un certain Girard auxquels se joindront d'autres qui formeront " un régiment sous les drapeaux de l'amitié". |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Jeu 22 Juil - 13:19 | |
| "En février 1786, Chaumette quitte à nouveau Nevers pour accomplir un tour de France en qualité de secrétaire d'un médecin anglais , le docteur Tluck . L'année sur son déclin , Tluck reparti dans son pays, Chaumette est de retour chez lui. Il y demeurera 3 ans , entreprenant parfois de courts voyages jusqu'à Moulins , Paris ou sur les côtes de l'océan en compagnie -ou pas-de l'un des adhérents du " régiment". Son expérience acquise dans la marine, ses " études " de médecine, d'anatomie, de botanique lui permettent , il s'en vantera , d'écrire quelques articles dans des " papiers qui s'imprimaient alors dans Avignon."
Le Père Chaumette est fier d'avoir un fils savant. Il reconnaît en lui cette ruse paysanne que Chaumette dissimule sous une fausse naïveté. Mais le père s'inquiète de la sensiblerie de son fils. Cette sensiblerie se traduit par des larmes fréquentes, par des brusques sautes d'humeur capables de transformer ce jeune gars un instant audacieux en un lâche et le père réprouve ses constantes invectives contre les prêtres. Mais Chaumette ne tient pas en place et annonce à ses proches qu'il veut vivre à Paris. La capitale n'accueille pas mieux Chaumette qu'elle n'avait accueilli Hébert. et c'est la misère. Puis il publie un premier Pamphlet ( la Palinodie ). Cet opuscule attire sur lui l'attention de Prudhomme. Dès décembre 1790 , Chaumette collabore donc aux Révolutions de Paris et touche 240 livres par mois. " |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Jeu 22 Juil - 13:40 | |
| "Dès le mois de Septembre 1790 , Chaumette s'est fait admettre au Club des Cordeliers où ses sabots, sa tenue négligée et ses diatribes enflammées le posent en sans-culotte exemplaire. En Octobre, les Cordeliers délèguent Chaumette aux Jacobins pour qu'il y prononce un discours en leur nom. Lorsque Hébert , tout fraîchement admis aux Cordeliers, rencontre cet " ancien" qui veut le prendre sous sa protection, il ignore tout des moeurs du fils du savetier mais garde ses distances. les circonstances seules les rapprocheront.
Le 30 décembre, Camille Desmoulins vient enfin d'épouser sa Lucie Duplessis en l'église St Sulpice. Les témoins des mariés étaient 3 députés : Pétion de VIlleneuve, le marquis de Sillery , Maximilien de Robespierre , un journaliste Brissot de Warville et un certain Mercier , membre de plusieurs académies. Camille a de la chance d'avoir épousé une femme riche qui va renflouer ses Révolutions de France. Le sort de son périodique préoccupe Hébert. A partir de février 1791 , Hébert fait numéroter ses feuilles. " |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Ven 23 Juil - 0:04 | |
| "Contrairement à d'autres journalistes comme Brissot ou Fréron, Le Père Duchesne s'était pris d'affection pour ce Louis XVI si bon mais le départ du roi pour Varennes change la donne. Fini les gentillesses. Le Père Duchesne se met au diapason du peuple qui chante :
" Où courriez-vous , maître Louis ? Quoi , vous abandonniez Paris ? Vous désertiez la France ? Dieu ! Quelle inconséquence !
Et vous aussi, tendre Toinon, Sans dire gare et tout de bon Sur les pas du beau Suédois Vous partiez donc en tapinois !
Et le Père Duchesne de se déchaîner contre Marie-Antoinette. Ou faut-il croire que ce N°61 fut composé après une absorption trop forte de cette " goutte patriotique" dont , malgré les vantardises du Père Duchesne, Hébert abusait rarement ? " |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Ven 23 Juil - 21:58 | |
| - Madame de Chimay a écrit:
- Alors Hébert royaliste, ce n'est peut-être pas si incongru que cela...Qui sait ?
Je ne l'espère pas pour les royalistes _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 13:55 | |
| " En février 1790 , un décret avait autorisé les religieux à renoncer à leurs voeux monastiques, en promettant aux "renégats " une pension à vie. Bravant réprobations et remontrances , soeur de la Providence quitte le couvent en emportant ses meubles et devient la citoyenne FRançoise Goupil. Aurait-elle perdu la foi ? Non point mais la période troublée que traverse la France éveille en elle une soif de dévouement, envers Dieu certes , mais également envers ses créatures. Elle loue donc un petit appartement rue St Antoine. Les soucis matériels ne la tracassent guère. Elle possède quelques économies : la rente viagère annuelle de Michel Le Veneur, le Seigneur de Carrouges, souscrite sur deux têtes, quelque 9 ans plus tôt , continue de lui être versée depuis la mort de son amie, Marie Leintier , en religion, Soeur de l'Ascension.
Ces 600 livres sont maintenant complétées par la fameuse pension que l'on accorde aux défroqués : 700 livres par an. Elle se met en quête d'occasions qui lui permettent de se rendre utile à la cause de la révolution. Elle tombe amoureuse d'Hébert. Ce qui lui plaît tant chez lui :
-son élégance vestimentaire -son allure discrète -son langage châtié
Elle lit avidemment le Père Duchesne mais ne semble pas choquée par ce langage outrancier. Non, ce qui la trouble tant , c'est le contraste entre un frêle auteur et l'image du robuste poêlier dont il veut faire son alter ego. Elle n'a de cesse qu'on lui présente Hébert. Le journaliste paraît goûter les reflexions de sa nouvelle connaissance mais il ne se montre guère empressé autour de sa personne. L'ex-religieuse se promet de tout faire pour le faire changer d'avis. Cet homme , elle le veut et dans son lit !Son désir devient chaque jour de plus en plus vif. Et c'est ainsi que le mercredi 7 février 1792 que le curé de l'église St Gervais unit Jacques-René Hébert et FRançoise Goupil pour le meilleur ...et surtout pour le pire. Il s'installe chez elle dans son petit appartement de la rue St Antoine."Source : Marina Grey |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 14:56 | |
| "Tremblay persistait à arguer de lé mévente de ses publications. Même Marat avait cessé , depuis le 15 décembre , de publier l'ami du Peuple, faute d'argent. Seuls prospèrent les journaux émargeant de la cassette royale ou à celle d'Orléans. N'accuse t-on pas ouvertement le futur incorruptible et le futur corrompu ( Chabot ) de s'être , en avril 1792, " enrôlés sous la bannière d'Orléans ?". Ce qui permet à Robespierre , désargenté jusque là, de faire enfin disparaître au mois de mai, son journal personnel, le défenseur de la constitution.
Quant à Hébert, ce n'est plus Choderlos de Laclos, l'agent fictif de Philippe d'Orléans, qui tente de l'acheter mais la reine elle-même. Il l'affirme du moins et ce n'est pas invraisemblable. Pourquoi refuse t-il ? Toujours est-il que lme 3 mars 1792, les colporteurs du Père Duchesne ( N°115 )crient dans la rue" sa grande colère contre Mme Veto qui lui a offert une pension sur la liste civile pour endormir le peuple et le tromper afin de rétablir la noblesse et de ramener l'Ancien Régime."
Si l'on admet que Jacques-René Hébert ait été " contacté", ce ne peut être que par un émissaire quelconque de la Cour ; le Père Duchesne se plaît à rapporter des paroles flatteuses prononcées par la reine en personne : " Tu dois être las d'écrire pour la canaille ; elle est ingrate et ne peut dignement récompenser tes talents. Je veux leur payer le juste tribut qui leur est dû (...). Il faut profiter de la confiance que le peuple a dans toi pour lui insinuer des sentiments qui le disposent à revenir à son Roi et au rétablissement de la Noblesse."
Source : Marina Grey |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 15:26 | |
| "Un an plus tard, des arguments quelque peu semblables toucheront le coeur et la raison d'Hébert et le feront basculer dans le camp des contre-révolutionnaires ; pour l'instant, les réactions du Père Duchesne sont telles que l'attendent ses lecteurs : "Apprenez , foutre, que toutes les listes civiles , que toutes les cajoleries des putains couronnées , que les faveurs mêmes des reines ne me feront jamais manquer à mon devoir".
Cette phrase indigne tant l'un des lecteurs occasionnels qu'il va s'en plaindre amèrement le lendemain , au juge Buob, un vieil ennemi d'Hébert :
"L'an 1792 ( IV de la LIberté ), le 4 mars , à 8h du matin , est comparu devant nous , Jean Valentin Buob, juge de paix et officier de police de la ville et département de Paris, le sieur Jean-Jacques Guérin ...".Ce sieur Guérin dit " n'avoir pu résister au sentiment d'indignation" qu'il a ressenti à la lecture " des expressions scandaleuses (...° contraires aux bonnes moeurs."
Le juge mande Tremblay, le responsable en titre de ce journal qui , par ailleurs , est saisi. L'imprimeur s'empresse d'affirmer que seul son rédacteur est à incriminer. Buob le sait bien. Il dépêche " un homme à bâton blanc" quérir le jeune marié. Hébert , introduit dans le bureau du juge , attaque le premier et reconnaît être l'auteur des faits. Il est conduit jusqu'au dépôt du Comité Central de la section où il doit comparaître devant un tribunal. Les juges , cette fois-ci, sont de " braves bougres" et le relâchent. "
Source : Marina Grey |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 15:31 | |
| " FRançoise s'était fort inquiétée pendant cette journée du 4 mars et elle avait alerté tout le monde dont le club des Jacobins qui avait délégué 3 hommes. Lorsqu'ils arrivent au tribunal et apprennent l'issue heureuse , ils s'en réjouissent mais Françoise dit à son mari le fonds de sa pensée : "ON NE TRAITE PAS DE PUTAIN UNE MèRE DE FAMILLE ! " Hébert écoute les doléances et accuse le coup.OK, c'est promis , il a compris. Il réparera cette faute lors du prochain tirage du Père Duchesne. "
Source : Marina Grey |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 15:38 | |
| " Cette humeur indulgente sera très passagère. Ses lecteurs sans-culottes , surpris par ce revirement, vont bientôt-se plaint-il -le traiter de "vendu". "Tu n'as lâché tant de bordées à Madame Veto que pour te faire redouter d'elle et l'acheter un peu plus cher (...°. c'était donc pour nous foutre dedans que tu as fait si longtemps le bon apôtre?" Faisant valoir à Françoise la gravité de ses accusations, Hébert va reprendre de plus belles ses diatribes contre Marie-Antoinette." |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 15:52 | |
| "Sur les insistances de FRançoise que l'on commence à appeler la Mère Duchesne, Hébert quitte Tremblay dès le début du mois de juin 1792. Dans son N°138, le Père Duchesne avertit ses lecteurs : "Il est bon que vous sachiez que j'ai changé de boutique. Et pourquoi direz-vous ? Pourquoi foutre ? Par la raison que je n'ai pas de pension sur la liste civile et qu'il ne faut pas s'arrêter de travailler pour les capucins. Tremblay a fait ses orges ; il faut que je me cale à mon tour. Et il donne l'adresse de sa nouvelle imprimerie : " rue des Filles-Dieu ( aujourd'hui rue d'Alexandrie )N°8".
Depuis sept numéros déjà , en prévision de cette rupture , Hébert signait toutes ses feuilles. Il va continuer. Tremblay, furieux , tentera bien de publier son propre Père Duchesne mais renoncera bientôt à la contrefaçon que Hébert avait stigmatisée. " |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 17:22 | |
| "Mme Hébert s'apprête à devenir mère et aussi à prendre en main les affaires de son mari, car dit-elle, " il est toujours dupe depuis qu'il travaille". Il leur faut chercher une nouvelle imprimerie et un nouveau logement. Et pourquoi pas le tout en un . Françoise est prête à financer , ce qui lui permet d'avoir un droit de regard. " |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jacques-René Hébert Sam 24 Juil - 21:08 | |
| Grands Dieux !!! Déjà neuf pages à parcourir depuis le début ..... Voilà ce que c'est de s'absenter ! En plus, le bonhomme m'est souverainement antipathique . Foutre !!! Courage ! Je m'y colle . |
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| Sujet: Re: Jacques-René Hébert | |
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| | | | Jacques-René Hébert | |
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